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19 Avril 2005
 

Catéchèse de Benoît XVI : exclusivité de la Primauté du Pape

 

Cité du Vatican, le 05 mars 2008  - (E.S.M.) - L'Audience Générale de ce matin s'est déroulée en deux moments distincts, comme les deux précédentes audiences générales : à 10h30, dans la Basilique du Vatican, le Saint Père Benoît XVI a rencontré des groupes d'étudiants italiens puis s'est rendu ensuite, dans la Salle Paul VI, où il a tenu sa catéchèse, en continuant le cycle sur les Pères Apostoliques.

Le pape Benoît XVI, salle Paul VI- Pour agrandir l'image Cliquer

Catéchèse de Benoît XVI : exclusivité de la Primauté du Pape

L'Audience Générale de ce matin s'est déroulée en deux moments distincts, comme les deux précédentes audiences générales : à 10h30, dans la Basilique du Vatican, le Saint Père Benoît XVI a rencontré des groupes d'étudiants italiens puis s'est rendu ensuite, dans la Salle Paul VI, où il a tenu sa catéchèse, en continuant le cycle sur les Pères Apostoliques. Le pape s'est arrêté sur la figure de Saint Léon le Grand.

Texte intégral de la catéchèse du Saint-Père


Chers frères et sœurs,

En poursuivant notre parcours parmi les Pères de l'Église, véritables astres qui brillent de loin, dans notre rencontre d'aujourd'hui, nous nous rapprochons de la figure d'un Pape, qui en 1754, fut proclamé par Benoît XIV, Docteur de l'Église : il s'agit de Saint Léon le Grand. Comme l'indique l'appellation qui lui a été vite attribuée par la tradition, il fut vraiment un des plus grands Pontifes qui ait honoré le Siège de Rome, en contribuant énormément à renforcer l'autorité et le prestige. Premier Évêque de Rome à porter le nom de Léon, adopté ensuite par douze autres Souverains Pontifes, il est aussi le premier Pape dont nous est parvenue la prédication, adressée par lui au peuple qui se serrait autour de lui pendant les célébrations. On pense spontanément à lui également dans ce contexte des audiences générales actuelles du mercredi, rendez-vous qui dans les dernières décennies sont devenus pour l'Évêque de Rome, une forme habituelle de rencontre avec ses fidèles et avec de nombreux visiteurs provenant du monde entier.

Léon était originaire de Toscane. Il devint diacre de l'Église de Rome autour de l'année 430, et avec le temps, acquit un rôle de grande importance. Ce rôle d'importance conduisit Galla Placidia en 440, qui à ce moment-là résistait à l'Empire d'Occident, à l'envoyer en Gaule pour assainir une situation difficile. Mais au cours de l'été de cette année, le pape Sixte III - dont le nom est lié aux magnifiques mosaïques de Sainte Marie Majeure - mourut, et Léon fut appelé à le remplacer, lui qui en reçut la nouvelle alors qu'il avait justement la mission de régler la paix en Gaule. Rentré à Rome, le nouveau Pape fut consacré le 29 septembre 440. Il commençait ainsi son pontificat, qui dura plus de vingt et un ans, et qui a été sans doute un des plus importants dans l'histoire de l'Église. À sa mort, le 10 novembre 461, le pape fut enterré près de la tombe de Saint Pierre. Ses reliques sont gardées encore aujourd'hui dans un des autels de la Basilique du Vatican.

Les années où vécut le Pape Léon étaient des temps très difficiles, souligne Benoît XVI : des invasions barbares à répétition, l'affaiblissement progressif en Occident de l'autorité impériale et une longue crise sociale avaient imposé à l'Évêque de Rome - comme cela était le cas avec encore une grande évidence un siècle et demi plus tard, pendant le pontificat de Grégoire le Grand - d'assumer un rôle considérable même dans les événements civils et politiques. Cela ne manqua pas, évidemment, d'augmenter l'importance et le prestige du Siège romain. Un épisode de la vie de Léon est en particulier resté célèbre. Il remonte à l'année 452, lorsque le pape, avec une délégation romaine, rencontra à Mantoue Attila, chef des Huns, et le dissuada de poursuivre la guerre d'invasion avec laquelle il avait déjà dévasté les régions nord-orientales de l'Italie. Et ainsi, il sauva le reste de la Péninsule. Cet événement important devint vite mémorable, et reste comme un signe emblématique de l'action de paix accomplie par le Pontife. Le résultat d'une autre initiative papale, signe de toute façon d'un courage qui nous étonne encore, ne fut malheureusement pas aussi positive, trois ans après : au printemps 455, Léon ne réussit pas en effet à empêcher que les Vandales de Genséric, arrivés aux portes de Rome, à envahir la ville sans défense, qui fut pillée pendant deux semaines. Toutefois le geste du Pape - qui, sans défense et entouré de son clergé, alla à la rencontre de l'envahisseur pour le conjurer de s'arrêter - empêcha au moins que Rome fut incendiée et il obtint que de ce terrible sac, les Basiliques de Saint Pierre, de Saint Paul et de Saint Jean, dans lesquelles se réfugia une partie de la population terrorisée, soient épargnées.

Nous connaissons bien l'action du Pape Léon, grâce à ses très belles homélies -  presque une centaine est conservée dans un splendide et clair latin - et grâce à ses lettres, environ cent cinquante. Dans ces textes, le Pontife apparaît dans toute sa grandeur, tourné au service de la vérité dans la charité, à travers un exercice assidu de la parole, qui démontre en même temps, ses capacités de théologien et de pasteur. Léon le Grand, constamment sollicité par ses fidèles et le peuple de Rome, mais aussi par la communion entre les différentes Églises et leurs nécessités, fut un soutien et un promoteur infatigable de la primauté romaine, en se proposant comme héritier authentique de l'apôtre Pierre : de cela, les nombreux Évêques, en grande partie orientaux, réunis dans le Concile de Chalcédoine se montrèrent bien conscients.

Ce concile qui s'est tenu au cours de l'année 451, avec trois cent cinquante Évêques qui y participèrent, fut la plus importante assemblée alors célébrée dans l'histoire de l'Église. Calcédoine représente le point d'arrivée sûr de la christologie des trois Conciles œcuméniques précédents : celui de Nicée en 325, celui de Constantinople en 381 et celui d'Éphèse en 431. Déjà au VIe siècle, ces quatre Conciles, qui résument la foi de l'Église ancienne,  furent en effet confrontés aux quatre Évangiles : c'est ce qu'affirme Saint Grégoire le Grand dans une célèbre lettre (I, 24), dans laquelle il déclare « accueillir et vénérer, comme les quatre livres du saint Évangile, les quatre Conciles », parce que sur eux - explique encore Grégoire - « comme sur une pierre carrée, s'élève la structure de la sainte foi ». le Concile de Chalcédoine - en repoussant l'hérésie d'Eutiche, qui niait la véritable nature humaine du Fils de Dieu - affirma l'union dans son unique Personne, sans confusion et sans séparation, des deux natures humaine et divine.

Cette foi en Jésus Christ véritable Dieu et vrai homme, était affirmée par le Pape dans un texte doctrinal important adressé à l'Évêque de Constantinople, le soi-disant 'Tome à Flavien', qui, lu à Chalcédoine, fut accueilli par les Évêques présents par une acclamation éloquente, dans laquelle est conservée une nouvelle dans les actes de Concile : « Pierre a parlé par la bouche de Léon ». Il  résulte surtout avec évidence, de cette intervention et d'autres réalisées pendant la controverse christologique de ces années, - poursuit Benoît XVI -  comment le Pape ressentait avec une urgence particulière ses responsabilités de Successeur de Pierre, dont le rôle est unique dans Église, parce que « à un seul apôtre est confié ce qui à tous les apôtres est communiqué », comme l'affirme Léon dans un de ses homélies pour la fête des saints Pierre et Paul (83.2). Et le Pontife sut exercer ces responsabilités, en Occident comme en Orient, en intervenant en différentes circonstances avec prudence, fermeté et lucidité à travers ses écrites et à travers de ses légats. Il montrait de cette façon comment l'exercice de la primauté romaine était nécessaire alors, comme elle l'est aujourd'hui, pour servir efficacement la communion, la caractéristique de l'unique Église du Christ.

Conscient du moment historique dans lequel il vivait et du passage qui se réalisait - dans une période de profonde crise - de la Rome païenne à la Rome chrétienne, Léon le Grand sut être près du peuple et des fidèles avec l'action pastorale et la prédication. Il anima la charité dans une Rome éprouvée par les famines, par l'afflux des réfugiés, par l'injustice et la pauvreté. Il contraria les superstitions païennes et l'action des groupes manichéens. Il lia la liturgie à la vie quotidienne des chrétiens : par exemple, en unissant la pratique du jeûne à la charité et l'aumône surtout à l’occasion de Quattro tempora, qui marquent au cours de l'année, le changement des saisons. Léon le Grand enseigna en particulier à ses fidèles - et encore aujourd'hui ses paroles sont valables pour nous - que la liturgie chrétienne n'est pas le souvenir d'événements passés, mais l'actualisation de la réalité invisible qui agit dans la vie de chacun. C'est ce qu'il souligne dans une de ses homélies (64.1-2) à propos de la Pâque, qu'il faut célébrer dans chaque moment de l'année « pas comme quelque chose de passé, plus plutôt comme un évènement du présent ». Tout ceci rentre dans un projet précis, insiste le saint Pontife : comme le Créateur  a en effet animé avec le souffle de la vie rationnelle l'homme modelé par la boue de la terre, ainsi, après le péché originel, a envoyé son Fils dans le monde pour rendre à l'homme, la dignité perdue et détruire la domination du diable grâce à la vie nouvelle de la grâce.

Voilà le mystère christologique auquel Saint Léon le Grand, avec sa lettre au Concile d'Ephèse, a donné une contribution efficace et essentielle, en confirmant pour toutes les époques - par ce Concile - ce qu'avait dit Saint Pierre à Césarée de Philippe. Avec Pierre et comme Pierre il confia : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Et donc Dieu et homme en même temps « pas étranger au genre humain, mais étranger au péché » (cfr Serm. 64). Dans la force de cette foi christologique, il fut un grand porteur de paix et d'Amour. Il nous le montre ainsi : dans la foi nous apprenons la charité. Nous apprenons donc avec Saint Léon le Grand à croire en le Christ, vrai Dieu et vrai Homme, et à réaliser cette foi chaque jour dans l'action pour la paix et dans l'Amour pour le prochain.

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Le Saint-Père s'adresse aux pèlerins francophones Benoît XVI nous montre la joie profonde du mystère de l'incarnation
Texte original du discours du Saint Père UDIENZA GENERALE
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Sources : www.vatican.va - (© traduction E.S.M.)
© Copyright 2008 du texte original - Libreria Editrice Vatican

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 05.03.2008 - T/catéchèse

 

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