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Quelques pensées du pape
Benoît XVI
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Le 05 janvier 2022 -
(E.S.M.)
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Extraits d'un livre de méditations quotidiennes tirées de l'œuvre du
pape Benoît XVI. Aucun pape des temps modernes n'a atteint la chaire
de Pierre avec un corpus de publications théologiques aussi
important que Joseph ratzinger.
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Quelques pensées du pape Benoît XVI
L'événement du christianisme
Le 05 janvier 2022 - E.
S. M. - Nous avons cru à l'amour
de Dieu, c'est ainsi que le chrétien peut exprimer le choix
fondamental de sa vie. À l'origine du fait d'être chrétien, il n'y a
pas une décision éthique ni une grande idée, mais la rencontre avec
un événement, avec une personne, qui donne à la vie un nouvel
horizon et, par là, son orientation décisive. Dans son Évangile,
Jean avait exprimé cet événement par ces mots : « Dieu a tant
aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui
croit en lui obtiendra la vie éternelle »
(3, 16).
En reconnaissant le caractère central de l'amour, la foi chrétienne
a accueilli ce qui était le noyau de la foi d'Israël et, en même
temps, elle a donné à ce noyau une profondeur et une ampleur
nouvelles. En effet, l'israélite croyant prie chaque jour avec les
mots du livre du Deutéronome, dans lesquels il sait qu'est contenu
le centre de son existence : « Écoute, Israël : le Seigneur notre
Dieu est l'Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur,
de toute ton âme et de toute ta force »
(6, 4-5).
Jésus a réuni, en en faisant un unique précepte, le commandement de
l'amour de Dieu et le commandement de l'amour du prochain, contenus
dans le livre des Lévites : « Tu aimeras ton prochain comme
toi-même » (19, 18 ; cf. Me 12, 29-31).
Comme Dieu nous a aimés le premier (cf. 1
Jn A, 10), l'amour n'est
plus seulement un commandement, mais il est la réponse au don de
l'amour par lequel Dieu vient à notre rencontre.
Ce que les rois mages ont appris
« En entrant dans la maison, ils virent l'enfant »
(Mt 2, 11).
À ce point commence pour les rois mages un nouveau cheminement, un
pèlerinage intérieur qui change toute leur vie. Au plus profond
d'eux-mêmes, ils étaient à la recherche du droit, de la justice qui
devait venir de Dieu, et ils voulaient servir ce roi, se prosterner
à ses pieds et ainsi contribuer eux-mêmes au renouveau du monde. Ils
appartenaient à cette sorte de gens « qui ont faim et soif de la
justice » (Mt 5, 6).
Une telle faim et une telle soif les avaient accompagnés dans leur
pèlerinage — ils s'étaient fait pèlerins à la recherche de la
justice qu'ils attendaient de Dieu, pour pouvoir se mettre à son
service. Le nouveau roi, devant lequel ils s'étaient prosternés,
était très différent de ce qu'ils attendaient. Ainsi, ils devaient
apprendre que Dieu est différent de la façon dont habituellement
nous l'imaginons. C'est ici que commença leur cheminement intérieur.
Il commença au moment même où ils se prosternèrent devant l'enfant
et où ils le reconnurent comme le roi promis. Mais la joie qu'ils
manifestaient par leurs gestes devait s'intérioriser. Ils devaient
changer leur idée sur le pouvoir, sur Dieu et sur l'homme, et, ce
faisant, ils devaient aussi se changer eux-mêmes.
Maintenant, ils apprennent qu'ils doivent se donner eux-mêmes — un
don moindre que celui-là ne suffit pas pour ce roi. Maintenant, ils
apprennent que leur vie doit se conformer à cette façon divine
d'exercer le pouvoir, à cette façon d'être de Dieu lui-même. Ils
doivent devenir des hommes de la vérité, du droit, de la bonté, du
pardon, de la miséricorde.
Sources : Bendictus
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 05.01.2022
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