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19 Avril 2005
 

Sommet FAO : Benoît XVI appelle à combler le fossé croissant entre riches et pauvres

 

Rome, le 04 Juin 2008 - (E.S.M.) - “Comment pouvons-nous expliquer aux personnes de bon sens qu’il n’a pas été possible de trouver 30 milliards de dollars par an pour réussir à nourrir les 862 millions d’affamés ?" a dit Jacques Diouf. Tout en sachant « combien tout cela est ardu et complexe », le Pape Benoît XVI a souligné que l’on ne peut "rester insensibles aux appels de ceux qui ne parviennent pas à se nourrir suffisamment pour vivre.

Le cardinal Bertone au sommet de la FAO -  Pour agrandir l'image: Cliquez

Sommet FAO à Rome : Synthèse de la journée du 03.06.08

Tout en sachant « combien tout cela est ardu et complexe », le Pape Benoît XVI a souligné que l’on ne peut "rester insensibles aux appels de ceux qui, dans les différents continents, ne parviennent pas à se nourrir suffisamment pour vivre" : C’est ce qu’écrit le Pape Benoît XVI dans le Message qui a été lu hier, 3 juin, par le Cardinal Tarcisio Bertone, Chef de la Délégation du Saint-Siège, à l’ouverture de la "Conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire mondiale". Texte intégral du message du Saint-Père Benoît XVI A Rome Sommet FAO et Forum Parallèle "Terra Preta"

On ne peut pas, pour résoudre la crise alimentaire et garantir une perspective de réellefood security(sécurité alimentaire, ndlr) se fier aux vertus rééquilibrantes du marché. On peut et doit reconnaître la nécessité de politiques et d’interventions qui aient leur cadre de référence et leurs expressions opérationnelles dans le système des Nations Unies” a affirmé hier le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, lors de la cérémonie d’inauguration du sommet international de l’Organisation des Nations Unies de l’Alimentation et l’Agriculture (Fao), en cours à Rome jusqu’au 5 juin. “L'agriculture continue de représenter un instrument fondamental de développement durable et de réduction de la pauvreté – a ajouté le président italien, citant les paroles d’un rapport de la Banque mondiale – et plus généralement se définit la nécessité pressante de définir des politiques coordonnées au niveau mondial visant à affronter une urgence alarmante (par le biais d’interventions permettant de soutenir l’offre de produits alimentaires en faveur des pays les plus frappés par la crise) et orientées en même temps au-delà de l’urgence à poser les bases de nouveaux investissement dans le secteur agricole là où des possibilités concrètes d’accroissement et d’amélioration des productions alimentaires existent”.

Pour le président brésilien Lula “il n’y aura pas de solutions structurelles à la faim tant que nous ne serons pas en mesure de déplacer des ressources vers la production de nourriture dans les pays pauvres en supprimant en même temps des pratiques commerciales malhonnêtes qui caractérisent le commerce des biens agricoles”, faisant explicitement référence aux subventions que les États-Unis et l’Europe garantissent à leurs agriculteurs. Citant ensuite le cas de Haïti, le pays le plus pauvre du continent américain et le plus frappé par la crise alimentaire liée à la hausse des prix des biens de première nécessité, Lula a souligné que “des politiques macroéconomiques imposées de l’extérieur et seulement centrées sur des politiques monétaires, unies à un surplus de nourriture hautement subventionné dans d’autres pays, à fait en sorte que Haïti (dans le passé parmi les principaux producteurs de riz des Caraïbes) n’a plus planté son propre riz avec les résultats que nous connaissons aujourd'hui”. Le président ouvrier a également abordé le thème brûlant des biocarburants: “Je constate avec frayeur les tentatives de créer une relation de cause à effet entre les biocarburants et la hausse des prix des aliments… Les mains de ceux qui accusent sont souvent sales de pétroles et de charbon…dont nombre accusent l’éthanol (extrait de la canne à sucre) des prix élevés des aliments ; ce sont justement ceux qui mènent depuis des décennies des politiques protectionnistes, portant atteinte aux agriculteurs et consommateurs des pays les plus pauvres”. Lula a qualifié de “singulière” la série d’accusations contre le bioéthanol du Brésil tandis que "très peu parlent de l’impact des prix du pétrole sur les coûts des transports et de la production des aliments", retenant “un affront” à l’intelligence la “simplification extrême” de ceux qui accusent le bioéthanol d’être le principal responsable de l’inflation des prix alimentaires. “La crise actuelle est le fruit d’une combinaison de facteurs : prix croissant du pétrole, changements climatiques, spéculations sur les marchés financiers, diminution des réserves internationales et consommation croissante dans les pays en voie de développement” a ajouté Lula, soulignant que seulement un pour cent de la terre fertile du Brésil est destiné à la culture pour la production de bioéthanol.

Des solutions à long terme, comme des investissements de base pour transformer, surtout en Afrique, la production agricole de subsistance en production industrielle ont été demandées par le président érythréen Isaias Afewerki, souhaitant que “la grande attention globale dédiée aujourd’hui à la crise alimentaire ne soit pas éphémère. Nous devons nous assurer que l’attention demeure élevée et ne soit pas éclipsée, comme c’est souvent le cas, par d’autres priorités, dans les mois à venir”.

Le moment est désormais venu de passer aux faits pour éviter que le nombre de plus de 800 millions de personnes, qui aujourd’hui encore ne peuvent pas compter sur une alimentation adéquate, continue d’augmenter, ont assuré le secrétaire général de l’Onu Ban Ki Moon et le directeur général de la Fao, Jacques Diouf. “Comment pouvons-nous expliquer aux personnes de bon sens qu’il n’a pas été possible de trouver 30 milliards de dollars par an pour réussir à nourrir les 862 millions d’affamés ?" a dit Diouf. Le directeur de la Fao a ensuite rappelé la drastique diminution des aides internationale dédiées à l’agriculture dans les pays en voie de développement. “Les chiffres parlent d’eux-même : de 1980 à 2005 l’aide à l’agriculture est passée de 8 milliards de dollars en 1984 à 3,4 milliards en 2004; soit une diminution de 58%” a illustré Diouf, avec le pourcentage dédié à l’agriculture par l’Assistance officielle au développement passant de 17% en 1980 à 3% en 2006; d’autre chiffres dénoncent d'autres paradoxes scandaleux : contre les 372 milliards dépensés par les pays riches (Etats-Unis et Europe) en faveur de leur propre agriculture, au moins 1200 milliards de dollars ont été destinés en 2006 aux armements.

***

Rome (Agence Fides) – La globalisation croissante des marchés ne favorise pas toujours la disponibilité d’aliments, et les systèmes productifs sont souvent conditionnés par des limites de structures, ainsi que par des politiques protectionnistes et par des phénomènes spéculatifs qui relèguent des populations entières en marge des processus de développement. A la lumière de cette situation, il faut rappeler avec force que la faim et la malnutrition sont inacceptables dans un monde qui, en réalité, dispose de niveaux de production, de ressources et de connaissances suffisantes pour mettre fin à de tels drames et à leurs conséquences ». C’est ce qu’écrit le Pape Benoît XVI dans le Message qui a été lu ce mardi 3 juin, par le Cardinal Tarcisio Bertone, Chef de la Délégation du Saint-Siège, à l’ouverture de la « Conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire mondiale : le défi des changements climatiques et des bioénergies », organisée à Rome par la FAO.

Dans le Message, le Pape reprend tout ce qu’il a déclaré lors de sa récente visite au Siège des Nations-Unies à New-York, le 18 avril : « Il est urgent de dépasser le paradoxe d’un consensus multilatéral qui continue à être en crise à cause de la subordination aux décisions de quelques-uns » ; il invite « à collaborer de manière toujours plus transparente avec les Organisations de la société civile, qui travaillent à combler le fossé croissant qui se creuse entre la richesse et la pauvreté. Je vous invite encore à poursuivre dans ces réformes des structures qui, au plan national, sont indispensables pour faire face avec succès les problèmes du sous-développement, dont la faim et la malnutrition sont des conséquences directes ».

Tout en sachant « combien tout cela est ardu et complexe », le Pape Benoît XVI souligne toutefois que l’on ne peut « rester insensibles aux appels de ceux qui, dans les différents continents, ne parviennent pas à se nourrir suffisamment pour vivre. La pauvreté et la malnutrition ne sont pas une pure fatalité, provoquée par des situations contraires, de milieu ou par des calamités naturelles désastreuses ». Le droit à l’alimentation « est intrinsèquement lié à la protection et à la défense de la vie humaine ». En conséquence, « chaque personne a droit à la vie ; il est donc nécessaire de promouvoir la réalisation effective de ce débat, et l’on doit aider les populations qui souffrent du manque de nourriture, à devenir graduellement capables de satisfaire leurs propres exigences d’une alimentation suffisante et saine ».

Face à l’augmentation actuelle des prix des produits agricoles, le Saint-Père demande l’élaboration de « nouvelles stratégies de lutte contre la pauvreté et de promotion du développement rural. Cela doit se faire aussi par des processus de réformes des structures, qui permettent de faire face aux problèmes de la sécurité elle-même et des changements climatiques ; en outre, il faut augmenter la disponibilité de nourriture, en mettant en valeur le caractère industrieux des petits agriculteurs, et en en garantissant l’accès au marché. L’augmentation globale de la production agricole ne pourra toutefois, être efficace que si elle est accompagnée de la distribution effective de cette production, et si elle est destinée en premier lieu à satisfaire les besoins essentiels ».

Ce chemin, qui n’est pas facile, permettrait, entre autres choses, « de redécouvrir la valeur de la famille rurale. En outre, sous le profil économique, il assure une attention efficace et aimante envers les plus faibles, et, en vertu du principe de subsidiarité, il peut jouer un rôle direct dans la chaine de distribution et de commercialisation des produits agricoles destinés à l’alimentation, en réduisant les coûts des intermédiaires et en favorisant la production à petite échelle ».

Le Pape Benoît XVI conclut en ces termes : « Seule la protection de la personne permet de combattre la cause principale de la faim c’est-à-dire cette fermeture de l’être humain vis-à-vis de ce ses semblables, qui dissout la solidarité, justifie les modèles de vie de consommation, et désagrège le tissu social, en préservant, et voire même en approfondissant le sillon des équilibres injustes, et en négligeant les exigences les plus profondes du bien ». (Agence Fides S.L.)

SOMMET FAO : IL FAUT AFFRONTER LES "CAUSES STRUCTURELLES" DE LA CRISE, SELON LE VATICAN

"Le droit à l'alimentation revêt un rôle important pour l'acquisition d'autres droits, à commencer notamment par le droit fondamental à la vie. Il est donc nécessaire qu'une conscience solidaire, qui considèrerait l'alimentation comme un droit universel de tous les êtres humains sans distinction ni discrimination, voie le jour chez les Membres de la Famille des Nations. Il est urgent de faire suivre à cette prise de conscience un engagement commun et concret dans lequel tous les membres de la société se sentiraient appelés à coopérer pour rendre possible le droit à l'alimentation" : il s'agit des conclusions de la "note informative sur la crise alimentaire" diffusée mercredi par le Conseil Pontifical Justice et Paix pour "contribuer par certaines considérations à la réflexion sur la situation agricole et alimentaire actuelle dans le monde", en débat au Sommet de la Fao qui se tient ces jours-ci à Rome.

Après un "préambule", la note affronte les "causes" et les "effets", puis examine les éléments de "réponse" de la crise. Parmi les "causes conjecturelles" déterminées figurent les "mauvaises récoltes suite aux averses et conditions climatiques extrêmes dans de nombreux pays producteurs et exportateurs de céréales" ; "la hausse des prix de l'énergie qui a rendu plus coûteuse la production agricole en faisant augmenter les frais de transport du produit des campagnes aux points de vente ainsi que le coût de la culture mécanique et des intrants comme les semences, les engrais et les pesticides" ; les "comportements des investisseurs internationaux qui, face à la crise des marchés financiers, ont investi dans ce secteur et spéculé sur une hausse future des prix des biens fondamentaux, alimentant ainsi a posteriori la flambée de ces mêmes prix".

Selon le Conseil Pontifical, il faut également ajouter à ces éléments des "facteurs structurels", comme "la croissance de la population et le développement économique de pays émergents" par rapport à "une insuffisance de l'offre à l'échelle mondiale dont les causes peuvent être rattachées aux choix de politiques économiques mises en place aussi bien par les économies avancées que par les institutions financières internationales dans les pays en voie de développement au cours des 30 dernières années". Dans la note, le Conseil Justice et Paix met notamment l'accent sur ce dernier aspect : "Les subventions à la production et à l'exportation des produits agricoles dans les pays avancés ont entraîné l'invasion du marché international pendant plusieurs décennies par d'excessives quantités de biens fondamentaux qui ont en fait baisser le prix. Les prix bas des biens agricoles au niveau mondial ont rendu peu rentables les productions et exportations des pays en voie de développement et appauvri les agriculteurs, favorisant l'exode rural et l'urbanisation. Sans compter que dans nombre de pays pauvres, les politiques publiques, sollicitées dans ce sens par les institutions financières internationales, ont soutenu les secteurs manufacturiers et la spécialisation dans les cultures d'exportation, portant ainsi atteinte à leur propre autonomie alimentaire.

Le résultat est que la plupart des pays les plus pauvres sont devenus importateurs d'aliments, entraînant de graves conséquences sur la capacité de production et d'innovation dans le domaine agricole". Bien que ne proposant pas de solutions particulières, le ministère du Vatican souligne le fait que pour sortir de cette crise, "il faut donc affronter sans délai le problème à longue échéance en supprimant les causes structurelles de la rigidité de l'offre mondiale des produits alimentaires", invoquant "un New Deal sur l'alimentation, une renaissance agricole dans les pays en voie de développement et dans les pays développés". (MZ/CN)

Sommet FAO : en Afrique, l'urgence alimentaire est la plus grave : 03.06.08

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Sources :  (Agence Misna) - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 04.06.08 - T/International/FAO

 

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