Pour Jean-Paul II, Marie est celle
qui connaît le plus profondément le mystère de la Divine Miséricorde |
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Rome, le 04 Juin 2008 -
(E.S.M.) - Le deuxième Dimanche de Pâques, dans sa salutation
aux fidèles réunis à Castelgandolfo, le Pape Benoît XVI a évoqué
Jean-Paul II et Faustine Kowalska comme apôtres de la Divine
Miséricorde, nous invitant par ailleurs à placer le présent Congrès sous
la protection céleste de la « Mère de la Miséricorde ». Quelle belle
invocation! déclare Mgr Joseph Ignace Munilla Aguirre Evêque de
Palencia
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Mgr Joseph
Ignace Munilla Aguirre Evêque de Palencia -
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La Divine Miséricorde pour un renouveau de notre méthode pastorale
+ Joseph Ignace Munilla Aguirre Evêque de Palencia
3 Avril 2008 Basilique Sainte Marie Majeure
Coincidant avec l'Octave récente de Pâques, un groupe nombreux d'évêques et
de cardinaux européens - 170 évêques et 10 cardinaux - faisait, la semaine
dernière, un pèlerinage en Galilée, invités par le mouvement Néocathécuménal.
Le mercredi 26, ils célébrèrent l'Eucharistie près du lac de Galilée, dans
l'église de la « Primauté de Pierre ». Présidait la messe, l'actuel cardinal
de Cracovie, Monseigneur Stanislas Dziwisz, qui fut, depuis 1966, le fidèle
secrétaire de Karol Wojtyla, et qui a eu l'honneur d'accompagner fidèlement
notre cher Jean-Paul II jusqu'à son départ définitif pour la maison du Père.
Nouvelle Evangélisation
Dans ce cadre incomparable, au cours de son homélie adressée à ses frères
concélébrants, Monseigneur Dziwisz les invitait à prier Dieu pour la rapide
béatification de Jean-Paul II, en formulant des vœux pour qu'il soit
proclamé « patron de la Nouvelle Evangélisation ». Les cardinaux, les
évêques et toutes les personnes présentes se levèrent alors, approuvant sa
proposition par un vibrant applaudissement: « Jean-Paul II, patron de la
Nouvelle Evangélisation! ». Nous savons que ce terme même de « Nouvelle
Evangélisation » avait été employé, pour la première fois, par Jean-Paul II
à Haïti. C'était le 9 mars 1983 et, à Port-au-Prince, il s'adressait ainsi
aux évêques du CELAM : « La commémoration de la moitié du millénaire de
l'évangélisation prendra sa pleine signification si, vous, évêques, vous
acceptez un engagement, unis à votre presbyterium et à vos fidèles;
engagement, non pour une réévangélisation, mais pour une nouvelle
évangélisation. Nouvelle par son ardeur, par ses méthodes, par son
expression ».
Cependant, il est évident qu'il ne suffit pas de formuler le postulat de la
Nouvelle Evangélisation. La simple formulation de ce principe, pourrait
obtenir le plein assentiment des théoriciens de la Théologie pastorale, mais
cela ne nous aiderait pas à avancer dans la pratique de cette Evangélisation.
Ce qui est déterminant et fondamental, consiste à participer, avec le même
zèle que celui qui anima Jean-Paul II, à l'annonce de la Nouvelle
Evangélisation. Voici le grand apport de ce Congrès Mondial de La Divine
Miséricorde: expliquer à l'Eglise et au Monde que la Nouvelle Evangélisation doit se comprendre et se pratiquer comme le prolongement du cri du
Christ sur la croix: « J'ai soif ».
La Nouvelle Evangélisation est l'expression concrète de la Miséricorde du
Christ qui - comme nous l'avons entendu dans l'évangile du deuxième dimanche
de Pâques - ne s'arrête pas devant les portes fermées à cause de nos peurs,
mais qui, poussé par son amour miséricordieux et exerçant sa souveraineté
divine, se présente parmi elles - parmi nous - sans toucher la porte et sans
demander de permission, pour nous offrir passionnément le fruit de son amour
rédempteur. En conséquence, qu'apporte le mystère de la Divine Miséricorde
pour une compréhension correcte et une mise en pratique de l'appel à la
Nouvelle Evangélisation? Lorsque Jean-Paul II lança son appel pour la
Nouvelle Evangélisation, spécifiant qu'elle devait être le reflet d'une
nouvelle « ardeur », de nouvelles « méthodes » et d'une nouvelle expression,
il l'exprima tel un ordre non fortuit, mais consciemment nuancé.
En effet, une des principales erreurs de notre pratique pastorale, pourrait
consister à réduire le succès de notre travail évangélisateur à la simple
recherche de méthodes pastorales attrayantes pour l'homme d'aujourd'hui, en
oubliant le facteur principal et prioritaire de la Nouvelle Evangélisation:
la nouvelle ardeur. Cette « ardeur nouvelle » à laquelle se référa Jean-Paul
II suppose une compénétration avec le Cœur du Christ qui, au moment d'être
transpercé par nos péchés, déclara sa soif de notre sainteté. Quand nous
parlons de « Nouvelle Evangélisation », nous nous souvenons aisément de ce
passage de Mt 9, 16: « On ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres;
autrement les outres éclatent, le vin se répand et les outres sont perdues.
Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et tous deux se
conservent. » Dans notre théologie pastorale, nous courons le risque de ce
que ce message évangélique - « A vin nouveau, outres neuves » -, soit
interprété comme une invitation à innover nos structures pastorales,
laissant au second plan l'invitation à notre conversion. Dit avec d'autres
mots, nous tous qui, d'une manière ou d'une autre, nous chargeons de la
pastorale de l'Eglise pour la mener à bien, nous avons la tentation de
penser que les problèmes de l'évangélisation se solutionnent en changeant de
« cheval » mais non de « cavalier ».
Témoignage de Jean-Paul II
En définitive, on ne peut mener à bien la Nouvelle Evangélisation que si,
nous, les acteurs de cette tâche pastorale, nous avons un ardent désir de
sainteté... si nous incarnons dans notre vie le « j'ai soif » du Christ
crucifié. Sans aller plus loin, nous avons pu être témoin d’un exemple
patent de « l'évangélisation depuis la croix » dans la maladie, l'agonie et
la mort de Jean-Paul II.
En effet, la maladie, l'agonie et la mort de Jean-Paul II ont permis à l'Eglise
Catholique de vivre une grande leçon de confiance dans la Miséricorde de
Dieu, ainsi que d'abandon à sa Providence. Les mois et les années qui ont
précédé la mort de Jean-Paul II se sont révélés très difficiles,
spécialement par rapport aux nouvelles et aux commentaires transmis par la
majorité des médias occidentaux: « Etait- il prudent, à l'époque actuelle,
toujours préoccupée par la culture de l'image, de maintenir à la charge
suprême de l'Eglise un homme si malade et si affaibli ? » Les calculs des
stratégies humaines faisaient trembler et souffrir bon nombre de personnes
au sein de l'Eglise. Cependant, toutes ces méfiances et ces peurs se
dissipèrent lorsque le monde fut témoin de ce que la maladie, l'agonie et la
mort de Jean-Paul II, se transformaient en un événement de gloire. Combien
de leçons avons- nous pu apprendre en ces jours!
Je me suis toujours demandé quel moment de la vie de Jean-Paul II a pu être
le plus efficace dans son œuvre d'évangélisation. Le Karol Wojtyla
athlétique et aux qualités et projets surabondants, ou bien peut-être un
Jean-Paul II déjà âgé aussi faible qu'abandonné à la Miséricorde de Dieu ?
Nous le saurons, un jour, bien qu'il nous soit possible de pressentir
quelque chose par les mots de saint Paul: « Ma puissance se déploie dans la
faiblesse... Lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort. »
(2Co
12, 9-10). Combien d'âmes a-t- il mené à Dieu, ce serviteur de Dieu -
vieillard aux yeux du monde - lui qui mourait connaissant une paix parfaite,
témoignant de sa confiance en la Divine Miséricorde, et disant simplement: «
Laissez- moi aller vers la maison du Père ». Il réalisait la tâche de la
Nouvelle Evangélisation, en nous donnant l'ultime leçon de « donner la vie »
en plaçant sa vie entre les mains de Dieu. Les saints sont plus
évangélisateurs dans la décrépitude que les pécheurs dans leur plénitude.
Avec un peu d'humour, on peut dire de Jean-Paul II ce que l'on raconte dans
le livre des Juges à propos de Samson: « Ceux qu'il tua en mourant furent
plus nombreux que ceux qu'il avait tués pendant sa vie » (Jg 16, 30).
En résumé et pour conclure cette première partie de mon exposé: la Nouvelle
Evangélisation doit se comprendre, en priorité, en relation avec l'ardeur de
ceux qui vibrent au rythme des battements mêmes du Cœur du Christ. Les
nouvelles méthodes et les nouvelles expressions jailliront par la suite, car
l'amour aiguise nos capacités. Plus encore, le zèle envers le Cœur du Christ
aiguise l'imagination des apôtres pour tracer de nouveaux chemins, capables
de rejoindre l'homme
sécularisé. Nous percevons ceci dans le passage de l'Evangile: « Ne cherchez
pas avec inquiétude comment parler ou que dire; car ce que vous aurez à dire
vous sera donné en cet instant. Ce n'est pas vous en effet qui parlerez;
c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous » (Mt 10, 19).
Donc, en continuant notre chemin, nous allons essayer de décrire d'une
manière très simple, comment le message et l'esprit de la Divine
Miséricorde, doit imprégner la méthode pastorale de l'Eglise du Christ. Même
au risque de simplifier, nous distinguons trois étapes dans le travail
d'évangélisation : ACCUEIL, PROPOSITION, ACCOMPAGNEMENT.
ACCUEIL : expression des « entrailles de la miséricorde »
Notre tâche pastorale commence par des bras ouverts qui accueillent,
trouvant leur force dans les entrailles de la miséricorde. Nous sommes
appelés à partager le s mêmes sentiments que ceux du Cœur du Christ, qui a
ressenti de la peine pour ces foules, en les voyant telles des brebis sans
berger.
Parfois nous avons confondu l'ordre nécessaire et la rigueur de notre
organisation pastorale paroissiale, avec le maximalisme impatient et irrité.
Attention à ne pas cacher le visage miséricordieux du Christ par une
accumulation de normes pastorales secondaires que nous avons nous- mêmes
élaborées ! Attention à ce que notre accueil ne soit pas terni par notre
incapacité à nous adapter affectueusement et patiemment aux différentes
situations dans lesquelles se présentent à nous nos frères blessés !
Evidemment, je ne parle pas de transiger avec des infidélités en matière de
sacrements, tant s'en faut... Mais est- il sage que nous nous irritions en
accueillant ceux qui sont éloignés de nous et qui frappent à nos portes,
pour des motifs secondaires tels que les horaires de bureau, les dates de
baptêmes, ou des questions similaires ? N'est- il pas vrai que, peut-être,
précisément lorsque nous relativisons l'aspect dogmatique au sein de notre
Eglise, nous ayons tendance à dogmatiser aussi ce qui est relatif ? Le style
pastoral de la Divine Miséricorde dans l'Accueil Pastoral, se reflète
parfaitement dans ce texte d'Isaïe cité par les évangélistes pour exprimer
le style même du Christ: « il ne brisera pas le roseau froissé, il
n'éteindra pas la mèche qui fume encore » (Mt. 12, 19).
Or, Jésus ne se limita pas à combler les attentes de ceux qui frappaient à
sa porte, mais Il éleva et amplifia leur horizon. Son cœur de bon pasteur
apprit avec une grande pédagogie à ce paralytique dont le brancard avait été
descendu depuis le toit, que son plus grand problème n'était pas sa
paralysie mais ses péchés (cf. Mc 2). C'est à dire que l'accueil patient et
miséricordieux du Seigneur, nous enseigne à placer notre espérance en LUI.
En effet, les premières demandes de l'homme ne coïncident pas toujours avec
ses nécessités les plus profondes. Le Christ révèle l'homme à l'homme lui-
même, et dans ce processus, Il lui fait ouvrir les yeux jusqu'à ce qu'il
découvre quelles sont ses véritables nécessités, comme au cours du patient
dialogue qu'Il eut avec la Samaritaine (cf. Jn 4).
En définitive, notre zèle apostolique est l'expression de la miséricorde
infinie du Cœur du Christ, qui aime personnellement et passionnément toutes
et chacune des âmes qui nous ont été confiées dans notre travail pastoral.
C'est pourquoi, lorsque nous sommes victorieux de notre respect humain, de
notre paresse, ou de quelqu'autre résistance pour évangéliser, et que nous
sommes disposés à sortir à la rencontre de notre frère prodigue, nous
participons aux entrailles de la miséricorde du cœur de ce Père dont nous
parle la parabole de l'évangile selon saint Luc (cf. Lc 15).
PROPOSITION : être fidèle à la Révélation, miséricorde de Dieu
Il y a un mystérieux texte évangélique duquel nous allons partir pour mener
cette réflexion: « Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous
cribler comme le froment;
mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu
seras revenu, affermis tes frères » (Lc 22, 31-32). Jésus prie d'une manière
très spéciale pour que Pierre puisse dominer la tentation, puisqu'Il lui a
confié la tâche d'affermir la foi de ses frères. Plus encore, Pierre sera
l'instrument de Jésus pour que les chrétiens ne soient pas éloignés de leur
foi par Satan. La conclusion de ce texte est claire: Dieu manifeste de la
miséricorde pour nous et Il ne nous laisse pas à la merci de l'erreur, mais
Il no us assiste dans notre faiblesse afin que nous puissions connaître et
faire connaître le visage du Père révélé dans le Christ.
Paradoxalement, la culture relativiste dominante, juge négativement la foi
catholique dans la Révélation de Dieu. La position de croyant serait
considérée comme de l'orgueil, se croyant en possession de la vérité. Au
contraire, la position relativiste serait considérée comme une attitude
humble. Pour éviter le danger de l'intolérance, il n'y aurait pas d'autre
remède que de renoncer à la foi en une prétendue religion révélée,
dépositaire de vérités éternelles et absolues. Est-ce ainsi ? Allons-nous,
par hasard, empêcher Dieu d'être Dieu? N'est-Il pas, LUI, libre d'exercer sa
souveraineté divine, en venant à la rencontre de l'homme, et, révélant - par
pure miséricorde - ses desseins d'amour ? Avons-nous, peut-être, la
prétention de dire à Dieu comment Il doit faire les choses ? Par conséquent,
peut- il y avoir une position plus orgueilleuse que celle du relativisme
régnant dans nos cultures, qui, au nom de la tolérance, nie la possibilité
que Dieu peut parler à l'homme, et que l'homme peut parler au nom de Dieu ?
En réalité, le chrétien n'est pas celui qui possède la vérité. Il faudrait
plutôt dire que la Vérité le possède, lui. Etre humble n'est pas douter de
Dieu, mais nous laisser aimer par la miséricorde divine qui s'occupe de
nous. De ces réflexions, il se dégage une conviction importante qui
détermine notre méthode pastorale: donner la priorité à la transmission
fidèle du message révélé, dont nous ne sommes pas les propriétaires mais les
dépositaires. Ce serait une grosse erreur qu'au nom de quelques prétendus
critères pastoraux, nous déformions le message révélé. Il est certain que l'Eglise
est appelée à chercher de nouvelles formules d'évangélisation, ayant la
capacité de présenter l'Evangile à l'homme et à la femme d'aujourd'hui, mais
sans trahir en quoi que ce soit le dépôt confié par le Christ, dont elle
n'est pas propriétaire, mais humble dépositaire.
ACOMPAGNEMENT, parce que sa miséricorde est éternelle
Le style pastoral qui se dégage de la Divine Miséricorde est patient et
ardent, en même temps. Patient: « Ils entrèrent dans un bourg samaritain
pour tout lui préparer. Mais on ne l'y reçut pas...Ce que voyant, les
disciples Jacques et Jean lui dirent: ‘Seigneur, veux-tu que nous ordonnions
au feu de descendre du ciel et de les consumer ?’ Mais se retournant, Il les
réprimanda et ils partirent pour un autre bourg » (Lc 9, 51-56). Parfois,
dans notre travail pastoral, nous pouvons confondre le zèle apostolique avec
notre orgueil blessé. Souvent, la souffrance de nos échecs pastoraux n'est
pas la conséquence d'une claire recherche de la gloire de Dieu mais
dissimule notre vanité. L'apôtre du Christ prend le risque de se chercher
lui- même, même au milieu de son dévouement à sa tâche d'évangélisation. Le
mystère de la patience du Christ est le meilleur antidote contre notre
prétention à vouloir manipuler les temps et les moyens que Dieu emploie.
Fréquemment, l'homme se plaint du silence de Dieu, alors qu'en réalité, ce
silence dissimule la miséricorde de Dieu.
C'est la Divine Miséricorde qui se refuse à arracher précipitamment le
figuier qui n'a pas donné de fruit, et qui parie sur l'homme, dans l'espoir
qu'arrive le moment de sa conversion. Le Christ intercède pour nous auprès
du Père: « Seigneur, laisse- le cette année encore, le temps que je creuse
tout autour et que j'y mette du fumier. Peut-être donnera-t- il des fruits à
l'avenir; sinon tu le couperas » (Lc 13, 8). En peu de mots: le style
pastoral indiqué par la Divine Miséricorde, se manifeste dans
l'accompagnement patient, autant de ceux qui se refusent à la conversion,
que de ceux qui, ayant déjà été « touchés par le Christ » dans une «
première conversion », demandent la pédagogie patiente de la miséricorde de
Dieu pour leur sanctification définitive.
Ardent: « Je suis venu apporter le feu sur la terre et comme je voudrais que
déjà il fut allumé ! Je dois recevoir un baptême, et quelle n'est pas mon
angoisse jusqu'à ce qu'il soit consommé ! Pensez-vous que je sois venu ici
pour établir la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais la division.
Désormais en effet, dans une maison de cinq personnes, on sera divisé, trois
contre deux et deux contre trois; on sera divisé, père contre fils et fils
contre père, mère contre fille et fille contre mère, belle- mère contre sa
bru et bru contre belle- mère » (Lc 12, 49-53). C'est à dire, nous ne devons
pas confondre la patience avec l'indifférence ou le manque de zèle, comme
cela arrive parfois. Il ne convient pas de confondre la recherche de la «
paix » avec la prétention équivoque de fuir les problèmes. Par ailleurs,
nous savons qu'en ouvrant la porte de notre vie au Christ, la lumière de sa
vérité dévoile tout ce qui était nourri dans le mensonge. Il peut même
arriver que, au premier moment de la conversion, nous sentions que la
rencontre avec le Christ nous « complique » la vie. Comme les hébreux dans
le désert, nous pouvons également ressentir la nostalgie des oignons de l'Egypte
et de la tranquillité dans laquelle nous vivions en esclavage. N'ayons pas
peur, l'authentique paix et la joie, celle que nous offre l'Esprit Saint,
sont au prix de l'ouverture des portes de notre cœur au Christ, Notre
Seigneur, et il nous faut les ouvrir tout grand. La Paix authentique est
celle qui est fondée sur la vérité et la justice, et non sur la complaisance
à l’égard de l'aveuglement collectif... Tel est le Cœur du Christ et tel
doit être également notre style pastoral: « patient » et « ardent » en même
temps... Avec l'ardeur propre à un cœur amoureux et la patience propre à
celui pour qui aucune âme n'est perdue.
Mère de la Divine Miséricorde
Dimanche dernier, deuxième Dimanche de Pâques, dans sa
salutation aux
fidèles réunis à Castelgandolfo, le Pape Benoît XVI a évoqué Jean-Paul II et
Faustine Kowalska comme apôtres de la Divine Miséricorde, nous invitant par
ailleurs à placer le présent Congrès sous la protection céleste de la « Mère
de la Miséricorde ». Quelle belle invocation!
- Dans les litanies du Rosaire, nous l'invoquons comme « Mère de Miséricorde
»
- Dans le Salve, nous la saluons comme « Reine et Mère de Miséricorde »
- Au numéro neuf de l'encyclique
Dives in Misericordia, Jean-Paul II nous
rappelle que la Vierge Marie est celle qui connaît le plus profondément le
mystère de la Divine Miséricorde et il la désigne expressément comme « Mère
de la Miséricorde », Mère de ce mystère autour duquel nous célébrons le
présent Congrès. Ne conviendrait-il pas d'introduire une fête liturgique qui
invoquerait Marie comme « Mère de la Divine Miséricorde » ? Nous nous
recommandons à Elle.
Merci beaucoup pour votre attention. Que Dieu vous bénisse!
+ Joseph Ignace Munilla Aguirre Evêque de Palencia
►
Dévotion au Christ Miséricordieux
►
Le Christ Miséricordieux
►
Petit Journal de Sainte Faustine
Sources :
worldapostoliccongressonmercy -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 04.06.08 -
T/Miséricorde Divine |