Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Pour Jean-Paul II, Marie est celle qui connaît le plus profondément le mystère de la Divine Miséricorde

 

Rome, le 04 Juin 2008 - (E.S.M.) - Le deuxième Dimanche de Pâques, dans sa salutation aux fidèles réunis à Castelgandolfo, le Pape Benoît XVI a évoqué Jean-Paul II et Faustine Kowalska comme apôtres de la Divine Miséricorde, nous invitant par ailleurs à placer le présent Congrès sous la protection céleste de la « Mère de la Miséricorde ». Quelle belle invocation! déclare Mgr Joseph Ignace Munilla Aguirre Evêque de Palencia 

Mgr Joseph Ignace Munilla Aguirre Evêque de Palencia -  Pour agrandir l'image: Cliquez

La Divine Miséricorde pour un renouveau de notre méthode pastorale

+ Joseph Ignace Munilla Aguirre Evêque de Palencia
3 Avril 2008 Basilique Sainte Marie Majeure


Coincidant avec l'Octave récente de Pâques, un groupe nombreux d'évêques et de cardinaux européens - 170 évêques et 10 cardinaux - faisait, la semaine dernière, un pèlerinage en Galilée, invités par le mouvement Néocathécuménal. Le mercredi 26, ils célébrèrent l'Eucharistie près du lac de Galilée, dans l'église de la « Primauté de Pierre ». Présidait la messe, l'actuel cardinal de Cracovie, Monseigneur Stanislas Dziwisz, qui fut, depuis 1966, le fidèle secrétaire de Karol Wojtyla, et qui a eu l'honneur d'accompagner fidèlement notre cher Jean-Paul II jusqu'à son départ définitif pour la maison du Père.

Nouvelle Evangélisation

Dans ce cadre incomparable, au cours de son homélie adressée à ses frères concélébrants, Monseigneur Dziwisz les invitait à prier Dieu pour la rapide béatification de Jean-Paul II, en formulant des vœux pour qu'il soit proclamé « patron de la Nouvelle Evangélisation ». Les cardinaux, les évêques et toutes les personnes présentes se levèrent alors, approuvant sa proposition par un vibrant applaudissement: « Jean-Paul II, patron de la Nouvelle Evangélisation! ». Nous savons que ce terme même de « Nouvelle Evangélisation » avait été employé, pour la première fois, par Jean-Paul II à Haïti. C'était le 9 mars 1983 et, à Port-au-Prince, il s'adressait ainsi aux évêques du CELAM : « La commémoration de la moitié du millénaire de l'évangélisation prendra sa pleine signification si, vous, évêques, vous acceptez un engagement, unis à votre presbyterium et à vos fidèles; engagement, non pour une réévangélisation, mais pour une nouvelle évangélisation. Nouvelle par son ardeur, par ses méthodes, par son expression ».

Cependant, il est évident qu'il ne suffit pas de formuler le postulat de la Nouvelle Evangélisation. La simple formulation de ce principe, pourrait obtenir le plein assentiment des théoriciens de la Théologie pastorale, mais cela ne nous aiderait pas à avancer dans la pratique de cette Evangélisation. Ce qui est déterminant et fondamental, consiste à participer, avec le même zèle que celui qui anima Jean-Paul II, à l'annonce de la Nouvelle Evangélisation. Voici le grand apport de ce Congrès Mondial de La Divine Miséricorde: expliquer à l'Eglise et au Monde que la Nouvelle Evangélisation doit se comprendre et se pratiquer comme le prolongement du cri du Christ sur la croix: « J'ai soif ».

La Nouvelle Evangélisation est l'expression concrète de la Miséricorde du Christ qui - comme nous l'avons entendu dans l'évangile du deuxième dimanche de Pâques - ne s'arrête pas devant les portes fermées à cause de nos peurs, mais qui, poussé par son amour miséricordieux et exerçant sa souveraineté divine, se présente parmi elles - parmi nous - sans toucher la porte et sans demander de permission, pour nous offrir passionnément le fruit de son amour rédempteur. En conséquence, qu'apporte le mystère de la Divine Miséricorde pour une compréhension correcte et une mise en pratique de l'appel à la Nouvelle Evangélisation? Lorsque Jean-Paul II lança son appel pour la Nouvelle Evangélisation, spécifiant qu'elle devait être le reflet d'une nouvelle « ardeur », de nouvelles « méthodes » et d'une nouvelle expression, il l'exprima tel un ordre non fortuit, mais consciemment nuancé.

En effet, une des principales erreurs de notre pratique pastorale, pourrait consister à réduire le succès de notre travail évangélisateur à la simple recherche de méthodes pastorales attrayantes pour l'homme d'aujourd'hui, en oubliant le facteur principal et prioritaire de la Nouvelle Evangélisation: la nouvelle ardeur. Cette « ardeur nouvelle » à laquelle se référa Jean-Paul II suppose une compénétration avec le Cœur du Christ qui, au moment d'être transpercé par nos péchés, déclara sa soif de notre sainteté. Quand nous parlons de « Nouvelle Evangélisation », nous nous souvenons aisément de ce passage de Mt 9, 16: « On ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement les outres éclatent, le vin se répand et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et tous deux se conservent. » Dans notre théologie pastorale, nous courons le risque de ce que ce message évangélique - « A vin nouveau, outres neuves » -, soit interprété comme une invitation à innover nos structures pastorales, laissant au second plan l'invitation à notre conversion. Dit avec d'autres mots, nous tous qui, d'une manière ou d'une autre, nous chargeons de la pastorale de l'Eglise pour la mener à bien, nous avons la tentation de penser que les problèmes de l'évangélisation se solutionnent en changeant de « cheval » mais non de « cavalier ».

Témoignage de Jean-Paul II

En définitive, on ne peut mener à bien la Nouvelle Evangélisation que si, nous, les acteurs de cette tâche pastorale, nous avons un ardent désir de sainteté... si nous incarnons dans notre vie le « j'ai soif » du Christ crucifié. Sans aller plus loin, nous avons pu être témoin d’un exemple patent de « l'évangélisation depuis la croix » dans la maladie, l'agonie et la mort de Jean-Paul II.

En effet, la maladie, l'agonie et la mort de Jean-Paul II ont permis à l'Eglise Catholique de vivre une grande leçon de confiance dans la Miséricorde de Dieu, ainsi que d'abandon à sa Providence. Les mois et les années qui ont précédé la mort de Jean-Paul II se sont révélés très difficiles, spécialement par rapport aux nouvelles et aux commentaires transmis par la majorité des médias occidentaux: « Etait- il prudent, à l'époque actuelle, toujours préoccupée par la culture de l'image, de maintenir à la charge suprême de l'Eglise un homme si malade et si affaibli ? » Les calculs des stratégies humaines faisaient trembler et souffrir bon nombre de personnes au sein de l'Eglise. Cependant, toutes ces méfiances et ces peurs se dissipèrent lorsque le monde fut témoin de ce que la maladie, l'agonie et la mort de Jean-Paul II, se transformaient en un événement de gloire. Combien de leçons avons- nous pu apprendre en ces jours!

Je me suis toujours demandé quel moment de la vie de Jean-Paul II a pu être le plus efficace dans son œuvre d'évangélisation. Le Karol Wojtyla athlétique et aux qualités et projets surabondants, ou bien peut-être un Jean-Paul II déjà âgé aussi faible qu'abandonné à la Miséricorde de Dieu ? Nous le saurons, un jour, bien qu'il nous soit possible de pressentir quelque chose par les mots de saint Paul: « Ma puissance se déploie dans la faiblesse... Lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort. » (2Co 12, 9-10). Combien d'âmes a-t- il mené à Dieu, ce serviteur de Dieu - vieillard aux yeux du monde - lui qui mourait connaissant une paix parfaite, témoignant de sa confiance en la Divine Miséricorde, et disant simplement: « Laissez- moi aller vers la maison du Père ». Il réalisait la tâche de la Nouvelle Evangélisation, en nous donnant l'ultime leçon de « donner la vie » en plaçant sa vie entre les mains de Dieu. Les saints sont plus évangélisateurs dans la décrépitude que les pécheurs dans leur plénitude. Avec un peu d'humour, on peut dire de Jean-Paul II ce que l'on raconte dans le livre des Juges à propos de Samson: « Ceux qu'il tua en mourant furent plus nombreux que ceux qu'il avait tués pendant sa vie » (Jg 16, 30).

En résumé et pour conclure cette première partie de mon exposé: la Nouvelle Evangélisation doit se comprendre, en priorité, en relation avec l'ardeur de ceux qui vibrent au rythme des battements mêmes du Cœur du Christ. Les nouvelles méthodes et les nouvelles expressions jailliront par la suite, car l'amour aiguise nos capacités. Plus encore, le zèle envers le Cœur du Christ aiguise l'imagination des apôtres pour tracer de nouveaux chemins, capables de rejoindre l'homme

sécularisé. Nous percevons ceci dans le passage de l'Evangile: « Ne cherchez pas avec inquiétude comment parler ou que dire; car ce que vous aurez à dire vous sera donné en cet instant. Ce n'est pas vous en effet qui parlerez; c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous » (Mt 10, 19).

Donc, en continuant notre chemin, nous allons essayer de décrire d'une manière très simple, comment le message et l'esprit de la Divine Miséricorde, doit imprégner la méthode pastorale de l'Eglise du Christ. Même au risque de simplifier, nous distinguons trois étapes dans le travail d'évangélisation : ACCUEIL, PROPOSITION, ACCOMPAGNEMENT.

ACCUEIL : expression des « entrailles de la miséricorde »

Notre tâche pastorale commence par des bras ouverts qui accueillent, trouvant leur force dans les entrailles de la miséricorde. Nous sommes appelés à partager le s mêmes sentiments que ceux du Cœur du Christ, qui a ressenti de la peine pour ces foules, en les voyant telles des brebis sans berger.

Parfois nous avons confondu l'ordre nécessaire et la rigueur de notre organisation pastorale paroissiale, avec le maximalisme impatient et irrité. Attention à ne pas cacher le visage miséricordieux du Christ par une accumulation de normes pastorales secondaires que nous avons nous- mêmes élaborées ! Attention à ce que notre accueil ne soit pas terni par notre incapacité à nous adapter affectueusement et patiemment aux différentes situations dans lesquelles se présentent à nous nos frères blessés ! Evidemment, je ne parle pas de transiger avec des infidélités en matière de sacrements, tant s'en faut... Mais est- il sage que nous nous irritions en accueillant ceux qui sont éloignés de nous et qui frappent à nos portes, pour des motifs secondaires tels que les horaires de bureau, les dates de baptêmes, ou des questions similaires ? N'est- il pas vrai que, peut-être, précisément lorsque nous relativisons l'aspect dogmatique au sein de notre Eglise, nous ayons tendance à dogmatiser aussi ce qui est relatif ? Le style pastoral de la Divine Miséricorde dans l'Accueil Pastoral, se reflète parfaitement dans ce texte d'Isaïe cité par les évangélistes pour exprimer le style même du Christ: « il ne brisera pas le roseau froissé, il n'éteindra pas la mèche qui fume encore » (Mt. 12, 19).

Or, Jésus ne se limita pas à combler les attentes de ceux qui frappaient à sa porte, mais Il éleva et amplifia leur horizon. Son cœur de bon pasteur apprit avec une grande pédagogie à ce paralytique dont le brancard avait été descendu depuis le toit, que son plus grand problème n'était pas sa paralysie mais ses péchés (cf. Mc 2). C'est à dire que l'accueil patient et miséricordieux du Seigneur, nous enseigne à placer notre espérance en LUI. En effet, les premières demandes de l'homme ne coïncident pas toujours avec ses nécessités les plus profondes. Le Christ révèle l'homme à l'homme lui- même, et dans ce processus, Il lui fait ouvrir les yeux jusqu'à ce qu'il découvre quelles sont ses véritables nécessités, comme au cours du patient dialogue qu'Il eut avec la Samaritaine (cf. Jn 4).

En définitive, notre zèle apostolique est l'expression de la miséricorde infinie du Cœur du Christ, qui aime personnellement et passionnément toutes et chacune des âmes qui nous ont été confiées dans notre travail pastoral. C'est pourquoi, lorsque nous sommes victorieux de notre respect humain, de notre paresse, ou de quelqu'autre résistance pour évangéliser, et que nous sommes disposés à sortir à la rencontre de notre frère prodigue, nous participons aux entrailles de la miséricorde du cœur de ce Père dont nous parle la parabole de l'évangile selon saint Luc (cf. Lc 15).

PROPOSITION : être fidèle à la Révélation, miséricorde de Dieu

Il y a un mystérieux texte évangélique duquel nous allons partir pour mener cette réflexion: « Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous cribler comme le froment;

mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères » (Lc 22, 31-32). Jésus prie d'une manière très spéciale pour que Pierre puisse dominer la tentation, puisqu'Il lui a confié la tâche d'affermir la foi de ses frères. Plus encore, Pierre sera l'instrument de Jésus pour que les chrétiens ne soient pas éloignés de leur foi par Satan. La conclusion de ce texte est claire: Dieu manifeste de la miséricorde pour nous et Il ne nous laisse pas à la merci de l'erreur, mais Il no us assiste dans notre faiblesse afin que nous puissions connaître et faire connaître le visage du Père révélé dans le Christ.

Paradoxalement, la culture relativiste dominante, juge négativement la foi catholique dans la Révélation de Dieu. La position de croyant serait considérée comme de l'orgueil, se croyant en possession de la vérité. Au contraire, la position relativiste serait considérée comme une attitude humble. Pour éviter le danger de l'intolérance, il n'y aurait pas d'autre remède que de renoncer à la foi en une prétendue religion révélée, dépositaire de vérités éternelles et absolues. Est-ce ainsi ? Allons-nous, par hasard, empêcher Dieu d'être Dieu? N'est-Il pas, LUI, libre d'exercer sa souveraineté divine, en venant à la rencontre de l'homme, et, révélant - par pure miséricorde - ses desseins d'amour ? Avons-nous, peut-être, la prétention de dire à Dieu comment Il doit faire les choses ? Par conséquent, peut- il y avoir une position plus orgueilleuse que celle du relativisme régnant dans nos cultures, qui, au nom de la tolérance, nie la possibilité que Dieu peut parler à l'homme, et que l'homme peut parler au nom de Dieu ?

En réalité, le chrétien n'est pas celui qui possède la vérité. Il faudrait plutôt dire que la Vérité le possède, lui. Etre humble n'est pas douter de Dieu, mais nous laisser aimer par la miséricorde divine qui s'occupe de nous. De ces réflexions, il se dégage une conviction importante qui détermine notre méthode pastorale: donner la priorité à la transmission fidèle du message révélé, dont nous ne sommes pas les propriétaires mais les dépositaires. Ce serait une grosse erreur qu'au nom de quelques prétendus critères pastoraux, nous déformions le message révélé. Il est certain que l'Eglise est appelée à chercher de nouvelles formules d'évangélisation, ayant la capacité de présenter l'Evangile à l'homme et à la femme d'aujourd'hui, mais sans trahir en quoi que ce soit le dépôt confié par le Christ, dont elle n'est pas propriétaire, mais humble dépositaire.

ACOMPAGNEMENT, parce que sa miséricorde est éternelle

Le style pastoral qui se dégage de la Divine Miséricorde est patient et ardent, en même temps. Patient: « Ils entrèrent dans un bourg samaritain pour tout lui préparer. Mais on ne l'y reçut pas...Ce que voyant, les disciples Jacques et Jean lui dirent: ‘Seigneur, veux-tu que nous ordonnions au feu de descendre du ciel et de les consumer ?’ Mais se retournant, Il les réprimanda et ils partirent pour un autre bourg » (Lc 9, 51-56). Parfois, dans notre travail pastoral, nous pouvons confondre le zèle apostolique avec notre orgueil blessé. Souvent, la souffrance de nos échecs pastoraux n'est pas la conséquence d'une claire recherche de la gloire de Dieu mais dissimule notre vanité. L'apôtre du Christ prend le risque de se chercher lui- même, même au milieu de son dévouement à sa tâche d'évangélisation. Le mystère de la patience du Christ est le meilleur antidote contre notre prétention à vouloir manipuler les temps et les moyens que Dieu emploie. Fréquemment, l'homme se plaint du silence de Dieu, alors qu'en réalité, ce silence dissimule la miséricorde de Dieu.

C'est la Divine Miséricorde qui se refuse à arracher précipitamment le figuier qui n'a pas donné de fruit, et qui parie sur l'homme, dans l'espoir qu'arrive le moment de sa conversion. Le Christ intercède pour nous auprès du Père: « Seigneur, laisse- le cette année encore, le temps que je creuse tout autour et que j'y mette du fumier. Peut-être donnera-t- il des fruits à l'avenir; sinon tu le couperas » (Lc 13, 8). En peu de mots: le style pastoral indiqué par la Divine Miséricorde, se manifeste dans l'accompagnement patient, autant de ceux qui se refusent à la conversion, que de ceux qui, ayant déjà été « touchés par le Christ » dans une « première conversion », demandent la pédagogie patiente de la miséricorde de Dieu pour leur sanctification définitive.

Ardent: « Je suis venu apporter le feu sur la terre et comme je voudrais que déjà il fut allumé ! Je dois recevoir un baptême, et quelle n'est pas mon angoisse jusqu'à ce qu'il soit consommé ! Pensez-vous que je sois venu ici pour établir la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais la division. Désormais en effet, dans une maison de cinq personnes, on sera divisé, trois contre deux et deux contre trois; on sera divisé, père contre fils et fils contre père, mère contre fille et fille contre mère, belle- mère contre sa bru et bru contre belle- mère » (Lc 12, 49-53). C'est à dire, nous ne devons pas confondre la patience avec l'indifférence ou le manque de zèle, comme cela arrive parfois. Il ne convient pas de confondre la recherche de la « paix » avec la prétention équivoque de fuir les problèmes. Par ailleurs, nous savons qu'en ouvrant la porte de notre vie au Christ, la lumière de sa vérité dévoile tout ce qui était nourri dans le mensonge. Il peut même arriver que, au premier moment de la conversion, nous sentions que la rencontre avec le Christ nous « complique » la vie. Comme les hébreux dans le désert, nous pouvons également ressentir la nostalgie des oignons de l'Egypte et de la tranquillité dans laquelle nous vivions en esclavage. N'ayons pas peur, l'authentique paix et la joie, celle que nous offre l'Esprit Saint, sont au prix de l'ouverture des portes de notre cœur au Christ, Notre Seigneur, et il nous faut les ouvrir tout grand. La Paix authentique est celle qui est fondée sur la vérité et la justice, et non sur la complaisance à l’égard de l'aveuglement collectif... Tel est le Cœur du Christ et tel doit être également notre style pastoral: « patient » et « ardent » en même temps... Avec l'ardeur propre à un cœur amoureux et la patience propre à celui pour qui aucune âme n'est perdue.

Mère de la Divine Miséricorde

Dimanche dernier, deuxième Dimanche de Pâques, dans sa salutation aux fidèles réunis à Castelgandolfo, le Pape Benoît XVI a évoqué Jean-Paul II et  Faustine Kowalska comme apôtres de la Divine Miséricorde, nous invitant par ailleurs à placer le présent Congrès sous la protection céleste de la « Mère de la Miséricorde ». Quelle belle invocation!
    - Dans les litanies du Rosaire, nous l'invoquons comme « Mère de Miséricorde »
    - Dans le Salve, nous la saluons comme « Reine et Mère de Miséricorde »
   - Au numéro neuf de l'encyclique Dives in Misericordia, Jean-Paul II nous rappelle que la Vierge Marie est celle qui connaît le plus profondément le mystère de la Divine Miséricorde et il la désigne expressément comme « Mère de la Miséricorde », Mère de ce mystère autour duquel nous célébrons le présent Congrès. Ne conviendrait-il pas d'introduire une fête liturgique qui invoquerait Marie comme « Mère de la Divine Miséricorde » ? Nous nous recommandons à Elle.

Merci beaucoup pour votre attention. Que Dieu vous bénisse!
+ Joseph Ignace Munilla Aguirre Evêque de Palencia

Dévotion au Christ Miséricordieux
Le Christ Miséricordieux
Petit Journal de Sainte Faustine
 

Sources :  worldapostoliccongressonmercy - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 04.06.08 - T/Miséricorde Divine

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante