Le Magistère du Pape Benoît XVI,
rappelle constamment à l’usage de la raison |
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VATICAN, le 04 avril 2008 -
(E.S.M.) - Il est urgent le besoin,
pour la société tout entière, de recommencer à éduquer, dans la
conscience dramatique du fait qu’un peuple, incapable d’éduquer les
nouvelles générations, est un peuple qui n’a pas d’avenir.
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La tâche urgente de
l’éducation -
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le Magistère du Saint-Père, le Pape Benoît XVI, rappelle constamment à
l’usage de la raison
L’urgence de l’éthique, le silence de la politique
Dans les distinctions morales les plus élémentaires, celle entre actes de
l’homme et actes humains, on affirme que seuls les actes humains peuvent
être considérés proprement comme des actes moraux. Sont des actes humains
ceux où le sujet agent utilise les trois facultés fondamentales du « moi » :
l’intelligence, la liberté et la volonté.
Dans l’action humaine consciente, l’intelligence «
voit », la liberté «
choisit », et la volonté «
réalise », met dans l’existence tout ce que l’intelligence a
vu et tout ce que la liberté a choisi. L’homme est d’autant plus libre,
c’est évident, quand l’intelligence est en mesure de discerner entre le bien
et le mal, la liberté choisit le bien, et la volonté le réalise.
La société contemporaine, malheureusement, a presque entièrement oublié ces
éléments fondamentaux de l’action humaine, préalables à toute appartenance
philosophique ou religieuse et confessionnelle. Nous pourrions définir
l’époque que nous vivons, comme étant celle du « silence de l’éthique » qui,
en définitive n’est rien d’autre que le « silence de la raison » ! Ce n’est
pas par hasard que le Magistère du Saint-Père, le Pape Benoît XVI, rappelle
constamment à l’usage de la raison, à la redécouverte d’une nouvelle saison
où l’on pourrait « élargir la raison », sans la réduire exclusivement à son
application technico-scientiste, mais en la vivant pour ce qu’elle est
réellement : une fenêtre grande ouverte sur la
totalité du réel.
Un tel silence de la raison et de l’éthique n’entraîne pas le « dépassement
» de la question morale, mais, paradoxalement, la rend plus aiguë encore et
plus actuelle. On perçoit avec une évidence toujours plus grande que le «
bien-être matériel » n’est pas suffisant pour le cœur de l’homme, de même
que ne peut lui suffire un « petit bonheur », nécessairement temporaire et
individualiste.
L’urgence de l’éthique, alors, bien loin d’être une nouvelle présentation
moraliste de règles, est, en réalité, une véritable et propre« urgence
éducative », ou, comme l’a déclaré le Pape Benoît XVI dans la
Lettre au Diocèse et à la Ville de Rome sur la tâche urgente de
l’éducation, ce 21 janvier 2008, « on parle donc d’une grande ‘urgence
éducative’, confirmée par les insuccès et les échecs auxquels aboutissent
trop souvent nos efforts pour former des personnes solides, capables de
collaborer avec les autres, et de donner un sens à leur propre vie. Il est
spontané alors de rendre coupables les nouvelles générations, comme si les
enfants qui naissent aujourd’hui étaient différents de ceux qui naissaient
dans le passé. On parle en outre d’une ‘fracture entre les générations’, qui
existe certainement et est un poids, mais qui est
l’effet, plutôt que la cause, de la transmission manquée de
certitudes et de valeurs ».
Il est urgent le besoin, pour la société tout entière, de recommencer à
éduquer, dans la conscience dramatique du fait qu’un peuple, incapable
d’éduquer les nouvelles générations, est un peuple qui n’a pas d’avenir.
A l’urgence éducative, attestée aussi dans l’urgence de l’éthique, fait écho
le silence assourdissant de la politique. C’est une politique myope celle
qui ne sait pas entrevoir, précisément dans l’éducation et dans la liberté
d’éducation, mais aussi dans la famille et dans la vie, des questions
absolument centrales du débat social. Le « panem et circenses », de
mémoire impériale, n’est pas suffisant ! Il est nécessaire que la société
civile et, avec elle, la politique, redécouvre la « direction » dans
laquelle aller, et qu’elle ait le courage de l’indiquer avec une franchise
explicite.
Dans le crépuscule désormais inéluctable de la «
pensée faible », garantie fausse de démocratie, il y a la promesse d’une
nouvelle aurore de raison et de liberté. Que l’on sache la deviner et la
pressentir, l’accueillir et l’indiquer, avec cette audace qui caractérise
les vrais prophètes. Y compris en politique.
par l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello
Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 04.04.08 -
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