Jean Paul II, un "communicateur
spontané" de l’Evangile |
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ROME, le 4 avril 2007 -
(E.S.M.) - Fermeture de la phase
diocésaine de la Cause de béatification de Jean-Paul II; le card. Ruini
: “du contact avec Karol Wojtyla a émergé et continue à émerger un
fleuve de stimulations à vivre l’Evangile”
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Le dossier mis sous scellées
Jean Paul II, un "communicateur spontané" de l’Evangile
Synthèse du discours du cardinal Ruini
Fermeture de la phase diocésaine de la Cause de
béatification de Jean-Paul II; le card. Ruini : “du contact avec Karol
Wojtyla a émergé et continue à émerger un fleuve de stimulations à vivre l’Evangile”
Lundi 2 avril, à midi, dans la Basilique Saint Jean de Latran, a eu lieu la
session de clôture de l’enquête diocésaine sur la vie, les vertus et la
renommée du Serviteur de Dieu Jean-Paul II, première étape du procès de
canonisation. Le cardinal vicaire Camillo Ruini, président du Tribunal
diocésain qui a examiné les documents et les témoignages sur la figure et
l’oeuvre de Jean-Paul II, a esquissé quelques caractéristiques de sa figure
spirituelle. “Au début, au centre et au sommet d’un tel portrait - a dit le
card. Ruini - se détache le rapport personnel de Karol Wojtyla avec Dieu: un
rapport qui apparaît déjà fort, intime et profond dans les années de son
enfance et qui ensuite n’a cessé de croître, de se renforcer et de produire
des fruits dans toutes les dimensions de sa vie. Dans la certitude d’être
aimé de Dieu et dans la joie de correspondre à cet amour Karol Wojtyla a
trouvé le sens, l’unité et le but de sa vie”.
Regardant les différents aspects dans lesquels s’exprimait ce rapport avec
Dieu, le card. Ruini a souligné “en premier lieu cet authentique don, goût
et joie de la prière, que Karol Wojtyla a eu depuis son enfance et auquel il
est toujours resté fidèle, jusqu’à l’heure de son agonie”. Une prière qui
avait deux dimensions : celle du temps réservé exclusivement à la prière
elle-même, et l’extraordinaire facilité avec laquelle il l’unissait au
travail, “ainsi non seulement le travail était offert au Seigneur mais il
était pénétré et traversé par la prière. Habitait en outre sa prière cette
myriade de personnes, de toutes nations et de toutes conditions, qui se sont
adressées à lui pour obtenir l’aide de Dieu, leur santé physique ou
spirituelle et celle de leur parents”.
Une seconde composante a été celle de la liberté, “une extraordinaire
liberté intérieure, qui s’exprimait dans de nombreuses directions”, en
commençant par le rapport avec les biens matériels: “il vivait pauvrement,
spontanément et sans effort, il semblait n’avoir besoin de rien, était
totalement détaché de l’argent et de toute chose”. Il était détaché et libre
aussi de lui-même, ne cherchant pas son succès ou sa réalisation autonome,
et libre aussi à l’égard des autres : “Il était prêt à l’écoute, et aussi à
accepter la critique, il privilégiait la collaboration et respectait la
liberté de ses collaborateurs mais ensuite savait être autonome dans ses
décisions définitives. Ses choix, en effet, n’étaient jamais dictées par une
autre sollicitude que par celle pour l’Evangile et pour le bien de l’homme”.
Un homme qui a aimé Dieu avec l’intensité de Jean-Paul II ne pouvait pas ne
pas être un témoin exemplaire de dévouement pour ses frères. Depuis son
enfance, “sa vie déborde vraiment de ces témoignages” a souligné encore le
card. Ruini : le secours matériel aux pauvres et aux nécessiteux, son
attention et son empressement envers les malades, toutes les autres formes
de sollicitude pour les différentes difficultés de la foule. “En réalité son
coeur était pour les pauvres, les petits et ceux qui souffrent, ce qui
explique la profonde affinité spirituelle qu’il ressentait à l’égard de Mère
Térésa de Calcutta. La même charité chrétienne animait Karol Wojtyla quand
il offrait en premier lieu Jésus-Christ, pain de la vie et Rédempteur de
l’homme”.
Le pape Jean-Paul II était un “communicateur spontané” de l’Evangile, à tous
et en toute circonstance, a souligné encore le card. Ruini. “Il lança le
grand programme de la ‘nouvelle évangélisation’ et se consacra
personnellement le premier à sa réalisation, à travers ses continuels
voyages missionnaires. En particulier il a cherché, sans jamais se lasser, à
donner une nouvelle sève à la foi chrétienne en Europe, accablée par la
sécularisation et a fait jaillir de son coeur cette formidable ‘invention’
évangélisatrice, que sont les Journées mondiales de la jeunesse, une
expression universelle de son amour de prédilection pour les jeunes”.
La synthèse “de foi en le Christ et d’amour et de passion pour l’homme” a
poussé Jean-Paul II à prendre en charge la défense et la promotion de la
dignité et des droits des hommes et des peuples; à s’engager vaillamment
pour la paix dans le monde et pour que les religions soient promotrices de
paix et non d’intolérance et de violence; à conduire la grande bataille pour
la vie humaine, contre l’avortement et toute autre négation de la vie, et
pour la famille. “Dans toute son oeuvre de chrétien et de pasteur l’amour
pour l’Eglise a été une dimension essentielle et “interne” de son rapport
avec Dieu en Jésus-Christ. Ses voyages apostoliques, comme ses visites aux
paroisses romaines, ont été, inséparablement, une oeuvre d’évangélisation et
un acte d’amour et de service pour l’Eglise qui vit dans les différentes
parties du monde”. Le card. Ruini a ensuite rappelé que “dans son dévouement
à la cause oecuménique, comme dans la demande de pardon pour les péchés des
enfants de l’Eglise, s’exprime cette volonté, douce mais ferme, de se
conformer au Christ, de ne suivre que Lui, et de parcourir cette “voie” qui
est le Christ lui-même”.
Le dernier chapitre de son aventure terrestre est lié à la souffrance,
présente dans sa vie depuis sa plus tendre enfance. “Le pape a souffert dans
sa chair et a souffert dans son esprit, se voyant de plus en plus souvent
obligé de réduire les engagements liés à sa mission. Il supportait cependant
la maladie et la douleur physique avec beaucoup de sérénité et de patience,
avec une authentique virilité chrétienne, continuant de façon tenace à
accomplir le plus possible ses devoirs, sans faire peser sur les autres ses
maux. En réalité Karol Wojtyla avait appris à laisser place à la souffrance
et à la croix non seulement par son expérience de vie, mais aussi, et plus
profondément, par sa spiritualité elle-même, par son rapport personnel noué
avec Dieu”.
Enfin le card. Ruini a remercié tous ceux qui ont travaillé pour mener à
terme, dans un temps court, “une entreprise d’une si grande portée”. Mais je
me permets de dire que l’entreprise a été stimulante et enthousiasmante - a
conclu le cardinal, parce que du contact avec Karol Wojtyla a émergé et
continue d’émerger un fleuve de stimulations à vivre l’Evangile : dans ce
sens j’oserai affirmer que notre travail de ces vingt-et-un mois a été même
facile, de la facilité des entreprises qui apportent la joie”.
Texte intégral du discours du card. Ruini
►
Italien
Toutes les photos des cérémonies
►
pages 54 et
55
Sources: Agence Fides -
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 04.04.2007 - BENOÎT XVI |