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Lineamenta du Synode pour une nouvelle évangélisation dans la
transmission de la foi chrétienne
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Le 04 mars 2011 -
(E.S.M.)
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Après avoir consulté ses frères dans l'épiscopat, le
Saint-Père Benoît XVI a décidé de convoquer la XIIIème Assemblée
Générale Ordinaire du Synode des Évêques sur le thème La nouvelle
évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne, qui se
tiendra du 7 au 28 octobre 2012.
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Lineamenta du Synode pour une nouvelle évangélisation dans la transmission
de la foi chrétienne
AVANT-PROPOS
Le 04 mars 2011 - E.
S. M. - « Allez donc, de toutes les nations faites des
disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, et
leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit »
(Mt 28, 19-20). Avant de monter au ciel et de s'asseoir à la
droite de Dieu le Père (cf. Ep 1, 20),
Jésus-Christ a envoyé ses disciples proclamer la Bonne Nouvelle au monde
entier. Ils représentaient un petit groupe de témoins de Jésus de Nazareth,
de sa vie ici-bas, de son enseignement, de sa mort et, surtout, de sa
résurrection (cf. Ac 1, 22). C'était une tâche
immense, au-dessus de leurs possibilités. Pour les encourager, le Seigneur
promet la venue du Paraclet, que le Père enverra en son nom
(cf. Jn 14, 26) et qui les « introduira dans la vérité tout
entière » (Jn 16, 13). En outre, il assure
qu'il sera constamment présent : « Et voici que je suis avec vous pour
toujours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20).
Après l'événement de la Pentecôte, lorsque le feu de l'amour de Dieu s'est
posé sur les apôtres (cf. Ac 2, 3) réunis en
prière « avec quelques femmes, dont Marie mère de Jésus »
(Ac 1, 14), le mandat du Seigneur Jésus a commencé à se réaliser.
À l'origine de l'Église – missionnaire par sa nature –, il y a l'Esprit
Saint que Jésus-Christ donne en abondance (cf. Jn 3, 34).
En effet, tout de suite après avoir reçu l'onction de l'Esprit Saint, saint
Pierre Apôtre « alors, debout [...] éleva la voix »
(Ac 2, 14) proclamant le salut au nom de Jésus, que « Dieu
[...] a fait Seigneur et Christ » (Ac2, 36).
Transformés par le don de l'Esprit, les disciples se sont dispersés dans le
monde connu à l'époque, et ont diffusé l'« Évangile de Jésus-Christ, Fils
de Dieu » (Mc 1, 1). Leur annonce a atteint
les régions du bassin de la Méditerranée, de l'Europe, de l'Afrique et de
l'Asie. Guidés par l'Esprit, don du Père et du Fils, leurs successeurs ont
poursuivi cette mission, qui reste actuelle jusqu'à la fin des siècles. Tant
qu'elle existe, l'Église doit annoncer l'Évangile de la venue du Royaume de
Dieu, l'enseignement de son Maître et Seigneur et, surtout, la personne de
Jésus-Christ.
Le mot « Évangile », τò εúαγγέλιον, était déjà utilisé à l'époque de
l'Église naissante. Saint Paul l'emploie souvent pour indiquer la
prédication de l'Évangile, que Dieu lui a confiée (cf. 1
Te 2, 4) « au milieu d'une lutte pénible »
(1 Te 2, 2), et toute la nouvelle économie du salut
(cf. 1 Te 1, 5 et suiv.; Ga 1, 6-9 et suiv.). Outre que par Marc
(cf. Mc 1, 14.15; 8, 35; 10, 29; 13, 10; 14, 9; 16, 15),
le mot Évangile – la Bonne Nouvelle – est aussi utilisé par l'évangéliste
Matthieu, souvent dans la combinaison spécifique « l'Évangile du Royaume
» (Mt 9, 35; 24, 14; cf. 26, 13). Saint
Paul emploie aussi l'expression (εúαγγελίσασθαι, cf. 2 Co
10, 16), que l'on retrouve également dans les Actes des Apôtres
(cf. en particulier Ac 8, 4.12.25.35.49) et
dont l'usage s'est largement développé dans l'histoire de l'Église.
Dans les temps plus récents, le mot évangélisation se réfère à l'activité
ecclésiale dans son ensemble. L'Exhortation apostolique
Evangelii
Nuntiandi,
publiée le 8 décembre 1975, comprend dans cette catégorie la prédication, la
catéchèse, la liturgie, la vie sacramentelle, la piété populaire et le
témoignage de la vie chrétienne (cf. EN 17, 21, 48 et suiv.). Dans cette
Exhortation, le Serviteur de Dieu Paul VI, a regroupé les résultats de la
Troisième Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques, qui s'était
tenue du 27 septembre au 26 octobre sur le thème L'évangélisation dans le
monde moderne. Le document a imprimé un dynamisme notable à l'action
évangélisatrice de l'Église au cours des décennies suivantes, action
accompagnée d'une authentique promotion humaine (cf. EN 29, 38,70).
Dans le vaste contexte de l'évangélisation, une attention particulière a été
réservée à l'annonce de la Bonne Nouvelle aux personnes et aux peuples qui
ne connaissent pas encore l'Évangile de Jésus-Christ. C'est à eux que
s'adresse la missio ad gentes qui a caractérisé l'activité constante de
l'Église, même si elle a connu des moments privilégiés à certaines périodes
de l'histoire. Il suffit de penser à l'épopée missionnaire sur le continent
américain ou, par la suite, aux missions en Afrique, en Asie et en Océanie.
Avec le Décret Ad gentes, le Concile Vatican II a souligné la nature
missionnaire de toute l'Église. Selon le mandat donné par son fondateur
Jésus-Christ, non seulement les chrétiens doivent, par la prière et
matériellement, soutenir les missionnaires, c'est-à-dire les personnes qui
se consacrent à l'annonce aux non-chrétiens, mais ils sont aussi eux-mêmes
appelés à contribuer à la diffusion du Royaume de Dieu dans le monde, chacun
à sa manière et selon sa propre vocation. Un tel devoir devient
particulièrement urgent au cours de la phase actuelle de mondialisation dans
laquelle, pour différentes raisons, nombreuses sont les personnes qui ne
connaissent pas Jésus-Christ et immigrent dans les pays de vieille tradition
chrétienne, venant à se trouver en contact avec les chrétiens, témoins du
Seigneur ressuscité dans son Église, et plus spécialement dans sa Parole et
dans les sacrements.
Au cours de ses 45 années, le Synode des Évêques a traité le thème de la
missio ad gentes lors de différentes Assemblées. D'une part, il a tenu
présent la nature missionnaire de toute l'Église et, d'autre part, les
indications du Concile Œcuménique Vatican II qui, dans le Décret conciliaire
Ad gentes, a parlé une nouvelle fois du souci missionnaire comme étant un
objectif important de l'activité même du Synode des Évêques : « La charge
d’annoncer l’Évangile par toute la terre étant en premier lieu l’affaire du
corps épiscopal, le Synode des Évêques ou ‘Conseil stable d’Évêques pour
l’Église universelle’ doit avoir, parmi les affaires d’importance générale,
un souci spécial de l’activité missionnaire, qui est une charge très
importante et très sacrée de l’Église » (AG 29).
Au cours des dernières décennies, on a aussi parlé de l'urgence de la
nouvelle évangélisation. Tenant compte de l'évangélisation comme l'horizon
ordinaire de l'activité de l'Église, ainsi que l'action d'annoncer
l'Évangile ad gentes, qui nécessite la formation de communautés locales ou
Églises particulières – dans les Pays missionnaires de première
évangélisation –, la nouvelle évangélisation s'adresse plutôt à ceux qui se
sont éloignés de l'Église dans les Pays de vieille tradition chrétienne.
Hélas, ce phénomène existe aussi – à des degrés différents – dans les Pays
où la Bonne Nouvelle a été annoncée dans les siècles récents mais où elle
n'a pas encore été suffisamment accueillie au point de transformer la vie
personnelle, familiale et sociale des chrétiens. Une évidence qui a aussi
été soulignée par les Assemblées Spéciales du Synode des Évêques au niveau
continental, célébrées en préparation de l'Année Sainte 2000. C'est là un
défi important pour l'Église universelle. C'est pourquoi, après avoir
consulté ses frères dans l'épiscopat, le Saint-Père Benoît XVI a décidé de
convoquer la XIIIème Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques sur
le thème La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi
chrétienne, qui se tiendra du 7 au 28 octobre 2012. Reprenant la réflexion
réalisée jusqu'à aujourd'hui sur l'argument, l'Assemblée synodale aura pour
but d'examiner l'actuelle situation dans les Églises particulières pour
pouvoir tracer ensuite, en communion avec le Saint-Père Benoît XVI, évêque
de Rome et Pasteur universel de l'Église, des manières et des expressions
inédites de la Bonne Nouvelle à transmettre à l'homme d'aujourd'hui, avec un
nouvel enthousiasme – caractéristique des saints, témoins joyeux du Seigneur
Jésus-Christ, Celui qui était, qui est et qui vient (cf.
Ap 4, 8). Il s'agit là d'un défi de tirer, comme le scribe devenu
disciple du Royaume des cieux, des choses nouvelles et des choses anciennes
à partir du trésor précieux de la Tradition (cf. Mt 13,
52).
Les Lineamenta que nous présentons ici, élaborés avec l'aide du Conseil
Ordinaire de la Secrétairerie Générale du Synode des Évêques, constituent
une étape importante dans la préparation de l'Assemblée Synodale. À la fin
de chaque chapitre, des questions sont proposées pour faciliter la
discussion au niveau de l'Église universelle. En effet, les Lineamenta sont
envoyés aux Synodes des Évêques des Églises Orientales Catholiques sui iuris,
aux Conférences Épiscopales, aux Dicastères de la Curie Romaine et à l'Union
des Supérieurs Généraux, organismes avec lesquels la Secrétairerie Générale
du Synode des Évêques entretient des rapports officiels. Ils entendent
faciliter la réflexion sur le document, dans leurs structures respectives :
diocèses, secteurs pastoraux, paroisses, congrégations, associations,
mouvements, etc. Les réponses de ces organismes devront être résumées par
les responsables des Conférences Épiscopales, des Synodes des Évêques, ainsi
que des autres organismes mentionnés, et renvoyées à la Secrétairerie
Générale du Synode des Évêques avant le 1er novembre 2011, Solennité de la
Toussaint. Avec l'aide du Conseil Ordinaire, ces réponses seront soumises à
une analyse attentive avant d'être intégrées dans l'Instrumentum laboris, le
document de travail de la prochaine Assemblée Synodale.
En remerciant d'ores et déjà pour l'aimable collaboration, qui constitue un
précieux échange de dons, d'intérêts et de soucis pastoraux, nous confions
le déroulement de la XIIIème Assemblée Générale Ordinaire du Synode des
Évêques à la maternelle protection de la Bienheureuse Vierge Marie, Étoile
de la Nouvelle Évangélisation. Que son intercession obtienne pour l’Église
la grâce de se renouveler dans l'Esprit Saint pour pouvoir aujourd'hui
mettre en pratique, avec un nouvel élan, le commandement du Seigneur
ressuscité : « Allez dans le monde entier, proclamez l'Évangile à toute
la création » (Mc 16, 15).
Cité du Vatican, le 2 février 2011
en la fête de la Présentation du Seigneur au Temple
+ Nikola ETEROVIĆ
Archevêque titulaire de Cibale
Secrétaire Général
INTRODUCTION
1. L'urgence d'une nouvelle évangélisation
2. Le devoir d'évangéliser
3. Évangélisation et discernement
4. Évangéliser dans le monde d'aujourd'hui, à partir de ses défis
Questions
CHAPITRE I
LE TEMPS D'UNE « NOUVELLE ÉVANGÉLISATION »
5. «Nouvelle évangélisation». Signification d'une définition
6. Les scénarios de la nouvelle évangélisation
7. En chrétiens face à ces nouveaux scénarios
8. «Nouvelle évangélisation» et besoin de spiritualité
9. Nouvelles façons d'être Église
10. Première évangélisation, sollicitude pastorale, nouvelle évangélisation
Questions
CHAPITRE II
PROCLAMER L'ÉVANGILE DE JÉSUS-CHRIST
11. La rencontre et la communion avec le Christ : but de la transmission de
la foi
12. L'Église transmet la foi qu'elle vit elle-même
13. Parole de Dieu et transmission de la foi
14. La pédagogie de la foi
15. Les Églises locales, sujets de la transmission
16. Rendre raison : le style de la proclamation
17. Les fruits de la transmission de la foi
Questions
CHAPITRE III
INITIER À L'EXPÉRIENCE CHRÉTIENNE
18. L'initiation chrétienne, processus évangélisateur
19. Première annonce en tant qu'exigence de nouvelles formes du discours sur
Dieu
20. Initier à la foi, éduquer à la vérité
21. L'objectif d'une « écologie de la personne humaine »
22. Évangélisateurs et éducateurs, parce que témoins
Questions
CONCLUSION
23. Le fondement de la «nouvelle évangélisation» dans la Pentecôte
24. La «nouvelle évangélisation», vision pour l'Église d'aujourd'hui et de
demain
25. La joie d'évangéliser
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Les Lineamenta
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
© Copyright 2011 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 04.03.2011 - T/Synode
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