Discours de Benoît XVI à la la
communauté de l'Institut pontifical biblique |
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Le 03 novembre 2009 -
(E.S.M.)
- Dans la matinée du lundi 26 octobre 2009, le Pape Benoît xvi a
reçu en audience, dans la Salle Clémentine, la
communauté de l'Institut pontifical biblique à
l'occasion du centenaire de sa fondation. Au
cours de la rencontre, le Saint-Père a prononcé
le discours suivant:
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Le pape Benoît XVI
Discours de Benoît XVI à la la
communauté de l'Institut pontifical biblique
100e anniversaire de l'Institut pontifical biblique - La Tradition, voie
d'accès à l'Ecriture
Le 03 novembre 2009 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Dans la matinée du lundi 26 octobre 2009, le Pape Benoît xvi a reçu en
audience, dans la Salle Clémentine, la communauté de l'Institut pontifical
biblique à l'occasion du centenaire de sa fondation. Au cours de la
rencontre, le Saint-Père a prononcé le discours suivant:
Messieurs les cardinaux,
Révérend préposé général de la Compagnie de Jésus,
Illustre recteur,
Illustres professeurs et chers élèves de l'Institut pontifical biblique!
C'est avec un véritable plaisir que je vous rencontre à l'occasion du 100
anniversaire de la fondation de votre Institut, voulu par mon saint
prédécesseur, Pie x, dans le but d'établir dans la ville de Rome - comme
cela a été dit - un centre d'études spécialisées dans l'Ecriture Sainte et
les disciplines qui y sont liées. Je salue avec respect le cardinal Zenon
Grocholewski, à qui j'adresse mes remerciements pour les paroles courtoises
qu'il a bien voulu m'adresser en votre nom. Je salue également le préposé
général, le père Adolfo Nicolás Pachón, et je saisis volontiers l'occasion
qui m'est donnée pour manifester une gratitude sincère à la Compagnie de
Jésus, qui, non sans un effort important, apporte des investissements
financiers et des ressources humaines dans la gestion de la faculté de
l'Orient antique, de la faculté biblique, ici à Rome, et du siège de
l'Institut à Jérusalem. Je salue le recteur et les enseignants, qui ont
consacré leur vie à l'étude et à la recherche, dans une écoute constante de
la Parole de Dieu. Je salue et je remercie le personnel, les employés et les
ouvriers pour leur collaboration appréciée, ainsi que les bienfaiteurs qui
ont mis et qui continuent à mettre à disposition les ressources nécessaires
pour l'entretien des structures et pour les activités de l'Institut
pontifical biblique. Je salue les anciens élèves unis spirituellement à nous
en ce moment, et en particulier je vous salue, chers élèves, qui provenez de
toutes les parties du monde.
100 ans se sont écoulés depuis la naissance de l'Institut pontifical
biblique. Au cours de ce siècle, l'intérêt pour la Bible s'est certainement
accru, et, grâce au Concile Vatican II, en particulier à la Constitution
dogmatique
Dei Verbum - je fus un témoin direct de son élaboration, participant en
tant que théologien aux débats qui ont précédé son approbation -, on a
beaucoup plus ressenti l'importance de la Parole de Dieu dans la vie et dans
la mission de l'Eglise. Cela a favorisé dans les communautés chrétiennes un
authentique renouveau spirituel et pastoral, qui a en particulier concerné
la prédication, la catéchèse, l'étude de la théologie et le dialogue
œcuménique. Votre Institut pontifical a apporté une contribution
significative à ce renouveau, à travers la recherche scientifique biblique,
l'enseignement des disciplines bibliques et la publication d'études
qualifiées et de revues spécialisées. Au cours des décennies se sont succédé
plusieurs générations d'illustres professeurs - je voudrais rappeler ici,
entre autres, le cardinal Bea -, qui ont formé plus de sept mille
professeurs d'Ecriture Sainte et promoteurs de groupes bibliques, ainsi que
de nombreux experts actuellement insérés dans différents services
ecclésiaux, dans chaque région du monde. Nous rendons grâce au Seigneur pour
votre activité qui a pour objectif d'interpréter les textes bibliques dans
l'esprit dans lesquels ils ont été écrits (cf.
Dei Verbum, n. 12), et qui est ouverte au dialogue avec les
autres disciplines, avec les différentes cultures et religions. Même si elle
a connu des moments de difficulté, celle-ci a été conduite en fidélité
constante au magistère, selon les finalités propres à votre Institut,
précisément né "ut in Urbe Roma altiorum studiorum ad Libros sacros
pertinentium habeatur centrum, quod efficaciore, quo liceat, modo doctrinam
biblicam et studia omnia eidem adiuncta, sensu Ecclesiae catholicae
promoveat" (Pius pp. x, Litt. AP. Vinea electa [7 mai
1909]: AAS i [1909], 447-448).
Chers amis, l'anniversaire du centenaire constitue un point d'arrivée et,
dans le même temps, un point de départ. Enrichis par l'expérience du passé,
vous poursuivez votre chemin avec un engagement renouvelé, conscients du
service à l'Eglise qui vous est demandé, c'est-à-dire celui d'approcher la
Bible de la vie du Peuple de Dieu, pour qu'il sache affronter de manière
adaptée les défis inédits que les temps modernes lancent à la nouvelle
évangélisation. Le souhait commun est que l'Ecriture Sainte devienne dans ce
monde sécularisé non seulement l'âme de la théologie, mais également la
source de la spiritualité et de la vigueur de la foi de tous les croyants en
Christ. Que l'Institut pontifical biblique continue donc à croître comme un
centre ecclésial d'étude de haute qualité dans le domaine de la recherche
biblique, en s'appuyant sur les méthodologies critiques modernes et en
collaboration avec les spécialistes en dogmatique et dans d'autres domaines
de la théologie; qu'il assure une formation soignée aux futurs professeurs
d'Ecriture Sainte afin que, se servant des langues bibliques et des
différentes méthodologies exégétiques, ils puissent accéder directement aux
textes bibliques.
La Constitution dogmatique
Dei Verbum déjà citée a souligné à cet égard la légitimité et la
nécessité de la méthode historique-critique, la ramenant à trois éléments
essentiels: l'attention aux genres littéraires; l'étude du contexte
historique; l'examen de ce qu'on a l'habitude d'appeler Sitz im Leben. Dans
le même temps, le document conciliaire conserve fermement le caractère
théologique de l'exégèse en indiquant les points de force de la méthode
théologique dans l'interprétation du texte. Cela du fait que le présupposé
fondamental sur lequel repose la compréhension théologique de la Bible est
l'unité de l'Ecriture, et à ce présupposé, correspond comme chemin
méthodologique l'analogie de la foi, c'est-à-dire la compréhension de chaque
texte à partir de l'ensemble. Le texte conciliaire ajoute une indication
méthodologique supplémentaire. L'Ecriture étant une seule chose à partir de
l'unique Peuple de Dieu, qui en a été le porteur à travers l'histoire, lire
l'Ecriture comme une unité signifie en conséquence la lire à partir du
Peuple de Dieu, de l'Eglise comme son lieu vital et considérer la foi de
l'Eglise comme la véritable clef d'interprétation. Si l'exégèse veut être
également théologie, elle doit reconnaître que la foi de l'Eglise est cette
forme de "sympathie" sans laquelle la Bible reste un livre fermé: la
Tradition n'empêche pas l'accès à l'Ecriture, mais elle l'ouvre plutôt;
d'autre part, c'est à l'Eglise que revient, dans ses organismes
institutionnels, la parole décisive dans l'interprétation de l'Ecriture. En
effet, c'est à l'Eglise qu'est confiée la tâche d'interpréter
authentiquement la Parole de Dieu écrite et transmise, en exerçant son
autorité au nom de Jésus Christ (cf.
Dei Verbum, n. 10).
Chers frères et sœurs, alors que je vous remercie de votre visite appréciée,
je vous encourage à poursuivre votre service ecclésial, en adhésion
constante au magistère de l'Eglise, et en assurant à chacun de vous le
soutien de ma prière, je donne de tout cœur à tous, en tant que gage des
faveurs divines, ma Bénédiction apostolique.
Texte original du
message du Saint Père
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Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
©L'Osservatore Romano - 3 november 2009
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 03.11.2009 -
T/Benoit XVI |