Discours d’ouverture du card.
Vingt-Trois, ouverture de l’assemblée plénière des évêques de France |
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Le 03 novembre 2009 -
(E.S.M.)
- Dans son discours d’ouverture de l’assemblée plénière des
évêques de France à Lourdes, le cardinal
Vingt-Trois a évoqué notamment la crise
économique et sociale, et la question de
l’immigration.
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Discours d’ouverture du card.
Vingt-Trois, ouverture de l’assemblée plénière des évêques de France
Communiqué de presse
Le 03 novembre 2009 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Dans son discours d’ouverture de l’assemblée plénière des évêques de
France, le cardinal Vingt-Trois a évoqué notamment la crise économique et
sociale, et la question de l’immigration.
Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la
Conférence des évêques de France, a ouvert ce matin à 9h la 49e assemblée
plénière des évêques de France. Cette assemblée, la seconde en 2009, se
tient à Lourdes jusqu’au dimanche 8 novembre en milieu de journée.
Avant d’en venir aux travaux de l’assemblée plénière, le cardinal
Vingt-Trois a d’abord évoqué la crise économique et l’immigration, puis des
événements qui ont récemment marqué la vie de l’Eglise universelle.
A propos de la crise économique et financière, dont il a mentionné les
conséquences tragiques, le président de la Conférence des évêques de France
a souligné que « c’est à une véritable réforme de notre pratique sociale
que nous sommes appelés ». Il a salué le dévouement généreux des membres
de l’Eglise qui « se portent au secours des détresses les plus criantes »
et appelé « tous les catholiques à soutenir leur action ». « Nous
appelons aussi les chrétiens à exercer pleinement leurs responsabilités de
citoyens dans tous les domaines de la vie économique et politique pour
construire une société plus juste » a-t-il ajouté.
Sa réflexion sur la question de l’immigration l’a conduit à rappeler trois
points de repère :
- Les personnes en centre de rétention administrative doivent non seulement
« bénéficier de moyens de subsistance dignes d’une personne humaine, mais
encore elles doivent pouvoir accéder normalement aux informations
nécessaires à leur défense ».
- « Le fait d’être en situation irrégulière ne fait pas perdre ses droits
élémentaires à quelque personne que ce soit. Ayant enfreint la loi, elles
doivent néanmoins bénéficier de la protection de la loi. En particulier,
leurs demandes de droit de séjour ou de reconnaissance de leur statut de
réfugié ne sauraient rester sans réponse sur des longues périodes ».
- « Quel que soit le bien-fondé des décisions judiciaires ou
administratives, leur application doit respecter ceux qui sont concernés, en
particulier les enfants et les jeunes pour lesquels les liens familiaux
doivent être privilégiés ».
Le cardinal Vingt-Trois a également souhaité que « la répression des
réseaux de traite humaine soit poursuivie avec fermeté sans que cette action
se retourne encore sur leurs victimes ».
Parmi les événements qui ont récemment marqué la vie de l’Eglise, le
cardinal Vingt-Trois s’est attardé en particulier sur le synode pour
l’Afrique. Il a noté, à ce propos, que « notre Eglise a une belle vitalité
et une grande force dans ce continent pour rassembler une telle
représentation de ses évêques par delà les différences de chaque région et
de chaque pays ».
Revenant sur la canonisation de Jeanne Jugan, la fondatrice des Petites
Sœurs des Pauvres, l’archevêque de Paris a estimé que « sa sainteté est
un message d’espérance pour notre monde : le vieillissement, l’isolement ou
les handicaps de la fin de vie ne font pas de celui qui les subit un
personnage inutile n’ayant de prix pour personne. La valeur de notre vie, sa
dignité, ne tient pas à ce que nous faisons, à l’image que nous avons de
nous-mêmes, ou aux projets que nous réalisons. Elle se découvre dans le
regard d’amour, d’espérance ou de fraternité que les autres portent sur
nous. C’est parce que nous avons du prix à leurs yeux que notre vie vaut la
peine d’être vécue ».
Enfin, à propos des travaux de cette assemblée plénière d’automne, le
président de la Conférence épiscopale en a rappelé les différents axes tout
en indiquant que le centre en serait "Demain la vie de nos communautés", qui
sera « nourrie et éclairée par les conclusions du groupe de travail sur
"l’Indifférence religieuse et la visibilité de l’Eglise" et par le dossier
"Mouvements et associations de laïcs" ». A ce sujet, il a indiqué que « nous
sommes aussi probablement arrivés à un moment clé pour notre organisation
ecclésiale. Après le concile Vatican II et les synodes qui lui ont fait écho
sur la mission des laïcs (exhortation apostolique
Chriti fideles laici) et sur le ministère des prêtres (exhortation
apostolique
Pastores Dabo Vobis), les changements des structures de notre société,
comme le développement de l’action des laïcs et l’évolution du ministère des
prêtres, nous invitent à approfondir l’articulation des missions et de
l’exercice des responsabilités, et aussi à renouveler l’appel au sacerdoce
et au diaconat permanent ».
Cette assemblée de novembre 2009 rassemble cent quatorze évêques des
diocèses de France en exercice (métropole et DOM), quatorze évêques émérites
(en retraite), trois évêques des territoires d’outre-mer. Quinze évêques
représentant des conférences épiscopales étrangères, les directeurs des
services nationaux de la Conférence des évêques des France, les responsables
des conférences des religieux et religieuses, ainsi que des représentants
d’autres confessions chrétiennes assistent également à l’assemblée plénière.
Discours d’ouverture du cardinal André Vingt-Trois
Hémicycle Sainte-Bernadette – Lourdes – 3 novembre 2009
Il y a un peu plus d’un an, nous étions réunis ici même autour du Pape
Benoît XVI au cours de son mémorable voyage en France. Nous pouvons nous
souvenir comment il nous avait alors confortés dans notre mission. Beaucoup
des questions qu’il avait évoquées avec nous sont celles de nos
préoccupations habituelles. La question de la catéchèse a fait l’objet d’un
travail de plusieurs années qui a été ponctué, voici deux ans par le
rassemblement Ecclesia 2007, et cette année par le festival «
Kaléidoscope », à Poitiers. D’autres questions, comme la mission de
l’Église, le ministère et la vie des prêtres, l’avenir de l’enseignement
supérieur catholique ou la révision des lois de bioéthique sont au cœur de
nos travaux de Lourdes, parfois depuis plusieurs années. D’autres points
encore trouveront leur place dans nos assemblées plénières ou sont déjà
travaillés en provinces ecclésiastiques.
A peine quatorze mois plus tard, cet événement si important nous semble
pourtant déjà lointain. Tant de choses se sont passées depuis lors !
L’information de l’instantané et le débat public par petites phrases «
polémiques » risquent de détourner notre attention des grandes mutations
profondes qui marquent notre société. Le déficit d’information réfléchie et
argumentée ne frappe pas seulement le Français moyen ; il atteint aussi
celles et ceux qui ont une responsabilité sociale et politique. Oserais-je
dire ici que nous ne sommes pas nous-mêmes à l’abri de l’emportement de la
sensibilité et de la tentation de la réaction immédiate ?
Je me risque donc à vous proposer de prendre quelques instants pour
réfléchir sur deux aspects de notre vie collective qui marquent nos
contemporains : la crise économique et l’émigration.
1. De la crainte au repliement.
L’année écoulée a été celle de la crise financière et économique. L’illusion
serait de croire que nous en sommes sortis et que tout va pouvoir continuer
comme avant. Même si des décisions énergiques de certains gouvernements
européens, dont celui de la France, ont évité l’effondrement de l’ensemble
du système économique, nous savons que ce fut au prix d’une injection
massive de capitaux par les Etats. Mais nous savons aussi que l’accumulation
de cette dette énorme devra un jour être résorbée. Vivre à crédit finit
toujours par se payer.
La récente encyclique du Pape Benoît XVI ne fournit évidemment pas les
solutions pratiques à appliquer, mais elle trace les contours des grands
équilibres à respecter pour un développement humain intégral. Elle nous aide
à rappeler que les enjeux de la crise vécue et la mise en œuvre d’un vrai
développement dépassent de beaucoup le sauvetage d’un équilibre, - ou d’un
déséquilibre - qu’il soit financier ou écologique, et nous invite à poser la
question d’une solidarité nationale et universelle qui remet en cause
l’ensemble du fonctionnement réel des échanges et des pratiques et pas
seulement quelques incivismes locaux vis-à-vis de la nature et quelques
dysfonctionnements de la virtualité financière. Nous l’avons déjà dit ici à
plusieurs reprises, c’est notre modèle de vie qui est à revoir. Et cette
révision sera forcément onéreuse pour tous.
Nous voyons déjà se développer les conséquences tragiques de l’année écoulée
dans la fragilisation accentuée des catégories les plus faibles de notre
système économique : celles et ceux qui ne jouissent pas d’un emploi
statutairement garanti, celles et ceux qui n’ont pas de formation initiale
suffisante ou qui ont une formation inadaptée aux contraintes actuelles du
travail. De manière plus préoccupante, des hommes et des femmes sont acculés
au désespoir, que ce soit dans des secteurs d’activité particulièrement
touchés comme l’agriculture, que ce soit par le stress de la compétition
dans le cadre habituel du travail ou par l’incertitude qui plane sur
l’avenir de leurs entreprises. Plus gravement encore des personnes sont
assaillies par l’angoisse de la pénurie : angoisse du loyer à payer,
angoisse des charges financières ou tout simplement angoisse de la
nourriture pour ses enfants.
Devant de telles inquiétudes, la désignation de quelques boucs-émissaires
scandaleusement surpayés peut évidemment se comprendre, mais cela ne suffira
pas à rétablir un certain équilibre, ni même à réduire des écarts sans cesse
accrus. C’est à une véritable réforme de notre pratique sociale que nous
sommes appelés. Les membres de notre Église sont nombreux à se dévouer
généreusement dans nos communautés et dans les associations qui se portent
au secours des détresses les plus criantes. Nous les encourageons dans leur
engagement et nous appelons tous les catholiques à soutenir leur action.
Au-delà de ce magnifique effort de générosité, dont nous sommes les témoins,
nous appelons aussi les chrétiens à exercer pleinement leurs responsabilités
de citoyens dans tous les domaines de la vie économique et politique pour
contribuer à construire une société plus juste.
Ces périodes de difficultés économiques sont propices à la tentation du
repli sur les biens acquis et au risque de se crisper plus ou moins
consciemment sur la défense catégorielle de nos avantages et sur le «
chacun pour soi ». Cette attitude détruit le sens de la solidarité et
ignore les objectifs du bien commun. Elle est particulièrement sensible dans
la manière dont notre société se situe face à l’immigration.
Pour les sociétés d’Europe occidentale le traitement de l’immigration est
une question récurrente et lancinante. Je ne sais pas si quelques
gouvernements ont le sentiment d’avoir trouvé la bonne formule. En tout cas,
je voudrais rappeler ici trois points de repère qui inspirent nos actions
dans ce domaine, notamment à l’égard des personnes arrivées sur notre
territoire en situation irrégulière :
Le traitement appliqué aux personnes en centre de rétention administrative.
Non seulement elles doivent bénéficier de moyens de subsistance dignes d’une
personne humaine (nourriture, hygiène, soins médicaux, etc.), mais encore
elles doivent pouvoir accéder normalement aux informations nécessaires à
leur défense. Ces exigences, signes de notre réel attachement au respect des
Droits de l’Homme, ont un coût, c'est-à-dire qu’elles entrainent une dépense
publique, et doivent donc être financées d’une manière ou d’une autre par
les citoyens. Le fait d’être en situation irrégulière ne fait pas perdre ses
droits élémentaires à quelque personne que ce soit. Ayant enfreint la loi,
elles doivent néanmoins
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bénéficier de la protection de la loi. En particulier, leurs demandes de
droit de séjour ou de reconnaissance de leur statut de réfugié ne sauraient
rester sans réponse sur des longues périodes (parfois plus d’une année)
pendant lesquelles leur existence devient vraiment très difficile en matière
de travail et de logement. Là encore l’amélioration du fonctionnement des
services suppose des moyens et donc une charge pour tous.
- Quel que soit le bien-fondé des décisions judiciaires ou administratives,
leur application doit respecter ceux qui sont concernés, en particulier les
enfants et les jeunes pour lesquels les liens familiaux doivent être
privilégiés.
Nous voulons dire notre admiration et notre soutien aux chrétiens qui se
mettent au service de leurs frères déplacés, avec un grand désintéressement
personnel et associatif, particulièrement quand il s’agit d’empêcher que des
enfants deviennent des otages d’une situation inextricable. Nous insistons
pour que la répression des réseaux de traite humaine soit poursuivie avec
fermeté sans que cette action se retourne encore sur leurs victimes.
Ce trop rapide tour d’horizon de quelques aspects de notre situation sociale
est comme une toile de fond, qui marquera nécessairement le travail de notre
assemblée.
2. L’Église universelle.
D’autres événements ont marqué récemment la vie de notre Église et je
voudrais en relever cinq.
- Le
synode pour l’Afrique. J’ai eu l’honneur et la joie d’être nommé par le
Pape pour participer à cette
session extraordinaire du synode des évêques pour l’Afrique, Madagascar et
les Iles. Je n’entrerai pas maintenant dans le compte-rendu des travaux,
puisque nous avons la chance d’avoir parmi nous Mgr Edmond Djitangar, évêque
de Sarh au Tchad et qui était un des secrétaires du Synode. Il nous en
parlera d’une manière plus autorisée que je ne saurais le faire. Je voudrais
seulement vous partager une impression personnelle. J’ai éprouvé une grande
admiration et une grande fierté devant cette assemblée d’évêques africains.
Notre Église a une belle vitalité et une grande force dans ce continent pour
rassembler une telle représentation de ses évêques par delà les différences
de chaque région et de chaque pays. La lucidité des analyses et le courage
des propositions, dont vous trouverez l’écho dans le message du synode et
dans les propositions faites au Pape sont un grand signe d’espérance, sans
masquer les difficultés propres à ce continent.
- La
canonisation de Jeanne Jugan
La canonisation de Jeanne Jugan a été un autre moment fort de ce mois
d’octobre. Cette figure de sainteté que nous propose l’Église doit être
méditée et elle peut éclairer bien des situations actuelles. Jeanne Jugan
n’avait sans doute pas un profil de fondatrice. Elle n’avait pas de projets
théoriques élaborés sur la manière de s’occuper des personnes âgées ou une
vocation pour réformer la vie religieuse dans l’Église. Tout cela était bien
loin de son cœur et de son esprit. Ce qui, en elle, nous est donné en
exemple tient plutôt à la disponibilité profonde d’un cœur qui aime, à la
discrétion extraordinaire d’une femme qui a plus de quarante ans quand elle
commence à accueillir des personnes âgées dans sa maison et à la foi d’une
religieuse qui va demeurer toute la fin de sa vie dans le discret silence
d’une cellule de novice, dépossédée de la conduite de l’œuvre qu’elle a
fondée.
Sa sainteté est ensuite un message d’espérance pour notre monde : le
vieillissement, l’isolement ou les handicaps de la fin de vie ne font pas de
celui qui les subit un personnage inutile n’ayant de prix pour personne. La
valeur de notre vie, sa dignité, ne tient pas à ce que nous faisons, à
l’image que nous avons de nous-mêmes, ou aux projets que nous réalisons.
Elle se découvre dans le regard d’amour, d’espérance ou de fraternité que
les autres portent sur nous. C’est parce que nous avons du prix à leurs yeux
que notre vie vaut la peine d’être vécue.
Puisse cette canonisation remettre en valeur le service de ceux et de celles
que la vie a affaiblis. Puisse-t-elle nous encourager à appeler des jeunes
femmes à s’engager dans le service des pauvres. Que ce soit aussi une
occasion pour nous d’exprimer aux Petites Sœurs des Pauvres notre
reconnaissance pour leur service dans nos diocèses.
- L’Année
Sacerdotale. L’an dernier, quand le Pape Benoît XVI a ouvert
l’année sacerdotale sa
décision a été accueillie avec un enthousiasme relatif. Mais le fils appelé
à la vigne qui commence par dire « non » ou du moins un « oui » discret
finit quand même par y aller et par faire bien son travail. Jésus le cite en
exemple… Donc nous nous sommes mis au travail et, peu à peu, l’année porte
son fruit. Il y a eu non seulement la grande retraite internationale des
prêtres à Ars, mais encore de nombreux colloques ici et là. Beaucoup de nos
communautés ont répondu à l’invitation et engagé une réflexion sur la place
et le rôle du prêtre au service du Peuple de Dieu.
Des prêtres français participeront au rassemblement mondial à Rome en juin
prochain. La Conférence épiscopale constituera un groupe national avec les
prêtres qui souhaiteront y participer et organisera une rencontre pour tous
les prêtres français venus à Rome, en fonction des libertés que nous
laissera le programme.
- Les Conférences Épiscopales d’Europe. Au début du mois d’octobre, les
présidents des Conférences Épiscopales
d’Europe ont tenu leur assemblée annuelle à Paris à la Maison des évêques.
Vingt ans après la chute du Mur de Berlin, nous avons travaillé et échangé
sur les rapports Église-État dans nos différents pays. Le Président de la
République a reçu une bonne délégation pour un entretien informel sur la «
laïcité ouverte ». Vous aurez lu, par ailleurs, le message final de cette
Conférence.
- Le Vietnam. Les évêques vietnamiens ouvrent une année sainte pour célébrer
le 350°
anniversaire de la création des Vicariats apostoliques du Tonkin et de la
Cochinchine et le 50° anniversaire de l’établissement de la hiérarchie
catholique au Vietnam. L’année sainte sera ouverte par une célébration
nationale le 24 novembre pour la fête des martyrs vietnamiens. Le président
de la Conférence épiscopale vietnamienne m’a invité pour cette célébration.
Si j’obtiens le visa nécessaire, j’irai donc nous représenter et transmettre
nos vœux fraternels aux évêques vietnamiens.
3. Nos travaux.
C’est dans ce contexte très riche que nous ouvrons notre assemblée. Mais,
vous l’aurez remarqué, beaucoup des dossiers que nous allons travailler sont
très étroitement liés à cet ensemble. Quand nous travaillons sur les
Nouvelles Pauvretés ou sur nos finances, nous sommes encore au cœur des
effets de la crise économique. Et quand nous recevrons M. Jacques Barrot,
nous serons plongés dans les politiques européennes sur l’immigration.
Mais le centre de nos travaux sera constitué d’un ensemble dont le Conseil
Permanent a voulu faire ressortir la cohérence, au cas où elle ne vous
serait pas apparue à la première lecture des dossiers préparatoires. Il
s’agit de la mission de l’Église dans le monde de notre temps et dans les
années qui viennent. La poursuite de notre travail sur Demain la vie de nos
communautés sera en effet nourrie et éclairée par les conclusions du groupe
de travail sur l’Indifférence religieuse et visibilité et par le dossier
Mouvements et Associations de laïcs, préparé par le Conseil correspondant.
A travers ces travaux, conduits parallèlement, nous sommes constamment
confrontés à la situation du chrétien dans la société contemporaine,
c’est-à-dire à la rencontre de la foi avec les désirs, les aspirations et
les angoisses des hommes. Nous sommes aussi probablement arrivés à un moment
clé pour notre organisation ecclésiale. Après le Concile Vatican II et les
synodes qui lui ont fait écho sur la mission des laïcs
(Exhortation Apostolique Christi Fideles Laici) et sur le
ministère des prêtres (Exhortation Apostolique Pastores
dabo Vobis), les changements des structures de notre société,
comme le développement de l’action des laïcs et l’évolution du ministère des
prêtres, nous invitent à approfondir l’articulation des missions et de
l’exercice des responsabilités, et aussi à renouveler l’appel au sacerdoce
et au diaconat permanent.
J’espère que nos bonnes résolutions résisteront à la tentation d’occuper
tous les moments libres pour vous faire travailler sans le dire. Bon
courage.
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Sources : eglise.catholique
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 03.11.2009 -
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