Benoît XVI le rappelle : la foi
chrétienne est-elle aussi pour nous une espérance ? |
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Cité du Vatican, le 03 novembre 2008 -
(E.S.M.)
- Il est très impressionnant de voir comment nos sociétés
montrent toute leur propre fragilité culturelle, humaine, affective, et
de jugement, face précisément aux problèmes ultimes de l’existence.
Comme l’a rappelé le Pape Benoît XVI : « Nous devons à présent nous
demander de manière explicite si la foi chrétienne est pour nous
aujourd'hui une espérance qui transforme et soutient notre vie ?
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GIUSTO de' Menabuoi (XIVème)
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Benoît XVI le rappelle : la foi chrétienne est-elle aussi pour nous une
espérance ?
VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE par l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello - La Toussaint et les Fidèles Défunts
Le 03 novembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
Le recueillement et la prière de ces jours, dédiés à la Solennité de tous
les Saints, liée de manière inséparable à la Commémoraison, souvent triste,
des Fidèles Défunts, sont attaqués avec force, et parfois même remplacés,
par le « carnaval » de Halloween, véritable mensonge païen, imposée
avec force par ce qu’on ose appeler « la culture moderne »
(que l’on découvre être terriblement pré-rationnelle)
pour des fins purement commerciales.
Face à la question du sens dernier de l’existence, et en conséquence du
destin de notre vie après la mort, il n’y a pas d’alternatives : ou bien, la
foi dans le Christ Ressuscité, ou le néant. Mais l’homme ne parvient pas à
se trouver devant le néant et donc, sans la foi, il doit « se déguiser en
mort » pour exorciser ce dont, inévitablement, il a peur.
Il est toutefois très impressionnant de voir comment nos sociétés, qui
désirent être hyper-technologiques, en refusant toute forme d’autorité de la
vérité, et cédant au relativisme le plus effréné, montrent ensuite toute
leur propre fragilité culturelle, humaine, affective, et de jugement, face
précisément aux problèmes ultimes de l’existence. Comme l’a rappelé le Pape
Benoît XVI dans l’encyclique «
Spe Salvi » : « Nous devons à présent nous demander de manière
explicite: la foi chrétienne est-elle aussi pour nous aujourd'hui une
espérance qui transforme et soutient notre vie? Est-elle pour nous «
performative » – un message qui forme de manière nouvelle la vie elle-même,
ou est-elle désormais simplement une « information » que, entre temps, nous
avons mise de côté et qui nous semble dépassée par des informations plus
récentes ? » (n° 10)
Le chrétien ne peut céder à de tels chantages culturels et de consommation.
Cela n’a aucun sens de passer la nuit dans une discothèque, « en dansant
en l’honneur des sorcières » de halloween, et d’aller
(peut-être… ensuite) assister à la Messe le matin, en faisant
commémoraison des défunts, sans ressentir la contradiction intrinsèque de
tout cela. Et non pas tant parce que ce serait un péché « en soi » de
se divertir au bal (même si le curé d’Ars pensait
autrement), pour en raison de toutes les conséquences culturelles
que cette pratique « de carnaval » exprime et porte en elle ».
Dans les paroisses, par exemple, on ne peut organiser des fêtes de patronage
à l’enseigne de halloween ! Ni même pour rassurer les parents moralistes qui
pensent qu’il est mieux de fêter halloween en paroisse qu’en discothèque !
(Aussi parce que ce n’est pas mieux, c’est seulement plus
déprimant). Dans les paroisses, chez les chrétiens, chez les
jeunes aussi, que l’on prie, le soir de la Toussaint, dans une prière
authentique pour les fidèles défunts, qui nous ont précédés vers un destin
qui nous attend tous, et dans lequel seront révélés les secrets des coeurs,
et où chacun vivra dans la joie, ou dans la peine éternelle.
Le Pape Benoît XVI poursuit en ces termes : « Peut-être aujourd'hui de
nombreuses personnes refusent-elles la foi simplement parce que la vie
éternelle ne leur semble pas quelque chose de désirable. Ils ne veulent
nullement la vie éternelle, mais la vie présente, et la foi en la vie
éternelle semble, dans ce but, plutôt un obstacle. Continuer à vivre
éternellement – sans fin – apparaît plus comme une condamnation que comme un
don. Bien sûr, on voudrait renvoyer la mort le plus loin possible. Mais
vivre toujours, sans fin – en définitive, cela peut être seulement ennuyeux
et en fin de compte insupportable » (ibid. n° 10).
« Alors, que voulons-nous vraiment ? Ce paradoxe de notre propre attitude
suscite une question plus profonde: qu'est-ce en
réalité que la « vie »? Et que signifie véritablement « éternité
»? Il y a des moments où nous le percevons tout à coup: oui, ce serait
précisément cela – la vraie « vie » – ainsi devrait-elle être. Par
comparaison, ce que, dans la vie quotidienne, nous
appelons « vie », en vérité ne l'est pas (
ibid. n° 11).
Fuir les questions n’aide pas à trouver les réponses. Dans aucun domaine de
la connaissance, et moins encore dans le domaine existentiel, qui est le
plus important pour chacun. Vivons ces jours de méditation et de
recueillement pour faire sortir les demandes authentiques du cœur, et, en
mendiant au Mystère de la vie, de rencontrer une réponse réelle,
convaincante, raisonnable et incarnée.
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Sources : www.vatican.va -
E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 03.11.2008 -
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