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19 Avril 2005
 

Benoît XVI : reconnaître les valeurs religieuses communes entre chrétiens et musulmans

 

Le 03 novembre 2008 - (E.S.M.) - Les chrétiens auraient moins peur de l’islam s’ils connaissaient mieux les valeurs religieuses et éthiques de cette religion, et aussi s’ils étaient vraiment fidèles à la foi et à la Tradition de l’Église, y compris dans le domaine liturgique, comme nous y appelle Benoît XVI.

Le pape Benoît XVI

Benoît XVI : reconnaître les valeurs religieuses communes entre chrétiens et musulmans

« Ne pas avoir peur »

Le 03 novembre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - L’islam est-il selon vous intrinsèquement mauvais et dangereux, est-il totalitaire ? Il me semble que la meilleure façon de répondre à cette question est de se référer à l’enseignement du Magistère de l’Église. Dans la déclaration Nostra Aetate, votée par les évêques et approuvée par Paul VI, lors du concile Vatican II, nous lisons : « l’Église regarde avec estime les musulmans qui adorent le Dieu Un, vivant et subsistant, créateur du ciel et de la terre qui a parlé aux hommes ». À maintes reprises les papes ont rappelé et précisé cet enseignement. C’est ainsi qu’à Casablanca, en 1985, Jean-Paul II a déclaré : « Je crois que nous, chrétiens et musulmans, nous devons reconnaître avec joie les valeurs religieuses que nous avons en commun et en rendre grâce à Dieu ».

Enfin, quelques jours après sa célèbre conférence de Ratisbonne qui suscita tant de remous, Benoît XVI accueillit les ambassadeurs musulmans auprès du Saint-Siège en leur disant : « Je souhaite vivement que les relations confiantes qui se sont développées entre chrétiens et musulmans depuis de nombreuses années, non seulement se poursuivent mais se développent dans un esprit de dialogue sincère et respectueux fondé sur une connaissance toujours plus vraie, qui, avec joie, reconnaît les valeurs que nous avons en commun et qui, avec loyauté, respecte les différences ». Ainsi donc, si l’on se réfère aux enseignements du Saint-Père Benoît XVI, on ne peut pas prétendre que l’islam est intrinsèquement mauvais et dangereux.

L’islam a-t-il remplacé le communisme comme danger majeur pour l’Europe ?
Aujourd’hui comme dans les siècles passés, les religions et donc les relations entre chrétiens, juifs et musulmans, se situent dans un contexte politique, régional et international dont il faut tenir compte. Souvent en effet des conflits dans lesquels les religions sont plus ou moins impliquées ont des causes politiques et non religieuses. C’est actuellement le cas au Proche-Orient, où la situation en Terre Sainte et en Irak a conduit certains groupes musulmans à des positions extrémistes contre ce qu’ils appellent « l’Occident judéo-chrétien ». En réalité ces groupes fanatiques s’en prennent à des musulmans, autant qu’à des juifs et à des chrétiens. D’ailleurs ils sont désavoués et condamnés par les principaux responsables politiques et religieux du monde musulman. Il est donc inexact et injuste de prétendre que « l’islam a remplacé le communisme comme danger majeur pour l’Europe ».

Il est vrai que ceux qui le prétendent le font en pensant non seulement à la situation au Proche-Orient, mais au grave problème de l’immigration. Et il faut reconnaître que si elle est illégale et incontrôlée, l’immigration est un grand péril pour tous. Mais il ne faut pas confondre immigration et islam. Tout d’abord beaucoup d’immigrés ne sont pas musulmans. D’autre part, il est normal que, dans notre pays, les musulmans, comme les autres croyants, aient droit à la liberté religieuse, et donc à des lieux de culte. Les chrétiens auraient moins peur de l’islam s’ils connaissaient mieux les valeurs religieuses et éthiques de cette religion, et aussi s’ils étaient vraiment fidèles à la foi et à la Tradition de l’Église, y compris dans le domaine liturgique, comme nous y appelle Benoît XVI.

Peut-on cohabiter pacifiquement avec l’islam ? Peut-on et doit-on dialoguer avec lui ?
Au lendemain du concile Vatican II, Paul VI a créé le Secrétariat pour les non-chrétiens qui est devenu par la suite le Conseil Pontifical pour le Dialogue interreligieux. Présidé par le cardinal Jean-Louis Tauran, ce Conseil a établi des relations suivies avec des personnalités et institutions islamiques de nombreux pays. De son côté, à Rome, l’Institut pontifical d’Études arabes et islamiques a, depuis près d’un demi-siècle, des échanges culturels et théologiques approfondis avec des universitaires musulmans du monde entier. Sur tous les continents, les Conférences épiscopales ont créé des organismes tels que le Service des Relations avec l’Islam (SRI) en France, pour aider les catholiques à vivre comme il convient le dialogue islamo-chrétien. Enfin, du 4 au 6 novembre 2008, aura lieu à Rome une très importante rencontre entre théologiens catholiques et musulmans. Il est donc possible de « cohabiter pacifiquement » avec l’islam et de « dialoguer avec lui ». Comme me l’écrivait il y a quelques mois le cardinal Bertone, Secrétaire d’État, « chrétiens et musulmans doivent mieux se connaître pour travailler ensemble à l’édification d’un monde de justice et de paix dans la reconnaissance sereine de ce qui les sépare et de ce qui les unit ».

Michel Lelong
 

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Source : La Nef n°197 10/2008 -  (E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  03.11.2008 - T/Oecuménisme

 

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