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Bergoglio déteste Viktor Orban… et tient à ce que ça se sache
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Le 03 septembre 2021 -
(E.S.M.)
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Détester est un verbe qui se conjugue mal avec le chef de
l’Eglise catholique, et pourtant… Dans la longue interview qu’il a
accordée à Radio Copé, la station des évêques espagnols, et où il a
abordé (hélas!) de nombreux sujets qui n’étaient pas tous de sa
compétence, avec une superficialité digne du café du Commerce, il a
répondu à une question sur le Congrès eucharistique qui se tiendra à
Budapest la semaine prochaine,
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Bergoglio déteste Viktor Orban… et tient à ce que ça se sache
Un article de Giuseppe Rusconi,
Traduction
benoit-et-moi
Le 03 septembre 2021 - E.
S. M. -
Ce mercredi 1er septembre 2021,
Radio Cope (une émanation de la Conférence
épiscopale espagnole) a diffusé l’enregistrement d’une longue
interview du pape François réalisée par Carlos Herrera le week-end
dernier à Santa Marta. De nombreux sujets – et importants – ont été
abordés. Nous présentons ici l’un d’entre eux, un sujet d’une
actualité brûlante puisqu’il concerne la visite imminente, le 12
septembre, du Congrès eucharistique international, dont le Pape
célébrera la messe de clôture.
Comme on le sait, le rendez-vous (important) aura lieu à
Budapest, capitale d’un pays qui a élu démocratiquement
comme premier ministre l’homme politique protestant Viktor Orbán
(qui dirige un gouvernement mixte de réformés et de
catholiques). Ce gouvernement de droite modérée a pleinement
coopéré avec l’Église catholique hongroise (le cardinal Peter Erdö
en tête) pour l’organisation du Congrès et a toujours entretenu des
relations très cordiales avec la Conférence elle-même.
Le fait est que le pape argentin ne peut tout simplement pas
digérer la Hongrie d’Orbán. Il voudrait que le Congrès soit
peut-être sur Mars (et il s’y rendrait certainement), à Caracas, à
La Havane… afin d’éviter une rencontre avec l’horrible politicien
souverainiste et d’avoir à la place une conversation amicale avec
les figures angéliques de Maduro et des héritiers de Castro (Fidel
et Raul).
Malheureusement pour lui, le rendez-vous est à Budapest. Il
doit y faire allusion d’une manière ou d’une autre… mais c’est
difficile. Il ne fait rien pour le cacher. Par exemple, lors de la
conférence de presse aérienne du 8 mars 2021 (à son retour d’Irak),
il a répondu de cette façon à une question sur les voyages au cours
de sa huitième année de pontificat :
« Je dois faire ça (le pape croise les doigts en signe de
superstition, ndlr). Je ne sais pas si les voyages se concrétiseront ou
non, j’avoue simplement que lors de ce voyage, j’étais beaucoup plus
fatigué que lors des autres. Les 84 ans ne viennent pas seuls, c’est une
conséquence… mais nous verrons bien. Maintenant, je vais devoir me
rendre en Hongrie pour la messe finale du Congrès eucharistique
international, pas une visite du pays, mais juste pour la messe. Mais
Budapest est à deux heures de route de Bratislava, pourquoi ne pas faire
une visite en Slovaquie ? C’est ainsi que les choses se passent… ».
D’où il ressortait déjà la réticence bergoglienne envers la Hongrie en
tant que « pays » à visiter, par opposition au plaisir d’aller en Slovaquie.
Dans l’interview accordée à Radio Cope, le mécontentement du
pape apparaît encore plus clairement… dans la réponse, on perçoit sans peine
le mécontentement du pape de Fratelli tutti pour
avoir « dû » rencontrer le mal-aimé Viktor Orbán.
Nous proposons la traduction de l’espagnol rapportée par L’Osservatore
Romano.
« Je ne sais pas si je vais le rencontrer (Ndr – Viktor Orbán). Je
sais que les autorités viendront m’accueillir. Je ne vais pas dans le
centre de Budapest. Je me rends au lieu du congrès. Il y aura une salle
où je rencontrerai les évêques. Je recevrai les autorités qui
viendront. Je ne sais pas quelles autorités vont venir. Je
connais le Président parce qu’il était présent à la messe en
Transylvanie, une partie de la Roumanie où l’on parle le hongrois, une
belle messe. Je crois qu’il est venu avec un ministre. Je crois
que ce n’était pas Orbán. Vous savez, à la fin de la messe, on
se salue formellement.. Je ne sais pas qui ils vont envoyer. Une chose
que je fais, c’est de ne pas suivre un scénario. Quand je rencontre une
personne, je la regarde dans les yeux et je laisse les choses sortir. Je
n’ai aucune idée de ce que je vais dire aux autorités. Je ne sais pas.
Normalement, je n’aime pas les choses prévisibles qui ne m’aident pas ».
Il est curieux que le pape réponde de manière à ridiculiser les efforts
diplomatiques (y compris ceux de la Secrétairerie d’État et du cardinal
Parolin, défini – dans une autre partie, la partie « chinoise », de
l’interview avec Radio Cope – comme « le meilleur diplomate que
j’ai jamais rencontré ») et de la Conférence épiscopale hongroise visant à
une rencontre entre lui et le premier ministre du pays où il mettra les
pieds. Curieux, ce pape qui tente de mal cacher son dépit, traitant avec
mépris le même premier ministre en minimisant la même réunion. Curieux, ce
pape dont on penserait qu’il voudrait humilier publiquement Orban au point
qu’il devrait réagir de façon retentissante (renoncer à la rencontre).
Curieux ce pape qui n’a apparemment pas lu le programme officiel de la
visite au Congrès de Budapest, qui prévoit pour le dimanche 12 septembre
2021 à 8h45 la « Rencontre avec le président de la République et le Premier
ministre au Musée des Beaux-Arts de Budapest ». Curieux, certes, mais quand
le dépit monte et vous tourmente, même si c’est chez un successeur de Saint
Pierre, … que peut-on y faire ?
Giuseppe Rusconi, 1er
septembre 2021
Toujours lors de son
interview à Radio Cope, la chaîne des évêques espagnols, Antonio Socci
revient sur les propos tenus par le Pape et tente de les décrypter. Pure
spéculation de journaliste, ricaneront, peut-être à raison, certains. Qui
oublient cependant (ou ignorent) que Socci est celui qui avait prédit la
démission de Benoît XVI avec un an d’avance, et à l’époque, personne ne
l’avait cru (moi non plus, d’ailleurs). Ce qu’il dit mérite donc un minimum
d’attention.
Aujourd’hui, la nouvelle s’est répandue que le pape Bergoglio, dans une
interview (à la radio des évêques espagnols), a nié avoir dit à quiconque au
Vatican qu’il avait l’intention de démissionner.
C’est ce que tous les sites répètent. Mais ils oublient ce que Pie XI disait
du Vatican : "seules les nouvelles vraies sont démenties car les
fausses nouvelles se démentent elles-mêmes" .
Mais analysons bien ce que le pape François a réellement dit dans cette
interview. C’est très intéressant.
Il a déclaré qu' "un mot peut être interprété dans un sens ou dans un
autre". Il a expliqué que démissionner « ne lui a pas traversé
l’esprit », mais qu’il y a « des interprétations quelque peu déformées
de certains de mes propos ». Le pape reconnaît donc qu’il a prononcé des
phrases qui pourraient être interprétées comme des intentions de
démissionner. Il serait intéressant de savoir à quelles phrases il fait
référence….. Après tout, lorsque, par exemple, il confie à quelqu’un que le
printemps prochain, il y aura (ou pourrait y avoir) un autre pape, il
renforce le sentiment d’un conclave imminent.
Il est évident (aujourd’hui) que le pape Bergoglio ne pouvait pas confirmer
publiquement son intention de démissionner, sinon il serait déjà en train de
démissionner (la démission – une fois annoncée – est en fait déjà réelle).
Par contre, il lui reste encore des choses importantes à faire, à commencer
par les règles sur la renonciation et la papauté émérite. Il pourrait
probablement aussi créer de nouveaux cardinaux en octobre prochain. Ce sont
des actes qui peuvent influencer de manière significative le prochain
Conclave…
PS: C’est curieux, le pape Bergoglio dit que lorsqu’il est confronté à « des
interprétations quelque peu déformées de certaines de mes paroles, je me
tais, car parfois clarifier est pire ».
Pourtant, il dit cela juste au moment où il essaie de « clarifier »
…..
Sources : ossoporpora.org
Traduction
benoit-et-moi-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 03.09.2021
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