Cité du Vatican, le 03 août 2008 -
(E.S.M.)- C'est en direct de Bressanone, ville où le Saint-Père prend
quelques jours de repos bien mérité que le pape Benoît XVI a récité la
prière de l'Angélus.
Le pape Benoît XVI à
Bressanone
Angélus de Benoît XVI, un hommage à Paul VI
C'est en direct de Bressanone, ville où le Saint-Père prend quelques jours
de repos bien mérité que le pape Benoît XVI a récité la prière de l'Angélus.
Bressanone fait partie du "Alto Adige" où on parle trois langues : l'italien,
l'allemand et le ladin. Le Saint-Père devrait être de retour à Castel
Gandolfo le 11 août prochain.
C'est après les mots d'accueil de Mgr Egger et après que le Saint-Père est
lui même exprimé quelques mots en allemand et en ladin, commentant l'évangiledu jour puis remerciant les autorités ainsi que
tous les habitants de Bressanone qui travaillent pour que son séjour soit
serein, que Benoît XVI s'est ensuite exprimé en italien.
Paroles du pape Benoît XVI avant la prière de
l'Angélus
Il a commencé à parler en allemand:
Chers frères et sœurs, une cordiale bienvenue à tous!
Je voudrais tout d'abord dire une parole de profonds remerciements, en
premier lieu à vous, cher Mgr Egger: vous avez rendu possible ici cette fête
de la foi. Vous avez fait en sorte que je puisse encore une fois revenir en
quelque sorte en arrière dans mon passé et dans le même temps aller de
l'avant vers mon avenir; passer encore une fois mes vacances dans la belle
ville de Bressanone, cette terre où l'art, la culture et la bonté des
habitants sont liés les uns aux autres: un remerciement sincère pour tout
cela! Et je remercie naturellement tous ceux qui, avec vous, ont contribué à
faire en sorte que je puisse passer ici des jours de paix et de sérénité:
merci à tous ceux qui ont organisé ensemble cette fête! Je remercie de tout
cœur les autorités de la ville, de la région et de l'Etat pour ce qu'elles
ont accompli pour l'organisation; les volontaires qui offrent leur aide, les
médecins, les très nombreuses personnes qui ont été nécessaires, en
particulier aussi les Forces de l'ordre; je remercie pour la collaboration
de tous... J'ai certainement oublié beaucoup de monde! Que le Seigneur vous
rende grâce à tous; vous êtes tous dans ma prière. Tel est l'unique manière
que j'ai de vous remercier. Et naturellement je rends grâce surtout au bon
Dieu, qui nous a offert cette terre et qui nous a donné aussi ce dimanche
inondé de soleil. Et nous voici ainsi arrivé à la Liturgie du jour. La
première Lecture nous rappelle que les choses plus grandes que notre vie ne
peuvent pas être acquises ni payées, parce que les choses les plus
importantes et élémentaires de notre vie peuvent uniquement nous être
données: le soleil et sa lumière, l'air que nous respirons, l'eau, la beauté
de la terre, l'amour, l'amitié, la vie même. Tous ces biens essentiels et
centraux nous ne pouvons pas les acheter, mais ils nous sont donnés. La
seconde Lecture ajoute ensuite que cela signifie qu'il y a aussi des choses
que personne ne peut nous ôter, qu'aucune dictature, aucune force
destructrice ne peut nous voler. Etre aimés de Dieu, qui en Christ connaît
et aime chacun de nous; personne ne peut nous le dérober et tant que nous
avons cela, nous ne sommes pas pauvres, mais riches. L'Evangile ajoute une
troisième étape. Si nous recevons de Dieu des dons si importants, nous aussi
nous devons donner: dans le domaine spirituel en donnant de la bonté, de
l'amitié et de l'amour, mais aussi dans le domaine matériel - l'Evangile
parle de la division du pain. Ces deux choses doivent aujourd'hui pénétrer
notre âme; nous devons être des personnes qui donnons, parce que nous sommes
des personnes qui recevons; nous devons transmettre aux autres le don de la
bonté, de l'amour et de l'amitié, mais dans le même temps à tous ceux qui
ont besoin de nous et que nous pouvons aider, nous devons donner également
des dons matériels et chercher ainsi à rendre la terre plus humaine,
c'est-à-dire plus proche de Dieu.
Après cette réflexion, le Pape Benoît XVI a poursuivi
en italien:
A présent chers amis, je vous invite à évoquer avec moi la pieuse et filiale
mémoire du Serviteur de Dieu, le Pape Paul VI, dont nous commémorerons dans
trois jours le trentième anniversaire de la mort. C'était en effet dans la
soirée du 6 août 1978 qu'il rendit son esprit à Dieu; le soir de la fête de
la Transfiguration de Jésus, mystère de lumière divine qui exerça toujours
une fascination singulière sur son esprit. En tant que suprême Pasteur de
l'Eglise, Paul VI conduisit le peuple de Dieu à la contemplation du visage
du Christ, Rédempteur de l'homme et Seigneur de l'histoire. Et l'orientation
pleine d'amour de l'esprit et du coeur vers le Christ fut l'un des
fondements du Concile Vatican II, une attitude fondamentale que mon vénéré
prédécesseur Jean-Paul II hérita et relança lors du grand Jubilé de l'an
2000. Au centre de toute chose, se trouve toujours et uniquement le Christ:
au centre des Saintes Ecritures et de la Tradition, au coeur de l'Eglise, du
monde et de l'univers tout entier. La Divine Providence appela Giovanni
Battista Montini de la Chaire de Milan à celle de Rome au moment le plus
délicat du Concile - lorsque l'intuition du bienheureux Jean XXIII risquait
de ne pas prendre forme. Comment ne pas rendre grâce au Seigneur pour sa
féconde et courageuse action pastorale? Au fur et à mesure que notre regard
sur le passé s'élargit et devient plus conscient, le mérite de Paul VI
apparaît toujours plus grand, presque surhumain, à présider l'assemblée
conciliaire, à la conduire avec succès à son terme et à gouverner la phase
mouvementée de l'après-Concile. Nous pourrions véritablement dire, avec
l'apôtre Paul, que la grâce de Dieu en lui "n'a pas été vaine" (cf. Co 15,
10): il a mis en valeur ses dons très aigus d'intelligence et son amour
passionné pour l'Eglise et pour l'homme. Tout en rendant grâce à Dieu pour
le don de ce grand Pape, nous nous engageons à mettre à profit ses
enseignements.
Le Saint-Père poursuivait en allemand:
Au cours de la dernière période du Concile, Paul VI voulut rendre un honneur
particulier à la Vierge Marie en la proclamant "Mère de l'Eglise". C'est à
elle, à la Mère du Christ, à la Mère de l'Eglise, à notre Mère, que nous
nous adressons à présent avec la prière de l'Angelus.
Le Pape Benoît XVI a salué les pèlerins
francophones présents à Bressanone:
Je salue cordialement les personnes de langue française venues pour cette
prière mariale. Mercredi prochain, nous commémorerons le trentième
anniversaire de la mort du Pape Paul VI qui a mené a bien le Concile Vatican
II, commencé par le bienheureux Jean XXIII. Rendons grâce à Dieu pour le don
qu'il nous a fait de ce grand Pape et apprenons de lui son amour passionné
de l'Eglise et de l'homme. Que Marie, qu'il a proclamée Mère de l'Eglise,
nous obtienne d'être fidèles à ses enseignements et à son témoignage de
sainteté. Avec ma Bénédiction apostolique!
Après avoir salué les pèlerins de langues anglaise, espagnole, polonaise,
ainsi que dans le dialecte local du Haut-Adige, le Saint-Père a conclu en
italien, puis en allemand:
Je salue avec affection chacun de vous ici présents et toute la communauté
de Bressanone; je salue les groupes de jeunes et les familles, je bénis les
enfants et les personnes âgées. Merci encore de votre accueil cordial et à
bientôt!
Enfin, encore un salut cordial à toutes les personnes présentes de langue
allemande! Ma bénédiction et ma prière vont à vous tous et à vos proches! Je
souhaite à tous un bon dimanche, une bonne semaine et de bonnes vacances -
si Dieu le veut! Merci encore à tous!