Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Le cardinal Etchegaray, un ami personnel du patriarche Alexis II

 

Le 03 juillet 2008  - (E.S.M.) - "J’ai rencontré pour la première fois le métropolite Alexis II à Madrid, à l’Escurial, à la fin d’avril 1969. Je venais d’être nommé responsable de la Conférence épiscopale d’Europe, et il faisait partie de la KEK, la Conférence des Églises chrétiennes", exprime le cardinal Etchegarray.

Le cardinal Roger Etchegaray avec Alexis II

Le cardinal Etchegaray, un ami personnel du patriarche Alexis II

Le chemin de miséricorde des Églises sœurs
Le même amour du Christ

par le cardinal Roger Etchegaray

On dit souvent que je serais un ami personnel du patriarche Alexis II…. Et c’est tout à fait vrai!
Et pour être sincère, notre amitié remonte très loin.

J’ai rencontré pour la première fois le métropolite Alexis II à Madrid, à l’Escurial, à la fin d’avril 1969. Je venais d’être nommé responsable de la Conférence épiscopale d’Europe, et il faisait partie de la KEK, la Conférence des Églises chrétiennes. Et il faut dire que dès cette première rencontre, une entente s’est tout de suite établie entre nous; il avait de grands projets œcuméniques, parce que ce qu’il désirait, comme moi, c’était un rapprochement entre les Églises et en particulier entre l’Église catholique et l’Orthodoxie russe. Et je peux dire que pendant quarante ans, si nous ne nous rencontrions pas chaque année ou presque, nous nous écrivions; notre correspondance démontre d’ailleurs que nos liens se sont renforcés, sans cesse, et que les initiatives communes que nous avons entreprises ensemble se sont concrétisées au point d’organiser ensemble en 1978, à Chantilly, en France, la première réunion européenne des évêques de l’Est et de l’Ouest.

J’ai trouvé en lui un frère, exigeant mais vraiment affectueux, si compréhensif que dans mes relations avec lui, je n’ai jamais eu aucune difficulté à parler de manière sincère et sans rien cacher de ce qu’il faudrait faire pour attirer la sympathie des gens. Nous avons eu de nombreuses possibilités de travailler ensemble de tout cœur, presque partout en Europe, même si c’était parfois difficile, en plein régime communiste.

Nous nous sommes vus encore plus souvent ces dernières années.
J’ai fait de nombreux voyages à Moscou, et j’ai vu que l’affection qui nous liait éveillait la stupeur des collaborateurs de celui qui était devenu le patriarche Alexis II, parce que ce n’était pas quelque chose de sentimental, mais que nous étions deux amis qui se retrouvaient dans la volonté commune que leurs deux Églises se rapprochent. Je m’excuse si je suis obligé de parler de moi, mais j’ai été le seul catholique invité à Moscou pour participer à la grande fête pour les quinze ans de Patriarcat d’Alexis II. Je me souviens parfaitement de ses mots: «Tu es un bon ami, et nous avons beaucoup de raisons pour nous rapprocher».

Et puis il y a une chose qui est très significative pour moi: il y a quelques mois seulement, dès qu’il a su qu’il m’était arrivé un accident, il m’a téléphoné dans la clinique où je gisais presque paralysé dans mon lit: la voix du patriarche Alexis me réconfortait en allemand et me témoignait toute son amicale fidélité. Nous nous étions vus peu de temps auparavant à Paris, et je m’étais donné beaucoup de mal pour faciliter ce voyage historique: le premier patriarche russe reçu officiellement à Paris, avec le président Sarkozy à ses côtés…

Deux Églises distinctes mais, nous le savons, deux Églises sœurs, vraiment sœurs. Cela veut dire beaucoup de choses que deux Églises se reconnaissent comme sœurs! L’intimité était telle, que nous avons pu beaucoup prier ensemble, dans la chapelle de sa résidence moscovite et dans la mienne à Marseille. La chapelle est le lieu de prière où nous nous sommes sentis le plus proches l’un de l’autre. La chapelle, c’est-à-dire le lieu où Dieu est là, un même Dieu, un même Christ. Certes, personne n’est parfait, nous pourrions nous reprocher bien des faiblesses, mais la faiblesse elle-même était comme effacée par un même amour pour le Christ.

Il ne faut jamais oublier ce qu’a connu l’Église russe sous le régime communiste. Si l’on relit l’histoire de cette Église, surtout après 1917, on voit combien elle a souffert et combien elle s’est battue de manière admirable pour protéger sa propre foi grâce à ses martyrs. De cette manière, elle a vraiment maintenu la foi chez ses fidèles. Dans un contexte athée et sécularisé, il n’est pas facile de vivre sa foi, mais en Russie, peut-être plus qu’ailleurs, on peut compter sur de vrais fidèles.

Je prie beaucoup pour les fidèles russes. Pour leurs pasteurs, pour leurs métropolites. Il faut avoir à cœur toutes les Églises dans leurs différences. Le chemin de toutes ces Églises est un chemin de vérité, sans aucun doute, mais surtout de miséricorde.

(Conversation avec Giovanni Cubeddu, revue par l’auteur)
 

Sources : 30giorni.it

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 03.07.2008 - T/Œcuménisme

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante