Benoît XVI souligne encore une fois
l'importance du dialogue entre les cultures |
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Cité du Vatican, le 02 décembre 2008 -
(E.S.M.)
- Dans l'introduction à l'ouvrage qui vient d'être publié
par M. Marcello Pera sous le titre Perchè dobbiamo dirci cristiani, le
bref texte du Pape Benoît XVI en souligne plusieurs analyses.
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Le pape Benoît XVI et
M. Marcello Pera
Benoît XVI souligne encore une fois l'importance du dialogue entre les
cultures
Ouverture et raison
Le 02 décembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Les événements tragiques des jours derniers - qui ont frappé et bouleversé
un grand pays qui était déjà depuis des mois le théâtre d'épisodes répétés
d'intolérance et de violence visant en particulier les minorités chrétiennes
- confirment une fois de plus que le dialogue entre les cultures du monde
est l'unique voie à parcourir en vue de la coexistence humaine. Comme Benoît
XVI le répète depuis le début de son pontificat et l'a de nouveau confirmé
dans une lettre au sénateur italien M. Marcello Pera. De même, dans
l'introduction à l'ouvrage qui vient d'être publié par cette personnalité
politique italienne sous le titre Perchè dobbiamo dirci cristiani, le
bref texte du Pape en souligne plusieurs analyses.
Parmi celles-ci, l'affirmation "qu'à l'essence du libéralisme appartient
son enracinement dans l'image chrétienne de Dieu: sa relation avec Dieu dont
l'homme est l'image et dont nous avons reçu le don de la liberté". Et de
manière urgente apparaît ce dialogue qui - souligne le Pape avec lucidité -
"approfondit les conséquences culturelles de la décision religieuse de
fond". De cette manière, Benoît XVI souligne encore une fois
l'importance du dialogue entre les cultures en indiquant qu'il s'agit d'une
voie plus praticable et susceptible de conséquences que l'on doit examiner
"dans la confrontation publique": en effet, c'est précisément là
que "le dialogue et un enrichissement réciproque sont possibles et
nécessaires".
Même à une époque difficile comme la nôtre est ainsi confirmé le choix de
l'Église catholique de s'ouvrir au dialogue avec les cultures du monde. Avec
la volonté que cet échange - un terme cher à Paul VI, qui fit de cette
ouverture le thème de son encyclique programme - soit authentique et porte
des fruits. Il ne s'agit donc pas uniquement d'un dialogue de surface qui
affirme les principes sur le papier, mais d'une confrontation véritable.
Tout d'abord au sein de l'Église elle-même, qui doit approfondir "la
conscience d'elle-même" - comme l'affirme précisément
Ecclesiam Suam - pour
ensuite "avec une confiance innocente" se lancer "sur les routes de
l'histoire" et répéter "aux hommes: j'ai ce que vous recherchez, ce dont
vous manquez".
Les paroles de Benoît XVI ont été comprises et appréciées également au-delà
des frontières catholiques; de même que la volonté répétée de confrontation
et d'amitié avec le judaïsme et avec l'islamisme est en train de porter des
fruits. Le Pape continue à faire appel à la raison de tous et, sans se
lasser, il demande que cette raison s'ouvre: à la confrontation avec chaque
interlocuteur sur des thèmes raisonnables et que l'on peut partager comme
ceux de la dignité de chaque personne humaine, créature et image de Dieu, et
de la liberté religieuse.
Ce sont en effet quelques-unes des "conséquences culturelles" sur lesquelles
il est urgent de se confronter, comme cela a par exemple eu lieu après la
leçon de Ratisbonne. L'Église - écrivait encore Paul VI - sans promettre le
bonheur terrestre, offre cependant sa lumière et sa grâce pour pouvoir le
rechercher. Et "elle parle aux hommes de leur destin transcendant" en
débattant également "de vérité, de justice, de liberté, de progrès, de
concorde, de paix, de civilisation. Ce sont des paroles, dont l'Église
connaît le secret; le Christ les lui a confiées".
Giovanni Maria Vian
Sources : www.vatican.va -
E.S.M.
(©L'Osservatore Romano - 2 décembre 2008)
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.12.2008 -
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