Message de Mgr de Kérimel, évêque de
Grenoble, au sujet du dimanche |
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Cité du Vatican, le 02 décembre 2008 -
(E.S.M.)
- Une majorité de salariés est opposée à l'idée de travailler
régulièrement le dimanche. C'est la première conclusion du sondage
publié aujourd'hui. En effet, 64% d'entre eux déclarent qu'ils ne
seraient pas d'accord pour travailler régulièrement le dimanche, contre
22% qui affirment le contraire, sans distinction socioprofessionnelle
majeure.
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Message de Mgr de Kérimel, évêque de Grenoble, au sujet du dimanche
64% des salariés français disent non au travail le dimanche
Le 02 décembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Ipsos et le syndicat CFTC, la revue Famille Chrétienne, les radios RCF et
Radio Notre Dame publient aujourd'hui les résultats d'une étude réalisée
auprès d'un échantillon représentatif de 1 008 Français, âgés de 15 ans et
plus, interrogés les 28 et 29 novembre 2008.
Une majorité de salariés est opposée à l'idée de travailler régulièrement le
dimanche. C'est la première conclusion du sondage publié aujourd'hui. En
effet, 64% d'entre eux déclarent qu'ils ne seraient pas d'accord pour
travailler régulièrement le dimanche, contre 22% qui affirment le contraire,
sans distinction socioprofessionnelle majeure.
Le dimanche reste pour une majorité de Français le jour de repos commun à la
plupart des salariés (84%). Ce sentiment est
d'autant plus fort que la moitié d'entre eux (51%)
affirme que le fait que le dimanche reste un jour de repos est primordial
pour la vie familiale, associative, culturelle ou religieuse (contre 33% qui
considèrent que c'est important mais pas primordial). Seulement 16% des
personnes interrogées estiment que cela est secondaire.
A 63%, les Français doutent que les salariés pourront refuser de travailler
le dimanche, si l'ouverture des magasins se généralisait ce jour-là. Même si
le projet de loi envisage que seuls les volontaires travaillent, ils n'y
croient pas. Ce scepticisme est plus fort chez les salariés du privé
(71%) que chez ceux du public
(63%).
Jacques Voisin, président de la CFTC, réagissait ce matin à l'antenne de RCF
au sujet du volontariat : « On sait très bien que dans l'entreprise, et
c'est normal, il y a un lien de subordination. Et ce lien de subordination
fait qu'on n'est pas à égalité, qu'on ne choisit pas dans l'entreprise. Et
le volontariat, ça n'existe réellement pas dans l'entreprise. Ceux qui
apparaissent comme volontaires sont ceux qui, malheureusement, ne gagnent
pas normalement leur vie parce qu'ils sont à temps partiel, et donc c'est du
volontariat forcé. Ils sont obligés d'aller travailler le dimanche pour
gagner normalement leur vie. Ca n'est pas normal ». (eglise.catholique)
Message de Mrr de Krimel, évêque de Grenoble, au
sujet du dimanche
"Face au projet du gouvernement d'assouplir la loi relative au travail du
dimanche, je tiens à rappeler que l'Église catholique a toujours défendu
l'importance du repos dominical.
Pour les chrétiens, c'est le jour où l'on célèbre la Résurrection du Christ.
Jour de fête et de repos, le "Jour du Seigneur" (l'autre
nom du dimanche) contribue à inscrire en nos coeurs semaine
après semaine la conscience de notre vocation éternelle. Et donc le sens
de la transcendance nécessaire pour donner leur vraie valeur à nos
engagements quotidiens. Déjà en 1846, La Vierge Marie, à La Salette,
insistait sur le respect du Jour du Seigneur.
De plus, le dimanche est aussi un temps de pause où chacun peut reprendre
souffle et développer des liens humains plus intenses. Se reposer, vivre en
famille, rencontrer les autres, avoir une vie sociale, culturelle ou
sportive, se retrouver entre générations... le dimanche se présente comme un
temps de liberté et un facteur d'équilibre dans un rythme de vie par
ailleurs souvent difficile. Le dimanche offre cette part de respiration dont
l'homme a besoin.
Ainsi l'alternance du repos et du travail est essentielle pour chacun de ses
membres comme pour la société en général. Généraliser le travail dominical,
qui plus est pour des raisons économiques dont rien n'atteste la pertinence,
reviendrait à dégrader l'ensemble de la vie sociale: ouverture des magasins,
puis des lieux de garde d'enfants pour ceux qui travaillent, puis ouverture
d'autres lieux de services... où s'arrêterait la généralisation du travail
dominical? Et que dire des pressions que subiraient les employés qui se
risqueraient à refuser de travailler ce jour-là? Que l'économie et le profit
ne puissent être les seuls critères des choix de société, la crise actuelle
nous le rappelle de manière dramatique.
Peut-on cautionner une mesure qui contribuerait à faire passer les lois du
commerce avant la dimension conviviale, familiale et spirituelle de
l'existence? Je pense que non. C'est pourquoi j'appelle les chrétiens et
toute personne soucieuse du bien commun à s'y opposer activement. Que chacun
s'engage, en conscience, à ne pas profiter de l'ouverture des magasins le
dimanche. Ce jour-là, que chacun renonce à coopérer à un système qui oublie
que la personne humaine est le but et la mesure de toute activité
économique. Merci." (diocese-grenoble-vienne)
Sources : E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.12.2008 -
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