Les femmes victimes de l’exploitation
sexuelle |
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Le 02 décembre 2008 -
(E.S.M.)
- Les Conclusions de la Première rencontre continentale
latino-américaine sur la pastorale de la route organisée par le Conseil
pontifical de la Pastorale pour les migrants et les itinérants en
collaboration avec le Conseil épiscopal Latino-américain
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Stop à
la traite des êtres humains
"Jésus s’est approché et a marché avec eux"
Le 02 décembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Le Conseil pontifical de la pastorale pour les migrants et
les itinérants a publié le Document final de la Première rencontre
continentale latino-américaine sur la Pastorale de la route, réalisée du
19 au 24 octobre au siège de la Conférence épiscopale colombienne à
Bogotá, et organisé en collaboration avec le Secteur de la mobilité
humaine du Conseil épiscopal Latino-américain (CELAM)
Le thème de la rencontre était « "Jésus s’est
approché et a marché avec eux"
(Lc 24,15) - La Pastorale de la
route : ensemble sur la même route ». A l’initiative ont pris part des
représentants de 11 pays
(Argentine, Bahamas, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica,
Équateur, Mexique, Panama, Pérou et Italie).
Chaque jour de la rencontre a été consacré à une catégorie différente de
la pastorale de la route : les usagers de la route, les femmes
victimes de l’exploitation sexuelle, les enfants de la rue et les sans
abris.
Concernant les usagers de la route,
on a montré que « même la route est un cadre de l’action pastorale de
l’Église ». Il a été dit qu’« en raison du trafic croissant de
biens et des mouvements de personnes, le nombre des camionneurs et des
véhicules sur les routes continuerait à augmenter » ; de plus, à
cause d’une plus forte concurrence au niveau mondial, « la pression
sur les conditions de vie et de travail » des individus
s’intensifieront encore davantage. Ceux qui utilisent la route sont des
personnes dont les vies sont continuellement marquées par la «
variabilité et l’instabilité, par l’insécurité et le danger ». A ce
sujet plusieurs propositions ont été avancées : orienter les fidèles et
promouvoir des actions de lutte et de prévention contre les principales
causes de mort et les séquelles laissées par les transits ; travailler
conjointement avec les organismes d’état pour promouvoir par tous les
moyens une éducation appropriée ; investir dans la formation des
opérateurs de ce secteur pastoral, en incluant aussi des syndicalistes,
des entrepreneurs et des autorités.
Concernant la pastorale pour la libération des
femmes de la rue, la rencontre a montré que « le commerce
des êtres humains, en particulier des femmes, des mineurs, des enfants
s’est transformé en un important commerce mondial,
le troisième crime le plus lucratif au niveau planétaire après le
trafic d’armes et de drogues ». (1) Il existe en outre de
nombreuses difficultés à reconnaître la traite des personnes à des fins
d’exploitation sexuelle comme un délit, surtout à cause d’une certaine «
invisibilité du phénomène, produit par une attitude qui nie que les
personnes en situation de prostitution soient aussi victimes ».
Par rapport aux causes, on signale en premier lieu l’origine des
victimes, dont un bon nombre “ont déjà des problèmes familiaux sur le
dos et cherchent à sortir de leur situation, se transformant en proie
facile pour les criminels”. En outre, leur nombre a considérablement
augmenté « pour des raisons d’ordre économique, social et culturel
». Bien que le travail effectué par les Congrégations religieuses
soit important, « l’intervention de l’Église et des entités
gouvernementales n’a pas été, jusqu’à ce jour, approprié ni suffisant
pour atteindre des résultats meilleurs », lit-on dans le communiqué.
On compte parmi les recommandations issues de la rencontre :
promouvoir une solidarité renouvelée dans l’Église
; créer des réseaux de travail pour que la confrontation avec la réalité
de la prostitution et de la traite des personnes soit plus efficace ;
assister intégralement les victimes du trafic de personnes ; dénoncer
les injustices, les violences, l’action des bandes criminelles partout
où elles sont et quelque soient les circonstances dans lesquelles elles
se présentent.
La troisième catégorie concerne les enfants de
la rue, parmi lesquels la rencontre a établi une distinction
entre les enfants “dans” la rue et les enfants “de” la rue. Les
premiers, les plus nombreux, « sont ceux qui passent la plus grande
partie de la journée à travers les rues, effectuant peut-être quelque
type de travail, et maintenant le contact familial. Au contraire, les
enfants « de » la rue n’ont pas de maison et les liens familiaux sont
inexistants ». Effectivement « les enfants qui souffrent du rejet
de leurs familles fuient dans les rues avec plus de facilité et
deviennent facilement victimes du trafic de drogue et d’organisations
criminelles, finissant très souvent en prison ». Pendant la
rencontre on a constaté que dans les différents pays du continent
latino-américain d’importantes activités se sont développées,
d’attention, de promotion et de défense des droits des jeunes, des
adolescents et des enfants de la rue. Cependant il reste encore beaucoup
à faire. Parmi les propositions avancées, figurent : développer des
projets pastoraux spécifiques pour l’évangélisation et l’assistance des
enfants de la rue ; réaliser l’apostolat en faveur des enfants de la rue
avec la pastorale pour la famille ; garantir des maisons sûres et
protégées, une assistance médicale, psychologique, spirituelle et
éducative aux enfants de la rue ; solliciter les gouvernements pour
qu’ils approuvent des lois qui protègent les enfants et reconnaissent
leurs droits ; considérer la possibilité de confier les enfants à de
nouvelles familles, quand il n’y a pas de possibilités effectives de
rendre les enfants de la rue à leurs familles naturelles.
Enfin, par rapport au thème des personnes sans
abri, celles-ci constituent “un groupe hétérogène qui a en
commun la misère absolue, des liens familiaux fragiles ou rompus, le
fait de ne pas posséder d’habitation conventionnelle normale et de faire
de la rue leur espace pour vivre”. La rencontre a souligné
quelques-unes des qualités qui doivent conduire l’opérateur pastoral qui
travaille avec ces personnes, vu que c’est un travail normalement
difficile, comme « la capacité d’accueil fraternel, l’insertion, la
constance et la capacité de dépasser les échecs fréquents ». On
compte parmi les recommandations, pour la pastorale dans ce domaine :
établir des liens avec la population de la rue, qui permettent de créer
des relations de confiance et une participation ecclésiale ; promouvoir
la participation des personnes de la rue à des associations catholiques,
des mouvements ecclésiaux et de nouvelles communautés ; promouvoir le
volontariat ; développer des activités de dénonciation et de
sensibilisation devant la société civile et les gouvernements ; établir
des réseaux de collaboration ; promouvoir des groupes de catéchèse qui
préparent les personnes sans abri à la rencontre avec le Seigneur dans
les sacrements et dans la Parole de Dieu. (RG)
(1) L'exploitation humaine, quelle qu'elle soit, est avant tout
une des abominations les plus abjectes de l'être humain, l'exploitation
sexuelle, ramenant le corps des victimes à des simples marchandises, un
bien que l'on peut vendre ou acheter à souhait, en est l'expression la
plus répugnante !
L'insupportable abus et mépris de l'autre, sa soumission absolue, son
infériorisation, sa déshumanisation…
Chaque année ce sont 4 millions de femmes et fillettes supplémentaires
qui sont victimes de la traite à des fins d'Exploitation Sexuelle dans
le monde, soit 76 victimes supplémentaires chaque
seconde ! (Source : ONU, 2007)
500 000 femmes victimes de la traite aux fins de prostitution pénètrent
chaque année en Europe Occidentale.
Les revenus de la prostitution à l'échelle mondiale s'élève à plus de
1000 milliards de dollars.
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Sources : www.vatican.va
(RG)
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(E.S.M.)
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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02.12.2008 -
T/Église
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