Le Motu Proprio de Benoît XVI crée
un climat plus favorable à la tradition |
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Le 02 décembre 2007 -
(E.S.M.) - Incontestablement, le Motu proprio
du pape Benoît XVI crée dans l'Eglise un climat plus favorable à la
tradition, et c'est un élément important dans les rapports entre la
Fraternité Saint-Pie X et Rome.
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Le pape Benoît XVI -
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Le Motu Proprio de Benoît XVI crée dans l'Eglise un climat plus favorable à la
tradition
La messe traditionnelle n'a jamais été interdite
Le 7 juillet 2007, par un acte vraiment personnel, « de son propre mouvement
», le pape Benoît XVI a publié le
Motu Proprio Summorum Pontificum cura.
Après « de longues réflexions, de multiples consultations et de prière »,
il a ainsi commencé à mettre en œuvre un projet pour la liturgie, envisagé
largement avant son élection, et ce malgré « une dure opposition ».
C'est une très bonne nouvelle pour l'Église. Qu'après trente-huit ans
d'apartheid, le rite immémorial de l'Eglise soit au moins partiellement
réhabilité et ne peut que réjouir le cœur de tous les catholiques. Car la
situation antérieure, cette prétendue interdiction de la messe
traditionnelle, constituait dans l'Eglise une injustice très grave et un
scandale sans nom.
Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, «
exprimant au Souverain Pontife sa vive gratitude pour ce grand bienfait
spirituel » et demandant que soit chanté dans tous les lieux de culte de la
Fraternité Saint-Pie X un Te Deum « pour rendre grâce à Dieu de cet
événement tant attendu et enfin réalisé », n'a certainement pas minimisé la
portée de ce grand acte.
Ce Motu proprio représente également un puissant encouragement pour tous les
défenseurs de la messe traditionnelle, de quelque orientation qu'ils soient.
Persécutés, interdits, parqués, traités en quantité négligeable, oubliés,
méprisés ou moqués (selon les cas), ils trouvent dans ce texte
une arme
efficace pour faire progresser leurs légitimes demandes et obliger des
clercs récalcitrants à
reconnaître leurs droits de catholiques.
C'est enfin une réhabilitation pour tous ces prêtres et fidèles qui, dès le
premier jour, affirmèrent, en dépit des persécutions de toutes sortes, que
ce rite n'était pas interdit et ne pouvait pas l'être. Au premier rang de
ceux-ci, se place Mgr Marcel Lefebvre, dont il nous paraît digne et juste
d'honorer en cette occasion la sainte mémoire.
Le cœur de cette bonne nouvelle, en effet, est la question de la liberté de
la messe traditionnelle. Le pape reconnaît, de façon officielle et
définitive, que la messe traditionnelle n'est pas interdite, qu'elle n'a
jamais été interdite, qu'elle n'a pu, ne peut et ne pourra jamais être
interdite. Benoît XVI en parle même à deux reprises, disant d'abord que « le
missel romain promulgué par le bienheureux Jean XXIII en 1962 n'a jamais été
abrogé », puis insistant sur le fait que « ce missel n'a jamais été
juridiquement abrogé et, par conséquent, il est toujours resté autorisé ».
Or, cette affirmation solennelle est le renversement spectaculaire de
trente-huit années de persécution, de pression, de contre-vérités tendant à
faire croire que la messe traditionnelle était abolie. Cette propagande
mensongère battait son plein encore récemment, par exemple le 13 juillet
1999, lorsque le cardinal Médina, dans une lettre officielle au titre de
préfet de la Congrégation pour le Culte divin, prétendait que le nouveau
missel était « l'unique forme en vigueur de la célébration du saint
sacrifice selon le rite romain, en vertu du droit général liturgique ».
Pour la Fraternité Saint-Pie X, qui a proposé aux autorités romaines un
chemin de sortie de crise, ce Motu proprio, s'il n'est pas totalement le
premier « préalable », y ressemble toutefois assez fort, comme l'a suggéré
discrètement Mgr Fellay. Il reste, pour progresser dans cette sortie de
crise, à envisager le deuxième « préalable », c'est-à-dire l'abolition de la
prétendue excommunication des évêques auxiliaires de la Fraternité, puis à
entamer les discussions doctrinales. Mais, incontestablement, ce Motu
proprio crée dans l'Eglise un climat plus favorable à la tradition, et c'est
un élément important dans les rapports entre la Fraternité Saint-Pie X et
Rome.
Abbé Grégoire Celier
Prêtre de la Fraternité Saint-Pie X, ancien directeur des éditions Clovis et
de la revue Fideliter, auteur (avec Olivier Pichon) de Benoît XVI et les
traditionalistes, éditions Entrelacs, 2007.
Le Motu Proprio
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Le texte officiel et tous les commentaires
Sources: Nef
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.12.2007 - BENOÎT XVI
- T/M.P. |