Synode des Évêques d'Afrique : lettre
de l'AMECEA |
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Le 02 octobre 2009 -
(E.S.M.)
- “Nous nous rendons au Synode accompagnés par les prières et par
les inquiétudes de millions de fidèles chrétiens” écrivent les
évêques de l’AMECEA
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Les pays de l'AMECEA
Synode des Évêques d'Afrique : lettre
de l'AMECEA
Le 02 octobre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Comment a évolué l’Afrique entre 1994, année de la première Assemblée
Spéciale du Synode des Évêques d’Afrique, et 2009, à la veille du II Synode
continental convoqué par le pape Benoît XVI ? A cette demande, les Évêques
de l’AMECEA (Association of Member Episcopal Conferences
of Eastern Africa, qui comprend l’Érythrée, l’Éthiopie, le Kenya, le Malawi,
le Soudan, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie) offrent une réponse
synthétique mais incisive dans la première partie d’une déclaration, publiée
à la veille de la II Assemblée Spéciale du Synode des Évêques pour
l’Afrique, qui se tient à Rome du 4 au 25 octobre. Dans le document,
envoyé à l’Agence Fides, sont soulignés les défis et les signes d’espérance
enregistrés durant les 15 années qui séparent les deux Assemblées Spéciales
: l’impact de la crise économique (qui, soulignent les
Évêques, remet en question la réalisation en 2015 des Objectifs du
Millenium) ; les espérances de démocratisation suscitées par
l’ouverture au multipartisme de 1990 qui ont été atténuées par “des
leadership insuffisants, par des politique électorales chaotiques et par de
faibles accords de partage du pouvoir” tandis que la “corruption à tous les
niveaux réduit les services rendus à la population”; la hausse de la
température globale qui a provoqué dans les pays AMECEA “des désastres
écologiques” avec des sécheresses et des inondations, provoquant des crises
alimentaires et des déplacements de population ; les conflits armés
continuent de menacer les populations du Soudan, d’Éthiopie, de Somalie et
d’Ouganda, auxquels s’ajoutent les violences postélectorales au Kenya et
dans des pays voisins (Sud Afrique et Zimbabwe)
; Les poussées fondamentalistes qui dans certains pays AMECEA se traduisent
pas les demande d’adoption de la Sharia et des tribunaux islamiques ; la
pandémie du SIDA qui continue à menacer la vie de millions de personnes mais
ne semble plus constituer une priorité pour “les gouvernements, la société
civile et même les églises” ; l’augmentation en nombre de l’Église qui
“cependant n’a pas toujours été accompagnée d’un approfondissement de la foi
et de la spiritualité fondée sur des efforts solides d’inculturation” ; la
maturation et le développement d’institutions ecclésiales fortes comme l’AMECEA,
les différentes Conférences Épiscopales, avec leurs bureaux et leurs
secrétariats, un fait positif qui doit cependant être accompagné d’efforts
ultérieurs de formation du personnel et par une évaluation du parcours
accompli jusqu’ici ; les problèmes économiques dérivant de la pauvreté de la
population et de l’insuffisante formation des fidèles ; l’augmentation des
sectes et les mécontentement grandissant des femmes et des jeunes.
Pour affronter ces problèmes, les Évêques de l’AMECEA veulent pendant ce
synode examiner quelques propositions. Parmi celles-ci on trouve :
un approfondissement de l’évangélisation,
surtout en ce qui concerne la formation de la Doctrine Sociale de l’Église ;
un renforcement de la spiritualité et de la
réconciliation ; la centralité des Communautés ecclésiales
chrétiennes de base ; le dialogue œcuménique et interreligieux ;
un effort renouvelé en faveur de la famille ; une plus grande
attention au rôle de la femme dans l’Église (entre 70 et
80% des collaborateurs ecclésiaux sont des femmes) ;
un plus grand soin pour la formation des jeunes
; une approche intégrale du problème du SIDA.
Les Évêques de l’AMECEA espèrent que “les conclusions et les recommandations
du Synode seront très concrètes et réalisables”, et ils demandent un plan
stratégique précis pour la mise en pratique des recommandations du Synode. “Le
Synode doit être vu comme un processus et pas seulement comme un événement,
qui continue dans toutes les activités de l’Église” souhaitent
les Évêques. “Nous nous rendons au Synode accompagnés par les prières et pas
les préoccupations de millions de fidèles chrétiens. Notre espérance est
authentique car fondée sur la promesse de Jésus qui sera toujours avec nous.
Avec cette promesse nous pouvons continuer les processus du Second Synode
Africain dans une grande confiance” concluent les Évêques.
(L.M.)
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.10.2009 -
T/Synode Afrique |