L’avortement n’est jamais un droit |
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Rome, le 02 octobre 2007 -
(E.S.M.) -
Il est surprenant et scandaleux que tous les défenseurs de l’égalité,
des droits de l’homme, du respect de la vie et de la paix, ne
s’insurgent pas avec indignation devant les "expériences d’eugénisme".
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Le
caractère sacré de la vie -
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L’avortement n’est jamais un droit
Défendre les plus faibles. Toujours
Le lundi 24 septembre 2007, un Tribunal italien a émis une sentence selon
laquelle il était « permis de procéder au diagnostic
avant l’implantation », interdit par la loi 40/2004 sur la
procréation assistée. Le tribunal tourne la loi en soutenant qu’il existe
une interprétation orientée du plan constitutionnel de la loi 40, et
autorise l’Hôpital intéressé à la suivre. La réponse immédiate de la
Conférence Épiscopale Italienne, faite par Mgr Giuseppe Betori, déclare que
"la sentence est en nette opposition avec la loi 40 et avec l’interprétation
de la Cour Constitutionnelle elle-même".
Il y a quelques semaines, une nouvelle fit le tour du monde, celle d’une
erreur lors d’un avortement « thérapeutique », sur une femme qui attendait
des jumeaux : on tua le fœtus sain à la place du fœtus « malade » (qui
était atteint du syndrome de « down ») ; on demanda ensuite de procéder
aussi à l’élimination de l’autre fœtus. On peut croire que, pour cette
erreur, on demandera des dédommagements importants.
Mais qui dédommagera les victimes tuées ? Il
est pour le moins préoccupant de voir une société qui ne ressent plus le
trouble profond que des nouvelles de ce genre peuvent et doivent susciter
dans la conscience de chacun, et plus encore dans la conscience collective.
Un homme qui ne respecte plus le caractère sacré de la
vie, comment pourra-t-il continuer à se respecter lui-même, et à respecter
les autres ?
C’est, en définitive, « un pauvre homme » qui, en niant Dieu, joue à faire
le dieu, sans y réussir bien sûr, en occasionnant autour de lui des
monstruosités de violence et de mal qui, en apparence seulement, et pour peu
de temps, peuvent être cachées sous le voile fallacieux de la science, du
progrès, et du « bien » pour l’humanité. Il n’est
jamais permis de faire le mal pour obtenir un bien, et moins encore quand
est en jeu la valeur suprême et intangible de la vie humaine.
Nous ne devons pas craindre de qualifier ces « expériences » par leur propre
nom : des expériences d’eugénisme ! Sélection des êtres humains en fonction
de leur état de santé et, qui sait, quels autres critères l’on voudra
utiliser d’une fois à l’autre. Il est surprenant et scandaleux que tous
les défenseurs de l’égalité, des droits de l’homme, du respect de la vie et
de la paix, ne s’insurgent pas avec indignation devant de tels faits.
Les intérêts économiques en jeu amènent probablement à observer un silence
absolu, même les esprits les plus attentifs et les plus sensibles aux
droits.
L’avortement n’est jamais un droit,
parce qu’il ne peut y avoir de droit à tuer, et à tuer le plus faible qui
est sans défense, pour cette raison précisément. L’Eglise défend, sans
hésiter, les plus faibles. Toujours. Dans ce cas, les plus faibles sont les
embryons sélectionnés en fonction de leur état de santé, et les fœtus tués
parce qu’ils sont malades. C’est une question de vérité, de conscience et de
jugement de Dieu. Le Seigneur de la miséricorde est
aussi le Dieu juste, qui demandera à chacun de rendre compte de ses propres
œuvres.
L’avenir de l’humanité est en jeu. Un avenir dans lequel le risque est
toujours plus grand de concevoir des pouvoirs qui puissent décider comment
doivent être les hommes, si et quand ils peuvent vivre et, surtout, en
fonction de quels critères cela doit être déterminé. Ce qui semblait être
objet de littérature de fiction, devient une réalité dramatique. Il n’est
pas possible de ne pas en prendre conscience, pour le bien des hommes, pour
le bien de l’humanité, et pour le bien des plus faibles.
Sources:
www.vatican.va - l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé Salvatore
Vitiello
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.10.2007 - BENOÎT XVI
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