D'Adam ... à Benoît XVI ... |
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Le 02 juillet 2008 -
(E.S.M.)
- "Jésus révéla son Père qu'il nous apprit à aimer,
il révéla l'Esprit Saint qu'il nous envoya, il révéla la Sainte
Trinité... Nous enseigna que ce Dieu d'amour voulait de nous notre
amitié.... Il nous révéla que l'amour et l'humilité étaient ce qui avait
de plus important aux yeux d'un Dieu riche de sa pauvreté, fort de sa
faiblesse... Un Dieu d'amour et d'humilité !" Pierre-Charles Aubrit
Saint Pol - Rédacteur de la Lettre Catholique.
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Le pape Benoît XVI
s'approchant d'une chapelle mariale dans la forêt de Lorenzo( *) -
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FOI, DOCTRINE ET CULTURE CHRETIENNE
Quel sens a réellement le sacrifice de Jésus ?
Sur le forum Docteur
Angélique dans lequel il m'arrive d'intervenir, je fus
arrêté par ce titre de discussion : "
Le
sacrifice de Jésus a-t-il un sens ? " Ce qui m'interpella, fut surtout la qualité des réponses, elles
révèlent une affligeante méconnaissance doctrinale. Il y a bien des réponses
justes mais elles manquent d'épaisseur. Certains intervenants ne savent comment
redresser les erreurs d'autres, malgré leur bonne volonté, ils sont désarmés par
un manque conscient de formation. A qui la faute ?
Il faut le dire, nous récoltons soixante années de non formation, il ne s'agit
pas seulement du catéchisme mais d'une de ses déplorables conséquences,
l'absence d'appétit intellectuel, l'incapacité à séduire les jeunes
intelligences au désir de la Vérité. Les causes sont multiples et, on ne peut
nier la sécularisation outrancière de la société, de la civilisation articulée
sur l'homo-centrisme ; toutefois cette cause, en bien des cas, ressemble à un
faux alibi derrière lequel se dissimulent toutes les lâchetés successives,
les compromissions et toutes sortes d'infestations idéologiques.
Voici une tentative de réponse qui est nécessairement incomplète mais qui a
surtout pour objectif d'attiser un appétit de la connaissance :
Jésus révéla son Père qu'il nous apprit à aimer, il révéla l'Esprit Saint qu'il
nous envoya; il révéla la Sainte Trinité et nous enseigna que ce Dieu d'amour
voulait de nous notre amitié... Il nous révéla que l'amour et l'humilité
est ce qui a de plus important aux yeux d'un Dieu riche de sa pauvreté,
fort de sa faiblesse... Un Dieu d'amour et d'humilité!
Le sens du sacrifice de Jésus vrai Dieu et vrai homme se révèle d'Adam et Ève à
son retour... Jésus le dit, l'enseigne, le sens de son sacrifice fut de délivrer
l'homme et la femme du droit qu'a Lucifer et son royaume de ténèbres sur les âmes non
baptisées. Il n'appartenait pas à l'homme, auteur d'un mauvais choix, de se
délivrer lui-même de cette emprise, car c'est lui-même qui donna à Lucifer
ce droit sur lui dès l'instant qu'il refusa la liberté proposée pour lui par
Dieu. Mais Jésus n'a pas obtenu que ce fruit-là par son sacrifice; il a donné
moyen aux hommes de vivre dans la communion de la charité, il leur donna le
moyen de ne pas désespérer d'eux-mêmes en recourant sans cesse à sa miséricorde
par le moyen des sacrements. Son sacrifice, les mérites de son humanité nous
obtinrent le don de l'Église, don que son Père lui fit. L'Église est un espace
spirituel par et dans lequel, on peut découvrir et atteindre l'union à Dieu en
toute sécurité et dans une sorte de renouvellement permanent des vertus
théologales. L'Église exprime la paternité et la maternité du Dieu Trinitaire
auquel tout baptisé croit.
Jésus nous découvre la vie trinitaire et nous invite par son sacrifice à y
participer au titre de notre adoption filiale, cette vie trinitaire nous engage
sur la pratique de la charité, c'est-à-dire à une vie d'amitié avec Dieu
lui-même et avec notre prochain.
Un baptisé qui ne comprend pas le sens du Sacrifice de Jésus révèle son manque
d'intimité avec lui et avec l'Immaculée Conception.
L'intelligence du mystère de Jésus certes s'ouvre à nous par la foi, l'enseignement et
la raison avec l'intervention de l'Esprit Saint dont il importe de prier pour
obtenir son assistance. Dieu ouvre à nous tout son mystère mais encore faut-il
demander à y entrer bien plus qu'à le décortiquer. Non seulement, nous devons
entrer dans le sanctuaire des mystères mais il faut laisser ceux-ci nous habiter
: "nous ferons en lui notre demeure."
Jésus ne se résume pas en une interrogation intellectuelle:
"On cherche Dieu
dans les livres (études) mais c'est dans la prière qu'on le trouve qu'on le
rencontre." P. Pio.
On ne peut se laisser pénétrer par le mystère divin ni y entrer sans solliciter
la Vierge Marie, l'Immaculée Conception.
En suivant les enseignements des Pères de l'Église, en particulier ceux de la
période dite - anté-nicéenne - et l'un des plus brillants esprit du
renouvellement de la mariologie, le Père Emile Neubert, on apprend que Marie fut
voulue par Dieu pour non seulement devenir sa Mère sur la terre mais aussi la
mère spirituelle de toute l'humanité marquée par le signe du Salut. C'est ainsi
que, selon les Pères, Marie devint la Mère de l'humanité et le refuge des
pécheurs dès l'instant indicible de son FIAT. Dieu lui-même voudra qu'à
l'ouverture de la mission publique de son Fils, elle le manifeste par ces
paroles dites aux noces de Cana: "Faites tout ce qu'il vous
dira." Au pied de la Croix, alors qu'elle s'unit à son fils pour
offrir au Père le sacrifice de son Dieu, son Créateur et Sauveur, elle confirme
sa nature de Mère spirituelle des baptisés et sa Co-rédemption. Son Fils ne s'y
trompera pas: "Mère voici ton fils; fils voici ta mère."
Par ses paroles Jésus confirme sa mission de mère spirituelle de l'humanité
sauvée, le refuge admirable des pécheurs en quête de leur salut. Il ne
s'agit pas des pécheurs repentis, non pas seulement, mais des pécheurs qui au bout de
leur misère n'ont plus que le souffle de leur amour filial ou un filet de désir
de cet amour qu'ils n'ont jamais goûté et, je témoigne qu'alors Marie vous mène
à la conversion. J'en témoigne puisque c'est ainsi que j'acceptais la grâce de
conversion.
Le rôle de l'Immaculée dans la mission de son fils en tant que Rédempteur est
d'être sa collaboratrice, car le corps de Jésus est la chair et le sang de sa
mère Marie lui, qui ne fut pas engendré de la semence humaine selon la loi
naturelle.
Le développement de la mariologie s'est fait dans ses fondations au fur et à
mesure du développement de la christologie et plus tard du christocentrisme.
C'est parce qu'il fallait combattre les hérésies portant sur la double nature du
Christ que l'on en vint à développer la mariologie. Il semble que Dieu lui-même
est désiré que la compréhension de son Fils Jésus-Christ ne se fasse pas sans
Marie, ce qui condamne radicalement les prétentions des hérésiarques de la
Réforme.
Toute l'histoire mystique, spirituelle de l'Église Catholique et de l'Église
Orthodoxe démontre le rôle éminent de Marie dans la vie intérieure des baptisés
qui veulent vivre de la vie d'union avec Jésus. Relisons toute l'œuvre de saint
Louis Grignon de Montfort; relisons l'histoire des grandes réformes de la vie
monacale, la réforme carmélitaine, la naissance de la grande famille
franciscaine, la naissance de l'ordre de saint Dominique, relisons les textes du
Saint Concile Vatican II, revisitons l'histoire des mariophanies. Tous et tout
exaltent le rôle éminent de Marie dans la vie spirituelle. Aucune fondation qui
ne met pas Marie au cœur de sa vie ne résiste aux attaques du monde.
Marie est la Mère de tout baptisé au moment même du baptême. Elle nous est
donnée pour nous entraîner à découvrir son Fils par le moyen de son école et son
Fils nous est donné pour découvrir son Père dans l'Esprit Saint afin que se
développe une amitié personnelle avec ce Dieu d'Amour et d'humilité.
L'Immaculée fera dire à Pie XII par l'intermédiaire d'un petit garçon de dix
ans: "Je suis la vivante " et plus tard, elle révèlera que Dieu l'a assise dans
la Sainte Trinité.
Voici un extrait d'une intervention dans le forum : "Franchement, en tant que chrétien, catholique, je ne peux pas croire une chose
pareille. Pour connaître Jésus et le Père, je n'ai pas besoin de Marie. Nulle
part tu ne parles de l'Esprit Saint qui, Lui, est absolument nécessaire pour
entrer dans le mystère de Dieu ! Quand je disais que l'on finirait par remplacer
le Saint Esprit par Marie, je ne pensais pas que j'en aurais la manifestation si
rapidement.
C'est effroyable de lire cela. Lors du baptême, vois-tu, mon cher Pierre, on ne
nous parle pas de Marie. On nous parle du rejet de Satan et de l'acceptation de
Dieu. Alors, si Marie nous y était donnée à cet instant crucial de notre vie, il
faudrait qu'elle soit expressément donnée. Mais pour baptiser, il suffit de le
faire (le baptême) au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit."
Nous avons là, hélas, l'illustration des échecs d'orientations pastorales faites
en dehors de tout bon sens, sans aucun soucis de vouloir être fidèle à la
Doctrine ; illustration de la crise du modernisme et de son cortège
d'aliénations idéologiques. Ceci me fait souvenir des propos du Père Bernard
Ardura, Prémontré, maître des novices qui osait nous enseigner au sujet de
l'Immaculée : "on ne peut plus dire aujourd'hui qu'on va à
Jésus par Marie." La médiocrité doit-elle
être commentée ?
Marie est aussi le choix de Dieu pour aider ses enfants à préparer le retour de
son Fils, "le Fils de l'Homme venant sur la nuée".
Sa mission a commencé avec son apparition de la rue du Bac, la chapelle de la
Médaille Miraculeuse et elle se poursuit...
La méditation du chapelet est un bon moyen d'entrer dans le mystère par Marie,
ainsi que l'assistance à la messe le plus souvent possible, la confession
régulière
mais l'oraison est une nécessité de haute qualité. C'est une pratique
spirituelle qui ne peut commencer et se poursuivre sans l'aide de Marie qui fut
la première à méditer les mystères de son Fils ; l'oraison n'est pas la
méditation, c'est un cœur à cœur qui ne vit que de la respiration d'amour de
deux désirs : celui de Dieu qui se fait mendiant d'amour et du baptisé qui veut
s'unir de tout son être à cette mendicité... (confère la Lettre Catholique N°34
sur http://lescatholiques.free.fr.)
Le pape Benoît XVI, dans la ligne continue de ses Prédécesseurs, a
souligné l’importance de cette prière pour toute l’Église et pour chaque
fidèle, en rappelant combien elle était réconfortante et efficace. Le
Chapelet nous met en « communication » avec Jésus et avec Marie, en nous
faisant méditer les grands mystères de notre Rédemption.
(Benoît
XVI, 3 mai 2008).
Le sens du sacrifice de Jésus est toujours à découvrir et nous n'atteindrons la
plénitude de ce mystère qu'en la présence de Celui qui se fit homme par amour
pour nous... Demandons la grâce d'humilité.
Pierre-Charles Aubrit Saint Pol
(*) Le 21 juillet
dernier, rapporte radio Vatican, alors que le Saint-Père Benoît XVI prenait
quelques jours de repos à Lorenzo di Cardone, il s'est produit un évènement
touchant. Au cours d'une petite promenade dans une forêt, le pape,
accompagné de son secrétaire Georg Gaenswein, s'est retrouvé devant une
chapelle toute simple où se tenait, dit-on, une statue de la Vierge de
Medjugorje et a prié le rosaire pendant une heure.
Sources : lescatholiques.free.fr
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.07.08 -
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