Benoît XVI revient sur
l'herméneutique de la réforme |
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Le 02 juin 2009 -
(E.S.M.)
- Dans son discours d'ouverture du Congrès ecclésial du diocèse de Rome, Benoît XVI
est revenu sur la question de l’interprétation du Concile
Vatican II. Le Pape évoquait le thème de la coresponsabilité
pastorale des prêtres et des fidèles laïcs.
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Le pape Benoît XVI
devant le Congrès ecclésial du diocèse de Rome - Pour
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Benoît XVI revient sur
l'herméneutique de la réforme
Le 02 juin 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Le 29 mai dernier, dans son
discours d'ouverture du Congrès ecclésial du diocèse de Rome, Benoît XVI
est revenu sur la question de l’interprétation du Concile Vatican II. Le
Pape évoquait le thème de la coresponsabilité pastorale des prêtres et des
fidèles laïcs. Après avoir souligné l’articulation entre les concepts de «
peuple de Dieu » - qui « exprime la continuité de l'histoire de
l'Eglise » - et de « Corps du Christ » - qui « exprime
l'universalité inaugurée dans la croix et la résurrection du Seigneur »,
Benoît XVI observe que « que la réception de cette doctrine dans la
pratique et son assimilation conséquente dans le tissu de la conscience
ecclésiale, n'ont pas toujours eu lieu partout sans difficulté et selon une
juste interprétation ».
Se référant à son propre
discours du 22 décembre 2005 à la Curie romaine, le Pape rappelle qu’ «
courant interprétatif, se réclamant d'un présumé ‘esprit du Concile’, a
cherché à établir une discontinuité et même une opposition entre l'Eglise
d'avant et l'Eglise d'après le Concile, en franchissant parfois les limites
objectivement existantes entre le ministère hiérarchique et les
responsabilités des laïcs dans l'Eglise ».
Si, en effet, le concept de « Peuple de Dieu », issu de l’Ancien
Testament, met en valeur la continuité d’Israël dans l’Eglise, il faut
reconnaître qu’il a été sollicité dans un sens de « démocratisme » et
d’indistinction entre le sacerdoce ministériel et le sacerdoce commun
baptismal. Le Pape précise que cette notion « fut interprétée par
certains selon une vision purement sociologique, avec une optique presque
uniquement horizontale, qui excluait la référence verticale à Dieu ». Au
fond, cette position est « ouvertement en opposition avec la parole et
avec l'esprit du Concile, qui n'a pas voulu une rupture, une autre Eglise,
mais un véritable et profond renouveau, dans la continuité de l'unique sujet
Eglise, qui croît dans le temps et se développe, en restant cependant
toujours identique, unique sujet du Peuple de Dieu en pèlerinage ».
Benoît XVI relève l’autre tendance, qui vise à « identifier
unilatéralement l'Eglise avec la hiérarchie, en oubliant la responsabilité
commune, la mission commune du Peuple de Dieu, que nous sommes tous dans le
Christ ». Entre la vision laïque et la vision cléricale de l’Eglise, il
importe donc de recevoir « les pages lumineuses consacrées par le Concile
au laïcat ». Comme, on le voit, l’herméneutique – par rapport au concile
Vatican II - de la réforme dans la continuité de l’unique sujet-Eglise est
une clé d’interprétation de ce pontificat.
Abbé Christian Gouyaud
Sources : lanef
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.06.09 -
T/Benoît XVI |