Afrique : Benoît XVI est venu nous
confirmer dans la foi et raviver notre espérance |
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Le 02 mai 2009 -
(E.S.M.)
- Les évêques de la République Démocratique du Congo
remercient Sa Sainteté Benoît XVI d’« avoir visité notre terre
d’Afrique, de nous avoir confirmés dans la foi en Jésus-Christ,
Lumière du monde, et d’avoir rallumé l’espérance pour l’avenir
de notre continent.
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Le pape Benoît XVI en
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Afrique : Benoît XVI est venu nous
confirmer dans la foi et raviver notre espérance
R.D. CONGO - “Merci Saint-Père d’avoir rallumé l’espérance pour l’avenir de
notre continent” message des évêques congolais
Le 02 mai 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Les évêques de la République Démocratique du Congo remercient Sa Sainteté
Benoît XVI d’« avoir visité notre terre d’Afrique, de nous avoir confirmés
dans la foi en Jésus-Christ, Lumière du monde, et d’avoir rallumé
l’espérance pour l’avenir de notre continent », lit-on dans une déclaration
envoyée à l’Agence Fides, signée par Son Excellence Mgr Nicolas Lola Diomo,
Evêque de Tshume et Président de la Conférence épiscopale congolaise
(CENCO).
Le Pape Benoît XVI, affirment les évêques congolais, « est venu témoigner de
l’amour du Christ, et partager avec nous les défis pastoraux de notre
continent qui seront au centre de la prochaine Assemblée spéciale pour
l’Afrique du Synode des évêques. A cette fin, il a remis à l’Eglise
catholique d’Afrique l’Instrumentum laboris qui servira à la préparation
immédiate de l’Assemblée ».
« Les messages que Benoît XVI a lancés de Yaoundé (Cameroun) et de Luanda
(Angola) –poursuit le communiqué- ont le même objectif : faire que l’Eglise
en Afrique devienne de plus en plus le sel de la terre et la lumière de la
vie sociale, culturelle et religieuse du continent noir. On comprend donc
l’insistance du Pape sur le respect de la vie, sur la conservation de notre
identité africaine sérieusement menacée par une mondialisation envahissante
et agressive, sur la lutte contre la corruption et l’exploitation injuste de
l’homme par ses semblables, ainsi que le rappel aux gouvernements africains
de leurs responsabilités à l’égard de leurs populations et des autres
nations ».
La Conférence épiscopale congolaise remercie le Saint-Père « pour la
profondeur de ses paroles qui nous touchent et nous responsabilisent dans
notre tâche de construire une Afrique qui ne soit plus un appendice
négligeable sur la scène internationale et dont on ne s’intéresse jamais
».
Dans leur communiqué, les évêques congolais expriment douleur et surprise
pour les polémiques fomentées par « certains moyens de communication pour
créer volontairement de la confusion et pour la faire durer sciemment »,
reprenant « hors de leur contexte » les paroles du Pape sur le SIDA « qui
constituent l’enseignement habituel de l’Eglise catholique ».
« En vérité - précisent les évêques congolais - le message du Pape
que nous avons accueilli avec joie nous renforce dans notre lutte contre le
VIH/SIDA. Nous disons non à l’usage de préservatifs ! Cette pratique
constitue non seulement un désordre sur le plan éthique, mais est aussi et
surtout la preuve de la banalisation de la sexualité dans notre société. Au
lieu de ralentir la maladie, et sans offrir une sécurité totale, il exaspère
l’égoïsme humain, aggrave le problème, favorise le laisser-aller des
instincts sexuels et dépouille la sexualité de ses fonctions symboliques et
religieuses ».
« Pourquoi alors cette polémique orageuse qui a fait du bruit sur ce qui
constitue un enseignement noble de l’Eglise et que le Saint-Père, avec
courage et amour, a rappelé à ses frères d’Afrique ? Sommes-nous inquiets
pour la liberté des africains ? Et pourtant, paradoxalement, cet engagement
fort et déterminant dont parle le Pape Benoît XVI est indispensable pour
l’homme d’aujourd’hui, si nous voulons aider l’humanité à ne pas tomber en
décadence. Car seule une liberté qui ne se rend pas au vagabondage du désir,
à l’aveuglement de son égoïsme et à la tyrannie de la convenance du moment,
peut contribuer à rendre l’homme plus noble et plus responsable de ses
actes, dans la perspective d’un avenir meilleur » concluent les évêques
congolais.
Texte intégral
BENOIT XVI EST VENU NOUS CONFIRMER DANS LA FOI ET
RAVIVER NOTRE ESPERANCE
Mise au point de la Conférence Episcopale Nationale du
Congo (CENCO) à la suite de la 1ère visite
apostolique du Pape Benoît XVI en Afrique
La CENCO remercie le Pape Benoît XVI d'être venu visiter notre terre
d'Afrique, de nous avoir confirmé dans la foi en Jésus Christ, lumière du
monde et d'avoir ravivé notre espérance en l'avenir de notre continent.
Ce premier voyage de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI est à situer dans le
cadre de la mission qui est la sienne, fixée par le Seigneur même au Cénacle
en ces termes: «to/..., affermis tes frères» (Lc
22,32). Il est venu nous témoigner de l'amour du Christ et
partager avec nous les défis pastoraux de notre continent qui seront au
coeur de la prochaine Assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des
Evêques. A cet effet, II a remis à l'Eglise catholique qui est en Afrique l'Instrumentum
Laboris qui servira à la préparation immédiate de ladite Assemblée.
Les messages que Benoît XVI a délivrés à Yaoundé (Cameroun)
comme à Luanda (Angola)
avaient un même objectif : faire que l'Eglise qui est en Afrique puisse
devenir toujours plus davantage le sel de la terre et la lumière du monde
social, culturel et religieux dans le continent noir. Dès lors l'on comprend
l'insistance du Pape sur : le respect de la vie, la sauvegarde de notre
identité africaine sérieusement menacée par une mondialisation vorace et
hargneuse, la lutte contre la corruption et l'exploitation inique de l'homme
par son semblable, ainsi que la prise en considération par les gouvernants
africains, de leurs responsabilités vis-à-vis de leurs populations
respectives et des autres nations.
La CENCO rend hommage au Saint-Père pour la profondeur de ses paroles qui
nous touchent et nous responsabilisent dans notre tâche de bâtir une Afrique
qui ne soit plus cet appendice négligeable sur l'échiquier international et
dont on ne s'intéresse jamais pour elle-même.
Hélas ! certains n'ont retenu de ces paroles que des bouts de phrase
concernant le préservatif, les isolant de leur contexte global et allant
jusqu'à faire croire à l'opinion que le Pape aurait du mépris pour les
Africains !
Il est surprenant que les propos du Pape sur le VIH/SIDA qui constituent
l'enseignement habituel de l'Eglise catholique aient amené certains médias à
susciter volontairement de l'agitation et à l'entretenir sciemment. De là à
se demander si les propos du Pape ont été appréhendés avec suffisamment
d'attention et de sérieux ou plutôt tronqués au travers d'un filtre non
objectif et partisan.
Voici entre autres ce que le Pape Benoît XVI a dit : « Je dirais que l'on ne
peut vaincre ce problème du Sida uniquement avec des slogans publicitaires.
S'il n'y a pas l'âme, si les Africains ne s'aident pas, on ne peut résoudre
ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque
d'augmenter le problème. On ne peut trouver la solution que dans un double
engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c'est-à-dire un
renouveau spirituel et humain qui implique une nouvelle façon de se
comporter l'un envers l'autre, et le second, une amitié vraie, surtout
envers ceux qui souffrent, la disponibilité à être avec les malades, aux
prix aussi de sacrifices et de renoncements personnels. Ce sont ces facteurs
qui aident et qui portent des progrès visibles ».
Par quel paradoxe les accents d'une telle parole, avec sa force
d'interpellation pour un engagement responsable ainsi que sa suave
prévenance, se changeraient-ils en mépris pour les Africains, en particulier
pour ceux qui souffrent du VIH/SIDA ?
En vérité, le message du Pape que nous accueillons avec joie vient conforter
la CENCO dans sa lutte contre le VIH/Sida. Les évêques de la RD Congo
affirment, en effet : « Dans le cadre de cette lutte, contrairement à la
propagande préconisant les rapports dits « protégés », nous disons NON à
l'utilisation du préservatif ! Cette pratique constitue non seulement un
désordre sur le plan éthique, mais aussi et surtout une preuve de la
banalisation de la sexualité dans notre société. Au lieu de freiner la
maladie, et sans être une sécurité totale, elle exacerbe l'égoïsme humain,
aggrave le fléau, favorise le laisser-aller et dépouille la sexualité de ses
fonctions symboliques et religieuses »1.
Pourquoi alors cette polémique tapageuse et orageuse sur ce qui représente
un enseignement noble de l'Eglise et que le Saint-Père a, avec courage et
amour, rappelé à ses frères d'Afrique ? Aurait-on désespéré de la liberté
des Africains ? Or c'est paradoxalement cet engagement fort et résolu dont
parle le Pape Benoît XVI qui est indispensable pour l'homme aujourd'hui si
l'on veut aider l'humanité à ne pas déchoir. Car, seule une liberté qui ne
se laisse pas aller à l'errance du désir, à l'aveuglement de l'intérêt
propre et à la tyrannie de la convenance du moment peut concourir à rendre
l'homme plus noble et plus responsable de ses actes dans la perspective de
son meilleur avenir.
La CENCO dit sa communion avec le Saint-Père et le remercie d'avoir rappelé
à l'Eglise qui est en Afrique la grandeur de sa mission et le service
qu'elle est appelée à offrir à la société pour l'avènement d'un humanisme
intégral sur le continent africain.
Puissions-nous, en cette Semaine Sainte où le Seigneur Jésus nous conduit
sur le chemin de la victoire de la vie sur la mort, de la lumière sur les
ténèbres, faire de la mission de l'Eglise-famille de Dieu en Afrique, en
communion avec le successeur de Pierre, un engagement pour la renaissance
spirituelle, éthique et humaine de l'Afrique.
Fait à Kinshasa, le 08 avril 2009
Nicolas DJOMO
Evêque de Tshumbe
Président de la CENCO
1 Déclaration du Comité permanent de la CENCO sur la lutte
contre le VIH/SIDA, Editions du Secrétariat Général de la CENCO, 2007, n°
11.
Sources : www.vatican.va
(L.M.)
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.05.09 -
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