L’autorité des Conférences
Episcopales provient uniquement du Saint-Siège |
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Le 02 mai 2009 -
(E.S.M.)
- Certains voudraient que le Pape Benoît XVI ne fasse rien sans
avoir réuni auparavant tel ou tel organisme. Mais, lui aussi est
un Evêque, avec un pouvoir ordinaire, avec cette différence que,
parmi les membres du corps, il a une fonction « capitale »,
parce qu’elle correspond à la tête, et ne peut donc s’intéresser
seulement de soi mais de tout le corps, afin que la communion
soit organique.
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Le
Vatican
Benoît XVI
VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE par l’Abbé Nicola Bux et par l’abbé
Salvatore Vitiello - L’autorité des Conférences Episcopales provient
uniquement du Saint-Siège
Le 02 mai 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Dire à l’autorité tout ce que nous pensons, et faire tout ce que veut
l’autorité. C’est là le secret de l’unité catholique des Evêques avec le
Pape, à laquelle aucune des formes où s’exprime la collégialité ne peut
déroger. Et moins encore celle de la Conférence Episcopale. La parole vient
du verbe « conferre » qui veut dire « apporter ensemble ».
Cela suppose donc un organisme fait d’une tête et de membres où chacun a sa
part à remplir, dans la pleine conscience de la responsabilité différente de
chacun : la responsabilité personnelle des Evêques est particulière, et ne
peut pas même être comparée à la responsabilité personnelle du Pape, qui est
universelle.
Personne n’est surpris qu’un bras ait son mouvement, et que, en même temps,
il soit articulé avec le reste du corps ; pourquoi donc être surpris qu’un
Evêque seul exerce sa propre autorité légitime, et, en même temps, soit
relié avec celle du Pape ? Si l’on comprenait cela, on ne s’étonnerait pas
du fait que la primauté de l’Evêque de Rome requiert elle aussi l’exercice
personnel de l’autorité.
Certains voudraient en revanche que le Pape Benoît XVI ne fasse rien sans
avoir réuni auparavant tel ou tel organisme. Mais, lui aussi est un Evêque,
avec un pouvoir ordinaire, avec cette différence que, parmi les membres du
corps, il a une fonction « capitale », parce qu’elle correspond à la tête,
et ne peut donc s’intéresser seulement de soi mais de tout le corps, afin
que la communion soit organique. La « communio » de l’Eglise n’est
pas vague ou spirituelle, mais hiérarchique et catholique.
Si le Concile a déclaré que le Pape et l’Evêque étaient le principe visible
et le fondement respectivement de l’unité universelle et de l’unité
particulière, cela veut dire que les Conférences Episcopales vivent
uniquement de cet apport, et ne peuvent se substituer en aucune manière à la
Primauté de l’Evêque de Rome, ni à l’autorité de chaque Evêque, étant donné
que eux seuls sont d’institution divine, c’es-à-dire, voulus par
Jésus-Christ.
Les institutions super-épiscopales, comme le Patriarcat et les Sièges
Métropolitains, et les Conférences Episcopales elles-mêmes, sont de droit
ecclésiastique positif et, en conséquence, ne sont jamais supérieures à
l’autorité épiscopale ordinaire ; très utiles pour exercer la dimension
collégiale du gouvernement épiscopal, même si elles sont limitées par
plusieurs fonctions, elles restent auxiliaires, et en respect subordonné à
la fonction épiscopale dans l’Eglise, parce que le Collège Episcopal est
indivisible (Jean Paul II, «
Pastores
gregis », 63). Le Motu Proprio « Apostolos suos »
rappelle aussi qu’elles n’ont pas de prérogatives doctrinales, mais servent
à coordonner le travail apostolique dans une région.
Mais alors, si un Evêque, un prêtre, un théologien, ne peut être en
désaccord avec le Magistère du Pape, presque comme si ce dernier était un
docteur privé, à plus forte raison une Conférence Episcopale ou son
représentant. Jean Paul II rappelle dans l’Encyclique «
Veritatis Splendor » (6 août 1993) :
« Le dissentiment, fait de contestations délibérées et de polémiques,
exprimé en utilisant les moyens de communication sociale, est contraire à la
communion ecclésiale et à la droite compréhension de la constitution
hiérarchique du Peuple de Dieu. On ne peut reconnaître dans l'opposition à
l'enseignement des pasteurs une expression légitime de la liberté chrétienne
ni de la diversité des dons de l'Esprit. Dans ce cas, les pasteurs ont le
devoir d'agir conformément à leur mission apostolique, en exigeant que soit
toujours respecté le droit des fidèles à recevoir la doctrine catholique
dans sa pureté et son intégrité : « N'oubliant jamais qu'il est lui aussi
membre du peuple de Dieu, le théologien doit le respecter et s'attacher à
lui dispenser un enseignement qui n'altère en rien la doctrine de la foi
» (n.113).
Comme cela est d’ailleurs déclaré dans le Motu Proprio «
Ad Tuendam Fidem » qui ordonna d’jouter au Code de Droit Canon plusieurs
paragraphes relatifs à l’obligation de croire, d’adhérer et obéir aux
vérités de la foi et de la morale proclamées par le Magistère du Pape et des
Evêques unis à Lui, en précisant que c’est un élément décisif pour la
certitude de la foi de chaque croyant – un lien visible - ; et proposé de
nouveau lors de l’audience générale du 10 mars 1993 sur « La mission
doctrinale du Successeur de Pierre », et aussi dans le Discours au
Cardinaux le 21 décembre 1999 sur « l’assistance divine dans le Magistère
du Successeur de Pierre ». En pleine continuité avec la foi des siècles,
et sans aucune possibilité de lectures « opposées », entre un Pontificat et
une autre.
Les fidèles se scandalisent quand ils constatent la dissension des
Conférences Episcopales et de certains de leurs membres, avec le Siège
apostolique – presque un phénomène de néo-gallicanisme – parce que
l’obéissance au Pasteur Suprême visible est le propre de la foi catholique
authentique.
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.05.09 -
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