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Haïti, le tremblement de terre de la pauvreté

 

Le 02 février 2010 - (E.S.M.) - Les images d'Haïti nous ont rappelé les besoins les plus essentiels de la vie humaine: un toit, de l'eau et de la nourriture. Lorsque les caméras de télévision quitteront Haïti, nous devons garantir tous ensemble que l'aide et l'assistance, quant à elles, demeurent.

Haïti, le tremblement de terre de la pauvreté

Objectifs du millénaire pour le développement par Douglas Alexander
Secrétaire d'Etat pour le développement international du gouvernement britannique

Le 02 février 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le terrible tremblement de terre qui a frappé Haïti il y a trois semaines a révélé non seulement la fragilité de la vie, mais également l'instinct humain qui conduit à porter secours à ceux qui en ont besoin.

Lorsque nous voyons une mère pleurer l'enfant qu'elle a perdu, ou un père cherchant désespérément de l'eau et de la nourriture pour sa famille, notre instinct humain le plus profond est de répondre avec compassion. En effet, le monde a répondu, non seulement à travers les organisations de secours et les Nations unies, mais également à travers un immense effort caritatif, y compris de la part de groupes religieux et d'Eglises. Dimanche 24 janvier, le Pape a rendu hommage à ces efforts.

Les images d'Haïti nous ont rappelé les besoins les plus essentiels de la vie humaine: un toit, de l'eau et de la nourriture. Lorsque les caméras de télévision quitteront Haïti, nous devons garantir tous ensemble que l'aide et l'assistance, quant à elles, demeurent.

Pourtant, aujourd'hui, il existe une autre crise qui a lieu loin des caméras de télévision. Ses victimes vivent dans des villes et des villages dans le monde entier. Leurs besoins sont aussi urgents que fondamentaux.

C'est la crise de la pauvreté extrême. Un milliard de personnes souffrent de la faim. Soixante-douze millions d'enfants ne peuvent pas aller à l'école. Plus d'un million de personnes meurent chaque année à cause de la malaria, une maladie qu'il est possible de prévenir et de soigner.

L'humanité a l'obligation morale d'affronter cette crise, et les responsables mondiaux se sont engagés à le faire au tournant du millénaire. Les objectifs du millénaire pour le développement représentent un engagement à réduire de moitié la pauvreté dans le monde, à affronter la maladie et l'analphabétisme d'ici 2015.

La vie de nombreuses personnes a été améliorée depuis que ces objectifs ont été concordés. L'Eglise catholique a joué son rôle et a représenté un partenaire important de la Communauté internationale en vue d'aider à atteindre ces objectifs du millénaire pour le développement. On estime qu'un quart de toute l'aide médicale en Afrique sub-saharienne est apportée par les organismes catholiques, et que les écoles catholiques accueillent près de 12 millions d'élèves, donnant ainsi des opportunités à de nombreuses personnes sur ce continent En 2006, le Pape a acquis les premières obligations pour l'aide à la vaccination, qui ont recueilli plus d'1,6 milliards de dollars, en vue de vacciner 500 millions d'enfants dans 70 des pays les plus pauvres d'ici 2015, sauvant ainsi 5 millions de vies. Au total, l'augmentation générale des aides et l'annulation de la dette ont contribué à envoyer 40 millions d'enfants en plus à l'école. Le nombre de personnes ayant accès au traitement contre le sida a augmenté, passant de 100.000 seulement à plus de quatre millions. La part de la population mondiale vivant dans des conditions de pauvreté a baissé d'un tiers à un quart.

Toutefois, nous savons que, à cinq ans à peine de l'échéance de 2015, la communauté internationale ne fait pas encore assez pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. A présent, une convergence de crises mondiales - nourriture, carburant et finances - menace d'annuler certains des résultats positifs que nous avons atteints, et de détourner les ressources dont il y a un besoin si urgent pour lutter contre la pauvreté.

Là où nous démontrons notre volonté politique, nous savons que nous pouvons faire la différence. Le ministère pour le développement international du Royaume-Uni, que j'ai le privilège de guider, aide trois millions de personnes à sortir de la pauvreté chaque année.
Nous sommes en train de maintenir les promesses que nous avons faites aux peuples les plus pauvres du monde, et nous sanctionnons de façon juridique la promesse que nous avons faite de consacrer 0,7% de notre revenu national à l'aide au développement à partir de 2013 - étant ainsi le premier pays du g8 à voter une telle loi.

Les forums internationaux, du g8 au g20, doivent prendre l'initiative d'assurer que les plus pauvres du monde soient concernés par les efforts en vue d'atteindre la croissance mondiale. Toutefois, le devoir d'affronter la pauvreté n'est pas réservé aux seuls gouvernements - quelles que soient leurs bonnes intentions.

Au contraire, nous devons invoquer le huitième objectif du millénaire pour le développement et créer un véritable "partenariat pour le développement" qui utilise les capacités des ong, des entreprises, des groupes religieux et des citoyens partout dans le monde.

L'Eglise catholique joue déjà un rôle important dans ces efforts. La dernière encyclique du Pape Benoît XVI, Caritas in Veritate, a montré le besoin de parvenir à la justice mondiale à travers le développement. Dans les difficiles années qui nous attendent, nous devrons nous rappeler de ce message.

Les communautés religieuses peuvent exercer une forte influence en vue de promouvoir le changement. Le Mouvement Make Poverty History, tout comme le mouvement d'annulation de la dette Jubilée 2000 avant lui, était composé de personnes de conscience et de bonne volonté, qui se sont rassemblées non pas pour assurer que les profits s'écoulent lentement du haut vers le bas, mais que la justice se déverse comme un fleuve impétueux. Ces mouvements ont contribué à l'augmentation des aides et à l'annulation de la dette qui ont permis aujourd'hui d'apporter l'eau potable aux familles, la scolarité aux enfants, et la vaccination aux nourrissons.

Lors de la réunion de haut niveau prévue à New York en septembre 2010, nous aurons une opportunité supplémentaire de renouveler nos engagements en vue des objectifs du millénaire pour le développement, et d'encourager une action coordonnée afin de les atteindre d'ici 2015. Selon M. Ban Ki-Moon, "le temps presse. Nous devons saisir ce moment historique afin d'agir de façon responsable et résolue en vue du bien commun".

L'histoire reviendra sur notre génération et sur les choix que nous avons faits. La pauvreté extrême n'est pas inévitable - pas plus que ne l'étaient l'esclavage il y a deux ans cents, la ségrégation il y a cinquante ans, ou l'apartheid il y a vingt-cinq ans. Mais pour y mettre fin, nous devons non seulement regarder le monde tel qu'il est, mais imaginer comment il pourrait être - et œuvrer ensemble afin de réaliser cette vision. Le Saint-Siège se trouve dans une position unique pour nous aider à y parvenir.
 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.

(©L'Osservatore Romano - 2 février 2010)
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 02.02.2010 - T/International

 

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