Rencontre nationale du réseau
Chrétiens en Grande Ecole : Interview de Mgr Hippolyte Simon |
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Le 02 février 2009 -
(E.S.M.)
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Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont et vice-président de la
Conférence des évêques de France, interviendra lors de la Rencontre
nationale de Chrétiens en Grande Ecole (CGE) les 7 et 8 février 2009 à
Cergy. Interview.
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L'affiche
Rencontre nationale du réseau
Chrétiens en Grande Ecole : Interview de Mgr Hippolyte Simon
Transmission réussie !
Le 02 février 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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La première Rencontre nationale du réseau Chrétiens en Grande Ecole
(CGE) se tient en novembre 1969 à Bièvres
(Essonne). Quatre-vingt dix personnes y sont participent,
aumôniers et étudiants confondus. Quarante ans plus tard, cette
manifestation est devenue un rendez-vous phare pour les étudiants et
témoigne d'une incroyable vitalité. Elle a lieu en 2009 les 7 et 8 février à
Cergy (Val d'Oise).
Depuis le milieu des années 90, la manifestation connaît un véritable essor.
Le nombre de participants est en augmentation régulière. En 1996, ils sont
400 à Cergy (Val d'Oise), 750 en 2008, à
Nantes. Cette année, les organisateurs préparent la venue de 800 à 900
personnes.
Comment expliquer ce dynamisme ? Pour le P. Hubert Hirrien, aumônier
national de CGE et directeur adjoint du Service national pour
l'évangélisation des jeunes scolaires et étudiants (SNEJSE),
« Chrétiens en grande école offre aux étudiants l'opportunité de réaliser
des choses nouvelles. Chaque année, le lieu et les équipes d'organisation
changent. Alors que cela pourrait être un facteur aggravant pour la
transmission des responsabilités, la rencontre est pour eux l'occasion de
perpétuer un engagement. » Egalement vice-président de CGE, Matthieu
Grandjean confirme : « Les étudiants préparent majoritairement la rencontre
: du bureau national, aux étudiants du campus accueillant -80 sont
volontaires à Cergy-, en passant par les autres écoles pour l'élaboration
des ateliers, la préparation de la veillée. »
A cela s'ajoutent des données pratiques non négligeables : une participation
de 60 euros et une date choisie entre deux sessions d'examens.
Un événement fédérateur
"La Rencontre nationale fait partie des temps forts en aumônerie, confie
Matthieu Grandjean, étudiant en 2ème année à l'ESTACA (école
d'ingénieurs)".
La Rencontre nationale rassemble une partie des étudiants des grandes écoles
françaises : des profils différents (commerce, ingénieur,
journalisme, etc.) qui se retrouvent le temps d'un week-end. «
C'est l'occasion de revoir d'anciens camarades de cours et de réactiver
notre réseau », explique Matthieu Grandjean. « Ces jeunes sont engagés dans
des cursus certes différents mais avec des similarités : une école avec une
histoire, un rapport à l'entreprise, une vie associative forte, ajoute le P.
Hirrien. La Rencontre nationale CGE n'est pas différente d'un gala d'école
ou d'un tournoi sportif où ils sont engagés. »
La Rencontre nationale est un temps de rencontres mais aussi un temps de
formation et d'échanges. « Le christianisme : produit culturel ou créateur
de cultures ? » est le thème retenu cette année. Cette dimension
intellectuelle suscite l'intérêt commun des étudiants. Pour le P. Hirrien, «
il y a une attente forte de leur part par rapport à l'intelligence de la
foi. L'Église favorise ces lieux de rencontre entre foi et raison. Il est
toutefois essentiel d'être au rendez-vous d'une façon où les étudiants sont
contributeurs de l'événement aussi bien dans la thématique que dans la
pédagogie avec du contenu et des éléments d'appropriation. »
« Le christianisme : produit culturel ou créateur de
cultures ? »
Chaque année, le conseil national CGE formé du bureau et des délégués des 18
villes-antennes choisit le thème de la rencontre parmi les sujets proposés
par les étudiants. Après « Jésus, Maître et Serviteur » en 2008, le thème
retenu cette année est « Le christianisme : produit culturel ou créateur de
cultures ? ».
« En 2000 ans d'histoire, le christianisme s'est implanté dans des cultures
très diverses, souligne Ségolène Delvallée, présidente de CGE. Il leur
apporte un message qui les transforme, mais ressort lui-même transfiguré par
cette rencontre. Par cet échange vivifiant, le christianisme et les
différentes cultures créent jour après jour le visage de notre Église tel
que nous le percevons dans sa diversité, mais aussi dans son Unité. Alors
quid de notre christianisme ? »
Les deux journées alterneront conférences, ateliers, débats, temps de prière
et de partage. Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont, interviendra
notamment sur « Christianisme, espace public et bien commun ».
Mgr Simon : « Leur montrer la boussole »
Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont et vice-président de la
Conférence des évêques de France, interviendra lors de la Rencontre
nationale de Chrétiens en Grande Ecole (CGE) les 7 et 8 février 2009 à
Cergy. Interview.
Pourquoi avoir répondu positivement à l'invitation de
Chrétiens en grande école ?
Ce type de rendez-vous m'intéresse. En tant qu'évêque, je ne peux pas
refuser d'aller à la rencontre de centaines de jeunes qui ont soif
d'explications sur le cœur de la foi. Ces jeunes appartiennent à une
génération qui est un peu en déshérence. Mes contemporains ont pris beaucoup
de distance par rapport à la foi. Ils n'ont pas transmis les références qui
leur avaient été données. Quarante ans après, leurs enfants ont des
difficultés à se situer.
La thématique choisie cette année n'est donc pas une
surprise pour vous ?
Absolument pas. Comme ils manquent de repères, ces étudiants ne savent pas
par où on commence. La culture produit-elle la foi ou est-ce la foi qui
produit de la culture ? Leur question renvoie au discours du pape Benoît XVI
aux Bernardins. Par ailleurs, les organisateurs ont sollicité Jean-Marie
Duthilleul, architecte de la tribune de la messe aux Invalides, ce qui
rejoint la problématique soulevée sur la place du christianisme dans
l'espace public.
Justement, votre intervention portera sur «
Christianisme, espace public et bien commun ? » Quel en sera le propos ?
Je vais présenter le chapitre 20 de l'Évangile de Jésus-Christ selon Saint
Luc. Dans ce texte, le Christ opère un déplacement, et indique ce que
j'appelle « la boussole chrétienne ». Mon désir est de faire comprendre aux
jeunes que la Résurrection du Seigneur est l'horizon des chrétiens. Cela
signifie que la terre, le pouvoir politique, la sexualité, etc. ne sont plus
sacrés mais sont des réalités humaines qu'il faut sanctifier. Nous,
catholiques, vivons avec la promesse de la Résurrection comme horizon.
Je souhaite leur montrer comment le christianisme devient créateur
d'universel. Il s'adresse à tous les hommes, et en même temps à chacun
d'entre nous. Ce sont d'ailleurs les paroles de Saint Paul : « Il n'y a plus
ni juif ni païen, il n'y a plus ni esclave ni homme libre, il n'y a plus
l'homme et la femme, car tous, vous ne faîtes plus qu'un dans le Christ
Jésus. » (Ga, 3, 28)
par Stéphane Laforge
► Le site
Sources :
eglise.catholique
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.02.2009 -
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