L’enseignement de Jean-Paul II se
poursuit en Benoît XVI |
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Le 02 janvier 2009 -
(E.S.M.)
- Le Christ, « route de l’homme », redonne aux droits de l’Homme leur
fondement divin et les droits de l’Homme retrouvent avec le magistère
leur vrai sens : les droits de Dieu en l’homme, et inversement les
droits de l’homme dans le Christ. L’enseignement de Jean-Paul II se
poursuit en Benoît XVI.
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La
nativité (Louvre, vers
1335) -
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"Deux humanismes s’opposent : le laïc et le religieux."
Non au naturalisme
Le 02 janvier 2009 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Parmi les thèmes conciliaires ou pontificaux les plus
débattus, il n’en est pas de plus traditionnel et de plus mal compris
que celui qui traite de l’homme et de ses droits. Trois papes en ont
parlé à l’Onu, non pas pour revendiquer des droits opposés à ceux de
Dieu, mais bien plutôt pour affirmer, comme vient de le souligner Benoît
XVI dans son message pour les 60 ans de l’Onu, que les vrais droits de
l’Homme universellement admis par toutes les cultures, sont «
enracinés en Dieu Créateur », à preuve « la loi naturelle
inscrite par Dieu dans la conscience humaine ». Pourtant, cet
enseignement très clair des papes est discrédité par une lecture
médiatique et viciée, évidemment inacceptable, de nature maçonnique ou
marxiste.
Montrer le Christ
Quelle est donc la clé de lecture qui permette à la fois de lire dans le
fil de la Tradition et de dénoncer les lectures erronées ? Paul VI,
ouvrant la seconde session conciliaire, disait clairement : le Concile
n’a rien d’autre à montrer que le Christ. « Que sur cette assemblée
ne brille d’autre lumière que le Christ, Lumière du monde… » Oui,
car seul le Verbe Incarné, Dieu-fait-homme, rend possible un discours
cohérent à la fois sur Dieu et sur l’homme, à la façon des Pères et de
l’authentique Tradition. Un bel exemple, la parole célèbre de saint
Irénée, tant aimée de Jean-Paul II : « La gloire de Dieu, c’est
l’homme vivant, mais la gloire de l’homme, c’est la vision de Dieu
». Au long des siècles et jusqu’au Concile, on parlait ainsi de l’homme
dans l’Église : depuis que Dieu s’est fait homme, pas d’autre clé de
lecture que le Christ. Sans elle, on tronque et on trompe le Concile.
Parlant du « culte de l’homme », Paul VI rappelait le mot de sainte
Catherine de Sienne : « C’est dans ta nature, ô Dieu éternel, que je
connaîtrai ma propre nature. » Et il ajoutait : « Le Concile,
dans son amour de l’homme et sa volonté de le servir, le convie à
retrouver par le Christ ce Dieu dont saint Augustin a pu dire :
“S’éloigner de lui, c’est périr.” »
Paul VI opposait ainsi deux humanismes : le laïc et profane, religion de
l’homme-qui-se-fait-Dieu et dont le discours depuis trois siècles
humilie à la fois l’homme et l’Église, contre l’humanisme issu de la
religion du Dieu-qui-s’est-fait-homme. L’homme moderne, tel le blessé de
la parabole du bon Samaritain, gît au bord du chemin, prêt à mourir.
Mais, selon Paul VI, comme l’aubergiste de la parabole, l’Église s’est
penchée sur lui. Dégoûté du faux humanisme par ses conséquences
meurtrières, l’homme contemporain est orienté par le Concile et les
papes vers un autre humanisme, un autre intérêt pour l’homme, vers
l’amour même que lui voue son Créateur et Sauveur.
La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 a été
condamnée par l’Église, parce qu’elle envisageait l’homme, non pas comme
une créature de Dieu, mais comme une pure conception des philosophes
athées, voulant faire de l’homme la raison d’être de toutes choses, se
substituant à Dieu. Cette déclaration, entièrement teinte de
naturalisme, amputait l’homme de sa relation essentielle à Dieu. Ramener
au contraire les droits de l’Homme à leur fondement divin fut l’objet du
magistère des papes contemporains, en face des fléaux de l’athéisme et
des totalitarismes. Pie XII
(Message de Noël de 1942), Jean
XXIII
(Pacem in Terris), Paul VI,
Jean-Paul II ont contemplé l’homme dans le dynamisme de l’Incarnation
Rédemptrice.
Le Christ, « route de l’homme », redonne aux droits de l’Homme leur
fondement divin et les droits de l’Homme retrouvent avec le magistère
leur vrai sens : les droits de Dieu en l’homme, et inversement les
droits de l’homme dans le Christ. L’enseignement de Jean-Paul II se
poursuit en Benoît XVI.
Un moine de Triors
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Sources : HN
N° 1436/2009
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité)
02.01.2009 -
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