L'Encyclique de Benoît XVI,"Spe Salvi facti sumus"
est une grande fresque sur l'Espérance |
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VATICAN, le 01 décembre 2007 -
(E.S.M.) - L'Encyclique du pape Benoît XVI est
un texte dynamique, qui compte 50 paragraphes, qui comprend une
définition ample de l’espérance chrétienne, avec de nombreuses
précisions et corrections d’erreurs dans la conception de cette vertu,
et une deuxième partie intitulée "Les lieux de apprentissage et de la
pratique de l’espérance".
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L'Encyclique à la signature
en la fête de saint André
L'Encyclique de Benoît XVI,"Spe Salvi facti sumus" est une grande fresque
sur l'Espérance
“SPE SALVI”, la deuxième Encyclique de Sa Sainteté
Benoît XVI
Elle est une grande fresque sur l’Espérance chrétienne, la nouvelle
Encyclique du Saint-Père le Pape Benoît XVI, «
Spe Salvi facti sumus », «
Dans l’espérance nous avons été sauvés »
(cf. Romains 8, 24) est son titre,
et on peut croire qu’elle occupera grandement le temps et l’étude des
chrétiens et des hommes de bonne volonté. Après nous avoir donné “Deus Caritas
est”, sur la Charité, le Saint-Père donne à l’Église un texte sur
la vertu d’espérance, celle que Péguy appelait « la petite fille » parmi les
trois vertus théologales, qui semble porter dans sa main les plus grandes,
la foi et la charité, mais qui, en réalité, les conduit et les soutient
toutes les deux.
Il s’agit d’un texte dynamique, qui compte 50 paragraphes, qui n’est pas
subdivisé officiellement en parties mais qui, en fait,
comprend une définition ample de l’espérance chrétienne, avec de nombreuses
précisions et corrections d’erreurs dans la conception de cette vertu,
et une deuxième partie intitulée « Les lieux d'apprentissage et de la pratique de l’espérance », dans laquelle se
manifeste la paternité et le soutien pastoral du Pape Benoît XVI envers ses
enfants et envers tous les hommes, pour retourner, en tant qu’Église, à
éduquer à l’espérance.
Les 13 premiers numéros sont une analyse passionnée biblique et théologique
de l’espérance. Le Pape demande : « mais de quel genre d'espérance s'agit-il
pour pouvoir justifier l'affirmation selon laquelle, à partir d'elle, et
simplement parce qu'elle existe, nous sommes rachetés ? Et de quel genre de
certitude est-il question ? »
(n° 1). Et il en
ressort, en toute évidence, que l’espérance
chrétienne est certitude, et non pas doute, fondée sur la foi, et
même que « l’espérance est l’équivalent de la foi »
(n°2). L’espérance
est alors une Personne, c’est le Christ lui-même, parce seul celui qui est
capable d’offrir une espérance qui dépasse même la mort, donne la véritable
espérance !
La vie éternelle est alors la vraie mesure de l’espérance humaine. La lutte
contre la mort, se libérer de la mort, a toujours représenté un élément qui
caractérise l’expérience humaine ; « Mais alors se fait jour la question
suivante: voulons-nous vraiment cela - vivre éternellement ? Peut-être
aujourd'hui de nombreuses personnes refusent-elles la foi simplement parce
que la vie éternelle ne leur semble pas quelque chose de désirable. Ils ne
veulent nullement la vie éternelle, mais la vie présente, et la foi en la
vie éternelle semble, dans ce but, plutôt un obstacle. Continuer à vivre
éternellement - sans fin - apparaît plus comme une condamnation que comme un
don. Certainement on voudrait renvoyer la mort le plus loin possible. Mais
vivre toujours, sans fin - en définitive, cela peut être seulement ennuyeux
et en fin de compte insupportable »
(n° 10)
Le Saint-Père nous conduit ainsi à une question radicale, à la question
fondamentale de toute existence humaine : « Il y a clairement une
contradiction dans notre attitude, qui renvoie à une contradiction
intérieure de notre existence elle-même. D'une part, nous ne voulons pas
mourir; surtout celui qui nous aime ne veut pas que nous mourions. D'autre
part, nous ne désirons même pas cependant continuer à exister de manière
illimitée et même la terre n'a pas été créée dans cette perspective. Alors,
que voulons-nous vraiment ? Ce paradoxe de notre propre attitude suscite une
question plus profonde: qu'est-ce en réalité que la « vie »? Et que signifie
véritablement « éternité »? »
(n°11). La réponse
à ces questions occupe une grande partie du cheminement du texte, et
c’est un parcours extraordinairement fascinant qui
amène le lecteur non seulement à approfondir ses propres connaissances, mais
aussi à faire une grande introspection, et à une confrontation avec lui-même
et avec la signification radicale de sa propre existence.
L’analyse historique du développement du concept d’espérance du temps
moderne (nn.16-23)
apporte une grande contribution, critique même, sur les dérives d’une pensée
qui, réduite de manière anthropocentrique, en mesurant tout sur l’homme, a
fini par vouloir exclure Dieu. C’est l’idéologie du progrès, qui a trompé,
et qui trompe l’homme, qui se présente avec une clarté extraordinaire, en
partant des idées de Bacon, dont on en arrive à dire : « Francis Bacon et
les adeptes du courant de pensée de l'ère moderne qu'il a inspiré, en
considérant que l'homme serait racheté par la science, se trompaient »
(n° 25).
Benoît XVI, en grand connaisseur du cœur et des réalités de l’homme, déclare
: « Ce n'est pas la science qui rachète l'homme.
L'homme est racheté par l'amour. Cela vaut déjà dans le domaine
purement humain. Lorsque quelqu'un, dans sa vie, fait l'expérience d'un
grand amour, il s'agit d'un moment de « rédemption » qui donne un sens
nouveau à sa vie. Mais, très rapidement, il se rendra compte que l'amour qui
lui a été donné ne résout pas, par lui seul, le problème de sa vie. Il
s'agit d'un amour qui demeure fragile. Il peut être détruit par la mort.
L'être humain a besoin de l'amour inconditionnel. Il a besoin de la
certitude qui lui fait dire: « Ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les
puissances, ni le présent ni l'avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les
abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l'amour de
Dieu qui est en Jésus Christ » (Rm 8,
38-39) » ; « Ou encore: nous avons besoin des espérances - des
plus petites ou des plus grandes - qui, au jour le jour, nous maintiennent
en chemin. Mais sans la grande espérance, qui doit dépasser tout le reste,
elles ne suffisent pas. Cette grande espérance ne peut être que Dieu seul,
qui embrasse l'univers et qui peut nous proposer et nous donner ce que,
seuls, nous ne pouvons atteindre »
(n.31).
Toute l’analyse faite par l’encyclique est de grande importance, sur le
rapport entre l’espérance et la liberté, dans
laquelle on affirme que, avoir voulu réduire l’espérance dans les limites
étroites des réalités mondaines, dans ce qui est humainement réalisable, en
excluant la dimension salvifique d’une espérance qui n’est pas seulement le
fruit de l’action et du progrès humain, dans une conception qui est de fait
auto-rédemptrice, a déterminé aussi la réduction de la liberté : « il reste
vrai qu'une espérance qui ne me concerne pas personnellement n'est pas non
plus une véritable espérance. Et il est devenu évident qu'il s'agissait
d'une espérance contre la liberté, parce que la situation des choses
humaines dépend pour chaque génération, de manière renouvelée, de la libre
décision des hommes qui la composent. Si, en raison des conditions et des
structures, cette liberté leur était enlevée, le monde, en définitive, ne
serait pas bon, parce qu'un monde sans liberté n'est en rien un monde bon »
(n° 30).
Dans la préoccupation du Pasteur de l’Église Universelle d’indiquer à tous
ses enfants et aux hommes de bonne volonté, où et comment « on apprend »
l’espérance, le Saint-Père distingue trois « lieux » fondamentaux : en
premier lieu la Prière (nn.32-34),
puis l’action et la souffrance humaine (nn.35-40),
et, enfin, le Jugement dernier
(nn.41-48). Le
texte se termine par une fresque extraordinaire consacrée à la Très Sainte
Vierge Marie, « Étoile de l’Espérance »
(nn.48-50).
L'Encyclique
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Sources: www.vatican.va
- L’Abbé Nicola Bux et l’Abbé Salvatore Vitiello
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Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.12.2007 - BENOÎT XVI
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