Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

1) Homélie à Messe au Grand Séminaire de Hanoi

2) Conférence pour les Séminaristes du Grand Séminaire de Hanoi

 

 Le Cardinal Crescenzio Sepe

Le Cardinal Crescenzio Sepe célèbre la fête de saint André au grand séminaire de Hanoï. Il recommande aux séminaristes l’importance de la formation, et leur demande d’acquérir « un cœur et une mentalité missionnaires »

Homélie à Messe au Grand Séminaire de Hanoi

30 novembre 2005 : Saint André Apôtre

Chers Pères Recteur, Professeurs et chers séminaristes,

Je suis heureux d’être avec vous ici dans cette chapelle du Grand Séminaire de Hanoi pour célébrer avec vous cette sainte Messe, le sacrifice eucharistique de Notre Seigneur Jésus-Christ, centre et sommet de toute la vie de l’Eglise et de notre vie. Hier nous avons participé à l’ordination sacerdotale de 57 diacres dans la Cathédrale. Nous rendons grâce à Dieu pour sa généreuse bénédiction sur l’Eglise au Vietnam, en envoyant de nouveaux ouvriers dans sa vigne, en particulier sur les diocèses respectifs des nouveaux prêtres. Aujourd’hui ils célèbrent leur première Messe. Grâce à eux, ministres du sacrement de l’Ordre institué par Notre Seigneur, le sacrifice eucharistique est perpétué pour le bien des hommes, de l’humanité, en attendant la venue glorieuse de Notre Seigneur à la fin du monde.
La liturgie nous propose aujourd’hui la célébration de la fête de saint André, un des premiers Apôtres appelés par Jésus. L’évangéliste Matthieu raconte ainsi l’histoire de la vocation de saint André : Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac. Jésus leur dit : « Venez dernière moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes ». « Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent » (Mt 4, 18-22).
Il existe des vocations, des appels qui pénètrent doucement, simplement, lentement dans le coeur, au service et en vue du bien spirituel des autres, pour les choses sacrées; il existe des vocations fulminantes comme celle de saint Paul sur la route de Damas; il y a enfin des vocations, des appels, à travers lesquels Jésus dit simplement : « Suis-moi ». C’est le cas de Matthieu, de Philippe et des autres disciples.
« Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent ». Les Apôtres répondent à l’appel de Jésus avec générosité et promptitude. Ils laissent tout ce qu’ils possèdent: leurs filets et leurs familles. Ils renoncent même au désir de posséder parce qu’en Jésus ils possèdent le trésor inestimable, le bien suprême de leur vie. Ils comprennent que posséder le Christ c’est posséder Tout. Plus rien de ce monde ne les attire. Saint Paul, dès qu’il connaît le Christ Sauveur du monde, « accepte de tout perdre et considère tout comme déchets, afin de gagner le Christ » (cf. Phil 3, 8).
Nous tous ici rassemblés, avons reçu une vocation, avons entendu l’appel de Jésus à Le suivre, Le connaître et Le reconnaître comme source de vie. Nous avons tous été invités à entrer en intimité avec Lui, à avoir avec Lui un rapport personnel, à être avec Lui dans l’oraison et dans la communion. Nous avons tous reçu l’invitation à mettre le Christ au centre de notre existence, tenant compte de sa volonté dans nos décision... Nous avons tous reçu la vocation de reconnaître les autres personnes comme filles et fils de Dieu, d’abattre radicalement l’égoïsme pour vivre la fraternité, l’amour, la justice et la paix; de conduire un apostolat fécond, faisant connaître Dieu et son amour pour les hommes.
La fidélité à notre vocation consiste en une réponse à chaque appel de Dieu. Normalement il s’agit de fidélité dans les petites choses quotidiennes ; il s’agit d’aimer Dieu dans notre travail, dans nos études, dans les joies et les peines qui se présentent dans notre vie ; il s’agit de refuser fermement ce qui pourrait en quelque manière nous éloigner de Jésus. Notre fidélité se construit sur quelques vertus essentielles, sans lesquelles il serait difficile de suivre notre Maître, à savoir : l’humilité, la prudence, la sincérité, la charité et la fraternité, l’esprit de mortification, la prière.
Mes chers séminaristes, notre comportement et notre réponse à l’invitation de Jésus ressemblent-ils au comportement et à la réponse des premiers disciples? Suivons-nous Jésus immédiatement, renonçant à tout comme les premiers disciples? Notre coeur est-il comme celui d’un homme qui vient de trouver un trésor caché dans un champ, il le recache, s’en retourne, ravi de joie, vendre tout ce qu’il possède pour acheter ce champ (Mt 13, 44) ? Ne sommes-nous pas plutôt comme ceux de qui Jésus dit: « Quiconque a mis la main à la charrue et regarde en arrière est impropre au Royaume de Dieu » (Lc 9,62) ? Parfois, nous sommes tentés de regarder en arrière à cause de nos limites, de nos instincts profonds, de notre avidité matérielle et sociale. Parfois, nous ne arrive-t-il pas de suivre le Seigneur en cultivant intérieurement l’amour de l’argent, de la commodité, du bien être. Notre-Seigneur nous avertit : « Où se trouve votre cœur, là sera votre trésor… Vous ne pouvez servir Dieu et le veau d’or » (Mt 6, 21.24).
Le Seigneur exige de nous un cœur pur, détaché, joyeux, généreux, amoureux de Lui, de sa Parole et de sa Vie. Le Seigneur pourrait adresser à chacun de nous cette demande : «Aimes-tu le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit» ? «Aimes-tu ton prochain comme toi-même» ? Sans ce double amour vers Dieu et vers notre prochain notre ministère sacerdotal serait spirituellement stérile, et ressemblerait plutôt à la recherche d’une position sociale personale. « Je suis venu, non pour être servi, mais pour servir ».
C’est l’amour de Dieu qui vous pousse à consacrer tout le temps dans le Séminaire et tout votre cœur et vos capacités intellectuelles aux études philosophiques et théologiques, pour vous préparer à devenir des « pêcheurs d’hommes » habiles, capables d’apporter à Dieu et à l’Eglise un nombre plus grand possible des hommes et des femmes de votre Pays et du monde. La théologie est l’étude de sciences religieuses, en vue de connaître et d’aimer Dieu, et de faire de vous des experts de Dieu. Plus vous fréquenterez et connaîtrez Jésus dans l’Eucharistie, plus vous connaîtrez Dieu Notre-Père. Plus vous vous conformerez à Jésus Christ et deviendrez comme Lui pain de la vie éternelle donné aux hommes, plus vous serez capables de satisfaire leur faim et soif de Dieu, qui est l’éternelle Vérité, la véritable Charité, la source de tout bonheur et de tout bien.
La vocation de saint André, des Apôtres comme notre vocation personnelle est un don gratuit de Dieu pour chacun de nous. Ce signe d’amour est réservé à peu de personnes. En effet, parmi ses nombreux disciples, Jésus ne choisit que douze avec lesquels il veut vivre une intimité profonde, partager sa vie divine, sa mission d’Envoyé du Père, communiquer les mystères de l’amour infini du Père. Il veut les former, les envoyer prêcher son Evangile.
Vous provenez vous-mêmes de paroisses où vivent certainement des jeunes gens de votre âge, meilleurs que vous et brillants dans les études. Et pourtant, le Seigneur ne les a pas choisis, mais Il vous a choisis pour que vous deveniez ses amis, ses ministres, ses « pêcheurs d’hommes », et qu’après Lui, vous continuiez sa mission salvifique sur cette terre. Votre vocation est un don gratuit de la miséricorde divine, pour laquelle vous n’avez aucun mérite.
Le lendemain du baptême de Jésus au Jourdain, voyant Jésus venir à lui, Jean Baptiste dit : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ». Les deux disciples, l’entendant parler ainsi, suivirent Jésus, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. André, le frère de Simon-Pierre était l’un de ceux-là qui avaient entendu les paroles de Jean et suivi Jésus. Au lever du jour, il rencontre son frère Simon, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » - c’est-à-dire le Christ. Il l’amena à Jésus. Jésus le regarde et dit : « Tu es Simon, le fils de Jean ; tu t’appelleras Céphas – ce qui veut dire Pierre » (cf. Jn 1, 29-43). Ainsi, André a découvert Jésus le Messie. Il ne veut pas garder jalousement pour soi le trésor. Avec une joie immense, il l’annonce à son frère et le conduit à Jésus. Voilà notre devoir missionnaire : conduire au Christ nos parents, nos amis, nos frères non-chrétiens, et annoncer avec joie et conviction aux autres que Jésus est le Messie.
La formation intellectuelle, humaine, spirituelle, pastorale, missionnaire dans le Séminaire a pour but de faire de vous de bons « évangélisateurs et pasteurs ». Ayez une conscience missionnaire et pastorale très claire et profonde, qui vous rende aptes et prêts à vous engager à annoncer Jésus Christ aux nombreux non-chrétiens du Vietnam qui ne connaissent pas Jésus et son Evangile, et en même temps apprenez à vous sacrifier pour vos communautés des fidèles.
Dans la première lecture de la Liturgie de la Parole d’aujourd’hui (Rm 10, 9-18), saint Paul situe la mission des Apôtres et de leurs collaborateurs : l’homme est sauvé par la foi en Jésus Christ. Mais pour croire, il faut recevoir la Bonne Nouvelle; et pour que parvienne la Bonne Nouvelle, il faut que le Christ ait envoyé un messager. Telle est la mission que Jésus confia à Pierre et à André, quand il les choisit pour en faire des « pêcheurs d’hommes ». Telle sera aussi votre mission : vous serez « envoyés » par vos Evêques au nom de l’Eglise. Mais votre conscience missionnaire et pastorale vous rappellera que vous appartenez à l’Eglise universelle, que vous devez être en communion d’amour, d’obéissance avec le Souverain Pontife, avec vos Evêques, et avec tous les prêtres.
Saint André a suivi Jésus jusqu’au bout. Il a accepté la mort sur la croix. Il a versé son sang pour témoigner le Christ. « Seigneur, maître du monde, nous te supplions humblement : permets que l’Apôtre saint André, après avoir évangélisé et guidé ton Eglise, ne cesse d’intercéder pour nous » (prière de collecte). Amen.

Agenzia Fides  2005-11-30

Conférence pour les Séminaristes du Grand Séminaire de Hanoi

Chers Pères Professeurs et Formateurs, mes chers Séminaristes ,

Je suis particulièrement heureux de vous rencontrer dans ce Grand Séminaire Régional de Hanoi. Vous êtes les premiers séminaristes que je rencontre sur la terre vietnamienne. Vous savez que les Séminaires sont le coeur de l’Eglise et d’eux dépend en grande partie son avenir. Vous savez aussi que l’Eglise a un grand souci pour la formation des prêtres. La Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, pour sa part, ne cesse jamais de suivre la formation dans les Séminaires des jeunes Eglises et de les aider dans l’accomplissement de cette mission importante.
Je voudrais à cet égard remercier Son Excellence Mgr Archevêque Métropolite de Hanoi qui veille avec une sollicitude paternelle à fournir le Séminaire de professeurs et de formateurs compétents. J’apprécie en même temps ses efforts à solliciter des professeurs des Séminaires du Sud et du Centre pour répondre aux exigences de ce Séminaire. Les résultats sont assez positifs. Je profite de l’occasion pour remercie vivement tous les formateurs et les professeurs présents qui se consacrent avec grande générosité et disponibilité à la formation des futurs prêtres.
Chers séminaristes, n’oubliez pas que vous êtes les premiers protagonistes, nécessaires et irremplaçables, de votre formation : « Toute formation, même sacerdotale, est finalement une auto-formation. Personne en effet ne peut substituer à la liberté responsable que chacun possède comme personne unique » (PDV, 69). Vous êtes « les premiers à acquérir une conscience plus vive que le protagoniste par excellence de votre formation, est l’Esprit-Saint qui, par le don du cœur nouveau, configure et identifie à Jésus » (Ibid.).
Je voudrais, dans le contexte de votre situation particulière, vous confier mes quelques réflexions au sujet de la formation des prêtres. Je parlerai brièvement de la nature et de la mission du sacerdoce ministériel, de la vie de communauté préparant au ministère de la communion et de la formation missionnaire.

I. Les prêtres sont « appelés à prolonger la présence du Christ, unique et souverain Pasteur, en retrouvant son style de vie et en se rendant en quelque sorte transparents à lui au milieu du troupeau qui leur est confié… Dans l’Eglise et pour l’Eglise, les prêtres représentent sacramentellement Jésus Christ Tête et Pasteur, ils proclament authentiquement la Parole, ils répètent ses gestes de pardon et d’offre du salut, surtout par le Baptême, la Pénitence et l’Eucharistie, ils exercent sa sollicitude pleine d’amour, jusqu’au don total de soi-même, pour le troupeau qu’ils rassemblent dans l’unité et conduisent au Père par le Christ dans l’Esprit. En un mot, les prêtres existent et agissent pour l’annonce de l’Evangile au monde et pour l’édification de l’Eglise au nom du Christ Tête et Pasteur en personne » (Ibid. 15).

C’est pourquoi, il faut chercher dans la prière quotidienne, dans la méditation, dans la lecture méditée de l’Evangile et des documents conciliaires, notamment du Décret Presbyterorum Ordinis sur le ministère et la vie des prêtres, une vision réelle et exacte de la vocation et du sacerdoce. Il faut éviter l’erreur de considérer la vocation sacerdotale comme une promotion sociale et culturelle. La référence au Christ est en effet la clef absolument nécessaire pour la compréhension de la réalité du sacerdoce. Le Christ « n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10, 45). Cherchez à vous conformer au modèle de prêtre voulu par l’Eglise et présenté par le Concile Vatican II. Le prêtre est un pasteur, un serviteur, un ami de tous, en particulier des pauvres, un interlocuteur de dialogue, un missionnaire, un homme de prière, de bonté, de simplicité.
Evitez les anciens modèles que vous pouvez rencontrer chez des prêtres de votre connaissance, ou considérés à tort par les fidèles comme un fonctionnaire de la paroisse, un homme à tout faire, un « petit roi », un « petit dieu » avide de profit .
Ayez la ferme volonté de suivre le Christ, seulement pour Lui et pour son Eglise. Cette volonté de suivre le Christ se concrétise, vous le savez, dans le renoncement à ses avantages personnels, dans la pratique loyale des conseils évangéliques qui caractérisent toute sainteté chrétienne, mais revêtent des traits particuliers pour les prêtres : l’obéissance filiale à l’égard de l’Evêque, la pauvreté évangélique qui vous garde proche de votre peuple, la chasteté totale dans le célibat sacerdotal .
La formation spirituelle durant votre temps de séminaire est très importante. Elle est un cheminement déterminé vers le sacerdoce. Vivez dans la communion continuelle et familière avec le Père, par son Fils Jésus Christ, dans l’Esprit Saint. Destinés à être conformés au Christ Prêtre par la sainte ordination, vous devez vous attacher à Lui dans l’intimité de toute votre vie. Vivez son mystère pascal de façon à initier à ce mystère le peuple qui vous sera confié. Cherchez le Christ dans une méditation fidèle de la Parole de Dieu, dans une communion active aux très saints mystères de l’Eglise en premier lieu l’Eucharistie et l’Office divin. Vivez l’Eucharistie comme le centre et la source de toute votre vie. Aimez et honorez avec un confiance filiale la Vierge Marie que le Christ Jésus mourant sur la croix donna comme mère à son disciple (cf. O.T. 8).
« Sans une formation humaine adéquate, la formation sacerdotale toute entière serait privée de son fondement nécessaire » (PDV 43), Il faut « cultiver un ensemble de qualités humaines, indispensables à la construction des personnalités équilibrées, fortes et libres : c’est pour être capables de porter le poids des responsabilités pastorales ». (Ibid). Soyez conscients de la « nécessité de l’éducation à l’amour de la vérité, à la loyauté, au respect de toute personne, au sens de la justice, à la fidélité à la parole donnée, à la véritable compassion, à la cohérence et en particulier à l’équilibre du jugement et du comportement » (Ibid.). Bref, disons comme l’Apôtre: « tout ce qu’il y a de vrai, de noble, de juste, de pur, d’aimable, d’honorable, tout ce qu’il peut y avoir de bon dans la vertu et la louage humaine, voilà ce qui doit vous préoccuper » (Ph 4,8).

II. Le sacerdoce vous engage au service et pour la construction d’une Eglise qui est communion pour être mission. Vous vous préparez maintenant à ce ministère pastoral qui demandera courage, compassion, richesse de coeur. Vous travaillerez à cette unité que le Christ a demandée à son Père et qui doit être le signe manifeste de sa présence : « afin que le monde croie » (Jn 17, 21). Vous aiderez ainsi à surmonter les causes de divisions, qu’il s’agisse des divergences d’intérêts, des différences d’origines et d’appartenances, tout ce qui tend à diviser le «Corps du Christ».
La communauté du Séminaire, loyalement vécu, vous prépare à entrer dans le presbyterium, à vivre cette unité pour le service pastoral de la communion et pour la mission. Chacun de vous est appelé à construire une vraie communauté de foi et d’amour à réaliser l’apprentissage du ministère pastoral qui est toujours engagement personnel dans une oeuvre commune en vue de la construction du Corps du Christ.

III. Vous savez qu’il existe de vastes régions qui n’ont pas été évangélisées : des peuples entiers et des espaces culturelles de grande importance, dans bon nombre de nations, n’ont pas encore été rejoints par l’annonce de l’Evangile et par la présence d’une Eglise locale (cf. RM 37). Au Vietnam, les frères non-chrétiens sont nombreux et ne connaissent pas encore le Christ. Il y a donc une urgence de l’activité missionnaire dans votre Pays. La déclaration de St. Paul : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile ( 1 Co 9,16) doit être une invitation à l’examen de conscience de chaque chrétien, surtout de vous, qui vous préparez au sacerdoce. Les prêtres « doivent avoir un coeur et une mentalité missionnaire, ouverts aux besoins de l’Eglise et du monde, attentifs aux plus éloignés et surtout aux groupes non- chrétiens de leur milieu » (RM 67), car « le don spirituel que les prêtres ont reçu à l’ordination les prépare, non pas à une mission limitée et restreinte, mais aussi une mission de salut d’ampleur universelle » (PO 10).
« Un coeur et une mentalité missionnaire » : tel est bien un des objectifs majeurs de votre formation. Toute formation donnée au Séminaire doit converger, dans tous ses éléments, vers la formation de « pasteurs d’âmes » sur le modèle du Christ Bon Pasteur ; mais le Pasteur cherche les brebis qui ne sont pas encore rassemblées. Le ministère pastoral s’exerce dans un esprit missionnaire.
L’évangélisation du monde actuel demande une large et solide compétence. L’étude est votre « devoir d’état » ; elle demande un effort régulier d’assimilation personnelle et de réflexion approfondie. Ayez la passion de la vérité. Toutes les disciplines sont nécessaires et importantes ; ne négligez rien. Une bonne connaissance d’une langue étrangère est aussi importante.
Enfin, chers formateurs, je vous remercie de tout coeur pour votre mission de formation des prêtres. Je prie Dieu, par l’intercession de la Sainte Vierge Marie, de Saint Joseph et des Saints Martyrs Vietnamiens, de bénir tous vos efforts pour qu’ils portent du fruit abondant. Merci.

Agenzia Fides  30.11.2005

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante