Le Cardinal Bertone développe la
position de Benoît XVI sur 'État et Religion' |
|
Cité du Vatican, le 01 octobre 2008 -
(E.S.M.)
- Il y a ''des valeurs non négociables'' sur lesquelles l'Église
a le devoir d'intervenir, a déclaré le cardinal Bertone. Sur la
''promotion de la vie humaine, de sa conception jusqu'à sa fin
naturelle, sur la sauvegarde de la famille fondée sur le mariage entre
un homme et une femme, l'éducation des enfants, le pape Benoît XVI a
également appelé plusieurs fois à la ''non négociabilité'' de ces
principes.
|
Le cardinal Tarcissio
Bertone
Le Cardinal Bertone développe la position de Benoît XVI sur 'État et
Religion'
État et Religion, le Cardinal Bertone affirmer la position de l'Église : «
cela ne nous intéresse pas de faire de la politique mais on ne peut pas la laisser
de côté »
Le 01 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
''L'Église ne peut et ne doit pas prendre en mains le combat politique
pour réaliser la société la plus juste possible. Elle ne peut et ne doit pas
- a dit le Cardinal Tarcisio Bertone - se mettre à la place de l'État. Mais
elle ne peut et ne doit pas rester en marge dans le combat pour la
justice''. C'est ce qu'a affirmé le secrétaire d’état du Vatican en intervenant
mardi lors d’une rencontre à l'Institut Aspen.
Il y a ''des valeurs non négociables''
sur lesquelles l'Église a le devoir d'intervenir, a ensuite ajouté le
cardinal. Sur la ''promotion de la vie humaine, de sa conception jusqu'à sa
fin naturelle, sur la sauvegarde de la famille fondée sur le mariage entre un
homme et une femme, l'éducation des enfants - a poursuivi le cardinal
Bertone -, le pape Benoît XVI a également appelé plusieurs fois à la ''non
négociabilité'' de ces principes, qui - a-t-il poursuivi - ne dépendent pas
de l'Église ni de sa supposée intransigeance ou, pire, de son esprit fermé face à la modernité ; ils dépendent plutôt, de la nature humaine, à laquelle ces principes sont liés''.
Le secrétaire d’état du Vatican a profité de l'occasion pour réaffirmer la
pensée de Benoît XVI : que l'on croit ou non, ''les valeurs que la politique nourrit'', sont
les paroles de Mgr Bertone, peuvent ''bien difficilement être respectées en
vivant etsi Deus non daretur'', comme si Dieu n’existait pas.
"Le résultat tragique de toutes les idéologies politiques, même de tendances
opposées, le montre bien, et il me semble que la crise financière d'aujourd'hui
le confirme. Là où seul son propre profit est recherché, à court terme
et presque en l'identifiant au bien, on finit par détruire le profit
lui-même" a précisé le cardinal en ajoutant que pour gérer la
mondialisation, "la politique n'a pas seulement besoin d'une éthique
inspirée par la religion, mais a besoin que cette religion soit
rationnelle".
Il existe certes une étique « laïque », comme on le dit souvent,
c'est-à-dire non inspirée de la transcendance. Elle mérite de l'attention,
du respect et rivalise souvent avec le bien commun. Elle risque cependant,
parfois, de ressembler à celui qui voulait sortir des sables mouvants en se
tirant par les cheveux ! En d'autres termes, en ne s'inspirant pas de la
transcendance, on finit par être plus exposés à la fragilité humaine et au
doute. Pour cette raison, malgré que nous proclamions à notre époque avec
une solennité particulière les droits inviolables de la personne, on répond souvent
à ces nobles proclamations, dans les faits, par une tragique négation.
Et dans cette perspective, le cardinal cite un extrait du discours du pape
Benoît XVI aux
Bernardins à Paris : "Une culture purement positiviste,
qui renverrait dans le domaine subjectif, comme non scientifique, la
question concernant Dieu serait la capitulation de la raison, le renoncement
à ses possibilités les plus élevées et donc un échec de l’humanisme, dont
les conséquences ne pourraient être que graves."
''Je ne suis
jamais d'accord - a affirmé le Cardinal - avec celui qui soutient que la
politique est inutile, parce qu'il promet de construire aussi des ponts là
où ne passe pas de fleuve.
Je suis convaincu, par contre que la politique
est nécessaire. Mais je crois que, pour communiquer des valeurs authentiques
- a-t-il précisé - on doit respecter le ''pont '' qui relie chacune de ces
valeurs avec Dieu''. « Dans la distinction des rôles, la politique a besoin
de la religion ; lorsque, par contre, Dieu est ignoré, le capacité de
respecter le droit et de reconnaître le bien commun en vient à
disparaître'', a ensuite affirmé le numéro deux du Vatican. C’est pourquoi
la religion n'est pas un remède, une sorte d'« opium » des pauvres. ''Dans
le monde politique d’aujourd’hui - a dit le cardinal Bertone – il arrive que
cette conviction se trouve aussi bien à droite comme à gauche. Je ne crois
pas, par contre, qu’un « retour à Dieu » doive être circonscrit à ces
société qui ont du mal à décoller ou qui, au contraire, semblent s’efforcés
à la ralentir''. Selon le secrétaire d’état du Vatican, la politique
d'aujourd'hui a donc besoin de se reporter à la foi, en particulier au
christianisme.
"L'Église n'est pas en quête d'applaudissements ni de popularité, car le
Christ l'envoie dans le monde 'pour servir' et non ‘pour être servie'; elle
ne veut pas ‘gagner à tout prix', mais ‘convaincre', ou pour le moins
‘alerter' les fidèles et toutes les personnes de bonne volonté concernant
les risques que l'homme encourt quand il s'éloigne de la vérité sur lui-même
! », a conclu le cardinal Bertone.
Texte intégral du
discours du cardinal Bertone ►
Italien
Nouveau: conseils aux personnes qui
désirent recevoir les actualités ou consulter le site régulièrement:
ICI
|
Sources : www.vatican.va
-
(© traduction
E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.10.2008 -
T/Église |