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19 Avril 2005
 

Dix ans après la proclamation par Jean Paul II de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus Docteur de l’Église

 

Le 01 octobre 2007 - (E.S.M.) - Dimanche 19 octobre 1997, le pape Jean Paul II – après en avoir donné l’annonce le 27 août à Paris, pendant la XIIe Journée de la jeunesse – proclamait sainte Thérèse de Lisieux (née à Alençon le 2 janvier 1873 et morte à Lisieux, à vingt-quatre ans seulement, le 30 septembre 1897) Docteur de l’Église universelle.

Châsse de sainte Thérèse à Lizieux Pour agrandir l'image: C'est ici

Dix ans après la proclamation par Jean Paul II de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus Docteur de l’Église

La petite voie

Conseils et souvenirs par Céline Martin, l’une des quatre sœurs de sainte Thérèse

Dimanche 19 octobre 1997, le pape Jean Paul II – après en avoir donné l’annonce le 27 août à Paris, pendant la XIIe Journée de la jeunesse – proclamait sainte Thérèse de Lisieux (née à Alençon le 2 janvier 1873 et morte à Lisieux, à vingt-quatre ans seulement, le 30 septembre 1897) Docteur de l’Église universelle. Par ce titre, expliquait le Pape à cette occasion, «le magistère entend signaler à tous les fidèles, et spécialement à tous ceux qui rendent dans l’Église le service fondamental de la prédication ou qui accomplissent la tâche délicate de la recherche théologique ou de l’enseignement de la Théologie, que la doctrine professée et proclamée par une certaine personne peut être un point de référence, non seulement parce qu’elle est conforme à la vérité révélée, mais aussi parce qu’elle apporte une lumière nouvelle sur les mystères de la foi, une compréhension plus profonde du mystère du Christ ».

«Parmi les "Docteurs de l’Église", Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face est la plus jeune», dit encore le Pape Jean-Paul II. Sur un total de trente-trois Docteurs, Thérèse de Lisieux est la troisième femme à qui fut attribué ce titre après que Paul VI en 1970 eut proclamé Docteurs de l’Église sainte Thérèse d’Avila (Avila, 28 mars 1515 – Alba de Tormes, 4 octobre 1582) et sainte Catherine de Sienne (Sienne, 25 mars 1347 – Rome, 29 avril 1380).

Dans les vingt-sept années de son pontificat, Jean Paul II proclama seulement Thérèse de Lisieux Docteur de l’Église.

Dix ans après cet acte de magistère du pape Jean Paul II, nous publions dans ces pages un chapitre d’un recueil d’écrits de Céline Martin (1869-1959), l’une des quatre sœurs de sainte Thérèse. Céline, qui entra au Carmel de Lisieux en 1894 en prenant le nom de Geneviève de la Sainte-Face, s’occupa personnellement de l’établissement du texte des notes issues de son journal personnel – rédigé en partie lorsque Thérèse était encore en vie – et des dépositions qu’elle avait préparées en vue du procès de béatification et de canonisation. Le chapitre que nous publions s’intitule "Esprit d’enfance" et est tiré intégralement du livre Conseils et Souvenirs (Cerf-Desclée de Brouwer, 1973, p. 34-47).



Au Procès, lorsque le Promoteur de la Foi m’a demandé pourquoi je désirais la béatification de Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus, je lui ai répondu que c’était uniquement pour faire connaître sa “Petite Voie”. C’est ainsi qu’elle appelait sa spiritualité, sa manière d’aller à Dieu.
Il a repris: «Si vous parlez de “voie”, la Cause tombera infailliblement, comme il est arrivé déjà en plusieurs circonstances analogues».
«Tant pis», ai-je répondu, «la crainte de perdre la Cause de Sœur Thérèse ne saurait m’empêcher de mettre en valeur le seul point qui m’intéresse: faire, en quelque sorte, canoniser la “Petite Voie”».

Et je tins bon, et la cause ne tomba pas à l’eau. C’est pourquoi j’ai éprouvé plus de joie au Discours de Benoît XV qui exaltait l’«Enfance spirituelle» qu’à la Béatification et la Canonisation de notre Sainte. Mon but était atteint ce jour-là, 14 août 1921.
D’ailleurs, le Summarium a enregistré cette réponse que je fis au sujet des «Dons surnaturels»:

«Ils ne furent que très rares dans la vie de la servante de Dieu. Pour moi, je préférerais qu’elle ne fût pas béatifiée plutôt que de ne pas donner son portrait comme je le crois exact en conscience… Sa vie devait être simple pour servir de modèle aux “petites âmes”» (1).
C’est la vérité qu’en toute rencontre notre chère Maîtresse nous indiquait sa “petite voie”.

«Pour y marcher», déclarait-elle, «il faut être humble, pauvre d’esprit et simple».

Combien elle aurait goûté, si elle l’avait connue, cette prière de Bossuet (2): «Grand Dieu!... ne permettez pas que certains esprits, dont les uns se rangent parmi les savants, les autres parmi les spirituels, puissent jamais être accusés à votre redoutable Tribunal, d’avoir contribué en aucune sorte à vous fermer l’entrée de je ne sais combien de cœurs, parce que vous vouliez y entrer d’une façon dont la seule simplicité les choquait et par une porte qui, tout ouverte qu’elle est par les saints depuis les premiers siècles de l’Église, ne leur était peut-être pas assez connue; faites plutôt que, devenant tous aussi petits que des enfants, comme Jésus-Christ l’ordonne, nous puissions entrer une fois par cette petite porte, afin de pouvoir ensuite la montrer aux autres, plus sûrement et plus efficacement. Ainsi soit-il».

Rien d’étonnant qu’à sa dernière heure, ce grand homme ait prononcé ces paroles émouvantes: «Si je pouvais recommencer ma vie, je voudrais n’être qu’un tout petit enfant donnant sans cesse la main à l’Enfant-Jésus».

Thérèse sut merveilleusement, dans la lumière révélée aux petits, découvrir cette porte de salut et l’indiquer aux autres. La Sagesse divine et la sagesse humaine n’ont-elles pas marqué, dans cet esprit d’enfance, la «vraie grandeur d’âme» ? Tels ces illustres philosophes chinois, qui l’avaient fixé par ces fortes définitions:

«La vertu mûre aboutit à l’état d’enfance» (Lao-tsé; VIIe siècle avant Jésus-Christ).

«Un grand homme est celui qui n’a pas perdu son cœur d’enfant» (Meng-tsé; IVe siècle avant Jésus-Christ) (3).

Et encore: «Connaître la vertu mâle, c’est avancer toujours dans la voie du bien et retourner à l’enfance» (Tao-Ta-Ching) (4).

Pour notre Sainte, cette “petite voie” consistait pratiquement dans l’humilité, comme je l’ai déjà dit. Mais elle se traduisait encore par un esprit d’enfance très accusé.

Ainsi elle aimait beaucoup à m’entretenir de ces paroles qu’elle trouvait dans l’Évangile: «Laissez venir à moi les petits enfants, le Royaume des cieux leur appartient… Leurs Anges voient continuellement la Face de mon Père céleste… Quiconque se fera petit comme un enfant sera le plus grand dans le royaume du Ciel… Jésus embrassait les enfants après les avoir bénis» (5).

Elle les avait copiées au verso d’une image sur laquelle étaient fixées les photographies de nos quatre petits frères et sœurs envolés au Ciel en bas âge. Elle m’en fit présent, gardant elle-même la pareille dans son bréviaire. Les photos sont maintenant, en partie, effacées par le temps.

Sous ces textes évangéliques, elle en avait ajouté d’autres, tirés de la Sainte Écriture, qui la ravissaient et toujours en liaison avec l’Esprit d’enfance: «Heureux ceux que Dieu tient pour justes sans les œuvres, car à l’égard de ceux qui font les œuvres, la récompense n’est point regardée comme une grâce, mais comme une chose due… C’est donc gratuitement que ceux qui ne font pas les œuvres sont justifiés par la grâce en vertu de la rédemption dont Jésus-Christ est l’auteur».

«Le Seigneur conduira son troupeau dans les pâturages. Il rassemblera les petits Agneaux et les prendra sur son sein» (6).

Au revers d’une autre grande image, elle avait encore reporté des citations scripturaires, dont certaines répètent les précédentes. Mais il est intéressant de voir à quel point elles éclairaient sa Voie.
Elle affectionnait aussi tout particulièrement une gravure qui représentait un enfant assis sur les genoux de Notre-Seigneur et faisant effort pour atteindre son divin visage et le baiser.

Je lui montrais un memento avec la photographie d’une enfant, décédée en bas âge; elle mit son doigt sur le visage du bébé, en disant avec tendresse et fierté: «Ils sont tous sous ma domination!», comme si elle prévoyait déjà son titre de “Reine des Tout-Petits”.

Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus était grande, elle mesurait un mètre soixante-deux, tandis que Mère Agnès de Jésus était beaucoup plus petite. Je lui dis un jour: «Si on vous avait fait choisir, qu’auriez-vous préféré: être grande ou petite ?».

Elle répondit sans hésiter: «J’aurais choisi d’être petite pour être petite en tout».

L’Église a toujours vu en Thérèse de l’Enfant-Jésus la Sainte de l’Enfance Spirituelle. Nombreux sont les témoignages des Papes à ce sujet. Je me bornerai à citer ceux-ci, de Sa Sainteté Pie XII: le premier lorsqu’il était Légat a latere de Pie XI, à l’inauguration de la basilique de Lisieux, le 11 juillet 1937; le deuxième, dix-sept ans plus tard: «Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus a une mission, elle a une doctrine. Mais sa doctrine, comme toute sa personne est humble et simple; elle tient en ces deux mots: Enfance spirituelle, ou en ces deux autres équivalents: Petite Voie».

«C’est l’Évangile même, le cœur de l’Évangile qu’elle a retrouvé, mais avec combien de charme et de fraîcheur: “Si vous ne redevenez pas comme des enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux” (Mt 18, 3)» (7).

Dévotion au mystère de l’Incarnation et de la Crèche

Elle fêtait avec la plus grande piété chaque année le 25 mars, parce que, disait-elle: «C’est le jour où Jésus, dans le sein de Marie, a été le plus petit».

Mais elle aima tout particulièrement le Mystère de la Crèche. C’est là que l’Enfant-Jésus lui dit tous ses secrets sur la simplicité et l’abandon.

À l’encontre de l’hérésiarque Marcion qui disait avec dédain: «Enlevez-moi ces langes et cette crèche indignes d’un Dieu!», Thérèse était éprise des abaissements de Notre-Seigneur se faisant tout petit par amour pour nous. Elle écrivait avec plaisir sur des images de Noël, qu’elle peignait, ce texte de saint Bernard: «Jésus, qui vous a fait si petit ? L’amour !».

Le nom de Thérèse de l’Enfant-Jésus qui fut le sien dès l’âge de neuf ans, quand elle manifesta son désir de devenir carmélite, demeura toujours pour elle une actualité et elle s’efforça de le mériter constamment. Plus tard, elle écrira cette prière sous une image de Jésus-enfant: «O Petit Enfant, mon unique Trésor, je m’abandonne à tes Divins Caprices, je ne veux pas d’autre joie que celle de te faire sourire. Imprime en moi tes grâces et tes vertus enfantines, afin qu’au jour de ma naissance au Ciel, les anges et les saints reconnaissent en ta petite épouse: Thérèse de l’Enfant-Jésus».

Ces vertus enfantines qu’elle désirait avaient fait avant elle l’admiration de l’austère saint Jérôme qui n’est pas taxé pour cela de puérilité.

Voleurs de Ciel

«Mes protecteurs du Ciel et mes privilégiés sont ceux qui l’ont volé comme les saints Innocents et le bon larron. Les grands saints l’ont gagné par leurs œuvres: moi je veux imiter les voleurs, je veux l’avoir par ruse, une ruse d’amour qui m’en ouvrira l’entrée à moi et aux pauvres pécheurs. L’Esprit-Saint m’encourage, puisqu’il dit dans les Proverbes: “O tout petit! venez, apprenez de moi la finesse”» (8).

La demeure des petits enfants

Je lui parlais des mortifications des saints, elle me répondit: «Que Notre-Seigneur a bien fait de nous prévenir qu’il y a plusieurs demeures dans la maison de son Père9! Sans cela il nous l’aurait dit…».

«Oui, si toutes les âmes appelées à la perfection avaient dû, pour enter eu Ciel, pratiquer ces macérations, il nous l’aurait dit et nous nous les serions imposées de grand cœur. Mais il nous annonce qu’il y a plusieurs demeures dans sa maison. S’il y a celle des grandes âmes, celle des Pères du désert et des martyrs de la pénitence, il doit y avoir aussi celle des petits enfants. Notre place est gardée là, si nous l’aimons beaucoup, Lui et notre Père céleste et l’Esprit d’Amour».

Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus était, on le voit, une âme très simple qui s’est sanctifiée par des moyens ordinaires.

On comprend par là que la fréquence de dons extraordinaires dans sa vie eût été contraire à ce qu’elle dit être les desseins de Dieu sur elle. Sa vie devait pouvoir servir de modèle aux petites âmes.

Les petits enfants ne se damnent pas

«Que feriez-vous», lui disais-je, «si vous pouviez recommencer votre vie religieuse?».

«Il me semble», reprit-elle, «que je ferais ce que j’ai fait».

«Vous n’éprouvez donc pas le sentiment de ce solitaire qui affirmait: “Quand même j’aurais vécu de longues années dans la pénitence, tant qu’il me resterait un quart d’heure, un souffle de vie, je craindrais de me damner?”».

«Non, je ne puis partager cette crainte, je suis trop petite pour me damner, les petits enfants ne se damnent pas».

Passer sous le cheval

Toute découragée, le cœur encore gros d’un combat qui me semblait insurmontable, je vins lui dire: «Cette fois, c’est impossible, je ne puis me mettre au-dessus!». «Cela ne m’étonne pas», me répondit-elle. «Nous sommes trop petites pour nous mettre au-dessus des difficultés, il faut que nous passions par-dessous». Elle me rappela alors un trait de notre enfance que voici: nous nous trouvions chez des voisins, à Alençon; un cheval nous barrait l’entrée du jardin. Tandis que les autres personnes cherchaient un autre accès, notre petite amie (10) ne trouva rien de plus facile que de passer sous l’animal. Elle se glissa la première, me tendit la main; je la suivis en entraînant Thérèse et sans courber beaucoup notre petite taille nous parvînmes au but.

«Voilà ce que l’on gagne à être petit», conclut-elle. «Il n’y a point d’obstacle pour les petits, ils se faufilent partout. Les grandes âmes peuvent passer sur les affaires, tourner les difficultés, arriver par le raisonnement ou la vertu à se mettre au-dessus de tout, mais nous qui sommes toutes petites, nous devons bien nous garder d’essayer cela. Passons dessous! Passer sous les affaires, c’est ne pas les envisager de trop près, ne pas les raisonner» (11).

Direction d’intention

Pendant sa maladie, elle acceptait les remèdes les plus répugnants et les traitements les plus pénibles avec une patience inaltérable, tout en constatant que c’était en pure perte, mais elle n’objectait jamais la fatigue qui en résultait. Elle me confiait avoir offert au bon Dieu tous ces soins inutiles pour un missionnaire, qui n’aurait ni le temps ni les moyens de se soigner, demandant que tout cela lui soit profitable…

Comme je lui objectais mon regret de n’avoir pas de telles pensées, elle me répondit: «Cette intention explicite n’est pas nécessaire pour une âme qui s’est donnée toute à Dieu. Le petit enfant, au sein de sa mère, prend le lait pour ainsi dire machinalement et sans pressentir l’utilité de son action, et cependant, il vit, il se développe: ce n’était pourtant pas son intention». Elle me disait encore: «Un peintre qui travaille pour son maître n’a pas besoin de répéter à chaque coup de pinceau: “C’est pour Monsieur un tel, c’est pour Monsieur un tel…”. Il suffit qu’il se mette à l’ouvrage avec la volonté de travailler pour son maître. Il est bon de recueillir souvent sa pensée et de diriger ses intentions, mais sans contrainte d’esprit. Le bon Dieu devine les belles pensées et les intentions ingénieuses que nous voudrions avoir. Il est un Père et nous de petits enfants».

«Jésus ne peut être triste avec nos arrangements»

Je lui disais: «Il faut que je travaille, sinon Jésus serait triste…».

«Oh non, c’est vous qui seriez triste: Il ne peut être triste avec nos arrangements (12). Mais pour nous, quel chagrin de ne pas lui donner autant que nous le pouvons!».

Être sainte sans grandir…

Parce qu’elle était profondément humble, Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus «se sentait incapable de gravir le rude escalier de la perfection», aussi s’appliqua-t-elle à devenir de plus en plus petite, afin que le bon Dieu se charge complètement de ses affaires et la porte dans ses bras, comme il arrive, dans les familles, aux tout petits enfants. Elle voulait être sainte, mais sans grandir parce que, comme les petites maladresses des enfants ne contristent pas leurs parents, ainsi les imperfections des âmes humbles ne sauraient offenser gravement le bon Dieu, et leurs fautes ne leur sont pas tenues à rigueur selon la parole des Saints Livres: «Aux petits on pardonne par pitié» (13). En conséquence, elle se gardait bien de désirer se sentir parfaite et que les autres la croient telle, car elle aurait grandi et le bon Dieu l’aurait laissée marcher seule.

«Les enfants ne travaillent pas pour se faire une position, disait-elle, c’est pour contenter leurs parents; ainsi il ne faut pas travailler pour devenir des saintes, mais pour faire plaisir au bon Dieu».

Comment baiser son crucifix

Pendant sa maladie, comme j’avais été imparfaite et que je m’en repentais beaucoup, elle me dit: «Baisez votre crucifix, à présent». Je le baisai aux pieds.

«Est-ce là qu’une enfant embrasse son Père! Vite, vite, on baise le visage!». Je le baisai. «Et on se fait embrasser maintenant». Il fallut que je dépose le crucifix sur ma joue, alors elle me dit: «C’est bien, cette fois, tout est oublié!».

Le partage des petits enfants

«Notre-Seigneur répondait autrefois à la mère des fils de Zébédée: “Pour être à ma droite ou à ma gauche, c’est à ceux à qui mon Père l’a destiné”» (14).

«Je me figure que ces places de choix, refusées à des grands saints, à des martyrs, seront le partage des petits enfants… David n’en fait-il pas la prédiction lorsqu’il dit que le petit Benjamin présidera les assemblées (des saints) ?» (15).

On lui demandait sous quel nom nous devrions la prier quand elle serait au Ciel: «Vous m’appellerez petite Thérèse», répondit-elle humblement.

Notes
1 Par. 2341, p. 799.
2 Bossuet, fin de son opuscule sur la Manière courte et facile pour faire une oraison.
3 Cité par Jean Wu-Ching-Hioung, ancien ministre de Chine près le Saint-Siège, dans l’opuscule Dom Lou, sa vie spirituelle; un grand témoignage, Desclée de Brouwer, 1949, p. 41.
4 Jean Wu-Ching-Hioung: Science de l’amour, p. 29.
5 En voici les références: Mt 19, 14; Mc 10, 14; Lc 18, 16; Mt 18, 10 et 4; Mc 10, 16.
6 Références complètes des deux textes: Rm 4, 4-6; Is 40, 11.
7 Message du 11 juillet 1954 à la Consécration solennelle de la Basilique de Lisieux.
8 Pr 1, 4.
9 Jn 14, 2.
10 Thérèse Lehoux, sept ans environ, de l’âge de Céline.
11 La Sainte s’adressait à des novices auxquelles elle conseillait de ne pas perdre leur temps à analyser inutilement les difficultés.
12 Par “nos arrangements”, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus faisait allusion à l’Esprit d’Enfance. Jésus ne peut avoir de peine des fautes involontaires échappées à la faiblesse et à la fragilité des âmes humbles et aimantes qui se confient en Lui.
13 Sg 6, 6.
14 Mt 20, 23; Mc 10, 40.
15 Ps 67, 28.


Texte intégral de la lettre du Saint Père Benoît XVI nous exhorte à affermir l'esprit de la Mission
Synthèse du message Benoît XVI évoque l'esprit missionnaire de Sainte Thérèse de Lisieux
 

Sources:  www.vatican.va

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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 01.10.2007 - BENOÎT XVI - T/Méditations

 

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