Rome, le 01 septembre 2008  - (E.S.M.) - « J'ai raconté au Pape l'expérience spirituelle que j'ai vécue pendant ma captivité ». C'est ainsi qu'Ingrid Betancourt raconte, émue, son entretien de ce matin avec le pape Benoît XVI reçue en audience privée à Castel Gandolfo, pendant environ vingt-cinq minutes, peu avant midi.

Le pape Benoît XVI et Ingrid Betancourt

Le pape Benoît XVI accueille Ingrid Betancourt

Brèves

Le 01 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - « J'ai raconté au Pape l'expérience spirituelle que j'ai vécue pendant ma captivité ». C'est ainsi qu'Ingrid Betancourt raconte, émue, son entretien de ce matin avec le pape Benoît XVI reçue en audience privée à Castel Gandolfo, pendant environ vingt-cinq minutes, peu avant midi.

"Cela a été une expérience extraordinaire. En le rencontrant, j'ai réalisé un rêve, il a écouté le récit de ma captivité", a déclaré Ingrid Betancourt, vêtue de noir et beige, peu après avoir été reçue par le souverain pontife dans sa résidence d'été de Castel Gandolfo près de Rome.

"Je lui ai dit que quand j'étais dans la forêt, après une journée où nous avions fait une marche très difficile, alors que j'étais angoissée et désespérée, j'ai allumé la radio et j'ai entendu sa voix, qui prononçait mon nom", a raconté l'ex-otage lors d'une conférence de presse.

"Il est difficile de mesurer l'impact psychologique que peut avoir sur un prisonnier de penser que le monde de l'a pas oublié. La voix du pape a été une lueur. Depuis ma libération, je voulais le voir et l'embrasser", a poursuivi Ingrid, qui a dû s'interrompre plusieurs fois sous le coup de l'émotion.

"Le pape porte en lui la douleur de ceux qui souffrent dans leur âme, celle de mes compagnons prisonniers en Colombie et je sais qu'il prie pour eux et pour la paix dans le pays", a-t-elle ajouté.

Avant de rencontrer le Saint-Père, "j'étais préoccupée par le protocole mais j'étais tellement émue que dès que je suis entrée je n'ai pas pu m'empêcher de l'embrasser", a poursuivi Ingrid Betancourt.

L'ex-otage des Farc est arrivé à bord d'une voiture accompagnée de sa mère, Yolanda Pulecio, qui avait déjà été reçue par Benoît XVI en janvier dernier alors que sa fille était encore prisonnière. Dans une autre voiture la soeur d'Ingrid, d'Astrid, et ses deux enfants.

À la rencontre, étroitement privée, aucun journaliste n'a été admis, mais seulement un petit groupe de photographes et cameramen.
Après entretien dans la salle des audiences, Ingrid Betancourt a présenté au Pape sa mère, sa soeur, ses deux enfants et son cousin. Betancourt, en tailleur clair, a pris congés du directeur de la Salle de presse du Vatican, le père Federico Lombardi, dans la cour du palais, et à 12h30 précises a quitté le palais apostolique pour une conférence presse qui doit se tenir au palais de la Province.

L'ex-otage, libérée le 2 Juillet dernier après 6 ans de captivité dans la jungle colombienne, avait exprimé parmi ses premiers désirs celui de rencontrer le pape Benoît XVI, qui avait fait savoir qu'il la recevrait dès que possible. Sur la place située en face du palais apostolique, se tenaient le maire de la cité, Maurizio Colacchi, et quelques curieux, parmi lesquels quelques résidents colombiens en Italie qui ont brandi un drapeau du Pays sud-américain, et ont souhaité une prochaine candidature à la présidence de la Colombie.

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Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
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