|
Bergoglio différent de la solidité intellectuelle et du charisme de saint Jean-Paul
II et S.S. le pape Benoît XVI
|
Le 01 août 2022 -
(E.S.M.)
-
Depuis quelque temps, les méfaits du pape François suscitent
l’antipathie de ceux qui étaient auparavant ses amis. Le tout sauf
traditionaliste Francisco Marhuenda, directeur de La Razón
(Espagne), en est un bon exemple dans ce
savoureux éditorial .
|
|
Bergoglio
-
Pour
agrandir l'image
►
Cliquez
Bergoglio différent de la solidité intellectuelle et du charisme de saint Jean-Paul
II et S.S. le pape Benoît XVI
Le 01 août 2022 - E.
S. M. - L’avalanche de Motu Proprio ne faiblit pas,
et certains parmi les moins « bergogliophobes primaires » ressentent
de plus en plus les symptômes de l’overdose. A propos du
dernier en date, Ad charisma tuendum, qui réforme le statut
de l’Opus Dei (presque tous les cathos s’en fichent… et n’y
a-t-il pas de problèmes plus urgents à régler dans l’Eglise? ou bien
le Pape veut-il absolument laisser sa marque PARTOUT avant de
prendre congé?), le rédacteur du blog argentin The Wanderer
s’amuse d’un édito très critique du « tout sauf traditionaliste »
directeur du quotidien espagnol La Razon (que
wikipedia qualifie pourtant de " journal
de droite, nationaliste, royaliste et catholique…. ‘le plus
réactionnaire des quotidiens espagnols ", mais ce n’est
apparemment pas l’avis de The Wanderer – et ce n’est pas ce
que suggère le journaliste lui-même).
Je n’aime pas ce pontificat, car je déteste le populisme, son manque
d’intérêt pour l’Espagne, un révisionnisme basé sur l’ignorance
historique et un indigénisme mal compris. Cette obsession permanente de
faire amende honorable pour ce que ses prédécesseurs ont fait ou de
capituler face à ceux qui étaient considérés comme des hérétiques et qui
ont causé de profonds dommages au christianisme est incompréhensible.
L’arbitraire du Saint-Père : Editorial de La Razon, 23 juillet -
Francisco Marhuenda (via The Wanderer),
traduction :
Benoit et moi
On doit reconnaître que les décisions du pape François sont aussi
surprenantes qu’injustes et arbitraires. Je n’ai rien à voir,
directement ou indirectement, avec l’Opus Dei, mais sa
décision de modifier ce que saint Jean-Paul II a établi, montre le
peu de sympathie qu’il a pour cette institution de l’Église. Aucune
raison objective ne justifie une telle absurdité, au-delà des
phobies excentriques d’un pape jésuite pour lequel même les jésuites
n’ont aucune sympathie. En tant que catholique, j’ai une énorme
liberté d’exprimer mon opinion et même de critiquer les décisions
prises par le Saint-Père lorsqu’elles n’affectent pas la foi. Dans
ce cas, il s’agit de savoir comment il réorganise l’Eglise en
contradiction avec ce que saint Jean-Paul II ou Benoît XVI ont fait.
Je n’aime pas ce pontificat, car je déteste le populisme, son manque
d’intérêt pour l’Espagne, un révisionnisme basé sur l’ignorance
historique et un indigénisme mal compris. Cette obsession permanente
de faire amende honorable pour ce que ses prédécesseurs ont fait ou
de se rendre à ceux qui étaient considérés comme des hérétiques et
qui ont causé de profonds dommages au christianisme est
incompréhensible.
Au cours de ces années, il n’a pas eu le temps de visiter
l’Espagne, qui est l’un des pays catholiques les plus importants de
l’histoire. Pas même lorsqu’on célébrait l’anniversaire de Sainte
Thérèse de Jésus. Ce désintérêt est aussi cinglant qu’il
est révélateur de sa vision particulière du rôle de l’Église à notre
époque. Il n’a ni la stature intellectuelle de son prédécesseur, ni
le charisme irrésistible et la vision historique du pape polonais.
L’Église est une œuvre de Dieu dirigée par des hommes qui se
trompent parfois. Heureusement, les succès au cours de l’histoire
ont été énormes et son héritage est le fondement de l’Europe et de
sa civilisation, ainsi que d’une évangélisation, qui apparemment ne
lui plaît pas et qu’il implore de pardonner, qui a permis un monde
bien meilleur. Je ne suis pas surpris qu’il soit très à l’aise avec
le péronisme ou sa regrettable évolution en kichnérisme. Il
a mis en place une série de mesures pour imposer ses idées, aussi
politiques que mondaines, qu’il ne s’applique pas à lui-même. Je
comprends qu’un Pape puisse amender un prédécesseur quand la réalité
le rend nécessaire, pour quelque raison que ce soit, mais je ne le
comprends pas quand c’est l’expression de la désaffection qu’il
ressent pour d’autres charismes.
Il était très significatif qu’il n’ait pas accordé le statut
d’évêque au prélat de l’Opus Dei, l’un des mouvements les
plus importants de l’Église, et nous savons maintenant pourquoi.
Je ne suis pas du tout du côté conservateur du catholicisme,
bien au contraire, mais j’ai toujours rejeté et je
continuerai à rejeter l’injustice et l’arbitraire. L’arrivée du
cardinal Jorge Bergoglio sur le trône papal m’a réjoui, mais il ne
m’a pas fallu longtemps, après avoir vu sa sympathie pour Cristina
Kirchner, pour me sentir triste, puis déçu. Mon attitude critique
m’a valu de devenir immédiatement un paria dans les médias de
l’Église. Les lèche bottes papaux [?? Los pelotas
papales], qui ont peu ou pas de sympathie pour lui, ont décidé
d’être plus papistes que le Pape. Je dois avouer qu’il me laisse
indifférent et que je n’ai jamais voulu rectifier ma position
critique. Bien sûr, l’argent est un puissant seigneur. Il faut faire
des mérites pour plaire à l’évêque de Rome, même s’il est très
faillible dans ses décisions humaines, et à ses représentants en
Espagne.
L’indépendance est fondamentale. Je peux l’exercer sans avoir à dire
ou à écrire ce avec quoi je ne suis pas d’accord. Ceux qui se plient
à des décisions injustes devraient être plus attentifs à
Jésus-Christ. Je crains que beaucoup d’entre eux n’aient qu’une
connaissance superficielle des Saintes Écritures. En tant
qu’historien, après avoir observé de près les décisions du pape
François, je me demande ce que nous devons faire de l’œuvre de ses
prédécesseurs. On peut les critiquer ou les amender, mais en
revanche avec lui, on doit lui accorder une foi aveugle ? Est-il le
seul à détenir la vérité révélée ? Doit-on jeter la doctrine des
conciles à la poubelle ? Au-delà de l’abandon des bureaux papaux
pour s’installer à Santa Marta, du fait d’être toujours prêt à
rechercher la sympathie des journalistes anticatholiques et de la
gauche radicale, de l’ignorance de l’Espagne ou de l’exclusion et de
la marginalisation de ceux qui ne l’aiment pas, je ne sais pas
quelle est l’œuvre et l’héritage du pape François.
D’emblée, j’ai suivi son travail avec grand intérêt, espérant qu’il
serait le successeur de saint Pierre dont l’Église avait besoin en
ces temps troublés, mais je me sens très déçu. Il est vrai qu’il
reçoit les applaudissements de ceux qui n’iront jamais à l’église,
des athées et des populistes, mais il a tort. Ce n’est pas la bonne
voie. Il pourrait finir par obtenir le contrôle total, comme il
semble le rechercher avec les nominations qu’il fait, en pensant à
sa succession et en l’organisant selon sa vision particulière.
J’espère que nous serons surpris et que, le moment venu, nous aurons
un pape véritablement progressiste [!!], doté de la
solidité intellectuelle et du charisme dont le catholicisme a besoin
pour faire avancer l’œuvre de Dieu pour le bien de l’humanité. Le
monde n’a pas besoin de plus de populistes, qu’ils soient
politiciens ou papes, peu importe, mais de visionnaires
exceptionnels au service de l’humanité. L’histoire de la papauté
nous montre qu’à un Saint-Père qui se trompe dans ses décisions,
parfois prises pour des motivations excessivement humaines, succède
un autre qui met l’Église sur la bonne voie au service de
l’humanité. Le Pape devrait réfléchir aux raisons pour lesquelles
l’Eglise recule et ne reçoit que les applaudissements de ceux qui
voudraient la détruire. Tant qu’il persistera dans le populisme et
l’arbitraire, je le critiquerai respectueusement, en faisant usage
de mon libre arbitre, et en suivant ce que beaucoup ont fait depuis
Jésus-Christ jusqu’à aujourd’hui.
►
Francisco Marhuenda
(via The Wanderer),
traduction :
Benoit et moi
Sources : E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.08.2022
|