Audience Générale : Benoît XVI
s'adresse aux pèlerins francophones |
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Le 01 juillet 2009 -
(E.S.M.)
- Avant l'Audience Générale, le Saint-Père Benoît XVI a parcouru
la place Saint Pierre en papamobile et a salué tous les
pèlerins. Ensuite c'est un extrait de l'évangile de saint Marc
(3, 13-19) qui a été lu, puis le Saint-Père a donné
sa catéchèse.
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Le pape Benoît XVI -
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Audience Générale : Benoît XVI
s'adresse aux pèlerins francophones
Le 01 juillet 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Avant l'Audience Générale, le Saint-Père Benoît XVI a parcouru la place
Saint Pierre en papamobile et a salué tous les pèlerins. Ensuite c'est un
extrait de l'évangile de saint Marc (3, 13-19)
qui a été lu, puis le Saint-Père a donné sa catéchèse.
Saint Marc 3, 13-19
Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu’il
voulait. Ils vinrent auprès de lui, et il en institua douze pour qu’ils
soient avec lui, et pour les envoyer prêcher avec le pouvoir de chasser les
esprits mauvais. Donc, il institua les Douze : Pierre (c’est le nom qu’il
donna à Simon), Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques (il
leur donna le nom de « Boanerguès », c’est-à-dire : « Fils du
tonnerre »), André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils
d’Alphée, Thaddée, Simon le Zélote, et Judas Iscariote, celui-là même qui le
livra.
Catéchèse du Saint-Père
Chers frères et sœurs,
Avec la célébration des premières Vêpres de la solennité des saints apôtres
Pierre et Paul dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, s'est conclue,
comme vous le savez, le 28 juin, l'Année paulinienne, en souvenir du
deuxième millénaire de l'apôtre des nations. Nous rendons grâce au Seigneur
pour les fruits spirituels que cette importante initiative a apportés dans
de nombreuses communautés chrétiennes. En tant que précieux héritage de
l'Année paulinienne, nous pouvons accueillir l'invitation de l'apôtre à
approfondir la connaissance du mystère du Christ, afin qu'il soit le cœur et
le centre de notre existence personnelle et communautaire. En effet, telle
est la condition indispensable pour un véritable renouveau spirituel et
ecclésial. Comme je l'ai déjà souligné lors de la première célébration
eucharistique dans la chapelle Sixtine après mon élection comme successeur
de l'apôtre Pierre, c'est précisément dans la pleine communion avec le
Christ que « naît tout autre élément de la vie de l'Eglise, en premier
lieu la communion entre tous les fidèles, l'engagement d'annoncer et de
témoigner l'Evangile, l'ardeur de la charité envers tous, et en particulier
envers les pauvres et les petits » (cf. Insegnamenti,
I, 2005, pp. 8-13). Cela vaut en premier lieu pour les prêtres.
C'est pourquoi nous remercions la Divine Providence de Dieu qui nous offre à
présent la possibilité de célébrer l'Année sacerdotale. Je souhaite de tout
cœur que celle-ci constitue pour chaque prêtre une occasion de renouveau
intérieur et, par conséquent, de renforcement solide dans l'engagement pour
sa propre mission.
De même que pendant l'Année paulienne, notre référence constante a été saint
Paul, ainsi, au cours des prochains mois, nous nous tournerons en premier
lieu vers saint Jean-Marie Vianney, le saint curé d'Ars, en rappelant le
150e anniversaire de sa mort. Dans la lettre que j'ai écrite aux prêtres
pour cette occasion, j'ai voulu souligné ce qui resplendit le plus dans
l'existence de cet humble ministre de l'autel: «sa totale identification à
son ministère». Il aimait dire qu'«un bon pasteur, un pasteur selon le cœur
de Dieu, c'est là le plus grand trésor que le bon Dieu puisse accorder à une
paroisse et un des plus précieux dons de la miséricorde divine». Et, comme
s'il n'arrivait pas à croire à la grandeur du don et du devoir qui avaient
été confiés à une pauvre créature humaine, il soupirait: « Oh! que le
prêtre est quelque chose de grand! S'il se comprenait, il mourrait... Dieu
lui obéit: il dit deux mots et Notre Seigneur descend du ciel à sa voix et
se renferme dans une petite hostie ».
En vérité, en considérant précisément le binôme «identité-mission», chaque
prêtre peut mieux ressentir la nécessité de cette identification avec le
Christ qui lui garantit la fidélité et la fécondité du témoignage
évangélique. L'intitulé même de l'Année sacerdotale - Fidélité du Christ,
fidélité du prêtre - souligne que le don de la grâce divine précède toute
possible réponse humaine et réalisation pastorale, et ainsi dans la vie du
prêtre, annonce missionnaire et culte sont inséparables, de même que ne
peuvent jamais être séparées identité ontologique-sacramentelle et mission
évangélisatrice. D'ailleurs, l'objectif de la mission de chaque prêtre,
pourrions-nous dire, est «cultuelle»: afin que tous les hommes puissent
s'offrir à Dieu comme hostie vivante, sainte et agréable à Dieu
(cf. Rm 12, 1), qui dans la création même, dans
les hommes, devient culte, louange du Créateur, en recevant la charité
qu'ils sont appelés à dispenser en abondance les uns aux autres. Nous le
percevons clairement dans les débuts du christianisme. Saint Jean
Chrysostome disait, par exemple, que le sacrement de l'autel et le
«sacrement du frère» ou, comme il dit, le «sacrement du pauvre», constituent
deux aspects du même mystère. L'amour pour le prochain, l'attention à la
justice et aux pauvres ne sont pas seulement des thèmes d'une morale
sociale, mais plutôt l'expression d'une conception sacramentelle de la
moralité chrétienne car, à travers le ministère des prêtres, s'accomplit le
sacrifice spirituel de tous les fidèles, en union avec celui du Christ,
unique Médiateur: sacrifice que les prêtres offrent de façon non sanglante
et sacramentelle dans l'attente de la nouvelle venue du Seigneur. Telle est
la dimension principale, essentiellement missionnaire et dynamique, de
l'identité et du ministère sacerdotal: à travers l'annonce de l'Evangile,
ils suscitent la foi chez ceux qui ne croient pas encore, afin qu'ils
puissent unir leur sacrifice au sacrifice du Christ, qui se traduit en amour
pour Dieu et pour le prochain.
Chers frères et sœurs, face à tant d'incertitudes et de difficultés
notamment dans l'exercice du ministère sacerdotal, il est urgent de
retrouver un jugement clair et sans équivoque sur le primat absolu de la
grâce divine, en rappelant ce qu'écrit saint Thomas d'Aquin: « Le plus
petit don de la grâce dépasse le bien naturel de tout l'univers »
(Summa Theologiae, I-II, q.113, a. 9, ad 2). La mission de chaque
prêtre dépendra donc également et surtout de la conscience de la réalité
sacramentelle de son «nouvel être». De la certitude de son identité, non pas
construite de manière artificielle, mais donnée et écoutée gratuitement et
divinement, dépend l'enthousiasme toujours renouvelé du prêtre pour la
mission. Ce que j'ai écrit dans l'Encyclique
Deus Caritas est vaut également pour les prêtres: « A l'origine du
fait d'être chrétien il n'y a pas une décision éthique ou une grande idée,
mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie
un nouvel horizon et par là son orientation décisive »
(n. 1).
Ayant reçu un don de grâce aussi extraordinaire par leur «consécration», les
prêtres deviennent les témoins permanents de leur rencontre avec le Christ.
En partant précisément de cette conscience intérieure, ils peuvent accomplir
pleinement leur « mission », à travers l'annonce de la Parole et
l'administration des sacrements. Après le Concile Vatican ii, on a eu
parfois l'impression que dans la mission des prêtres dans notre temps, il y
ait quelque chose de plus urgent; certains pensaient que l'on devait en
premier lieu édifier une société différente. La page évangélique que nous
avons écoutée au début, rappelle en revanche les deux éléments essentiels du
ministère sacerdotal. Jésus envoie, à cette époque et aujourd'hui, les
apôtres pour annoncer l'Evangile et leur donne le pouvoir de chasser les
mauvais esprits. « Annonce » et « pouvoir », c'est-à-dire «
parole » et « sacrement » sont donc les deux piliers fondamentaux
du service sacerdotal, au-delà de leurs multiples configurations possibles.
Lorsqu'on ne tient pas compte du « dyptique » consécration-mission,
il devient véritablement difficile de comprendre l'identité du prêtre et de
son ministère dans l'Eglise. En effet, qui est le prêtre, sinon un homme
converti et renouvelé par l'Esprit, qui vit de la relation personnelle avec
le Christ, faisant constamment siens les critères évangéliques? Qui est le
prêtre, sinon un homme d'unité et de vérité, conscient de ses limites et
dans le même temps, de la grandeur extraordinaire de la vocation reçue,
c'est-à-dire celle de contribuer à étendre le Royaume de Dieu jusqu'aux
extrémités de la terre? Oui! Le prêtre est un homme qui appartient
entièrement au Seigneur, car c'est Dieu lui-même qui l'a appelé, et l'a
constitué dans son service apostolique. Et précisément en appartenant
totalement au Seigneur, il appartient totalement aux hommes pour les hommes.
Au cours de cette année sacerdotale, qui se prolongera jusqu'à la prochaine
solennité du Très Saint-Cœur de Jésus, prions pour tous les prêtres. Que se
multiplient dans les diocèses, dans les communautés religieuses, en
particulier celles monastiques, dans les associations et dans les
mouvements, dans les divers groupes pastoraux présents dans le monde entier,
des initiatives de prière et, en particulier, d'adoration eucharistique,
pour la sanctification du clergé et les vocations sacerdotales, répondant à
l'invitation de Jésus à prier « le maître de la moisson à envoyer des
ouvriers à sa moisson » (Mt 9, 38). La
prière est le premier engagement, le véritable chemin de sanctification des
prêtres, et l'âme de l'authentique « pastorale des vocations ». Le
faible nombre d'ordinations sacerdotales dans certains pays non seulement ne
doit pas décourager, mais doit inciter à multiplier les espaces de silence
et d'écoute de la Parole, à mieux soigner la direction spirituelle et le
sacrement de la confession, afin que la voix de Dieu, qui continue toujours
à appeler et à confirmer, puisse être écoutée et promptement suivie par de
nombreux jeunes. Celui qui prie n'a pas peur; celui qui prie n'est jamais
seul; celui qui prie se sauve! Le modèle d'une existence faite prière est
sans aucun doute saint Jean-Marie Vianney. Que Marie, la Mère de l'Eglise,
aide tous les prêtres à suivre son exemple pour être, comme lui, des témoins
du Christ et des apôtres de l'Evangile. (ZF09070201)
Résumé de la catéchèse du Saint Père aux
francophones
Chers Frères et Sœurs,
En rendant grâce pour l’Année paulinienne qui vient de se conclure, nous
remercions la divine Providence qui nous permet de célébrer maintenant une «
Année sacerdotale », à l’occasion du cent cinquantième anniversaire de la
mort du saint Curé d’Ars. C’est la figure de ce saint prêtre qui nous
guidera et nous aidera à prendre mieux conscience que c’est de Dieu que
vient la grâce du renouveau spirituel, pour les prêtres comme pour toute
l'Église. Il s’agit avant tout d’avancer toujours plus dans l’identification
au Christ qui assure la fidélité et la fécondité du témoignage évangélique.
Par le ministère du prêtre, le sacrifice spirituel des fidèles est uni à
celui du Christ, unique Médiateur. C’est le cœur de l’identité et du
ministère du prêtre. Par sa « consécration », le prêtre a reçu un don
extraordinaire qui le rend témoin de sa rencontre avec une Personne, le
Christ, et lui ouvre de nouveaux horizons : il est l’homme de l’Annonce et
des sacrements. Le prêtre est un converti, renouvelé par l’Esprit, appelé
par Dieu pour que la Parole du salut arrive aux extrémités de la terre.
Prions durant cette Année pour la sanctification des prêtres, pour les
vocations sacerdotales. Ouvrons largement des espaces de silence, de prière,
d’Adoration eucharistique et d’écoute de la Parole, afin que la voix de Dieu
puisse être entendue et généreusement accueillie par de nombreux jeunes !
Le pape Benoît XVI conclut : Je suis heureux de saluer les pèlerins
francophones, notamment les pèlerins d’Alep venus de Syrie et les jeunes du
collège Saint François de Sales de Dijon. Que l’Esprit-Saint vous comble de
ses dons et soit toujours le guide de vos pas ! Bon pèlerinage à tous !
►
Benoît XVI annonce les prochaines catéchèses consacrées au Curé d'Ars
Texte original du
discours du Saint Père
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UDIENZA GENERALE
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Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.07.09 -
T/Benoît XVI |