Cité du Vatican, le 01 juillet 2008  - (E.S.M.) - Comme il le fait toujours dans le commentaire des textes et des fêtes liturgiques, Benoît XVI va à l'essentiel et sait l'expliquer avec des mots simples et profonds. Ainsi, c'est précisément l'expérience de Paul qui montre aux chrétiens la voie de l'unité, qui se trouve au service de la vérité; même si cela "se paye par la souffrance" dans un monde envahi par le pouvoir du mensonge.

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Benoît XVI va à l'essentiel avec des mots simples et profonds

Le devoir de l'Eglise de Rome

Depuis des temps très anciens, l'Eglise de Rome célèbre les saints Pierre et Paul, ses fondateurs dans la foi du Christ et ses patrons. C'est encore une fois son Evêque Benoît XVI qui a rappelé l'ancienneté et la signification de cette fête, dans deux importantes homélies qu'il a prononcées. Et à la veille de la solennité, le Pontife romain a ouvert l'année consacrée à l'apôtre qui rencontra Jésus sur le chemin de Damas, à l'occasion du bimillénaire de sa naissance. En présence, ce qui constitue un fait très significatif, de Bartholomaios, patriarche de l'Eglise sœur de Constantinople, et de plusieurs délégués d'autres Eglises et confessions chrétiennes.

L'initiative n'est pas qu'une célébration: Paul - a en effet expliqué le Pape - n'est pas pour les chrétiens une figure du passé, mais un maître qui parle chaque jour à travers ses lettres. Comme en eut également l'intuition Pier Paolo Pasolini qui, projetant un film sur l'apôtre, pensait le situer à notre époque, car "il est ici, aujourd'hui, parmi nous", c'est à nous qu'il s'adresse et "c'est notre société qu'il pleure et aime, qu'il menace et pardonne, qu'il agresse et embrasse tendrement".

Et la présence de Paul est aujourd'hui aussi celle d'un homme dont la foi n'est pas "une théorie, une opinion sur Dieu et sur le monde", mais "l'impact de l'amour de Dieu sur son cœur": comme il le fait toujours dans le commentaire des textes et des fêtes liturgiques, Benoît XVI va à l'essentiel et sait l'expliquer avec des mots simples et profonds. Ainsi, c'est précisément l'expérience de Paul qui montre aux chrétiens la voie de l'unité, qui se trouve au service de la vérité; même si cela "se paye par la souffrance" dans un monde envahi par le pouvoir du mensonge.

La tradition de l'Eglise de Rome a toujours uni à la présence de Paul celle de Pierre, "devenu citoyen romain pour toujours". Et non pas en raison d'une dévotion lointaine, mais parce que les deux apôtres sont "les fondateurs d'un nouveau genre de ville, qui doit se former toujours à nouveau au milieu de la vieille cité humaine", menacée par le péché.

La mission des deux apôtres, de manière différente, fut celle d'ouvrir l'Eglise à l'ekumene, c'est-à-dire au monde entier connu alors, sans aucune barrière. Ainsi, "Rome doit rendre visible la foi au monde entier", alors que la "mission permanente de Pierre" est celle de faire en sorte que véritablement l'Eglise - qui ne s'identifie jamais "à une seule nation, à une seule culture ou à un seul Etat" -, préoccupée pour l'humanité tout entière et au-delà de toute division, "soit toujours l'Eglise de tous". Dans la continuité de la tradition apostolique, telle est le devoir de l'Eglise de Rome.

Giovanni Maria Vian

► Année Paulinienne, 28 juin 2008 - 29 juin 2009

Sources : - www.vatican.va - E.S.M.

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 01.07.2008 - T/Année Paulinienne