Haïti : Un peuple entier en prière |
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Le 01 février 2010 -
(E.S.M.)
- Alors que la souffrance innocente est si souvent avancée comme
preuve de
l’inexistence de
Dieu, ou de son
absence de
bonté, les
Haïtiens
torturés le
louent pour
avoir survécu,
lui confient
leurs disparus,
et lui demandent
son aide.
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Ce calvaire était aux pieds
de la Cathédrale Notre Dame à Port au Prince (Haïti), et il est encore
debout
Haïti : Un peuple entier en prière
Le 01 février 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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Dans l’émotion collective qui nous étreint depuis le tremblement de terre du
12 janvier 2010, une évidence émerge de tous ces décombres : la foi
d’Haïti. À entendre les radios et télévisions hexagonales peu suspectes de
bienveillance pour la pratique religieuse, c’est tout un peuple qui prie. À
chaque extraction d’un survivant, événement joyeux qui se raréfie au fil des
jours, les reporters ne sont pas avares du mot « miracle », pris dans
son sens plein.
D’ailleurs, on constate souvent que ces miraculés prient à la vue de la
lumière du jour et qu’ils ont prié durant leur ensevelissement. De tout leur
peuple, ils sont comme les signes d’espoir, la promesse d’un renouveau. Plus
le temps avance, et plus on croirait leurs silhouettes amaigries surgies du
tombeau.
Naturellement le nombre de ces « miraculés » est en proportion de celui des
victimes. Mais avouons que leur destin nous console de notre peine trop
lointaine et presqu’impuissante. On dit qu’il faut des images de sauveteurs,
de sauvetages et de rescapés pour panser le traumatisme que la vision trop
crue de catastrophes peut induire chez les enfants. C’est donc que nos cœurs
d’enfants ont besoin de signes de vie. Psychiatre spécialisé dans les
catastrophes, Christian Navarre explique carrément que la Foi aide les
personnes privées d’eau ou de nourriture à rester en vie, au-delà de ce qui
semblait médicalement possible. Plus de la moitié des Haïtiens sont
catholiques et près de 30% protestants. Pour le docteur Navarre le fait que
ce peuple soit si croyant est désormais un « ressort » pour reconstruire le
pays.
Les journalistes du monde entier et notamment français affichent ainsi leur
stupéfaction devant les immenses rassemblements de prière qui continuent
d’animer Haïti aux abords des églises en ruine. Alors que la souffrance
innocente est si souvent avancée comme preuve de l’inexistence de Dieu, ou
de son absence de bonté, les Haïtiens torturés le louent pour avoir survécu,
lui confient leurs disparus, et lui demandent son aide. Bien sûr, pareille
catastrophe humanitaire provoque à la fois de la générosité désintéressée,
qu’elle soit ou non animée par la Foi, et des entreprises peut-être moins
honorables. Les sectes ont tendance à « prospérer sur la misère »
selon l’expression d’un prêtre catholique œuvrant dans un bidonville de
Port-au-Prince. Les médias français se montrent surtout critiques depuis
qu’ils ont vu atterrir à Haïti, dans son Boeing privé, le scientologue John
Travolta. L’acteur est venu épauler ses coreligionnaires en T-shirt jaunes
dénommés « ministres volontaires ». On les dit adeptes de procédés
d’assistance par le toucher qui choquent les médecins d’urgence. Faut-il
alimenter la critique d’une Amérique prosélyte et fondamentaliste, sautant
sur le drame humanitaire avec comme laissez-passer une imparable pluie de
dollars ? Difficile de mesurer la part que le laïcisme français prend dans
ces analyses. Les missions protestantes évangéliques des États-Unis sont
flexibles et vite mobilisables pour les actions d’aide humanitaire.
Plusieurs de leurs équipes, en arrivant avant certains sauveteurs
commandités par les États auraient simplement montré leur efficacité. (...)
Tugdual DERVILLE
Sources : France
catholique
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.02.2010 -
T/International
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