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Les évangiles de la 3e semaine de Carême ►L'Evangile
du jour
Troisième
dimanche de Carême
Saint(s) du jour :
Saint Modeste, évêque de Trèves (Mort en 480)
Livre de l'Exode 17,3-7
Le peuple avait soif. Ils récriminèrent contre Moïse : « Pourquoi nous as-tu
fait monter d'Égypte ? Etait-ce pour nous faire mourir de soif avec nos fils
et nos troupeaux ? »
Moïse cria vers le Seigneur : « Que vais-je faire de ce peuple ? Encore un
peu, et ils me lapideront ! »
Le Seigneur dit à Moïse : « Passe devant eux, emmène avec toi plusieurs des
anciens d'Israël, prends le bâton avec lequel tu as frappé le Nil, et va !
Moi, je serai là, devant toi, sur le rocher du mont Horeb. Tu frapperas le
rocher, il en sortira de l'eau, et le peuple boira ! » Et Moïse fit ainsi
sous les yeux des anciens d'Israël.
Il donna à ce lieu le nom de Massa (c'est-à-dire : Défi) et Mériba
(c'est-à-dire : Accusation), parce que les fils d'Israël avaient accusé le
Seigneur, et parce qu'ils l'avaient mis au défi, en disant : « Le Seigneur
est-il vraiment au milieu de nous, ou bien n'y est-il pas ? »
Psaume 95(94),1-2.6-7.8-9
Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre Rocher, notre salut
!
Allons jusqu'à lui en rendant grâce, par nos hymnes de fête acclamons-le !
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous, adorons le Seigneur qui nous a
faits.
Oui, il est notre Dieu ; nous sommes le peuple qu'il conduit, le troupeau
guidé par sa main. Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ?
« Ne fermez pas votre coeur comme au désert, comme au jour de tentation et
de défi,
où vos pères m'ont tenté et provoqué, et pourtant ils avaient vu mon
exploit.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 5,1-2.5-8
Dieu a donc fait de nous des justes par la foi ; nous sommes ainsi en paix
avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ,
qui nous a donné, par la foi, l'accès au monde de la grâce dans lequel nous
sommes établis ; et notre orgueil à nous, c'est d'espérer avoir part à la
gloire de Dieu.
et l'espérance ne trompe pas, puisque l'amour de Dieu a été répandu dans nos
cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné.
Alors que nous n'étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé
par Dieu, est mort pour les coupables que nous étions. -
Accepter de mourir pour un homme juste, c'est déjà difficile ; peut-être
donnerait-on sa vie pour un homme de bien.
Or, la preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ est mort pour nous
alors que nous étions encore pécheurs.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu Jean 4,5-42
Il arrive ainsi à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que
Jacob avait donné à son fils Joseph,
et où se trouve le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s'était
assis là, au bord du puits. Il était environ midi.
Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l'eau. Jésus lui dit : «
Donne-moi à boire. »
(En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter de quoi
manger.)
La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi qui es Juif, tu me demandes à
boire, à moi, une Samaritaine ? » (En effet, les Juifs ne veulent rien avoir
en commun avec les Samaritains.)
Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui
qui te dit : 'Donne-moi à boire', c'est toi qui lui aurais demandé, et il
t'aurait donné de l'eau vive. »
Elle lui dit : « Seigneur, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond
; avec quoi prendrais-tu l'eau vive ?
Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui
en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? »
Jésus lui répondit : « Tout homme qui boit de cette eau aura encore soif ;
mais celui qui boira de l'eau que moi je lui donnerai n'aura plus jamais
soif ; et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante
pour la vie éternelle. »
La femme lui dit : « Seigneur, donne-la-moi, cette eau : que je n'aie plus
soif, et que je n'aie plus à venir ici pour puiser. »
Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. »
La femme répliqua : « Je n'ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison
de dire que tu n'as pas de mari,
car tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari : là,
tu dis vrai. »
La femme lui dit : « Seigneur, je le vois, tu es un prophète. Alors,
explique-moi :
nos pères ont adoré Dieu sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs,
vous dites que le lieu où il faut l'adorer est à Jérusalem. »
Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l'heure vient où vous n'irez plus ni
sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père.
Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons, nous, celui que
nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
Mais l'heure vient - et c'est maintenant - où les vrais adorateurs adoreront
le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le
Père.
Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent, c'est en esprit et vérité qu'ils
doivent l'adorer. »
La femme lui dit : « Je sais qu'il vient, le Messie, celui qu'on appelle
Christ. Quand il viendra, c'est lui qui nous fera connaître toutes choses. »
Jésus lui dit : « Moi qui te parle, je le suis. »
Là-dessus, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler
avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : « Que demandes-tu ? » ou : «
Pourquoi parles-tu avec elle ? »
La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens :
« Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le
Messie ? »
Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers Jésus.
Pendant ce temps, les disciples l'appelaient : « Rabbi, viens manger. »
Mais il répondit : « Pour moi, j'ai de quoi manger : c'est une nourriture
que vous ne connaissez pas. »
Les disciples se demandaient : « Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger ?
»
Jésus leur dit : « Ma nourriture, c'est de faire la volonté de celui qui m'a
envoyé et d'accomplir son oeuvre.
Ne dites-vous pas : 'Encore quatre mois et ce sera la moisson' ? Et moi je
vous dis : Levez les yeux et regardez les champs qui se dorent pour la
moisson.
Dès maintenant, le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du fruit pour
la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit avec le moissonneur.
Il est bien vrai, le proverbe : 'L'un sème, l'autre moissonne.'
Je vous ai envoyés moissonner là où vous n'avez pas pris de peine, d'autres
ont pris de la peine, et vous, vous profitez de leurs travaux. »
Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause des paroles
de la femme qui avait rendu ce témoignage : « Il m'a dit tout ce que j'ai
fait. »
Lorsqu'ils arrivèrent auprès de lui, ils l'invitèrent à demeurer chez eux.
Il y resta deux jours.
Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de ses propres
paroles,
et ils disaient à la femme : « Ce n'est plus à cause de ce que tu nous as
dit que nous croyons maintenant ; nous l'avons entendu par nous-mêmes, et
nous savons que c'est vraiment lui le Sauveur du monde. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Soeurs
Missionnaires de la Charité
Lettre à toute sa communauté dite « Testament spirituel »
« Donne-moi à boire »
Les paroles de Jésus « J'ai soif » (Jn 19,28), qui sont écrites sur le mur
de toutes nos chapelles, ne sont pas passées mais vivantes, ici et
maintenant ; elles sont dites pour vous. Le croyez-vous ? Si oui, vous
entendrez et vous sentirez sa présence. Laissez-le devenir aussi intime en
vous qu'il l'est en moi ; ce sera la plus grande joie que vous puissiez
m'offrir. J'essaierai de vous aider à comprendre, mais c'est Jésus lui-même
qui est seul à pouvoir vous dire « J'ai soif ! » Ecoutez votre propre nom.
Et pas seulement une fois. Chaque jour. Si vous écoutez avec votre coeur,
vous entendrez, vous comprendrez.
Pourquoi Jésus dit-il : « J'ai soif » ? Quel en est le sens ? Il est très
difficile à expliquer avec des mots... Pourtant, si vous deviez retenir une
seule chose de cette lettre, que ce soit ceci : « J'ai soif » est une parole
beaucoup plus profonde que si Jésus avait simplement dit « Je vous aime ».
Tant que vous ne saurez pas, et de façon très intime, que Jésus a soif de
vous, il vous sera impossible de savoir ce qu'il veut être pour vous ; ni ce
qu'il veut que vous soyez pour lui. Le coeur et l'âme des Missionnaires de
la Charité consistent exclusivement en ceci : la soif du coeur de Jésus,
caché dans les pauvres. Voilà la seule source de tout ce qui fait notre vie.
Cela vous donne, à la fois le but...et l'esprit de notre Congrégation.
Etancher la soif de Jésus vivant parmi nous est notre seule raison d'être et
notre unique objectif. Pouvons-nous en dire autant de nous-mêmes, à savoir
que cela est notre seule raison de vivre ?
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la
miséricorde
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