LA CRISE DE LA FAMILLE EN EUROPE |
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Rome, le 28 avril 2008 -
(E.S.M.) - Chaque 25 secondes un avortement a lieu dans
l’Europe à 27 Pays, et, chaque jour, on ferme trois écoles par manque
d’enfants. En 2004, le nombre des avortements a été de 1.235.517, avec
une moyenne de 3.385 par jour. 19,5% des grossesses se sont terminées
par un avortement, un enfant à naître sur cinq.
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La crise de la famille
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LA CRISE DE LA FAMILLE EN EUROPE
Lors de l’audience
accordée aux membres du Congrès organisé par la Commission des Épiscopats de
la Communauté Européenne (COMECE) sur les valeurs et les perspectives de
l’Europe,
le 24 mars 2007,
Le Pape Benoît XVI déclarait : « Sous le profils démographique, on
doit malheureusement constater que l’Europe semble se trouver sur une voie
qui pourrait la conduire au renvoi de l’histoire. Ceci, en plus de mettre en
péril la croissance économique, peut aussi causer des difficultés énormes à
la cohésion sociale, et surtout, favoriser un
individualisme dangereux, inattentif aux conséquences pour l’avenir.
On pourrait presque penser que le Continent Européen
perd de fait confiance en son propre avenir ».
La famille chrétienne
Plus de deux millions de personnes se sont réunies au mois de janvier 2008
sur la Plaza Colón de Madrid, pour s’exprimer en faveur de la « famille
chrétienne », manifestation organisée par l’Archidiocèse de la Capitale
espagnole avec l’appui des mouvements ecclésiaux et des organisations de
soutien à la famille et à la vie.
Avant la récitation de l’Angélus,
le 6 janvier à Rome, la Pape Benoît XVI a envoyé son salut aux manifestants,
en les encourageant à « témoigner à la face du monde, la beauté de l’amour
humain, du mariage et de la famille, fondée sur l’union indissoluble entre
un homme et une femme, qui est le milieu privilégié où la vie humaine est
acceptée et protégée, dès son début jusqu’à sa fin naturelle ».
La manifestation de Madrid a rassemblé la plus grande partie des Cardinaux
et des Évêques espagnols, les dirigeants des mouvements et autres
organisations laïques, comme le « Forum de la Famille ». Le Cardinal Antonio
María Ruoco a prononcé une homélie dans laquelle il a déclaré : «
La famille se présente comme le problème objectivement
le plus grave et le plus inquiétant, devant lequel se trouvent les sociétés
européennes. L’Archevêque de Madrid a constaté que l’on relativisait
« l’idée du mariage et de la famille », en fomentant « dès le plus jeune âge
des pratiques et des styles de vie » qui sont « opposés à la valeur de
l’amour indissoluble entre un homme et une femme » ; ajoutant aussi que, en
Espagne, « les décisions juridiques ont fait marche arrière par rapport à la
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme des Nations-Unies », qui
reconnaît et établit « que la famille est le noyau
naturel et fondamental de la société, et a droit d’être protégée par la
société et par l’État ».
« Des initiatives politiques » destinées à prévenir les divorces, à
concilier la vie professionnelle et familiale, à combattre la violence
domestique, à protéger le choix de veiller à temps plein sur ses propres
enfants jusqu’à l’âge de trois ans, de réduire la TVA sur les produits pour
les soins donnés aux enfants : telles sont quelques-unes des indications
contenues dans la « Proposition pour une stratégie de l’Union Européenne
pour le soutien à apporter aux couples et au mariage », rédigée par le
secrétariat de la Commission des Épiscopats de la communauté européenne
(COMECE),
présentée le 5 novembre 2007 à Bruxelles. Le Document, lit-on dans
l’introduction, « n’a pas l’intention de mettre en discussion l’accord
actuel dans l’Union Européenne sur les compétences de États membres, en
matière de droit de la famille et de politiques familiales européennes ». Au
contraire, elle entend promouvoir un débat sur tout ce que les institutions
communautaires « peuvent faire dans le cadre de leurs propres compétences ».
L’action de l’Union Européenne, en matière de droit familial, précise le
texte, consiste principalement dans l‘échange de bonnes pratiques et dans la
promotion de nouvelles approches. Elle peut donner forme aux actions des
États Membres, et introduire des seuils minima de protection sociale ».
L’implosion démographique et la crise de la famille, déclare encore la COMECE, présentent des risques sérieux et des coûts élevés, émotifs, sociaux
et financiers pour la société européenne » » : il est donc « dans l’intérêt
général de l’Europe de soutenir et de renforcer cette relation stable entre
un homme et une femme dont le mariage est l’expression idéale ». Aider les
couples mariés dans leur vie de relation » et « soutenir les parents dans
leurs tâches éducatives » sont les objectifs indiqués par le Document comme
« engagement commun » souhaitable des Pays de l’Union européenne. En Europe,
de 1980 à 2005, note le texte, « le nombre des divorces a augmenté de plus
de 50%, et plus de 13,5 millions de divorces ont touché dans les 15
dernières années plus de 21 millions d’enfants
». D’où l’importance d’une bonne « formation pour les fiancés, et de
programmes de communication entre les époux, pour améliorer le dialogue et
la capacité de surmonter les moments de crise ». Pour la COMECE, en outre, «
la révision de la Stratégie de Lisbonne, devrait être une occasion pour
renforcer sa propre dimension sociale, par l’introduction d’initiatives qui
réconcilient la vie familiale et la vie professionnelle ». Pour combattre le
risque de pauvreté de nombreux couples, surtout les jeunes, « les politiques
régionales de l’Union européenne » ne devraient pas exclure « l’utilisation
des fonds européens pour des initiatives destinées à améliorer les
conditions générales de logement pour les couples ayant une revenu peu élevé
».
Mais la violence domestique est elle aussi une cause de déstabilisation des
liens familiaux : d’où la nécessité de « trouver des contre mesures au, plan
européen », dans le but aussi de prévenir « la délinquance des jeunes », qui
est souvent la conséquence de « modèles familiaux de comportement ». Le
texte insiste en outre sur l’importance de « soutenir les associations
locales et les organisations de volontariat, qui sont engagées dans l’
»assistance aux familles », et il invite à « inclure dans le débat européen
sur la mobilité des travailleurs, les problèmes que pose aux familles le
problème de la migration alternante ». « Dans le processus de révision de la
Stratégie de Lisbonne, il faudrait donner à l’opinion
publique cette affirmation forte que, rester chez soi en s’occupant de
ses propres petits enfants (au moins jusqu’à
l’âge de trois ans), est une contribution
souhaitable pour le bien-être de tous les citoyens de l’Union Européenne
» : d’où, pour la COMECE, l’importance d’éliminer les discriminations « en
matière de traitement fiscal ou de droits à la pension » vis-à-vis de ceux
qui font « ce choix ». « L’Union européenne est compétente dans le cadre de
l’imposition indirecte », note encore la COMECE, qui propose une réduction
des frais de TVA pour les « produits essentiels pour les soins et pour la
croissance des enfants ».
Pour éviter les risques auxquels ils sont exposés, il faut « bannir les
jeux-vidéos les plus violents », par « des instruments législatifs
spécifiques » et « aider les parents à contrôler l’utilisation par les
parents, des téléphones portables et d’Internet ». Mais le bien-être des
petits est lié aussi à l’alimentation : « Dans l’Union européenne, une
enfant sur quatre est en dessous de son poids normal » déclare texte, en
soulignant le « caractère central du rôle des parents dans structuration des
comportements alimentaires des enfants ». Rôle essentiel également « dans la
prévention de l’abus d’alcool et des drogues de la part des adolescents ».
La COMECE invite en outre la Commission Européenne à prévoir un plus grand «
soutien aux personnes touchées par des pathologies mentales (2 millions en
Europe » ou de « handicaps », et souhaite, enfin, des facilités pour le
regroupement des familles immigrées, « qu’il faut considérer comme un
problème clef pour l’intégration »
« Les Évêques européens, a déclaré le 16 février 2008 à Rimini, S. Exc. Mgr
Giampaolo Crepaldi, Secrétaire du Conseil Pontifical Justice et Paix, dans
son intervention intitulée Famille et bien commun, n’ont pas demandé
toutefois les politiques traditionnelles, et génériques, pour la famille,
mais ils ont demandé une politique de promotion culturelle de la famille
fondée sur le mariage, et des politiques de soutien à la vie de couple, et à
l’éducation des enfants, politique qui comporte une prévention des crises
matrimoniales, et une éducation des jeunes afin que, à leurs yeux, la
famille et le mariage deviennent de nouveau quelque chose qui attire. Cela
me semble être un changement significatif de tendance. Nous avons besoin,
c’est vrai, de politiques pour la maison, ou d’un système fiscal qui ne
fasse d’un enfant un luxe, mais avant tout, nous avons besoin de promouvoir
aux yeux des jeunes générations, la vérité de la
famille ».
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Dossier réalisé par D.Q. - Agence Fides; Directeur Luca de Mata.
Pour lire le dossier complet :
Dossier - LA CRISE DE LA FAMILLE EN EUROPE (1p.)
Table
:
La
famille fondée sur le mariage
Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 28.04.08 -
T/La Famille |