ROME, le 25 janvier 2007 - (E.S.M.) - La Salle-de-Presse du Saint-Siège a diffusé ce midi le communiqué suivant: "Ce matin, M. Nguyên Tân Dung, le Premier Ministre du Vietnam, a rendu visite au pape Benoît XVI, avant de rencontrer le Cardinal Secrétaire d'Etat et Mgr. Dominique Mamberti, Secrétaire pour les relations avec les états".

Le pape Benoît XVI entouré de la délégation vietnamienne

Benoît XVI reçoit le premier ministre vietnamien, M. Nguyen Tan Dung

Communiqué de la Salle-de-Presse du Saint-Siège

Le Pape Benoît XVI a reçu en audience ce matin, jour de la conversion de Saint Paul, le Premier ministre du Vietnam, Nguyen Tan Dung.

Depuis qu'il a été élu Souverain Pontife, Benoît XVI a cherché à nouer des liens diplomatiques avec des pays asiatiques comme le Vietnam, le pays dans lequel vivent actuellement six millions de catholiques, en étant le deuxième pays où on compte le plus de baptisés après les Philippines.

La Salle-de-Presse du Saint-Siège a diffusé ce midi le communiqué suivant:

"Ce matin, M. Nguyên Tân Dung, le Premier Ministre du Vietnam, a rendu visite à Benoît XVI, avant de rencontrer le Cardinal Secrétaire d'Etat et Mgr. Dominique Mamberti, Secrétaire pour les relations avec les états".

"Le Saint-Siège se réjouit de cette visite qui marque une avancée importante dans la normalisation des rapports bilatéraux. Des progrès ont été enregistrés ces dernières années, qui ont accru la liberté de l'Eglise catholique au Vietnam".

"Les entretiens ont porté sur des questions ouvertes, dont on espère qu'elles seront résolues dans le dialogue et qu'elle porteront à une coopération fructueuse entre l'Etat et l'Eglise. Ainsi les catholiques pourront-ils mieux apporter leur contribution au bien du pays, à la diffusion des valeurs morales, à l'attention des jeunes avant tout, à la diffusion aussi d'une culture de la solidarité et d'une assistance caritative tendue vers les plus faibles".

"On a également procédé à un échange d'opinions sur l'actualité internationale, dans la perspective d'un engagement commun pour la paix et la résolution négociée des conflits en cours".

"Rappelons que c'était la première fois qu'un chef de gouvernement vietnamien rencontrait le Pape et les hautes autorités" du Saint-Siège.

La rencontre entre le souverain pontife et le Premier ministre vietnamien a été interprétée par les observateurs comme un pas vers l'établissement de relations diplomatiques entre le Saint-Siège et le Vietnam, et un signe positif vers une plus grande liberté religieuse au Vietnam.

Le ministre Wu Khoang s’était rendu au Vatican le 29 novembre 2002 pour rencontrer le secrétaire d’Etat de l’époque, le cardinal Angelo Sodano, et le ministre des affaires étrangères de Jean-Paul II, le cardinal Jean-Louis Tauran.

En mai 2004, de retour d’une mission au Viêt-Nam, Mgr Pietro Parolin, alors sous-secrétaire des affaires étrangères soulignait que « l’on a répété à différentes reprises du côté Vietnamien l’intention de laisser derrière soi le passé et regarder avec confiance vers l’avenir ».

A l’occasion de la mort de Jean-Paul II le gouvernement de Hanoi avait adressé ses « condoléances les plus profondes » au Vatican, aux catholiques du monde entier, et aux fidèles catholiques du Viêt-Nam. Un message signé par le Premier ministre Pham Van Khai et adressé au cardinal Sodano.

Et le 8 avril 2005, à l’occasion des funérailles du pape Wojtyla, un écran géant avait été installé dans la cathédrale de Hanoi pour permettre aux fidèles de suivre la célébration en direct.

Enfin, comme le pape le mentionnait dans son discours du 8 janvier au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, le Viêt-Nam a rejoint l’Organisation mondiale du Commerce, qui supposait un progrès dans le respect des droits de l’homme, dont le droit à la liberté religieuse.

« Je forme des vœux, disait le pape Benoît XVI, pour le Viêt-Nam, rappelant sa récente adhésion à l’Organisation mondiale du Commerce. Ma pensée rejoint les communautés chrétiennes. Dans la plupart des pays d’Asie, il s’agit souvent de communautés petites mais vivantes, qui désirent légitimement pouvoir vivre et agir dans un climat de liberté religieuse. C'est à la fois un droit primordial et une condition qui leur permettra de contribuer au progrès matériel et spirituel de la société, et d’être des éléments de cohésion et de concorde ». (Z)

Sources: VIS - www.vatican.va - E.S.M.

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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 25.01.2007 - BENOÎT XVI