Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Benoît XVI, une voix qui crie dans les désert Français

 

Rome, le 23 septembre 2007 - (E.S.M.) - Des deux cotés, Benoît XVI attend du sérieux, de la lucidité, de l'honnêteté intellectuelle, une confiance inébranlable en l'enseignement du Magistère.

Est-ce vraiment choquant pour un catholique ? -  Pour agrandir l'image: C'est ici

Benoît XVI, une voix qui crie dans les désert Français

Au moment de faire le bilan de la dernière action en date menée par notre Association (Pro Liturgia), nous voici bien perplexes !

Rappelons les faits.

Au début de l'été, nous lisons avec grand intérêt le Motu Proprio Summorum pontificum du Pape Benoît XVI libéralisant l'usage de la messe telle qu'elle était célébrée avant le Concile Vatican II. Cette forme de célébration, on le sait, n'est pas le but visé par Pro Liturgia, mais tout de même, nous ne pouvions que nous réjouir du contenu de ce document. Nous nous sommes en effet reconnus dans bien des valeurs défendues par ce texte, et nous avons été confirmés dans les convictions qui sont les nôtres depuis le début. A savoir, et pour aller à l'essentiel: un seul rite romain, deux possibilités concrètes de le célébrer, ne pas jeter aux orties ce qui a nourri nos pères, développer dans la liturgie rénovée à la suite du Concile toute la beauté, la dignité et la richesse qu'elle contient en germe.

Les choses nous semblaient dites, et bien dites, pour d'une part rassurer ceux qui sont attachés aux formes anciennes de célébration, et d'autre part, la plus importante selon nous, pour exhorter tous les fidèles, clercs et laïcs, à se pencher de façon urgente sur l'état de notre liturgie actuelle. Les premiers auront à faire un bout de chemin en reconnaissant clairement la validité de la forme liturgique rénovée par le Concile, les seconds auront à réviser leurs pratiques liturgiques en regard de ce qu'a vraiment voulu le Concile.

Des deux cotés, Benoît XVI attend du sérieux, de la lucidité, de l'honnêteté intellectuelle, une confiance inébranlable en l'enseignement du Magistère.

A partir des très nombreux témoignages fiables qui nous sont adressés de la part de prêtres, de religieux et de religieuses, de fidèles laïcs, nous avons donc pensé informer les évêques de France du résultat de nos réflexions, de la position de notre Association, et de sa disponibilité pour œuvrer dans le sens voulu par le Pape. Une lettre a été envoyée à chaque évêque diocésain, soit 110 courriers.

Les réactions d'évêques étrangers publiés par divers médias (Allemagne, Autriche, Luxembourg, Italie), et ce, dès le milieu de l'été, semblant annoncer que quelque chose pouvait changer: nous avons fait mention, dans notre courrier, de beaux textes qui demandaient à tous des efforts renouvelés pour rendre nos célébrations plus dignes, plus belles, plus conformes à la grande idée que l'Eglise se fait de sa liturgie. Et ce, dans la droite ligne des enseignements de Vatican II auxquels se réfère sans cesse Benoît XVI.

Alors nous avons attendu les réponses de "nos évêques à nous" avec impatience: à ce jour, 3 semaines après l'envoi des lettres, nous avons enregistré 4 réponses, dont une seule allant dans le sens que nous espérions (les autres n'étant que des fins de non recevoir, plus ou moins polies). Ainsi, au lieu de pouvoir avancer avec nos évêques sur la route tracée par le Saint Père, nous voilà à nouveau obligés d'analyser le pourquoi et le comment de la situation.

Pourquoi des évêques ne répondent-ils pas à une association qui leur soumet ses réflexions (un évêque allant jusqu'à nous faire clairement comprendre que notre courrier est allé rejoindre à la poubelle d'autres lettres du même genre) ?

Pourquoi passent-ils quasiment sous silence la promulgation d'un document romain important concernant directement tous les fidèles ?
Pourquoi n'acceptent-ils pas de se remettre en cause, alors qu'ils demandent sans cesse aux autres de le faire ?
Pourquoi cherchent-ils à faire croire que le missel romain est correctement mis en œuvre alors qu'il suffit d'entrer dans n'importe quelle église, un dimanche matin, pour constater que ce n'est pas le cas ?
Pourquoi finalement, n'ont- ils même pas le désir de jouer le "beau rôle", qui consisterait à appuyer l'Exhortation papale, à appeler de leurs vœux des célébrations plus belles, plus dignes, plus respectueuses ? N'y a-t-il pas fort à parier que de telles corrections dans la pratique "ordinaire" du rite romain auraient un large écho parmi les fidèles ? Ne peut-on pas imaginer que beaucoup se mobiliseraient pour participer aux efforts demandés, ou les réclamer de la part de certains clercs ou équipes liturgiques ? Et que tout le monde serait gagnant ?
Mais, voilà: rien! Faut-il en conclure qu'en France, seuls font partie de l'Eglise les quelques laïcs carriéristes qui s'agitent vainement dans les paroisses désertées ? Et surtout pas ceux qui, écoutant ce que dit le Pape, voudraient vivre en accord avec ce qu'il enseigne ?

Benoît XVI doit parfois se sentir bien seul, un peu comme les fidèles de France qui se sentent abandonnés de leurs pasteurs...

NOS CÉLÉBRATIONS DOMINICALES NE SONT "LITURGIQUES"
QUE LORSQU'ELLES NE SONT PAS INSTRUMENTALISEES.


Paradoxalement, c'est quand un prêtre célèbre la messe exactement comme elle doit être célébrée qu'il entend le plus de critiques. Car aujourd'hui, respecter la liturgie irrite certains fidèles.

Ça irrite les animateurs liturgiques qui ont l'impression que le prêtre, en faisant ce qu'il a à faire, les prive de ce qu'ils croient être leurs prérogatives.

Ça irrite les choristes qui ne pourront pas chanter le dernier cantique à la mode.

Ça irrite les fidèles qui viennent rarement à la messe dans leur église mais qui, pour une fois qu'ils y vont, aimeraient trouver un célébrant qui fasse comme le prêtre de la paroisse d'à-côté qui, lui au moins, organise des célébrations "vachement sympa" avec les jeunes.

Ça irrite les hauts responsables de la pastorale diocésaine qui voient en ce célébrant, trop respectueux du missel romain, un obstacle à la mise en œuvre de messes farfelues jugées "pastoralement correctes"...

Car ce qui devrait se faire aujourd'hui, du moins si l'on en croit certains, c'est généraliser ces célébrations qui, sous couvert du label "forme ordinaire du rite romain", ne sont en réalité que des liturgies plus ou moins farfelues fabriquées à partir des simples opinions des uns et des autres. Ce qui se fait aujourd'hui, dans une majorité de paroisses, c'est exactement ce que l'Eglise nous demande... de ne pas faire!

Les fidèles ont parfaitement le droit de faire part de leurs opinions en matière de liturgie. Mais ils abusent de ce droit lorsqu'ils transforment les célébrations liturgiques en un fourre-tout dans lequel on peut découvrir, sous l'étiquette "catholique" un mélange d'idées acceptables et de points de vue très discutables.

En effet, la célébration de la liturgie oblige (si l'on est cohérent) à prendre du recul par rapport aux modes, par rapport à nos opinions, par rapport à nos goûts.

Quand l'Eglise, par la voix du Souverain Pontife, nous dit comment il convient que la messe soit célébrée pour que tous ceux qui y participent puissent être certains qu'elle est vraiment catholique, elle contrarie souvent tel ou tel de nos réflexes, de nos goûts, de nos habitudes, de notre façon de voir les choses. Que faire dans ces cas-là ? Si nous nous disons catholiques, la moindre des choses serait de nous interroger sur le bien-fondé de nos façon de mettre en œuvre la liturgie, et de les confronter à l'enseignement de l'Eglise pour rectifier (si besoin est) nos opinions et nos pratiques.

Cependant, au cours des messes paroissiales, on voit bien que c'est souvent nos vieux réflexes et nos veilles habitudes qui prennent le dessus. On voit bien que de nombreux fidèles catholiques - clercs et laïcs - font le silence sur ce que dit l'Eglise dès ça ne leur plaît pas, dès que ça les oblige à revoir certaines façons de traiter la liturgie. "Nous ne changerons pas notre façon de faire", disent-ils. Ou bien: "Ça fait longtemps qu'on fait comme ça; on ne va pas changer maintenant." Or la véritable attitude catholique n'est pas celle qui consiste à se cramponner sur des habitudes liturgiques - même quand on les croit bonnes -, mais celle qui nous rend assez lucides et ouverts pour que nous tentions au moins (on ne réussit pas toujours!) de correspondre à la catholicité de notre liturgie, avec cette catholicité qui est incompatible avec l'enfermement dans telle ou telle chapelle, avec ses préjugés et ses conformismes.

Seule l'authentique liturgique de l'Eglise peut nous donner la garantie de marcher dans le sens du vrai. Or s'il est évident que le vrai - la Vérité - ne se construit pas en additionnant nos opinions, il devient logique que la liturgie ne peut pas se construire sur la somme des préjugés et des habitudes des uns et des autres. C'est exactement cela que le pape Benoît XVI a tenu à rappeler lorsque, au cours de son récent voyage en Autriche, il a pris la parole au milieu des 80 moines cisterciens d'Heiligenkreutz: "Dans toute forme d'engagement pour la liturgie, le critère déterminant doit toujours être le regard vers Dieu. (...) Là où, quand on réfléchit à la liturgie, on se demande seulement comment la rendre attrayante, intéressante et belle, la partie est déjà perdue, ponctue le pape Benoît XVI. Ou bien la liturgie est opus Dei, œuvre de Dieu, avec Dieu comme sujet spécifique, ou bien elle n'est pas de la liturgie."

Nous devons donc mettre sur un plateau de la balance nos habitudes liturgiques, et sur l'autre plateau, l'enseignement de l'Eglise. A chaque fois que nous choisirons l'enseignement de l'Eglise qui contredit nos habitudes - aussi plaisantes soient-elles -, nous ferons un grand pas vers l'objectivité de la foi, et nous permettons à d'autres de faire ce grand pas avec nous.

Choisir de servir et de valoriser humblement la liturgie de l'Eglise, c'est abandonner l'idolâtrie du subjectif qui se fait au nom de la "tolérance" ou de l' "identité", c'est ce prémunir contre toute "instrumentalisation" du sacré, et c'est, par le fait même, être assuré de marcher dans la seule direction qui vaille d'être suivie.

Denis CROUAN docteur en théologie, Pdt de Pro Liturgia

Le Motu Proprio Le texte officiel et tous les commentaires
 

Sources:  PRO LITURGIA

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 23.09.2007 - BENOÎT XVI - T/Motu Proprio

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante