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19 Avril 2005
 

Benoît XVI attend que nous fassions avec lui une profession de foi liturgique

 

ROME, le 04 Avril 2007 - (E.S.M.) - Benoît XVI attend que nous fassions avec lui une profession de foi liturgique, c'est-à-dire que nous regardions l'accomplissement des normes liturgiques comme plus efficaces, pour une « participation pleine, active et fructueuse de tous les fidèles », que tout ce que nous pourrions imaginer d'autre.

La vénération pour le mystère de Dieu  -  Pour agrandir cette image: ars celebrandi

Les évêques vont-il répondre favorablement aux vœux du pape Benoît XVI ?

L'Eucharistie au centre de notre vie

Le 13 mars dernier, Benoît XVI a fait publier l'Exhortation apostolique post-synodale Sacramentum Caritatis qu'il avait signée moins de trois semaines plus tôt, le 22 février, au jour de la fête de la Chaire de Saint-Pierre, ce qui n'est sans doute pas sans signification. Ce document, que le Pape demande de lire en relation avec sa première encyclique, Deus Caritas est est, a été élaboré à partir des réflexions et des propositions de la onzième assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques qui s'est réunie au Vatican, en octobre 2005, pour traiter de «l'Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l'Église».

Le culte spirituel

Comme l'intention du Pape est de « raviver dans l'Église un nouvel élan et une nouvelle ferveur eucharistiques », il guide la réflexion et la méditation du peuple chrétien, afin que chacun puisse; approfondir « la relation entre le Mystère eucharistique, l'action liturgique et le nouveau culte spirituel qui vient de l'Eucharistie, en tant que sacrement de l'amour ».

Cette belle méditation catéchétique et pastorale, solidement argumentée et parfaitement ordonnée, est évidemment décevante pour ceux qui attendaient je ne sais quoi de sensationnel et de nouveau qui apporterait de l'eau à leur moulin. Or Benoît XVI, comme il convient en pareille circonstance, s'adresse tout évidemment à tous les catholiques ensemble et non point, tour à tour, à chacun des groupes particuliers qui se conjuguent légitimement à l'intérieur de l'Eglise. Cependant, selon ce qu'il a toujours fait, Benoît XVI regarde la foi, singulièrement la foi dans l'Eucharistie, comme principe de l'unité de l'Église, et rejette énergiquement les « ruptures artificielles » au profit de la ; continuité de « l'histoire bimillénaire de l'Église de Dieu » dans laquelle il relit le concile Vatican II. Il professe et explique la foi et la pratique de l'Église, sans rien y ajouter et sans rien en retrancher. Puisque « la foi de l'Église est essentiellement une foi eucharistique », tout ce que croit et vit l'Église prend son sens et s'ordonne dans l'Eucharistie qui en est « le principe causal ». Ainsi le Pape montre-t-il chacun des autres sacrements en rapport avec l'Eucharistie.

Si j'ai bien compris Benoît XVI « toute grande réforme est liée d'une certaine manière, à la redécouverte de la foi en la présence eucharistique du Seigneur au milieu de son peuple ». Or le grand bouleversement que l'on a malignement substitué à la grande réforme que devait normalement engendrer Vatican II, plongeant l'Église de France dans une terrible crise, a brouillé l'enseignement de l'Eucharistie. Voilà près d'un demi-siècle qu'à propos de l'Eucharistie, on nous suggère à peu près n'importe quoi, au petit bonheur la chance, pour essayer de ne pas mécontenter momentanément une clientèle éphémère. Si on lui avait convenablement enseigné la doctrine eucharistique, le peuple catholique n'aurait sûrement pas pu être livré aux terroristes qui bricolent toutes sortes d'extravagances liturgiques où tous les abus sont vivement recommandés, à la condition expresse que rien n'y rappelle la tradition connue, surtout pas « les indications claires du concile de Trente et du missel de saint Pie V ».

La confession nécessaire


Le catéchisme, devenu catéchèse, a si mal parlé de l'Eucharistie que sont bien rares les enfants qui participent à la Messe, en dehors de celles qui sont imaginées spécialement pour eux et menées comme de mauvaises représentations de patronage. Parmi les adultes qui ont été catéchisés, il est assez commun d'en trouver qui ne sont plus jamais allés à la Messe depuis leur profession de foi. On comprend qu'ils n'aient pas fait catéchiser leurs enfants, puisque le baptême suffit pour se marier à l'Église et qu'on ne demande rien pour les obsèques.

Nous sommes baptisés et confirmés en vue de l'Eucharistie.

Aurait-on réservé la Confirmation aux adolescents militants si l'on savait « que nous sommes baptisés et confirmés en vue de l'Eucharistie »? Qui parle encore du « lien intrinsèque » entre l'Eucharistie et le sacrement de la réconciliation pour « encourager les fidèles à la confession fréquente » ? Passons sur l'Onction des malades qui n'est presque plus administrée. Pourtant, elle « associe la personne qui souffre à l'offrande que le Christ a faite de lui-même pour le salut de tous, de sorte qu'elle aussi puisse,  dans le mystère de la communion des saints, participer à la rédemption du monde ».

Les journalistes ordinaires, aussi incompétents que malveillants en matière religieuse, ont commencé à s'intéresser à cette Exhortation apostolique à partir du moment où elle évoque le célibat sacerdotal, et plus encore lorsqu'elle traite des divorcés remariés. Là comme ailleurs, Benoît XVI ne change rien à la discipline de l'Église à quoi, en la matière, il ne peut pas grand-chose. Il n'est pas sans intérêt de souligner que le Pape explique, argumente et déduit, sans esquiver les difficultés. Évidemment que l'on ne peut rien comprendre à ces choses si l'on ne les envisage pas à partir du mystère eucharistique où elles prennent leur sens et leur force.

L'ars celebrandi

Dans la situation liturgique catastrophique où l'on nous tient, la deuxième partie de cette Exhortation apostolique qui traite de la célébration du mystère eucharistique, a bien sûr retenu l'attention de beaucoup. Reste à savoir si Benoît XVI sera mieux compris et mieux suivi que ses derniers prédécesseurs car, là aussi, il n'innove pas mais il rappelle. Si saint Pie X voulait que l'on priât sur de la beauté, Benoît XVI affirme que «la beauté n'est pas un facteur décoratif de l'action liturgique; elle en est plutôt un élément constitutif, en tant qu'elle est un attribut de Dieu lui-même et de sa révélation ». Non seulement le Pape demande « de dépasser toute séparation possible entre l'ars celebrandi, à savoir l'art de bien célébrer, et la participation pleine, active et fructueuse de tous les fidèles »; mais il regarde « l'ars celebrandi » comme « le premier moyen » et « la meilleure condition » pour une vraie « participation du peuple de Dieu au rite sacré ».

Dans chaque diocèse, rendez-vous à la Messe chrismale, pour voir si l'évêque, « liturge par excellence de son Église », consent à répondre favorablement aux vœux du Pape : « J'exhorte en particulier à faire tout ce qui est nécessaire pour que les célébrations liturgiques présidées par l'évêques dans l'église cathédrale se déroulent dans le plein respect de l'ars celebrandi, afin qu'elles puissent être considérées comme le modèle pour toutes les églises présentes sur le territoire. ».

En conséquence de la profession de foi eucharistique, Benoît XVI attend que nous fassions avec lui une profession de foi liturgique, c'est-à-dire que nous regardions l'accomplissement des normes liturgiques comme plus efficaces, pour une « participation pleine, active et fructueuse de tous les fidèles », que tout ce que nous pourrions imaginer d'autre. «Pour un ars celebrandi correct, il est tout aussi important d'être attentif à toutes les formes de langage prévues par la liturgie : parole et chant gestes et silences, mouvements du corps, couleurs liturgiques des vêtements en effet, la liturgie possède de par sa nature une variété de registres de communication qui lui permettent de parvenir à intégrer tout l'être humain. La simplicité des gestes et la sobriété des signes effectués dans l'ordre et dans les moments prévus, communiquent et impliquent plus que le caractère artificiel d'ajouts inopportuns. L'attention et l'obéissance à la structure propre du rite, tout en exprimant la reconnaissance du caractère de don de l'Eucharistie manifeste la volonté du ministre d'accueillir, avec une docile gratitude, ce don ineffable ».

Mystère à vivre

Tous les rappels, toutes les recommandations et toutes les instructions qui suivent, découlent de cette certitude que la liturgie bien célébrée produit immanquablement, sinon instantanément dans le cœur de l'homme de bonne volonté, ce qu'elle signifie. «En définitive, il est nécessaire qu'en tout ce qui concerne l'Eucharistie, on ait le goût de la beauté. On devra donc respecter et soigner aussi les vêtements liturgiques, le mobilier, les vases sacrés, afin que, reliés entre eux de façon organique et ordonnée, ils entretiennent la vénération pour le mystère de Dieu, qu'ils manifestent l'unité de la foi et qu'ils renforcent la dévotion ».

La troisième partie de Sacramentum Caritatis, intitulée « Mystère à vivre », est sans doute la plus nécessaire à lire et à méditer. Le Seigneur Jésus se donne totalement à nous dans l'aliment eucharistique pour que nous soyons « mystérieusement changés par lui », afin que nous puissions nous offrir avec lui pour le salut du monde. « En tout acte de la vie, le chrétien est appelé à exprimer le vrai culte rendu à Dieu. C'est ici que prend forme la nature intrinsèquement eucharistique de la vie chrétienne. Puisqu'elle implique la réalité humaine du croyant dans le concret du quotidien, l'Eucharistie rend possible, jour après jour, la transfiguration progressive de l'homme, appelé par grâce à être à l'image du Fils de Dieu. Il n'y a rien d'authentiquement humain - pensées et sentiments, paroles et actes - qui ne trouve dans le sacrement de l'Eucharistie la forme appropriée pour être vécu en plénitude (...). Le culte rendu à Dieu dans l'existence humaine ne peut pas être cantonné à un moment particulier et privé, mais il tend de par sa nature à envahir chaque aspect de la réalité de la personne. Le culte agréable à Dieu devient ainsi une nouvelle façon de vivre toutes les circonstances de l'existence où toute particularité est exaltée en tant qu'elle est vécue dans la relation avec le Christ et offerte à Dieu ».

Abbé Christian-Philippe CHANUT, Curé-doyen de Milly-la-Forêt

Tous les textes concernant l'Exhortation post-Synodale de Benoît XVI sur l'Eucharistie

 

Sources:  www.vatican.va - L'Homme Nouveau - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 04.04.2007 - BENOÎT XVI - Table S.C.

 

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