La participation authentique à la liturgie voulue
par Benoît XVI |
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Cité du Vatican, le 3 Juin 2007 -
(E.S.M.) - Certaines
personnes se demandent quand le pape Benoît XVI publiera le fameux Motu
Proprio ! Ceux qui s'impatientent, sans raison légitime, feraient mieux
de lire les textes qui nous parviennent du Vatican, comme celui que nous
vous transmettons encore aujourd'hui et qui émanent de proches
collaborateurs du Saint-Père
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Orienter de nouveau «
Ad Dominum » la prière des fidèles -
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La participation authentique à la liturgie voulue par la pape Benoît XVI
VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE
par l’Abbé Nicola Bux et l’abbé Salvatore
Vitiello -
Nous avons approfondi jusqu’à présent le sens
de la participation authentique à la liturgie. L’exhortation Apostolique du
Souverain Pontife Benoît XVI «Sacramentum
Caritatis» y consacre une partie importante, parce qu’elle y est
souvent évoquée : « Il convient par conséquent de dire clairement que, par
ce mot, on n'entend pas faire référence à une simple attitude extérieure
durant la célébration. En réalité, la participation active souhaitée par le
Concile doit être comprise en termes plus substantiels, à partir d'une plus
grande conscience du mystère qui est célébré et de sa relation avec
l'existence quotidienne » (52). On ne doit donc pas comprendre la
participation à la lumière d’un soi-disant « changement anthropologique » à
donner à la liturgie, parce que ce changement s’est produit de manière
réelle et surabondante avec l’Incarnation du Logos Éternel.
Tout au plus s’agit-il d’un tournant théologique et
christologique dont la liturgie a besoin.
Dans le livre « Introduction à l’esprit de la Liturgie », le Cardinal
Ratzinger la définit comme remise de tout à Dieu, de l’histoire et du
cosmos, à partir de nous-mêmes. De cette manière de présenter les choses, on
peut déduire des aspects prioritaires à restaurer :
1. Orienter de nouveau « Ad Dominum
» la prière des fidèles,
à présent désorientée, en reprenant la
tradition apostolique de l’orientation vers l’est des édifices chrétiens et
de la même pratique liturgique, au moins où cela est possible. Ce serait un
geste qui rapprocherait des chrétiens orientaux du point de vue oecuménique.
2. Remettre en rapport le tabernacle et l’autel.
L’adoration ne s’oppose pas à la communion, et elle se juxtapose pas même à
elle. Cela doit amener à revoir les théories sur le conflit des signes, qui
a amené à décentrer le premier et à le reléguer en position secondaire,
voire même de mettre à sa place le siège du prêtre.
3. Représenter la relation entre l’art chrétien et l’Incarnation de Dieu qui
s’est faite pour attirer l’homme dans un processus de montée.
Les nouvelles églises sont souvent fonctionnelles mais
rarement capables de transmettre la beauté.
4. Soustraire la musique au risque de noyer
l’événement chrétien dans une sorte de mystique générale, en devenant
la porte d’entrée de la gnose et du « New Age ».
5. Comprendre exactement ce qu’est la participation à la liturgie souhaitée
par le Concile Vatican II. Dans la liturgie romaine, il y a l’expression «
facti participes », c’est-à-dire rendus
participants d’une action qui n’est pas humaine, même si elle
se réalise dans un discours humain. Sans la conscience d’être rendus
participants, il n’y a pas de participation liturgique.
La participation comprend de manière éminente le fait
de s’agenouiller ou de s’incliner profondément, l’attitude principale
d’adoration, qui unit entre autres les catholiques aux orthodoxes, mais
aussi les juifs et les musulmans. Cela veut dire retourner à la Bible, où
ces attitudes ont une importance centrale : dans le seul Nouveau Testament,
on les trouve 59 fois, dont 24 fois dans l’Apocalypse, le Livre de la
Liturgie Céleste qui est présenté à l’Église comme modèle et comme critère
pour la liturgie terrestre.
Enfin, éliminer les applaudissements qui
assimilent la liturgie à une sorte de distraction à fond religieux.
Tout cela veut dire avoir le courage d’aller à
contre-courant, mais pour rester dans le sillon de la tradition bimillénaire
de l’Église, dans les traces des théologiens du mouvement liturgique qui
voulait remettre en vigueur l’esprit de la liturgie chrétienne comme
adoration du Père dans l’Esprit Saint et dans la vérité de Jésus-Christ.
Toutefois, pour la réalisation de cette réforme de la réforme, in ne suffit
pas d’avoir des instructions, mais il faut des
lieux exemplaires où la liturgie soit vécue avec foi, et donc, célébrée avec
fidélité. Les églises qui, avec le rite de la dédicace sont
enlevées à l’usage profane et remises à Dieu, ne peuvent servir de salles
pour des concerts ou des expositions de musées où l’on exhibe le passé
avec vantardise ; en outre, on en arrive à priver l’homme contemporain de la
possibilité de rencontrer le Divin et de se convertir,
qui est, en définitive, la finalité concrète de la liturgie. Favorisons donc
le débat, sans préjugés, sans exclusions, pour comprendre les raisons ;
c’est une chose nécessaire à chaque génération, pour arriver à la
compréhension correcte et à la célébration digne de la liturgie chrétienne.
Remarques:
Certaines personnes se demandent quand le Saint Père Benoît XVI
publiera le fameux Motu Proprio, et comme le fait remarquer un article de
Pro Liturgia, on peut légitimement penser qu'il ne contredira ni le Motu
proprio
Ecclesia Dei
adflicta de Jean-Paul II, ni le discours inaugural de l'actuel pontificat,
prononcé par Benoît XVI lui-même (Homélie
programme du pape Benoît XVI :
Premier message de
Sa Sainteté Benoît XVI, 20.05.2005).
Résumons: tous les fidèles catholiques doivent réfléchir sincèrement sur
leur propre fidélité à la Tradition de l'Église, authentiquement interprétée
par le Magistère ecclésiastique, ordinaire et extraordinaire, spécialement
dans les Conciles oecuméniques, depuis Nicée jusqu'à Vatican II. Une
herméneutique de la discontinuité risque de conduire à une rupture entre
l'Église pré-concilaire et l'Église post-conciliaire qui s'opposerait à la
réforme telle que l'a présentée Jean XXIII en disant que le Concile "entend
transmettre la doctrine pure et intégrale, sans atténuation ni déformation".
Ceux qui s'impatientent feraient mieux de lire les textes qui nous
parviennent du Vatican, comme celui que nous vous transmettons encore
aujourd'hui et qui émanent de proches collaborateurs de Benoît XVI.
Comprendra qui voudra.
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Table de tous les articles sur la récente exhortation du Souverain Pontife
Quelques textes récents :
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Doctrine de l'Eglise
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 03.06.2007 - BENOÎT XVI -
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