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19 Avril 2005
 

Audience générale du 28 juin : Catéchèse de Benoît XVI

 

ROME, MERCREDI 28 JUIN 2006. Lors de l'audience de ce matin, le pape Benoît XVI a centré sa méditation sur "Jacques le Mineur". Après avoir repris sa catéchèse en différentes langues, le pape a adressé des salutations aux différents groupes de fidèles. L'audience Générale s'est conclue par la récitation du Pater Noster et par la bénédiction Apostolique.

Benoît XVI - audience du 28 juin 2006

Cathéchèse du Saint Père Benoît XVI en langue italienne

L'audience Générale de ce matin s'est déroulée à 10H, place Saint Pierre devant des groupes de pèlerins et fidèles provenant d'Italie et de chaque partie du monde. Dans son discours en langue italienne, le pape Benoît XVI a centré sa méditation sur "Jacques le Mineur". Après avoir repris sa catéchèse en différentes langues, le pape a adressé des salutations aux différents groupes de fidèles. L'audience Générale s'est conclue par la récitation du Pater Noster et par la bénédiction Apostolique.

Texte de la catéchèse de Benoît XVI

Le pape Benoît XVI a écourté sa catéchèse en raison de la canicule et nous recommande de recueillir le texte intégral dans l'Osservatore Romano à paraître demain ou sur les nombreux sites Internet - a préconisé le pape! Le texte qui suit ayant été pris en direct nous complèterons la partie manquante dès que possible.

 

Chers frères et sœurs,

A côté de la figure de Jacques « le Majeur », fils de Zébédée, dont nous avons parlé mercredi dernier, un autre Jacques apparaît dans les Evangiles, dit « le Mineur ». Il fait lui aussi partie des listes des douze Apôtres choisis personnellement par Jésus, et il est toujours désigné comme « fils d'Alphée » (cf. Mt 10, 3; Mc 3, 18; Lc 5; Ac 1, 13). Il a souvent été identifié avec un autre Jacques, dit « le Petit » (cf. Mc 15, 40), fils d'une Marie (cf. ibid.), qui pourrait être « Marie de Cléophas », présente, selon le Quatrième Evangile, au pied de la Croix avec la Mère de Jésus (cf. Jn 19, 25)  (1). Il était lui aussi originaire de Nazareth et probablement parent de Jésus (cf. Mt 13, 55; Mc 6, 3), dont il est appelé « frère » à la manière sémite (cf. Mc 6, 3; Ga 1, 19). Le Livre des Actes souligne le rôle prépondérant exercé dans l'Eglise de Jérusalem par ce dernier Jacques. Lors du Concile apostolique qui y fut célébré après la mort de Jacques le Majeur, il affirma avec les autres que les païens pouvaient être accueillis au sein de l'Eglise sans devoir d'abord se soumettre à la circoncision (cf. Ac 15, 13). Saint Paul, qui lui attribue une apparition particulière du Ressuscité (cf. 1 Co 15, 7), à l'occasion de sa venue à Jérusalem, le nomme même avant Simon-Pierre, le qualifiant comme lui de « colonne » de cette Eglise (cf. Ga 2, 9). Ensuite, les judéo-chrétiens le considérèrent comme leur principal point de référence. On lui attribue également la Lettre qui porte le nom de Jacques et qui est comprise dans le canon néo-testamentaire. Il ne s'y présente pas comme « frère du Seigneur », mais comme « serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus » (Jc 1, 1).

Parmi les spécialistes, la question de l'identification de ces deux personnages portant le même nom, Jacques fils d'Alphée et Jacques « frère du Seigneur », est débattue. Les traditions évangéliques n'ont conservé aucun récit, ni sur l'un ni sur l'autre, se référant à la période de la vie terrestre de Jésus. En revanche, les Actes des Apôtres nous montrent qu'un « Jacques » a exercé un rôle très important, comme nous l'avons déjà mentionné, après la résurrection de Jésus, au sein de l'Eglise primitive (cf. Ac 12, 17; 15, 13-21; 21-18). L'acte le plus important qu'il accomplit fut son intervention dans la question du rapport difficile entre les chrétiens d'origine juive et ceux d'origine païenne: il contribua avec Pierre à surmonter, ou mieux, à intégrer la dimension juive originelle du christianisme avec l'exigence de ne pas imposer aux païens convertis l'obligation de se soumettre à toutes les règles de la loi de Moïse. Le Livre des Actes nous a transmis la solution de compromis, proposée précisément par Jacques et acceptée par tous les Apôtres présents, selon laquelle aux païens qui auraient cru en Jésus Christ on ne devait demander que de s'abstenir de la coutume idolâtre de manger la chair des animaux offerts en sacrifice aux dieux, et de l'« impudicité », terme qui faisait probablement allusion aux unions matrimoniales non permises. En pratique, il s'agissait de ne respecter que quelques interdictions considérées plutôt importantes par la loi mosaïque.

De cette façon, on obtint deux résultats significatifs et complémentaires, tous deux encore valables actuellement ; d'une part on reconnut la relation indissoluble qui relie le christianisme à la religion juive comme à sa matrice éternellement vivante et valable; de l'autre, on permit aux chrétiens d'origine païenne de conserver leur identité sociologique, qu'ils auraient perdue s'ils avaient été obligés d'observer ce que l’on appelle les « préceptes cérémoniaux » mosaïques : désormais ceux-ci ne devaient plus être considérés comme obligatoires pour les païens convertis. En substance, on marquait le début d'une pratique d'estime et de respect réciproque, qui, malgré de malheureuses incompréhensions successives, cherchait par sa nature à sauvegarder ce qui était caractéristique de chacune des deux parties.

L'information la plus ancienne sur la mort de ce Jacques nous est donnée par l'historien juif Flavius Joseph. Dans ses Antiquités juives (20, 201sq), rédigées à Rome vers la fin du Ier siècle, il nous raconte que la fin de Jacques fut décidée sur une initiative illégitime du Grand Prêtre Anan, fils de Annas cité dans les Evangiles, qui profita de l'intervalle entre la déposition d'un Procureur romain (Festus) et l'arrivée de son successeur (Albinus) pour décréter sa lapidation en l'an 62.

Au nom de ce Jacques, outre le Protoévangile de Jacques apocryphe, qui exalte la sainteté et la virginité de Marie Mère de Jésus, est particulièrement liée la Lettre qui porte son nom. Dans le canon du Nouveau Testament, celle-ci occupe la première place parmi ce qu'on appelle les « Lettres catholiques », c'est-à-dire qui ne sont pas destinées à une seule Eglise particulière — comme Rome, Ephèse, etc. — mais à de nombreuses Eglises. Il s'agit d'un écrit très important, qui insiste beaucoup sur la nécessité de ne pas réduire sa propre foi à une simple déclaration verbale ou abstraite, mais à l'exprimer concrètement par des œuvres de bien. Entre autres, il nous invite à la constance dans les épreuves joyeusement acceptées et à la prière confiante pour obtenir de Dieu le don de la sagesse, grâce auquel nous parvenons à comprendre que les véritables valeurs de la vie ne se trouvent pas dans les richesses passagères, mais plutôt dans le fait de savoir partager ses propres biens avec les pauvres et les indigents (cf. Jc 1, 27).

Ainsi, la Lettre de saint Jacques nous montre un christianisme très concret et pratique. La foi doit se réaliser dans la vie, surtout dans l'amour du prochain et particulièrement dans l'amour pour les pauvres. C'est dans ce cadre que doit également être lue la phrase célèbre: « En effet, comme le corps qui ne respire plus est mort, la foi qui n'agit pas est morte » (Jc 2, 26). Cette déclaration de Jacques a parfois été opposée aux affirmations de Paul, selon lequel nous sommes rendus justes par Dieu non en vertu de nos œuvres, mais grâce à notre foi (cf. Ga 2, 16; Rm 3, 28). Toutefois, ces deux phrases, apparemment contradictoires avec leurs perspectives différentes, se complètent en réalité, si elles sont bien interprétées. Saint Paul s'oppose à l'orgueil de l'homme qui pense ne pas avoir besoin de l'amour de Dieu qui nous protège, il s'oppose à l'orgueil de l'autojustification sans la grâce simplement donnée et non méritée. Saint Jacques parle en revanche des œuvres comme du fruit normal de la foi: « C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits », dit le Seigneur (Mt 7, 17). Et saint Jacques le répète et nous le dit.

En dernier lieu, la Lettre de Jacques nous exhorte à nous abandonner entre les mains de Dieu dans tout ce que nous accomplissons, en prononçant toujours les paroles: « Si le Seigneur le veut bien » (Jc 4, 15). Il nous enseigne ainsi à ne pas présumer de planifier notre vie de manière autonome et intéressée, mais à laisser place à la volonté insondable de Dieu, qui connaît ce qui est véritablement bon pour nous. Ainsi, saint Jacques demeure aujourd'hui encore un maître de vie pour chacun de nous.

Synthèse de la catéchèse en langue française

Chers Frères et Soeurs,

Au côté de Jacques le Majeur, fils de Zébédée, les actes des apôtres évoquent un autre Jacques, dit le mineur, faisant partie des 12 apôtres, choisi personnellement par Jésus et désigné comme étant Fils d'Alphée. St Paul qui lui attribue une apparition particulière du Ressuscité à l'occasion de sa venue à Jérusalem, le nomme avant Simon-Pierre et le qualifie aussi de colonne de l'Eglise. L'acte le plus important accompli par Jacques au sein de l'Eglise primitive, fut son intervention au sujet des rapports difficiles entre les chrétiens d'origine juive et ceux qui venaient du paganisme. N'acquit alors une estime réciproque, un respect qui malgré de regrettables incompréhensions ultérieures, tendait à sauvegarder ce qui caractérisait chacune des communautés. Dans le canon des écritures, nous trouvons aussi une lettre portant le nom de Jacques. J'insiste beaucoup sur la nécessité de ne pas réduire la foi à une pure déclaration verbale ou abstraite, mais de la manifester en accomplissant des bonnes oeuvres et de nous abandonner entre les mains de Dieu. Ainsi, Saint Jacques demeure aujourd'hui encore un maître de vie.

Benoît XVI a ensuite salué cordialement en particulier les jeunes du collège St François de Salles de Dijon, et le groupe d'étudiants de Montpellier. "Que votre pèlerinage à Rome ouvre vos coeurs au mystère de l'Eglise pour que vous en soyez vous-même des pierres vivantes." a déclaré Benoît XVI.

(1) Cependant Jacques et Jude, ses cousins par Marie Cléophas, faisaient dès lors partie des disciples, et Marie Cléophas elle-même fut du nombre des compagnes qui le suivirent au Calvaire  (Matth., XXVII, 56; Marc, XV, 40; Jean, XIX, 25.)

Documentation:

 

Saint Jacques, dit le Mineur, fils d'Alphée et frère de Jude, originaire de Nazareth, était un parent du Seigneur et fut le premier évêque de Jérusalem, à la demande expresse de Jésus si l'on en croit saint Jérôme et saint Epiphane.
Il fut favorisé d'une apparition spéciale du Sauveur ressuscité dont saint Paul se fait l'écho[2], et dans laquelle, selon saint Clément d'Alexandrie, lui fut communiqué de manière particulière le don de science.

 

Evêque de Jérusalem, il jouit d'un prestige particulier et d'une autorité considérable : c'est à lui que saint Pierre veut que l'on annonce d'abord sa délivrance[3] ; c'est lui qui contrôle la doctrine et la mission de Paul[4] ; c'est lui qui au concile de Jérusalem, résume le discours de Pierre et règle ce qui doit être observé lors de la conversion des païens[5] ; c'est encore chez lui que Paul, lors de son dernier voyage à Jérusalem, rend compte de sa mission[6]. Il est enfin l'auteur de l'épître de saint Jacques.

L'historien juif Flavius Josèphe et Eusèbe de Césarée mentionnent son martyre par lapidation[7]. Recopiant Hégésippe, Eusèbe de Césarée et saint Jérôme écrivent : « Il a toujours conservé sa virginité et sa pureté entière. Nazaréen, c'est-à-dire consacré à Dieu dès sa naissance, il ne coupa jamais ses cheveux ni sa barbe, n'usa ni de vin, ni bains, ni d'huile pour oindre ses membres, ne porta point de sandales, n'usa pour ses vêtements que du lin. Ses prostrations à terre dans la prière étaient si fréquentes que la peau de ses genoux s'était endurcie comme celle du chameau. Son éminente sainteté lui valut le surnom de Juste par excellence. » Hégésippe dit que Jacques fut enterré près du Temple, sur le lieu même de son martyre (précipité du Temple, puis lapidé et achevé par un foulon qui lui fracasse le crâne). Il est souvent figuré en évêque de Jérusalem ; son attribut est le bâton de foulon, instrument de son supplice.

[2] Première épître de saint Paul aux Corinthiens, XV 7.
[3] Actes des Apôtres, XII 12-17.
[4] Epître de saint Paul aux Galates, I 19 & II 9.
[5] Actes des Apôtres, XV.
[6] Actes des Apôtres, XXI 18-19.
[7] C’était à la Pâque, le 10 avril 62.

Benoît XVI: audience du 28 juin 2006: Benoît XVI

Benoît XVI nous présente les leçons laissées par Jacques le Mineur: Benoît XVI

 

Source: audience en direct - traduction E.S.M.

Eucharistie sacrement de la miséricorde - 28.06.2006 - BENOÎT XVI - Catéchèses

 

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