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De l'application "généreuse" du Motu proprio de Benoît XVI : un exemple éloquent !

 

Cité du Vatican, le 26 février 2008  - (E.S.M.) - Le Saint-Père Benoît XVI a entendu offrir à tous les fidèles la faculté d'assister à la messe célébrée selon le rite du Bienheureux Jean XXIII, en particulier dans le cadre de leurs paroisses. L'intention du pape est connue, explicitée, publiée, à la portée de tous ceux qui souhaitent s'informer loyalement : mettre un terme à une insupportable division dans l'Eglise, par l'exercice d’une paternelle charité

Le Saint-Père Benoît XVI - Pour agrandir l'image Cliquer

De l'application "généreuse" du Motu proprio de Benoît XVI : un exemple éloquent !

I. Ainsi que chacun le sait, le Saint-Père a entendu offrir à tous les fidèles la faculté d'assister à la messe célébrée selon le rite du Bienheureux Jean XXIII, en particulier dans le cadre de leurs paroisses. L'intention du pape est connue, explicitée, publiée, à la portée de tous ceux qui souhaitent s'informer loyalement : mettre un terme à une insupportable division dans l'Eglise, par l'exercice d’une paternelle charité. Le « doux Christ sur la terre », comme disait sainte Jeanne d’Arc du pape, a invité ses frères dans l’épiscopat et, partant, ses frères dans le sacerdoce, à dilater leurs cœurs pour accueillir ces fidèles qui ne demandent eux-mêmes qu’à vivre dans la communion.

Il apparaît au moins au fait de ces choses que toute la communauté catholique n’a qu’à gagner à cette expansion de bienveillance. L’Eglise, en France, ne souffre-t-elle pas d’un manque cruel de prêtres, qui préjudicie aux âmes ? N’en a-t-elle pas suffisamment souffert, serait-on tenté de dire ? Les communautés traditionalistes reconnues, qui ne constituent pas une caste de sous-catholiques intouchables, ont de nombreux prêtres, formés dans la piété et le sens liturgique, qui ne demandent qu’à entrer dans l’œuvre commune, et elles ne manquent pas elles-mêmes de dynamisme et de vitalité, comme l’avait constaté en son temps le regretté cardinal Gagnon, missionné par le pape Jean-Paul II pour en dresser un état.

Tout serait si simple, si chacun acceptait de prendre le risque de cet apprivoisement réciproque, le risque de cette unification, de cet enrichissement partagé, en faisant de la charité la loi suprême du discernement en la matière ! Las, c’est avec consternation et douleur que l’on constate, en maints endroits, que ce serait manifestement trop simple. Nous savons, d’expérience, que d’aucuns jugent qu’il est impertinent de le dire. Le reproche nous en a déjà été amèrement adressé. L’ostrakon est ineffaçable. Les fidèles attachés au rite du Bienheureux Jean XXIII, que le Saint-Père accueille pourtant sur son cœur, ne sont pour eux que des suspects et doivent le demeurer, des exilés de l’intérieur qui n’ont que ce qu’ils méritent et que l’on doit maintenir à bout de goupillon.

En voici un exemple, mieux, un témoignage. Celui-ci nous a été adressé par des lecteurs d’Hermas, que nous remercions pour leur confiance. Pour camper utilement le décor, précisons qu’il ne s’agit en aucune manière de personnes susceptibles de recevoir une étiquette de « traditionaliste ». Tant pis pour ceux qui dressaient déjà leur carabine. Il s’agit bien au contraire de personnes actives en leur paroisse, qui font part de ce dont elles ont été les témoins directs.

II. « Des fidèles de Saint-Germain-en-Laye (78) avaient demandé et obtenu un accord verbal du curé de Saint-Germain pour que fût célébrée la messe selon la forme extraordinaire. Or voici que dimanche dernier, 17 février, à la fin de la messe de 18h30, le curé de la paroisse a pris la parole pour faire une annonce qu’il a qualifiée d’extraordinaire.

Il a annoncé aux fidèles de Saint-Germain qu’il n’autorisait pas la mise en place d’une messe célébrée selon le rite extraordinaire et cela après cinq mois de réflexion et de consultation.

Il lui a semblé inimaginable de remplacer une messe dominicale par une messe célébrée selon le rite dit du Bienheureux Jean XXIII ni même d’en rajouter une autre… par exemple à 8H30 le dimanche matin.

Aucun des sept prêtres de la paroisse n’a souhaité célébrer selon ce rite, ni faire appel à un prêtre extérieur.

Cette décision nous a-t-il dit, a été prise après une large consultation de l’équipe liturgique, du conseil paroissial, bref de la paroisse tout entière.

Et enfin l’argument venant du fond du cœur : lorsque de telles messes sont célébrées, des personnes, qui n’ont rien à voir avec la paroisse, viennent y assister. La grande crainte de Monsieur le curé est de voir son église pleine.

L’annonce faite, l’assemblée a applaudi.

En sortant de l’église nous nous sommes demandés quelle était la valeur de cet argument qui consiste à se plaindre que des gens viennent assister à la messe.

Il y a quelques années, habitant au Pecq, nous allions à la messe à Saint-Wandrille. Les fidèles venaient de partout, l’église était comble et très priante. Nous formions une assemblée très unie. Cette messe célébrée comme elle l’était était une véritable nourriture spirituelle pour les fidèles.

La messe célébrée selon le rite extraordinaire est une attente du cœur et de l'âme pour beaucoup.

L’attitude de la paroisse de Saint-Germain ressemble à un acte de désobéissance flagrant vis-à-vis de la lettre apostolique du 7 juillet 2007.

Ce refus ne fera qu’accroître la rancœur.

Cela pose aussi quelques questions quant à l’œcuménisme. Il est de bon ton d’organiser des prières communes avec nos frères protestants et orthodoxes vers la mi-janvier. Par contre célébrer une messe catholique avec des frères catholiques est impensable. Pourquoi ? »

III. Rappelons qu’aux termes de l’article 1er du Motu Proprio, « Le Missel romain promulgué par Paul VI est l’expression ordinaire de la “lex orandi” de l’Église catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par S. Pie V et réédité par le B. Jean XXIII doit être considéré comme l’expression extraordinaire de la même “lex orandi” de l’Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la “lex orandi” de l’Église n’induisent aucune division de la “lex credendi” de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain ».

Aussi l’article 5 § 1 indique-t-il : « Dans les paroisses où il existe un groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure, le curé accueillera volontiers leur demande de célébrer la Messe selon le rite du Missel romain édité en 1962. Il appréciera lui-même ce qui convient pour le bien de ces fidèles en harmonie avec la sollicitude pastorale de la paroisse, sous le gouvernement de l’Évêque selon les normes du canon 392, en évitant la discorde et en favorisant l’unité de toute l’Église ».

A Saint-Germain, la célébration selon la forme extraordinaire, jugée nécessaire par le Saint-Père, est jugée « impensable » en une paroisse de sept prêtres, au motif irrationnel que des personnes étrangères à la paroisse s’y pourraient rendre ! Il ne vient même pas à l'esprit qu'il pourrait être fait un apostolat utile auprès d'elles, que ce retour à la vie paroissiale leur serait un gain ! Il n'est même pas "pensable", pour satisfaire la demande présentée - initialement acceptée, rappelons-le - de faire appel à des prêtres extérieurs sachant célébrer selon l'ancienne forme liturgique.

Pas d’accueil pour les fidèles concernés, pas d’unité avec eux mais « discorde », au sens propre de séparation du cœur. Avec cet horrible point d’orgue, consternant dans une église – supposée être le lieu privilégié de l’unité et de la charité fraternelle – et qui a dû être si humiliant, si blessant pour les fidèles attachés à l’ancienne forme liturgique : les applaudissements imbéciles d’une foule heureuse de les rejeter.

« Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font… ».
 

Sources: HERMAS

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 26.02.2008 - T/Motu Proprio

 

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