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Benoît XVI : Célébration solennelle de l'Eucharistie de mardi
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Rome, le 12 septembre 2006 - Benoît XVI est arrivé ce matin à
Ratisbonne pour célébrer l'Eucharistie. Arrivés très tôt sur le
terrain de l'Islinger Feld, de nombreux fidèles agitaient des
drapeaux jaunes et blancs - les couleurs du Vatican - et scandaient
"Benedetto" au passage de la voiture panoramique du pape.
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Le pape Benoît XVI - célébration eucharistique
Benoît XVI :
Célébration solennelle de l'Eucharistie de mardi
Les "spécialistes" des questions religieuses qui nous ont présenté Benoît
XVI, au moment de son élection, comme quelqu'un de froid, de raide, de
coincé, de peu enclin à la communication se sont trompés de A à Z. Ceux
qui ont la chance de pouvoir suivre en direct, grâce à la TV allemande, le
voyage du Saint-Père en Bavière, ont pu voir un Benoît XVI souriant, simple,
chaleureux.
Les premières journées à Munich, Altötting, Ratisbonne
se sont déroulées dans une ambiance mélangeant harmonieusement le sérieux du
protocole et la malice du tempérament bavarois si cher au coeur de Joseph
Ratzinger. Nous avons découvert le pape Benoît XVI souriant, riant même, et
chantant avec toute la foule les cantiques traditionnels que connaît tout
catholique de Bavière.
Nous avons vu les Munichois chantant
ensemble, avec les cardinaux, les évêques, les personnalités politiques,
l'hymne régional dans lequel il est demandé au Seigneur de bénir et de
protéger la Bavière. Le tout baignant dans une sérieuse bonhomie ponctuée
d'une distinction et d'une précision typiquement germaniques. Merci,
Saint-Père, de nous avoir montré, grâce à l'aide de vos compatriotes, un
visage clair et rayonnant de l'Eglise!
Dans la matinée, le Pape
Benoît XVI a célébré la messe à 10h sur la place de l’Islinger Feld de
Ratisbonne devant quelque 250.000 fidèles, sa troisième et dernière messe en
plein air, après un tour en papamobile, comme cela a été le cas à chaque
étape de ses déplacements dans sa Bavière natale.
A son arrivée sur
l'Islinger Feld, un immense terrain dans la banlieue de Ratisbonne, le Saint
Père a été accueilli par une foule en liesse.
Des jeunes en aubes
blanches et rouges couraient sur l'herbe le long de la papamobile pour
essayer d'apercevoir la silhouette du pape avant le début de la cérémonie.
Arrivés très tôt sur le terrain de l'Islinger Feld, de nombreux fidèles
agitaient des drapeaux jaunes et blancs - les couleurs du Vatican - et
scandaient "Benedetto" au passage de la voiture panoramique du pape.
Benoît XVI a affirmé mardi durant cette messe que "les pathologies et les
maladies mortelles de la religion et de la raison" devaient pousser les
humains à "dire avec clarté en quel Dieu" ils croient.
"Aujourd'hui,
alors que nous connaissons les pathologies et les maladies mortelles de la
religion et de la raison, les destructions de l'image de Dieu à cause de la
haine et du fanatisme, il est important de dire avec clarté en quel Dieu
nous croyons et de professer avec conviction le visage humain de Dieu", a
déclaré Benoît XVI.
"Il n'y a que cela qui nous libère de la peur de
Dieu, un sentiment d'où naît en définitive l'athéisme moderne. Seul ce Dieu
nous sauve de la peur du monde et de l'angoisse en face du vide de notre
propre existence", a poursuivi Benoît XVI, depuis l'autel érigé à proximité
d'une immense croix.
"Qu'est-ce qui existe à l'origine? La raison
créatrice, l'esprit qui oeuvre en tout et suscite le développement, ou
l'irrationalité qui, privée de toute raison, produit étrangement un univers
ordonné de manière mathématique, ainsi que l'homme et sa raison?", a demandé
le pape.
"Dans ce cas, ce serait alors seulement un résultat
hasardeux de l'évolution, et donc, au fond, aussi une chose irrationnelle",
a développé le chef de l'église catholique, théologien à l'origine et ancien
enseignant à l'université de Ratisbonne.
Selon Benoît XVI, même si
"une partie de la science s'est employée" depuis le siècle des Lumières à
chercher une explication au monde dans laquelle "Dieu deviendrait superflu",
elle n'y est jamais parvenue, car "les calculs ne tombent pas juste".
"Sans Dieu, les calculs sur l'homme ne tombent pas juste, et les calculs
sur le monde, sur tout le vaste univers ne tombent pas juste sans lui",
a-t-il ajouté."Qu'est-ce qui existe à l'origine? La raison créatrice,
l'esprit qui oeuvre en tout et suscite le développement, ou l'irrationnalité
qui, privée de toute raison, produit étrangement un univers ordonné de
manière mathématique, ainsi que l'homme et sa raison?", a-t-il demandé.
"Dans ce (second) cas, ce serait alors seulement un résultat hasardeux
de l'évolution, et donc, au fond, aussi une chose irrationnelle", a
développé le chef de l'église catholique, ancien enseignant à l'université
de Ratisbonne qu'il devait retrouver dans l'après-midi pour un discours aux
scientifiques.
Sources: E.S.M. en direct
Eucharistie sacrement de la miséricorde - 12.09.2006 - BENOÎT XVI |