Dimanche 11 juin, Benoît XVI commémorera la Très Sainte Trinité.
|
 |
VENDREDI 9 JUIN 2006. Dimanche prochain, 11 juin 2006, l'Eglise catholique célèbre la Solennité de la Très Sainte Trinité. Nous vous proposons quelques réflexions du pape Benoît XVI en rapport avec le mystère de la Sainte Trinité.
|
Le blason du pape Benoît XVI et la "coquille".
Tout au début de son pontificat, le pape Benoît XVI expliquait que la coquille présente dans son blason lui rappelle « une légende selon laquelle saint Augustin, méditant sur le mystère de la
Sainte
Trinité
, vit un enfant sur la plage jouer avec un coquillage, à l’aide duquel il essayait de puiser l’eau de la mer dans un trou. Et cette parole lui aurait été donnée : il est plus difficile à ton intelligence d’appréhender le mystère divin que de transvaser la mer entière dans un petit trou. Ainsi la coquille me rappelle mon grand maître saint Augustin, mes travaux de théologie et
la grandeur du
mystère qui dépasse toute science
».
Il y a un an, lors de la Solennité de la Très Sainte Trinité, le pape Benoît XVI nous donnait déjà,
huit mois avant sa publication
, le thème de son encyclique:
"Deus Caritas Est"
.
(1 Jn 4, 8.16)
"Aujourd'hui, - disait le pape - la liturgie célèbre la solennité de la Très Sainte
Trinité
, comme pour souligner que dans la lumière du mystère pascal, se révèle pleinement le centre du cosmos et de l'histoire : Dieu lui-même, Amour éternel et infini. La parole qui résume toute la Révélation est celle-ci : "
Dieu est amour
" (1 Jn 4, 8.16) ; et l'amour est toujours un mystère, une réalité qui dépasse la raison sans la contredire, et plus encore, en exaltant même sa potentialité. Jésus nous a révélé le mystère de Dieu : Lui, le Fils, nous a fait connaître le Père qui est aux Cieux, et nous a donné l'Esprit Saint, l'Amour du Père et du Fils. La théologie chrétienne résume la vérité sur Dieu à travers cette expression :
une unique substance en trois personnes
. Dieu n'est pas solitude, mais communion parfaite. C'est pourquoi la personne humaine, image de Dieu, se réalise dans l'amour, qui est le don sincère de soi.
Dans son encyclique Benoît XVI souligne:
Cette vision trinitaire de notre mission et cette union pratique à Dieu, Père, Fils et Esprit ont pour nous de multiples avantages. A force d’être confrontés à nos péchés personnels et communautaires, de nous heurter aussi aux péchés du monde, nous risquons non seulement de nous décourager, mais, pire encore, de devenir désabusés et cyniques. L’union constante à la sainte
Trinité
nous apporte au contraire la certitude que la vraie réalité n’est pas du côté de la division, mais de celui de l’unité, du côté de la haine, mais de celui de l’amour. Ainsi nous nourrissons, en nous-mêmes, une assurance qui ne repose pas sur nos qualités et talents, mais sur la nature de la seule réalité qui compte : l’amour de Dieu, donné et reçu au sein de la
Trinité
, toujours débordant sur le monde.
« L’Esprit est la force qui transforme le cœur de la Communauté ecclésiale, afin qu’elle soit, dans le monde, témoin de l’amour du Père, qui veut faire de l’humanité, dans son Fils, une unique famille. Toute l’activité de l’Eglise est l’expression d’un amour qui cherche le bien intégral de l’homme… » (
Benoît
XVI
dans « Deus caritas est », 19)
Rien ne devrait moins nous étonner que le sujet de cette première encyclique de
Benoît
XVI
. La révélation du Dieu-Amour n’est-elle pas le cœur de notre foi ? Il est vrai que, souvent, on est tenté de l’oublier sous la pression d’une opinion médiatisée, qui rattache le phénomène religieux à une sorte de moralisme intempestif, quand ce n’est pas à la violence du choc des cultures. C’est bien pourquoi il nous faut la force prophétique d’attestation qui nous rappelle avec Urs von Balthasard que
seul l’Amour est digne de foi
et que Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique
(évangile de Jean 3,16)
. En nous replaçant ainsi face à l’évidence du message et de la mission du Christ qui nous ouvre au
mystère insondable de la
Trinité
, le Pape Benoît XVI nous ramène à l’essentiel que nous ne devrions cesser de contempler et d’annoncer. Faut-il rappeler que tel était déjà le souci de son prédécesseur Jean-Paul II qui, lui aussi, dans sa première encyclique,
(
Redemptor hominis
est le texte inaugural de son pontificat), nous donnait à méditer la même et unique vérité : L’homme ne peut vivre sans amour, il demeure pour lui-même un être incompréhensible, sa vie est privée de sens, s’il ne reçoit pas la révélation de l’amour, s’il ne rencontre pas l’amour, s’il n’en fait pas l’expérience et s’il ne le fait pas sien, s’il n’y participe pas fortement. C’est pourquoi, le Christ rédempteur révèle pleinement l’homme à lui-même (
Redemptor hominis
).
(Le Rédempteur de l'Homme)
Voilà pourquoi, en Christ la vie immortelle nous a été communiquée, la vie même de la
Trinité
. Grâce au Christ, le bon Pasteur qui n’abandonne pas la brebis perdue, la possibilité est offerte aux hommes de tous les temps d’entrer en communion avec Dieu, Père miséricordieux, prêt à recueillir chez lui le fils prodigue. Le Message du Saint-Père
Benoît
XVI
pour la Journée Missionnaire Mondiale 2006
Benoît XVI, "la charité, âme de la mission", texte intégral:
Benoît XVI
Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde.
09.06.2006 - BENOÎT XVI - Méditations
|