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19 Avril 2005
 

SOMMET FAO : "UN ÉCHEC TOTAL"

 

Rome, le 06 Juin 2008 - (E.S.M.) - "Ce sommet est assez unique dans l'histoire de cette organisation : plus de 50 chefs d'État et de gouvernement s'y sont réunis (…). Mais les résultats sont extraordinairement décevants et très inquiétants pour l'avenir des Nations Unies"

La malnutrition, une arme politique ! -  Pour agrandir l'image: Cliquez

SOMMET FAO : "UN ÉCHEC TOTAL", SELON JEAN ZIEGLER

"Un échec total" : c'est en ces termes que Jean Ziegler, ex-rapporteur de l'Onu sur le droit à l'alimentation et aujourd'hui membre du Comité consultatif du Conseil des droits de l'homme, a défini le Sommet de la Fao sur la crise alimentaire et les changements climatiques qui s'est conclu jeudi à Rome.

"Ce sommet est assez unique dans l'histoire de cette organisation : plus de 50 chefs d'État et de gouvernement s'y sont réunis (…). Mais les résultats sont extraordinairement décevants et très inquiétants pour l'avenir des Nations Unies", s'est insurgé M. Ziegler dans une interview au quotidien français "Le Monde", avant de préciser que "le résultat de cette conférence est totalement scandaleux : l'intérêt privé s'est imposé, au lieu de l'intérêt collectif. Les décisions prises à Rome risquent d'aggraver la faim dans le monde, au lieu de la combattre".

L'ex-rapporteur se serait plutôt attendu de ce Sommet "l'interdiction totale de brûler de la nourriture pour en faire des biocarburants. Ensuite, retirer de la Bourse la fixation des prix des aliments de base, et instaurer un système où le pays producteur négocie directement avec le pays consommateur pour exclure le gain spéculatif. Troisièmement, que les institutions de Bretton Woods, notamment le Fonds monétaire international, donnent la priorité absolue dans les pays les plus pauvres aux investissements dans l'agriculture vivrière, familiale et de subsistance".

Au contraire, poursuit-il, les déclarations de principe contenues dans la déclaration finale, comme celle de "réduire de moitié les affamés d'ici à 2015", demeurent vagues et irréalisables. Parmi les principaux responsables de cet "échec", selon l'expert, figurent "les États-Unis et leurs alliés canadiens et australiens qui ont saboté le sommet en faisant pratiquement la politique de la chaise vide" ; les grandes multinationales qui "contrôlent actuellement 80 % du commerce mondial des aliments de base mais ne sont pas en charge de l'intérêt collectif" et le "secrétaire général des Nations unies, qui est chargé de faire des propositions. Or, il ne le fait que d'une façon très insuffisante". (ADL/CN)

SOMMET FAO : DÉCLARATION FINALE APPROUVÉE SUR LE FIL DU RASOIR

La Déclaration finale du sommet sur la crise alimentaire mondiale et les changements climatiques organisée à Rome par la Fao a été approuvée hier soir par acclamation du Comité plénier et non pas, comme prévu, par vote nominal, donc sans le passage de l’approbation formelle de l’Assemblée. Les travaux se sont conclus avec un grand retard en raison de désaccords significatifs sur des passages clés du texte final et avec les réserves de quelques pays dont l’Argentine, Cuba, le Venezuela, l’Équateur et la Bolivie qui, au-delà de considérer hâtive la procédure d’approbation, se sont plaints de la différence de fuseau horaire avec l’Amérique latine, à cause de laquelle les représentants de ces nations n’ont pas pu contacter les autorités locales pour les consultations qui s’imposaient. Certains médias ont déjà diffusé des passages du document mais pas encore le texte intégral, qui permettrait une évaluation globale objective après une lecture attentive.

Le directeur général de la Fao, Jacques Diouf, a cependant exprimé sa satisfaction pour les résultats atteints et a souligné la difficulté de mettre d’accord près de 200 délégations pour parvenir à un compromis. “Je peux affirmer que les objectifs atteints vont au-delà de nos attentes” a commenté Diouf, annonçant l’allocation d’environ 8 milliards de dollars (soit 6,5 milliards d’euros) pour faire face à la crise alimentaire mondiale. En revanche, l’Union européenne, les États-Unis, l’Asie, le Moyen-Orient et l’Océanie ont soutenu l’adoption du document sans réserves tandis que la délégation africaine s’est indignée pour le risque que la déclaration soit bloquée par des “questions de procédure”.

SOMMET FAO : ENGAGEMENTS AU “CONDITIONNEL”… DÉCLARATION FINALE

Dans la section dédiée aux “mesures à moyen et long terme”, on découvre notamment, que les participants ont inventé “l’eau chaude”: “La crise actuelle a mis en évidence la fragilité des systèmes alimentaires dans le monde entier et leur vulnérabilité face aux crises. (...) Il est essentiel de combiner des mesures à moyen et long terme" et par conséquent "nous exhortons les gouvernements nationaux, tous les instituts financiers, les donateurs et toute la communauté internationale à définir globalement un cadre de politique de soutien aux pauvres dans les zones rurales, sub-urbaines, urbaines et pour les moyens de soutien aux pays en voie de développement et pour augmenter les investissements dans le secteur agricole".

Une autre “découverte” est la suivante: “La conservation de la biodiversité est fondamentale pour soutenir la production future et et la résistance des systèmes de production actuels” dont la liste est fournie, attribuant “la priorité à l’agriculture, la pêche et la sylviculture afin de créer des opportunités pour consentir aux petits agriculteurs et pêcheurs de participer et bénéficier, par le biais de mécanismes financiers et de flux d’investissements en faveur de l’adaptation, à l’adoucissement des changements climatiques, avec le développement technologique …Il est urgent que la communauté internationale, y compris le secteur privé, augmente les investissements dans la science et la technologie pour l’alimentation et l’agriculture. Un majeur engagement dans la coopération internationale doit être orienté vers la recherche, le développement, l’application, le transfert et la diffusion des meilleures stratégies politiques et technologies”.

La méga rencontre internationale pharaonique de 500 délégués de 183 pays valait-elle vraiment la peine pour pouvoir écrire: “Nous encourageons la communauté internationale à poursuivre ses efforts, dans le cadre de la libéralisation du commerce agricole, en réduisant les barrières commerciales et les distorsions politiques du marché. Affronter ces mesures pourra donner aux agriculteurs, en particulier dans les pays en voie de développement, de nouvelles opportunités de vendre leurs produits sur les marchés mondiaux et soutenir leurs efforts pour augmenter la productivité et la production".

Sur les biocarburants controversés, le texte affirme: “Il est essentiel d’affronter les défis et les opportunités dérivant des biocarburants en tenant compte de la sécurité alimentaire mondiale, de l’énergie et du développement durable. Nous sommes convaincus que des études approfondies sont nécessaires pour garantir que la production et l’utilisation de biocarburants est compatible avec les trois piliers du développement durable et tienne compte de la nécessité d’obtenir et maintenir la sécurité alimentaire mondiale”. Une référence rapide, désormais inespérée, est faite à la société civile : “Nous demandons à la Fao, en étroite collaboration avec le Pam et l’Ifad et d’autres organisations internationales compétentes, y compris celles qui participent à la task force de haut niveau sur la crise alimentaire globale et en collaboration avec les gouvernements, la société civile et le secteur privé de surveiller et analyser la sécurité mondiale dans toutes ses manifestations, y compris celles qui font partie de cette Conférence et le développement de stratégies pour l’améliorer".

En conclusion : "Nous sommes convaincus de vouloir utiliser tous les moyens pour alléger les souffrances causées par la crise actuelle afin de stimuler la production agricole et d’augmenter les investissements dans le secteur agricole, pour affronter les obstacles dans l’accès à la nourriture et d’utiliser des ressources durables de la planète pour les générations présentes et futures. Nous nous engageons à éliminer la faim et à garantir de la nourriture pour tous aujourd’hui et à l’avenir". [PMB/CO]

 Sommet FAO "Terra Preta": Un document sur le "droit à l'alimentation"

  Regarder la vidéo  Fin du sommet de la FAO sur la sécurité alimentaire dans le monde

Le site officiel du congrès Fao

Sources : (Agence Misna) - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 06.06.08 - T/International/FAO - T/Afrique

 

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