L'Évangile du jour et son
commentaire |
Quatrième Dimanche de l'Avent
Ce soir : Nativité du Seigneur (Noël), solennité - Messe de la
nuit
Saint(s) du jour : Ste Adèle, veuve et abbesse (+ 735), Sts Martyrs
d'Antioche en Syrie
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,39-45
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la
montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en
elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le
fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli
d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent
dites de la part du Seigneur. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
(in Ephata I, Le Sarment/Fayard 1988)
« Le Puissant fit pour moi des merveilles »
C'est le propre de l'Esprit Saint, lorsqu'il touche un coeur, d'en chasser
toute tiédeur. Il aime la promptitude, il est ennemi des délais, des retards
dans l'exécution de la volonté de Dieu... « Marie partit en hâte »...
Quelles grâces tombèrent sur la maison de Zacharie lorsque Marie y entra !
Si Abraham reçut tant de grâces pour avoir hébergé trois anges en sa maison,
quelles bénédictions tombèrent sur la maison de Zacharie où entra l'ange du
grand conseil (Is 9,6), la vraie arche d'alliance, le divin prophète, Notre
Seigneur enclos dans le sein de Marie ! Toute la maison en fut comblée de
joie : l'enfant tressaillit, le père recouvra la vue, la mère fut remplie du
Saint Esprit et reçut le don de prophétie. Voyant Notre Dame entrer dans sa
maison, elle s'écria : « D'où me vient ceci que la Mère de mon Dieu vienne
me visiter ? »... Et Marie, entendant ce que sa cousine disait à sa louange,
s'humilia et rendit gloire à Dieu de tout. Confessant que tout son bonheur
procédait de ce que Dieu « avait regardé l'humilité de sa servante », elle
entonna ce beau et admirable cantique de son Magnificat.
Combien devons-nous être comblés de joie, nous aussi, lorsque nous visite ce
divin Sauveur dans le Saint Sacrement et par les grâces intérieures, les
paroles qu'il dit journellement dans notre coeur !
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Solennité de la Nativité du Seigneur (messe du jour)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,1-18
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu,et le Verbe était auprès
de Dieu,et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait,et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans
lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu.Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que
tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre
témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le
monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne
l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné
de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni
d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa
gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce
et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai
dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi
il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :
après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par
Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du
Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque, docteur de l'Église
Sermon n° 38, pour la Nativité ; PG 36, 311s (trad. coll. Icthus, vol 8, p.
143s rev.)
« Toi qui as merveilleusement créé l'homme, tu as plus merveilleusement
encore rétabli sa dignité » (Collecte)
Jésus Christ est né, rendez-lui gloire ! Christ est descendu du ciel, courez
vers lui ! Christ est sur la terre, exaltez-le ! « Chantez au Seigneur,
terre entière. Joie dans le ciel ; terre, exulte de joie ! » (Ps 96,1.11) Du
ciel, il vient habiter parmi les hommes ; tressaillez de crainte et de joie
: de crainte à cause du péché, de joie à cause de notre espérance.
Aujourd'hui, les ombres se dissipent et la lumière se lève sur le monde ;
comme autrefois dans l'Egypte frappée de ténèbres, aujourd'hui une colonne
de feu illumine Israël. O peuple qui étais assis dans les ténèbres de
l'ignorance, aujourd'hui contemple cette immense lumière de la vraie
connaissance car « le monde ancien a disparu, toute chose est nouvelle »
(2Co 5,17). La lettre recule, l'esprit triomphe (Rm 7,6) ; la préfiguration
passe, la vérité apparaît (Col 2,17).
Celui qui nous a donné l'existence veut aussi nous combler de bonheur ; ce
bonheur que le péché nous avait fait perdre, l'incarnation du Fils nous le
rend... Telle est cette solennité : nous saluons aujourd'hui l'avènement de
Dieu parmi les hommes afin que nous puissions, non pas parvenir, mais
revenir auprès de Dieu ; afin que nous nous dépouillions du vieil homme et
que nous revêtions l'Homme nouveau (Col 3,9); afin que, morts en Adam, nous
vivions dans le Christ (1Co 15,22)... Célébrons donc ce jour, remplis d'une
joie divine, non pas mondaine, mais une vraie joie céleste. Quelle fête, ce
mystère du Christ ! Il est mon achèvement, ma nouvelle naissance.
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Fête de
Saint Etienne, premier martyr
Saint(s) du jour : Saint Etienne (+ 35)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 10,17-22
Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous
flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y
aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz
ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette
heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera
en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants
se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura
persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite,
martyre, co-patronne de l'Europe
Méditation pour le 6 janvier 1941 (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 271)
« Me voici, je viens pour faire ta volonté » (He 10,7)
Nous nous agenouillons une fois encore devant la crèche... Tout près du
Sauveur nouveau-né, nous voyons saint Étienne. Qu'est-ce qui a valu cette
place d'honneur à celui qui le premier a rendu au Crucifié le témoignage du
sang ? Il a accompli dans son ardeur juvénile ce que le Seigneur a déclaré
en entrant dans le monde : « Tu m'as donné un corps. Me voici, je viens pour
faire ta volonté » (He 10,5-7). Il a pratiqué l'obéissance parfaite, qui
plonge ses racines dans l'amour et s'extériorise dans l'amour. Il a marché
sur les traces du Seigneur en ce qui, selon la nature, est peut-être pour le
coeur humain le plus difficile, qui semble même impossible : comme le
Sauveur lui-même, il a accompli le commandement de l'amour des ennemis. L'Enfant
dans la crèche, qui est venu pour accomplir la volonté de son Père jusqu'à
la mort sur la croix (Ph 2,8), voit en esprit devant lui tous ceux qui le
suivront sur cette voie. Il aime ce jeune homme qu'il attendra un jour pour
le placer le premier près du trône du Père, une palme à la main. Sa petite
main nous le désigne comme modèle, comme s'il nous disait : « Voyez l'or que
j'attends de vous. »
source: http://www.levangileauquotidien.org
Mercredi 27 décembre 2006
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Fête de Saint Jean, apôtre et évangéliste
Saint(s) du jour :
Saint Jean (+ 103)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 21,20-24
En se retournant, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que
Jésus aimait. (C'est lui qui, pendant le repas, s'était penché sur la
poitrine de Jésus pour lui dire : « Seigneur, quel est celui qui va te
livrer ? »)
Pierre, voyant ce disciple, dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui
arrivera-t-il ? »
Jésus lui répond : « Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne, est-ce
ton affaire ? Mais toi, suis-moi. »
Ainsi se répandit parmi les frères l'idée que ce disciple ne mourrait pas.
Or, Jésus n'avait pas dit à Pierre : « Il ne mourra pas », mais : « Si je
veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? »
C'est lui, le disciple qui rend témoignage de tout cela, et qui l'a rapporté
par écrit, et nous savons que son témoignage est vrai.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite,
martyre, co-patronne de l'Europe
Méditation pour le 6 janvier 1941 (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 272-3)
« Nous savons que son témoignage est vrai »
Près de sa crèche, le Sauveur désire également la présence de celui qui lui
était particulièrement cher pendant sa vie : Jean, le disciple que Jésus
aimait (Jn 13,23). Nous le connaissons bien comme figure de la pureté
virginale. Parce qu'il était pur, il a plu au Seigneur. Il a pu reposer sur
le Coeur de Jésus et y être initié aux mystères du Coeur divin (Jn 13,25).
Comme le Père céleste a rendu témoignage à son Fils en proclamant : «
Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le » (Lc 9,35), de même l'Enfant
divin semble aussi nous désigner son disciple bien-aimé et nous dire : « Nul
encens ne m'est plus agréable qu'un coeur pur qui se donne avec amour.
Écoutez celui qui a pu voir Dieu parce qu'il avait un coeur pur » (Mt 5,8).
Nul n'a pu plonger plus profondément que lui dans la contemplation des
abîmes cachés de la vie divine. C'est pourquoi il nous annonce le mystère de
l'engendrement éternel du Verbe divin... Il a partagé les combats de son
Seigneur comme seule peut le faire une âme qui aime d'un amour sponsal... Il
nous a fidèlement conservé et transmis les témoignages que le Sauveur
rendait lui-même à sa propre divinité devant ses amis et ses ennemis... Par
lui nous savons à quelle participation à la vie du Christ et à la vie du
Dieu-Trinité nous sommes destinés...
La présence de Jean à la crèche du Seigneur nous dit : voyez ce qui est
préparé pour ceux qui s'offrent à Dieu d'un coeur pur. Toute la plénitude
inépuisable de la vie à la fois humaine et divine de Jésus leur est
royalement accordée en échange. Venez et buvez aux sources de l'eau de la
vie, que le Seigneur fait couler pour les assoiffés et qui jaillissent en
vie éternelle (Jn 7,37;4,14). Le Verbe est devenu chair et il est couché
devant nous sous la figure d'un enfant nouveau-né.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Fête des Saint Innocents, martyrs
Saint(s) du jour :
Saints Innocents
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 2,13-18
Après le départ des mages, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et
lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste
là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour
le faire périr. »
Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en
Égypte,
où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur
avait dit par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils.
Alors Hérode, voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une violente
fureur. Il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et
dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait préciser par les
mages.
Alors s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Jérémie :
Un cri s'élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c'est Rachel
qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont
plus.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Grégoire de Nysse (vers 335-395), moine et évêque
Sermon sur la Nativité du Christ ; PG 46,1128s (trad. coll. Icthus, vol. 8,
p. 170)
Aujourd'hui commence le mystère de la Passion
« A la nouvelle de la naissance du Sauveur, Hérode devint soucieux, et tout
Jérusalem avec lui » (Mt 2,2)... C'est le mystère de la Passion que figurait
déjà la myrrhe des mages ; on fait massacrer sans pitié des nouveau-nés...
Que signifie cette tuerie d'enfants ? Pourquoi oser un crime si horrible ? «
C'est que, disent Hérode et ses conseillers, un signe étrange a paru dans le
ciel ; il assure aux mages la venue d'un autre roi. » Comprends-tu ce que
sont ces signes avant-coureurs ?... Si Jésus est maître des astres, n'est-il
pas à l'abri de tes attaques ? Tu crois avoir le pouvoir de faire vivre ou
mourir, mais tu n'as rien à craindre de quelqu'un de si doux. Dieu le soumet
à ta puissance ; pourquoi conspirer contre lui ?...
Mais laissons là le deuil, « la plainte amère de Rachel qui pleure ses
enfants » -- car aujourd'hui le Soleil de justice (Ma 3,20) dissipe les
ténèbres du mal et répand sa lumière sur toute la nature, lui qui assume
notre nature humaine... En cette fête de la Nativité « les portes de la mort
sont fracassées, les barres de fer sont brisées » (Ps 107,16) ; aujourd'hui,
« s'ouvrent les portes de la justice » (Ps 118,19)... Car par un homme,
Adam, est venue la mort ; aujourd'hui par un homme vient le salut (Rm
5,18)... Après l'arbre du péché se dresse l'arbre de la bonté, la croix...
Aujourd'hui commence le mystère de la Passion.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Vendredi 29 décembre
2006
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5e jour de l'Octave de Noël
Saint(s) du jour : Saint Thomas
Becket (+ 1170)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,22-35
Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les
parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera
consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du
Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et
religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était
sur lui.
L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le
Messie du Seigneur.
Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec
l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la
paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple. »
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là
provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe
de division.
- Et toi-même, ton coeur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront
dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Aelred de Rielvaux (1110-1167), moine cistercien anglais
In Ypapanti Domini. (Sermons inédits p. 51-52, trad. Brésard, 2000 ans B, p.
272)
« Syméon prit l'enfant dans ses bras »
« Syméon vint au temple, poussé par l'Esprit. » Et toi, si tu as bien
cherché Jésus partout, c'est-à-dire si -- comme l'Épouse du Cantique des
Cantiques (Ct 3,1-3) -- tu l'as cherché sur la couche de ton repos, tantôt
en lisant, tantôt en priant, tantôt en méditant, si tu l'as cherché aussi
dans la cité en interrogeant tes frères, en parlant de lui, en échangeant
sur lui, si tu l'as cherché par les rues et les places en profitant des
paroles et des exemples des autres, si tu l'as cherché auprès des guetteurs,
c'est-à-dire en écoutant ceux qui ont atteint la perfection, tu viendras
alors au temple, « poussé par l'Esprit. » Certes, c'est le meilleur endroit
pour la rencontre du Verbe et de l'âme : on le cherche partout, on le
rencontre dans le temple... « J'ai trouvé celui qu'aime mon âme » (Ct 3,4).
Cherche donc partout, cherche en tout, cherche auprès de tous, passe et
dépasse tout pour passer enfin au lieu de la tente, jusqu'à la demeure de
Dieu, et alors tu trouveras.
« Syméon vint au temple, poussé par l'Esprit. » Lors donc que ses parents
apportèrent l'Enfant Jésus, lui aussi le reçut dans ses mains : voici
l'amour qui goûte par le consentement, qui s'attache par l'étreinte, qui
savoure par l'affection. Oh, frères, qu'ici la langue se taise... Ici, rien
de plus désirable que le silence : ce sont les secrets de l'Époux et de
l'Épouse..., l'étranger ne saurait y avoir part. « Mon secret est à moi, mon
secret est à moi ! » (Is 24,16 Vlg) Où est, pour toi, ton secret, Épouse qui
seule a expérimenté quelle est la douceur qu'on éprouve quand, dans un
baiser spirituel, l'esprit créé et l'Esprit incréé vont au devant l'un de
l'autre et s'unissent l'un à l'autre, au point qu'ils sont deux en un, bien
mieux, dis-je, un seul : justifiant et justifié, sanctifié et sanctifiant,
déifiant et déifié ?...
Puissions-nous mériter de dire aussi ce qui suit : « Je l'ai tenu et je ne
le lâcherai pas » (Ct 3,4). Cela, saint Syméon l'a mérité, lui qui dit : «
Maintenant, Seigneur, laisse aller ton serviteur dans la paix. » Il a voulu
qu'on le laisse aller, délivré des liens de la chair, pour étreindre plus
étroitement de l'embrassement de son coeur Jésus Christ notre Seigneur, à
qui est gloire et honneur dans les siècles sans fin.
source: http://www.levangileauquotidien.org
6e jour de l'Octave de Noël
Saint(s) du jour :
Saint Roger (12ème siècle), Sts Sabin, Exupérance, Marcel, Vénustien et comp.,
martyrs (+ 303)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,36-40
Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la
tribu d'Aser.
Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de
quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu
jour et nuit dans le jeûne et la prière.
S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et
parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils
retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce
de Dieu était sur lui.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Cyprien (vers 200-258), évêque de Carthage et martyr
Sur le Notre Père ; PL 4, 544 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 280)
« Servant Dieu jour et nuit »
Dans les Saintes Écritures, le vrai soleil et le jour véritable, c'est le
Christ ; c'est pourquoi pour les chrétiens, aucune heure n'est exclue, et
sans cesse et toujours il faut adorer Dieu. Puisque nous sommes dans le
Christ, c'est-à-dire dans la lumière véritable, tout au long du jour, soyons
en supplications et en prière. Et quand selon le cours du temps, la nuit
revient après le jour, rien dans les ténèbres nocturnes ne nous empêche de
prier : pour les fils de lumière (1Th 5,5), il fait jour même dans la nuit.
Quand donc est-il sans la lumière, celui dont la lumière est dans le coeur ?
Quand donc fait défaut le soleil, quand donc n'est-ce plus jour pour celui
dont le Christ est Soleil et Jour ?
Pendant la nuit donc ne laissons pas la prière. C'est ainsi qu'Anne, la
veuve, obtenait la faveur de Dieu en persévérant dans la prière et dans les
veilles comme il est écrit dans l'Évangile : « Elle ne s'éloignait pas du
Temple, servant jour et nuit dans les jeûnes et la prière »... Que la
paresse et le laisser-aller ne nous empêchent pas de prier. Par la
miséricorde de Dieu, nous avons été recréés dans l'Esprit et nous sommes
renés. Imitons donc ce que nous serons. Nous devons habiter un royaume où il
n'y aura plus de nuit, où brillera un jour sans déclin, veillons déjà
pendant la nuit comme s'il faisait plein jour. Appelés à prier et à rendre
grâces sans fin à Dieu au ciel, commençons déjà à prier sans cesse et à
rendre grâces ici-bas.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph
Saint(s)
du jour : Saint Sylvestre (+ 335)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,41-52
Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la
Pâque.
Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume.
Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à
Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent.
Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée
de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher.
C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au
milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des
questions,
et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses
réponses.
En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit : « Mon
enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te
cherchant, ton père et moi ! »
Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ? Ne le
saviez-vous pas ? C'est chez mon Père que je dois être. »
Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.
Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa
mère gardait dans son coeur tous ces événements.
Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, sous le
regard de Dieu et des hommes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Mariage et concupiscence, 1,11 ; Sermon 51 (trad. En Calcat)
Un vrai mariage, une vraie famille
En disant à Joseph : « Prends sans crainte avec toi Marie, ta femme » (Mt
1,20), l'ange ne se trompait pas... Le titre de « femme » n'était ni vain,
ni mensonger, car cette Vierge faisait le bonheur de son mari, d'une manière
d'autant plus parfaite et admirable qu'elle devenait mère sans la
participation de ce mari, féconde sans lui, mais fidèle avec lui. C'est à
cause de ce mariage authentique qu'ils ont mérité d'être appelés l'un et
l'autre « parents du Christ » -- non seulement elle, « sa mère », mais lui
aussi « son père », en tant qu'époux de sa mère, père et époux selon
l'esprit, non selon la chair. Tous les deux -- lui seulement par l'esprit,
elle jusque dans sa chair -- sont parents de son humilité, non de sa
noblesse, parents de sa faiblesse, non de sa divinité. Voyez l'Evangile, qui
ne saurait mentir : « Sa mère lui a dit : ‘ Mon enfant, pourquoi nous as-tu
fait cela ? Vois, ton père et moi nous te cherchions, angoissés ' ».
Lui, voulant montrer qu'il avait aussi en dehors d'eux un Père qui l'avait
engendré sans mère, leur a répondu : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne
saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ? » Et, pour
qu'on ne pense pas qu'en parlant ainsi, il reniait ses parents,
l'évangéliste ajoute : « Il redescendit avec eux et revint à Nazareth, et il
leur demeurait soumis »... Pourquoi se soumettait-il à ceux qui étaient si
inférieurs à sa nature divine ? Parce que « s'anéantissant lui-même, il
s'était fait une nature de serviteur » (Ph 2 7), selon laquelle ils étaient
ses parents. S'ils n'avaient pas été unis par un mariage véritable, bien que
sans commerce charnel, ils n'auraient pas pu être appelés tous deux les
parents de cette nature de serviteur.
* * *
Prenons donc à partir de Joseph la généalogie du Christ : époux dans la
chasteté, il est père de la même manière... Il n'a pas, direz-vous, engendré
Jésus par l'opération de la nature ? Mais Marie elle-même, l'a-t-elle conçu
par l'opération de la nature ? Eh bien : ce que le Saint Esprit a opéré, il
l'a fait pour les deux ensemble. Car Joseph était, nous dit Matthieu (1,19),
« un homme juste ». Ils étaient justes, mari et femme. L'Esprit Saint a
reposé dans leur commune justice, et leur à donné un fils à tous deux.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la miséricorde
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