L'Évangile du jour et son
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Troisième dimanche de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Léonide (+ 202), Saint Soter et Saint Caïus
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 21,1-19
Après cela, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de
Tibériade, et voici comment.
Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : Jumeau),
Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres
disciples.
Simon-Pierre leur dit : « Je m'en vais à la pêche. » Ils lui répondent : «
Nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils
passèrent la nuit sans rien prendre.
Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne
savaient pas que c'était lui.
Jésus les appelle : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » Ils lui
répondent : « Non. »
Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. »
Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n'arrivaient pas à le ramener,
tellement il y avait de poisson.
Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C'est le Seigneur ! »
Quand Simon-Pierre l'entendit déclarer que c'était le Seigneur, il passa un
vêtement, car il n'avait rien sur lui, et il se jeta à l'eau.
Les autres disciples arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons ;
la terre n'était qu'à une centaine de mètres.
En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson
posé dessus, et du pain.
Jésus leur dit : « Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. »
Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu'à terre le filet plein de
gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette
quantité, le filet ne s'était pas déchiré.
Jésus dit alors : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n'osait lui
demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c'était le Seigneur.
Jésus s'approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson.
C'était la troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se
manifestait à ses disciples.
Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean,
m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime,
tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? » Il lui
répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le
pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, est-ce que tu
m'aimes ? » Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui
demandait : « Est-ce que tu m'aimes ? » et il répondit : « Seigneur, tu sais
tout : tu sais bien que je t'aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes
brebis.
Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture
toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les
mains, et c'est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là où tu
ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait
gloire à Dieu. Puis il lui dit encore : « Suis-moi. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Jean Paul II
Homélie à Paris 30/05/80 (trad. DC 1788, p. 556 copyright © Libreria
Editrice Vaticana)
« M'aimes-tu ? »
« Aimes-tu ?… M’aimes-tu ?… » Pour toujours, jusqu'à la fin de sa vie,
Pierre devait avancer sur le chemin accompagné de cette triple question : «
M'aimes-tu ? » Et il mesurait toutes ses activités à la réponse qu'il avait
alors donnée. Quand il a été convoqué devant le Sanhédrin. Quand il a été
mis en prison à Jérusalem, prison dont il ne devait pas sortir, et dont
pourtant il est sorti. Et…à Antioche, puis plus loin encore, d'Antioche à
Rome. Et lorsqu'à Rome il avait persévéré jusqu'à la fin de ses jours, il a
connu la force des paroles selon lesquelles un Autre le conduisait là où il
ne voulait pas. Et il savait aussi que, grâce à la force de ces paroles, l’Eglise
« était assidue à l'enseignement des apôtres et à l'union fraternelle, à la
fraction du pain et aux prières » et que « le Seigneur ajoutait chaque jour
à la communauté ceux qui seraient sauvés » (Ac 2,42.48)…
Pierre ne peut jamais se détacher de cette question : « M'aimes-tu ? » Il la
porte avec lui où qu'il aille. Il la porte à travers les siècles, à travers
les générations. Au milieu de nouveaux peuples et de nouvelles nations. Au
milieu de langues et de races toujours nouvelles. Il la porte lui seul, et
pourtant il n'est plus seul. D'autres la portent avec lui… Il y a eu et il y
a bien des hommes et des femmes qui ont su et qui savent encore aujourd'hui
que toute leur vie a valeur et sens seulement et exclusivement dans la
mesure où elle est une réponse à cette même question : « Aimes-tu ?
M'aimes-tu ? » Ils ont donné et ils donnent leur réponse de manière totale
et parfaite -- une réponse héroïque -- ou alors de manière commune,
ordinaire. Mais en tout cas ils savent que leur vie, que la vie humaine en
général, a valeur et sens dans la mesure où elle est la réponse à cette
question : « Aimes-tu ? » C'est seulement grâce à cette question que la vie
vaut la peine d'être vécue.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le lundi de la 3e semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Georges (280-303)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,22-29
Le lendemain, la foule restée sur l'autre rive du lac se rendit compte qu'il
n'y avait eu là qu'une seule barque, et que Jésus n'y était pas monté avec
ses disciples, qui étaient partis sans lui.
Cependant, d'autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de
l'endroit où l'on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce.
La foule s'était aperçue que Jésus n'était pas là, ni ses disciples non
plus. Alors les gens prirent les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à
la recherche de Jésus.
L'ayant trouvé sur l'autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu
arrivé ici ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non
parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et
que vous avez été rassasiés.
Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture
qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de
l'homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte. »
Ils lui dirent alors : « Que faut-il faire pour travailler aux oeuvres de
Dieu ? » Jésus leur répondit :
« L'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Thomas More (1478-1535), homme d'Etat anglais, martyr
Dialogue du réconfort dans les tribulations (trad. Écrits des saints, Soleil
Levant, p.23-24)
« L'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé »
La fondation sur laquelle nous nous appuyons, c'est la foi. Sans la foi,
inutile d'espérer apporter quelque réconfort spirituel... Quel soutien la
Sainte Écriture pourrait-elle procurer à quelqu'un qui ne croirait pas
qu'elle est la Parole de Dieu et que sa Parole est vraie ? On doit y trouver
bien peu de profit si on ne croit pas que c'est la Parole de Dieu ou si,
admettant même qu'elle l'est, on croit qu'elle peut contenir des erreurs !
Suivant que la foi est plus ou moins forte, les paroles de réconfort de la
Sainte Écriture feront plus ou moins de bien.
Cette vertu de la foi, aucun homme ne peut l'acquérir par lui-même, ni non
plus la donner à un autre... La foi est un don gratuit de Dieu, et comme le
dit saint Jacques : « Tout bien, toute perfection nous vient d'en haut, du
Père des lumières. » (Jc 1,17) C'est pourquoi nous qui, à beaucoup de
signes, sentons que notre foi est faible, prions-le pour qu'il la fortifie.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mardi
de la 3e semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Sainte Marie-Euphrasie
Pelletier (+ 1868), Saint Fidèle de Sigmaringen (1577-1622)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,30-35
Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions
le voir, et te croire ? Quelle oeuvre vas-tu faire ?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l'Écriture : Il leur a
donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n'est pas Moïse qui
vous a donné le pain venu du ciel ; c'est mon Père qui vous donne le vrai
pain venu du ciel.
Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au
monde. »
Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours. »
Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à
moi n'aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n'aura plus jamais
soif.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Colomban (563-615), moine, fondateur de monastères
Instruction spirituelle, 12,3 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 311)
« Seigneur, donne-nous ce pain-là, toujours »
Le prophète dit : « Vous qui avez soif, allez à la fontaine » (Is 55,1).
C'est la fontaine de ceux qui ont soif, non de ceux qui sont abreuvés. Elle
appelle ceux qui ont faim et soif, qu'ailleurs elle dit bienheureux (Mt
5,6), eux dont la soif n'est jamais étanchée, et qui ont d'autant plus soif
qu'ils se sont déjà abreuvés à la fontaine. Nous devons donc désirer,
frères, la fontaine de la sagesse, le Verbe de Dieu dans les hauteurs, nous
devons la chercher, nous devons l'aimer. En elle sont cachés, comme le dit
l'apôtre Paul, « tous les trésors de la sagesse et de la science » (Col 2,3)
et elle invite tous ceux qui ont soif à s'abreuver.
Si tu as soif, va boire à la fontaine de vie. Si tu as faim, mange le pain
de vie. Bienheureux ceux qui ont faim de ce pain et soif de cette fontaine.
Buvant et mangeant sans fin, ils désirent encore boire et manger ; douce est
cette nourriture et douce cette boisson. Nous mangeons et nous buvons, mais
nous avons encore faim et nous avons encore soif ; notre désir est comblé et
nous ne cessons de désirer. C'est pourquoi David, le roi prophète, s'écrie :
« Goûtez et voyez comme est doux le Seigneur » (Ps 33,9). C’est pourquoi,
frères, suivons notre appel. La Vie, la fontaine d'eau vive, la fontaine de
la vie éternelle, la fontaine de lumière et la source de clarté nous invite
elle-même à venir et à boire (Jn 7,37). Là nous trouvons la sagesse et la
vie, la lumière éternelle. Là, buvons l'eau vive, jaillissant pour la vie
éternelle (Jn 4,14).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Fête de saint Marc, évangéliste
Saint(s) du jour : Saint
Marc (Ier siècle)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 16,15-20
Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle
à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire
sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon
nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ;
ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s'ils boivent un poison
mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades,
et les malades s'en trouveront bien. »
Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à
la droite de Dieu.
Quant à eux, ils s'en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle. Le
Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui
l'accompagnaient.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Irénée de Lyon (vers 130-vers 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, I, 10,1-2 ; PG 7, 550-554 (trad. cf Orval et bréviaire)
Saint Marc transmet la foi des apôtres au monde entier
L'Église disséminée à travers le monde entier jusqu'aux extrémités de la
terre a reçu des apôtres et de leurs disciples la foi en un seul Dieu, Père
tout-puissant « qui a fait le ciel, la terre, les mers et tout ce qu'ils
renferment » (Ex 20,11;Ac 4,24) ; en un seul Christ Jésus, le Fils de Dieu,
qui s’est incarné pour notre salut ; et en l'Esprit Saint qui a annoncé par
les prophètes les desseins de Dieu et la venue du bien-aimé Jésus Christ
notre Seigneur, sa naissance de la Vierge, sa Passion, sa résurrection
d'entre les morts, son ascension corporelle dans les cieux, ainsi que son
avènement du haut des cieux dans la gloire du Père pour « rassembler et
restaurer toute chose » (Ep 1,19) et ressusciter la chair du genre humain
tout entier -- afin que devant le Christ Jésus, notre Seigneur, notre Dieu,
notre Sauveur et notre Roi, selon le bon plaisir du Père invisible, « tout
genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, que toute langue le
reconnaisse » (Ph 2,10-11) et qu'il rende un juste jugement sur toutes les
créatures…
Cette prédication que l'Église a reçue, cette foi, elle la garde avec soin
comme si elle habitait une seule maison ; bien qu’elle soit disséminée dans
le monde entier, elle croit tout cela partout d’une manière identique, comme
n'ayant « qu'une seule âme et qu'un même coeur » (Ac 4,32) ; elle la prêche,
l'enseigne et la transmet d’une voix unanime, comme si elle n'avait qu'une
seule bouche. Les langues que l'on parle dans le monde sont diverses, mais
la force de la tradition est une et la même. Les Églises établies en
Germanie ne croient pas ou n'enseignent pas autrement, ni celles des Ibères
ou des Celtes, ni celles de l'Orient, d'Égypte ou de Lybie, ni celles qui
sont fondées au centre du monde [la Terre Sainte]. De même que le soleil,
cette créature de Dieu, est dans le monde entier unique et le même, ainsi la
prédication de la vérité brille partout et illumine tous les hommes qui
veulent « parvenir à la connaissance de la vérité » (1Tm 2,4).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le jeudi de la 3e semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Bse
Alida (1249-1309)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,44-51
Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers
moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu
lui-même. Tout homme qui écoute les enseignements du Père vient à moi.
Certes, personne n'a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu :
celui-là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle.
Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;
mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange
de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair,
donnée pour que le monde ait la vie. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), évêque d'Antioche puis de
Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur la 1ère lettre aux Corinthiens, n° 24
« Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la
vie »
« Nous ne sommes tous ensemble qu’un seul pain, un seul Corps » (1Co 10,17).
Qu'est-ce que le pain que nous mangeons ? Le Corps du Christ. Que deviennent
les communiants ? Le Corps du Christ, non une multitude, mais un Corps
unique. De même que le pain, composé de tant de grains de blé, n'est qu'un
pain unique où les grains disparaissent, de même que les grains y subsistent
mais qu'il est impossible d’y voir ce qui les distingue dans la masse si
bien unie, ainsi nous tous, ensemble et avec le Christ, nous ne faisons
qu'un tout. En effet, ce n'est pas d'un corps que se nourrit tel membre et
tel autre d’un autre corps ; c'est le même Corps qui les nourrit tous. C’est
pourquoi l’apôtre Paul a ajouté : « Nous participons à un même pain ».
Eh bien maintenant, si nous participons tous au même pain, si tous nous
devenons ce même Christ, pourquoi ne montrons-nous pas la même charité ?…
C'est ce que l'on voyait du temps de nos pères : « Toute la multitude de
ceux qui croyaient n'avait qu'un coeur et qu’une âme » (Ac 4,32). Il n'en
est pas de même à présent ; c'est tout le contraire. Et pourtant, homme,
c'est le Christ qui est venu te chercher, toi qui étais si loin de lui, pour
s’unir à toi. Et toi, tu ne veux pas t’unir à ton frère ?…
En effet, il n'a pas seulement donné son corps ; mais comme la première
chair, tirée de la terre, était morte par le péché, il y a introduit, pour
ainsi dire, un autre ferment, sa chair à lui, de même nature que la nôtre
mais exempte de tout péché, pleine de vie. Le Seigneur nous l'a partagée à
tous afin que, nourris de cette chair nouvelle, tous en communion les uns
avec les autres, nous puissions entrer dans la vie immortelle.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le vendredi de la 3e
semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Zita Servante à Lucques (+ 1278)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,52-59
Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner
sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas
la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez
pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le
ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie
boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure
en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le
Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel : il n'est pas comme celui que vos pères
ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra
éternellement. »
Voilà ce que Jésus a dit, dans son enseignement à la synagogue de
Capharnaüm.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Isaac le Syrien (7ème siècle), moine à Ninive, près de Mossoul dans
l’actuel Irak
Discours ascétiques, 1ère série, n° 72 (trad. DDB 1981, p.366)
« Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson »
L'Arbre de la vie est l'amour de Dieu. Adam l'a perdu dans sa chute et n'a
plus jamais retrouvé la joie, mais il travaillait et peinait sur la terre
pleine d'épines (Gn 3,18). Ceux qui se sont privés de l'amour de Dieu
mangent dans leurs oeuvres le pain de leur sueur (Gn 3,19), quand bien même
ils marcheraient sur une voie droite ; c'est là le pain qu'il a été donné à
la première créature de manger après la chute. Jusqu'à ce que nous trouvions
l'amour, notre travail est là, sur la terre des épines…; quelle que soit
notre justice personnelle, c'est à la sueur de notre visage que nous vivons.
Mais quand nous avons trouvé l'amour, nous nous nourrissons du pain céleste,
et nous sommes réconfortés en dehors de toute oeuvre et de toute peine. Le
pain céleste est le Christ, qui est descendu du ciel et a donné la vie au
monde. Et telle est la nourriture des anges (Ps 77,25). Celui qui a trouvé
l'amour se nourrit du Christ chaque jour et à toute heure, et il en devient
immortel. Car il a dit : « Celui qui mange du pain que je lui donnerai ne
verra jamais la mort. » Bienheureux est celui qui mange du pain de l'amour,
qui est Jésus. Car celui qui se nourrit de l'amour se nourrit du Christ, le
Dieu qui domine l'univers, ce dont Jean témoigne quand il dit : « Dieu est
amour » (1Jn 4,8).
Donc celui qui vit dans l'amour reçoit de Dieu le fruit de la vie. Il
respire dans ce monde l'air même de la résurrection, cet air dont les justes
ressuscités font leurs délices. L'amour est le Royaume. C'est de lui que le
Seigneur a mystérieusement ordonné à ses apôtres de se nourrir ; manger et
boire à la table de mon Royaume (Lc 22,30), qu'est-ce d'autre que l'amour ?
Car l'amour est capable de nourrir l'homme au lieu de tout aliment et de
toute boisson. . Tel est « le vin qui réjouit le coeur de l'homme » (Ps
104,16) ; bienheureux celui qui boit de ce vin.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le
samedi de la 3e semaine de Pâques
Saint(s) du jour : St Louis-Marie Grignon de Montfort (+ 1716), Saint
Pierre Chanel (1803-1841)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,60-69
Jésus avait dit dans la synagogue de Capharnaüm: «Celui qui mange ma chair
et boit mon sang a la vie éternelle.»
Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, s'écrièrent : « Ce qu'il dit
là est intolérable, on ne peut pas continuer à l'écouter ! »
Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples. Il leur dit
: « Cela vous heurte ?
Et quand vous verrez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant
?...
C'est l'esprit qui fait vivre, la chair n'est capable de rien. Les paroles
que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis
le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et celui qui le
livrerait.
Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi
si cela ne lui est pas donné par le Père. »
A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s'en allèrent et cessèrent
de marcher avec lui.
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu
as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint, le Saint de
Dieu. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur la Révélation divine (Dei Verbum), § 24-26
« Tu as les paroles de la vie éternelle »
Les Saintes Ecritures contiennent la Parole de Dieu et, parce qu'elles sont
inspirées, elles sont réellement la parole de Dieu ; c’est pourquoi l'étude
des Saintes Lettres doit être comme l'âme de la sainte théologie. C'est
aussi de la même parole de l'Ecriture que le ministère de la parole,
autrement dit la prédication pastorale, la catéchèse et toute l'instruction
chrétienne…est nourri de façon salutaire et trouve sa vigueur…
Le saint Concile exhorte avec force et de façon spéciale tous les
chrétiens…à acquérir par la lecture fréquente des divines Ecritures « une
science éminente de Jésus Christ » (Ph 3,8), car « ignorer les Ecritures,
c'est ignorer le Christ » (St Jérôme). Qu'ils approchent donc de tout leur
coeur le texte sacré lui-même, soit par la sainte liturgie, qui est remplie
des paroles divines, soit par une lecture priante, soit par des cours faits
pour cela ou par d'autres méthodes qui, avec l'approbation et le soin qu'en
prennent les Pasteurs de l'Eglise, se répandent de manière louable partout
de notre temps. Mais la prière -- qu'on se le rappelle -- doit accompagner
la lecture de la Sainte Ecriture pour que s'établisse un dialogue entre Dieu
et l'homme, car « c'est à lui que nous nous adressons quand nous prions ;
c'est lui que nous écoutons, quand nous lisons les révélations divines » (St
Ambroise)…
Ainsi donc, par la lecture et l'étude des Livres saints, « que la Parole de
Dieu accomplisse sa course et soit glorifiée » (2Th 3,1), et que le trésor
de la révélation, confié à l'Eglise, remplisse de plus en plus les coeurs
des hommes. C'est de la fréquentation assidue du mystère eucharistique que
la vie de l'Eglise reçoit son développement ; de même est-il permis
d'espérer une nouvelle impulsion de la vie spirituelle à partir d'un respect
accru pour la Parole de Dieu, qui « demeure à jamais » (Is 40,8;1P 1,23).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Quatrième dimanche de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Hugues de Cluny (1024-1109), Sainte Catherine
de Sienne (1347-1380)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10,27-30
Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les
arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut
rien arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), pape, docteur de l'Église
Homélie 14 sur l’Evangile ; PL 76, 1129-1130 (trad. Brésard, 2000 ans C, p
136)
« Je leur donne la vie éternelle »
Voici que celui qui est bon, non par un don reçu, mais par nature, dit : «
Je suis le bon Pasteur ». Et il poursuit, pour que nous imitions le modèle
qu'il nous a donné de sa bonté : « Le bon Pasteur donne sa vie pour ses
brebis » (Jn 10,11). Lui, il a réalisé ce qu'il a enseigné ; il a montré ce
qu'il a ordonné. Bon Pasteur, il a donné sa vie pour ses brebis, pour
changer son corps et son sang en notre sacrement, et rassasier de l'aliment
de sa chair les brebis qu'il avait rachetées. La route à suivre est montrée
: c’est le mépris qu'il a fait de la mort. Voici placé devant nous le modèle
sur lequel nous avons à nous conformer. D'abord nous dépenser extérieurement
avec tendresse pour ses brebis ; mais ensuite, si c'est nécessaire, leur
offrir même notre mort.
Il ajoute : « Je connais -- c'est-à-dire j'aime -- mes brebis et mes brebis
me connaissent ». C'est comme s'il disait en clair : « Qui m'aime, me suive
! », car celui qui n'aime pas la vérité ne la connaît pas encore. Voyez,
frères très chers, si vous êtes vraiment les brebis du bon Pasteur, voyez si
vous le connaissez, voyez si vous percevez la lumière de la vérité. Je parle
non de la perception de la foi mais de celle de l'amour ; vous percevez non
par votre foi, mais par votre comportement. Car le même évangéliste Jean, de
qui vient cette parole, affirme encore : « Celui qui dit qu'il connaît Dieu,
et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur » (1Jn 2,4). C’est
pourquoi, dans notre texte, le Seigneur ajoute aussitôt : « De même que le
Père me connaît et que je connais le Père, et je donne ma vie pour mes
brebis », ce qui revient à dire clairement : Le fait que je connais mon Père
et que je suis connu de mon Père, consiste en ce que je donne ma vie pour
mes brebis. En d'autres termes : Cet amour par lequel je vais jusqu'à mourir
pour mes brebis montre combien j'aime le Père.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la miséricorde
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