L'Évangile du jour et son
commentaire |
Deuxième
dimanche de Pâques - Dimanche de la Miséricorde
Saint(s) du jour : César de Bus, Prêtre en Avignon, fondateur (+ 1607),
Saint Pierre Gonzalès (1190-1246), Saint Paterne (Vème siècle), Bienheureux
Luchésio (1185-1250)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20,19-31
Ce même soir, le premier jour de la semaine, les disciples avaient
verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des
Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d'eux. Il leur dit : « La paix
soit avec vous ! »
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples
furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père
m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : «
Recevez l'Esprit Saint.
Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout
homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »
Or, l'un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) n'était pas avec
eux quand Jésus était venu.
Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il
leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je
ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans
son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison,
et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient
verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : « La paix soit avec
vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta
main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. »
Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient
sans avoir vu. »
Il y a encore beaucoup d'autres signes que Jésus a faits en présence des
disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre.
Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le
Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Cardinal John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté
religieuse, théologien
PPS, vol. 2, n° 2, « Faith without Sight »
La faiblesse de la foi de Thomas, source de grâce pour l'Eglise
Il ne faut pas croire que saint Thomas était très différent des autres
apôtres. Tous, plus ou moins, ils ont perdu confiance dans les promesses du
Christ quand ils l’ont vu emmené pour être crucifié. Quand il a été mis au
tombeau, leur espérance a été ensevelie avec lui, et quand on leur a apporté
la nouvelle qu’il était ressuscité, aucun n'y a cru. Quand il leur est
apparu, « il leur reprocha leur incrédulité et leur endurcissement » (Mc
16,14)… Thomas a été convaincu en dernier, parce qu’il a vu le Christ en
dernier. Par contre, il est certain que ce n’était pas un disciple réservé
et froid : auparavant, il avait exprimé le désir de partager le danger de
son Maître et de souffrir avec lui…: « Allons-y nous aussi, pour mourir avec
lui ! » (Jn 11,16) C’est à cause de Thomas que les apôtres ont risqué leur
vie avec leur Maître.
Saint Thomas aimait donc son Maître, comme un vrai apôtre, et s’est mis à
son service. Mais quand il l’a vu crucifié, il a faibli en sa foi pour un
temps, comme les autres…et plus que les autres. Il s’était isolé, refusant
le témoignage non d’une seule personne, mais des dix autres, de Marie
Madeleine et des autres femmes… Il lui fallait, semble-t-il, une preuve
visible de ce qui est invisible, un signe infaillible venu de ciel, comme
l’échelle des anges de Jacob (Gn 28,12), pour calmer son angoisse en lui
montrant le but du chemin au moment de se mettre en route. Un désir secret
de certitude l’habitait et ce désir s’est réveillé à la nouvelle de la
résurrection du Christ.
Notre Sauveur consent à sa faiblesse, répond a son désir, mais lui dit : «
Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu ».
C’est ainsi que tous ses disciples le servent, même dans leur faiblesse,
pour qu’il la transforme en paroles d’enseignement et de réconfort pour son
Eglise.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le lundi de la 2e semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Benoît-Joseph Labre (1748-1783)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,1-8
Il y avait un pharisien nommé Nicodème ; c'était un notable parmi les Juifs.
Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit : « Rabbi, nous le savons
bien, c'est de la part de Dieu que tu es venu nous instruire, car aucun
homme ne peut accomplir les signes que tu accomplis si Dieu n'est pas avec
lui. »
Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de
renaître, ne peut voir le règne de Dieu. »
Nicodème lui répliqua : « Comment est-il possible de naître quand on est
déjà vieux ? Est-ce qu'on peut rentrer dans le sein de sa mère pour naître
une seconde fois ? »
Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de
l'eau et de l'Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu.
Ce qui est né de la chair n'est que chair ; ce qui est né de l'Esprit est
esprit.
Ne sois pas étonné si je t'ai dit qu'il vous faut renaître.
Le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu'il fait, mais tu ne sais
pas d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du
souffle de l'Esprit. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Justin (vers 100 -160), philosophe, martyr
Première apologie (trad. cf. bréviaire)
Le premier témoignage historique du baptême chrétien, à Rome au milieu du
deuxième siècle
Nous allons vous exposer comment, après avoir été renouvelés par le Christ,
nous nous consacrons à Dieu… Ceux qui croient à la vérité de notre doctrine
et de notre parole promettent de vivre selon cette loi. Nous leur enseignons
à prier et à demander à Dieu, en jeûnant, le pardon de leurs péchés passés,
et nous-mêmes nous prions et nous jeûnons avec eux. Ensuite nous les
conduisons en un endroit où il y a de l'eau et là, de la même manière que
nous avons été régénérés nous-mêmes, ils sont régénérés à leur tour. Au nom
de Dieu le Père, maître de l'univers, de notre Sauveur Jésus Christ et de
l'Esprit Saint, ils sont alors lavés dans l'eau.
Le Christ a dit en effet : « Si vous ne renaissez pas, vous n'entrerez pas
dans Le Royaume des cieux ». Il est évident pour tout le monde que ceux qui
sont nés une fois ne peuvent pas rentrer dans le sein de leur mère. Le
prophète Isaïe a enseigné comment les pécheurs convertis effaceront leurs
péchés ; il a parlé ainsi : « Lavez-vous, purifiez-vous, enlevez la
méchanceté de vos âmes, apprenez à faire le bien... Venez et discutons, dit
le Seigneur. Et si vos péchés sont comme l'écarlate, je vous rendrai blancs
comme la laine » (Is 1,16s)… Voici la doctrine que les apôtres nous ont
transmise à ce sujet. Nous avons reçu la première naissance sans le savoir
et par nécessité, par suite de l'union de nos parents... Pour que nous ne
demeurions pas les enfants de la nécessité et de l'ignorance, mais du libre
choix et de la connaissance, et pour que nous obtenions dans l'eau le pardon
de nos péchés passés, sur celui qui veut renaître et se convertir de ses
péchés, on invoque dans l’eau le nom du Père de l'univers, notre Dieu et
Maître. Il ne lui donne pas d'autre nom, celui qui conduit le candidat au
baptême, car personne n'est capable d'attribuer un nom au Dieu qui est
au-dessus de toute parole…
Ce bain du baptême est appelé « illumination » parce que ceux qui reçoivent
cette doctrine ont l’esprit rempli de lumière. C'est aussi au nom de Jésus
Christ, crucifié sous Ponce Pilate, et au nom de l'Esprit Saint qui a
proclamé d'avance par les prophètes tout ce qui se rapporte à Jésus, c'est
en leur nom qu'est baptisé celui qui reçoit la lumière.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mardi
de la 2e semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Bienheureuse Claire Gambacorti
(1362-1419), Saint Anicet (+166)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,7-15
Ne sois pas étonné si je t'ai dit qu'il vous faut renaître.
Le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu'il fait, mais tu ne sais
pas d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du
souffle de l'Esprit. »
Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? »
Jésus lui répondit : « Toi, tu es chargé d'instruire Israël, et tu ne
connais pas ces choses-là ?
Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous
témoignons de ce que nous avons vu, et vous n'acceptez pas notre témoignage.
Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment
croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ?
Car nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de
l'homme.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi
faut-il que le Fils de l'homme soit élevé,
afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite,
martyre, co-patronne de l'Europe
Poésie « Heilige Nacht » (trad. Malgré la nuit, Ad Solem 2002, p.21)
« Afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle »
Mon Seigneur et mon Dieu,
tu m'as guidée sur un long chemin obscur, pierreux et dur.
Mes forces semblaient souvent vouloir m'abandonner,
je n'espérais presque plus voir un jour la lumière.
Mon coeur se pétrifiait dans une souffrance profonde
quand la clarté d'une douce étoile se leva à mes yeux.
Fidèle, elle me guida et je la suivis
d'un pas d'abord timide, plus assuré ensuite.
J'arrivai enfin devant la porte de l’Eglise.
Elle s'ouvrit. Je demandai à entrer.
Ta bénédiction m'accueille par la bouche de ton prêtre.
A l'intérieur des étoiles se succèdent,
des étoiles de fleurs rouges qui me montrent le chemin jusqu'à toi…
Et ta bonté permet qu'elles m'éclairent dans mon chemin vers toi.
Le mystère qu'il me fallait garder caché au profond de mon coeur,
je peux désormais l'annoncer à haute voix :
Je crois, je confesse ma foi !
Le prêtre me conduit aux marches de l'autel,
j'incline le front,
l'eau sainte coule sur ma tête.
Seigneur, est-il possible à quelqu'un de renaître
une fois écoulée la moitié de sa vie ? (Jn 3,4)
Tu l'as dit, et c'est pour moi devenu réalité.
Le poids des fautes et des peines de ma longue vie m'a quittée.
Debout, j'ai reçu le manteau blanc placé sur mes épaules,
symbole lumineux de la pureté !
J'ai porté à la main le cierge dont la flamme annonce
qu'en moi brûle ta vie sainte.
Mon coeur est désormais devenu la crèche qui attend ta présence.
Pour peu de temps !
Marie, ta mère, qui est aussi la mienne, m'a donné son nom.
A minuit elle dépose en mon coeur son enfant nouveau-né.
Oh! nul coeur humain ne peut concevoir
ce que tu prépares à ceux qui t'aiment (1Co 2,9).
Tu es à moi désormais et jamais plus je ne te quitterai.
Où que puisse aller la route de ma vie, tu es auprès de moi.
Rien jamais ne pourra me séparer de ton amour (Rm 8,39).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mercredi de la 2e semaine de Pâques
Saint(s) du jour :
Saint Parfait (Mort en 850), Bienheureuse Marie de l'Incarnation (1545-1618)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,16-21
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout
homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais
pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est
déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Et le Jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde, les
hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs oeuvres
étaient mauvaises.
En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à
la lumière, de peur que ses oeuvres ne lui soient reprochées ;
mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses oeuvres
soient reconnues comme des oeuvres de Dieu. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Antoine de Padoue (vers 1195-1231), franciscain, docteur de l’Eglise
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Eds.
franciscaines 1944, p147)
« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique »
Le Père nous a envoyé son Fils, qui est « le don le meilleur, le don parfait
» (Jc 1,17). Le don le meilleur, que rien ne surpasse ; le don parfait,
auquel on ne peut rien ajouter. Le Christ est le don le meilleur parce que
celui que le Père nous donne ainsi est son Fils, souverain, éternel comme
lui. Le Christ est le don parfait ; comme le dit l'apôtre Paul, « Avec lui,
Dieu nous a tout donné » (Rm 8,32)... Il nous a donné celui « qui est la
tête de l'Eglise » (Ep 5,23). Il ne pouvait pas nous donner davantage. Le
Christ est le don parfait parce que, en nous le donnant, le Père a porté par
lui toutes choses à leur perfection.
« Le Fils de l'homme, dit saint Matthieu, est venu sauver ce qui était perdu
» (18,11). C’est pourquoi l'Eglise s'écrie : « Chantez au Seigneur un chant
nouveau » (Ps 97,1), comme pour nous dire : O fidèles, vous que le Fils de
l’homme a sauvés et renouvelés, chantez un chant nouveau, car vous devez «
rejeter tout ce qui est ancien, maintenant que les fruits nouveaux vous sont
donnés » (Lv 26,10). Chantez, parce que le Père « a fait des merveilles »
(Ps 97,1) lorsqu'il nous a envoyé tout don parfait, son Fils. « Devant les
yeux des nations il a révélé sa justice » (Ps 97,2) quand il nous a donné
tout don parfait, son Fils unique, qui justifie les nations et achève la
perfection de toutes choses.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le jeudi de la 2e semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Sainte
Emma de Sangau, Saint Elphège (954-1012)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,31-36
Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tout. Celui qui est de la terre
est terrestre, et il parle de façon terrestre.
Celui qui vient du ciel rend témoignage de ce qu'il a vu et entendu, et
personne n'accepte son témoignage.
Mais celui qui accepte son témoignage certifie par là que Dieu dit la
vérité.
En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui
donne l'Esprit sans compter.
Le Père aime le Fils et a tout remis dans sa main.
Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire en
lui ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Irénée de Lyon (vers 130-vers 208), évêque, théologien et martyr
Contre les Hérésies, IV, 20, 7 (trad. SC n°100, p. 647 rev.)
Le Fils révèle le Père
« Dieu, personne n'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du
Père, c’est lui qui l'a révélé. » (Jn 1,18)
Dès le commencement, le Fils est celui qui révèle le Père, puisqu'il est
auprès du Père depuis le commencement. Au temps fixé, c’est lui qui a montré
aux hommes, pour leur profit, les visions prophétiques, la diversité des
grâces, les ministères et la glorification du Père, tout cela comme une
mélodie bien composée et harmonieuse. En effet, là où il y a composition, il
y a mélodie ; là où il y a mélodie, il y a temps fixé ; là où il y a temps
fixé, il y a profit. C'est pourquoi, pour le profit des hommes, le Verbe
s'est fait le dispensateur de la grâce du Père, selon ses desseins. Il
montre Dieu aux hommes et présente l'homme à Dieu, tout en préservant
l'invisibilité du Père, de peur que les hommes n'en viennent à mépriser Dieu
et pour qu'ils aient toujours des progrès à faire, et en même temps rendant
Dieu visible aux hommes de nombreuses façons, de peur que, privés totalement
de Dieu, ils n’en viennent jusqu’à perdre l’existence.
Car la gloire de Dieu c'est l'homme vivant, et la vie de l'homme c'est la
vision de Dieu. Si déjà la révélation de Dieu par la création donne la vie à
tous les êtres qui vivent sur la terre, combien plus la manifestation du
Père par le Verbe donne la vie à ceux qui voient Dieu !
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le vendredi de la 2e
semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Sainte Agnès de Montepulciano (+ 1317),
Bienheureuse Odette (1131-1156)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,1-15
Après cela, Jésus passa de l'autre côté du lac de Tibériade (appelé aussi
mer de Galilée).
Une grande foule le suivait, parce qu'elle avait vu les signes qu'il
accomplissait en guérissant les malades.
Jésus gagna la montagne, et là, il s'assit avec ses disciples.
C'était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des Juifs.
Jésus leva les yeux et vit qu'une foule nombreuse venait à lui. Il dit à
Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils aient à manger ?
»
Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car lui-même savait bien ce qu'il
allait faire.
Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas
pour que chacun ait un petit morceau de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais
qu'est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit : « Faites-les asseoir. » Il y avait beaucoup d'herbe à cet
endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua
; il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Ramassez les
morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu. »
Ils les ramassèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui
restaient des cinq pains d'orge après le repas.
A la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C'est
vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu'ils étaient sur le point de venir le prendre de force
et faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la
montagne.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Sermons sur saint Jean, 25, 2.
« Jésus se rendit compte qu'ils allaient venir le prendre de force pour le
faire roi ; alors il s'enfuit à nouveau dans la montagne, tout seul »
Pourquoi le faire roi ? N'était-il pas roi, lui qui craignait de le devenir
? Oui, il l'était. Mais pas un roi comme en font les hommes ; il était un
roi qui donne aux hommes le pouvoir de régner. Peut-être que Jésus veut, là
aussi, nous donner une leçon, lui dont les actions sont des enseignements...
Peut-être que « le prendre de force » c'était vouloir devancer le moment de
son règne. En effet, il n'était pas venu pour régner à ce moment-là, comme
il le fera, ainsi que nous le disons : « Que ton règne vienne ! » Comme Fils
de Dieu, comme Verbe de Dieu, le Verbe par qui tout a été fait, il règne
toujours avec le Père. Mais les prophètes ont prédit aussi son règne en tant
qu'il est le Christ fait homme et qu'il a fait de ses fidèles des chrétiens.
Il y aura donc un royaume des chrétiens, qui se forme actuellement, qui se
prépare, qu'achète le sang du Christ.
Plus tard ce royaume se manifestera, lorsque la splendeur des saints
rayonnera, après le jugement prononcé par le Christ. De ce royaume, l'apôtre
Paul a dit : « Il remettra la royauté à Dieu le Père. » (1Co 15,24) Et
lui-même en a parlé en disant : « Venez les bénis de mon Père ; recevez le
royaume qui vous a été préparé dès le commencement du monde. » (Mt 25,34)
Mais les disciples et les foules qui croyaient en lui ont pensé qu'il était
venu pour régner dès ce moment-là. C'était vouloir devancer son temps, qu'il
cachait en lui-même pour le faire connaître et le faire éclater au bon
moment, à la fin des siècles.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le
samedi de la 2e semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Anselme de Cantorbéry (1034-1109)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,16-21
Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent au bord du lac.
Ils s'embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l'autre rive. Déjà il faisait
nuit, et Jésus ne les avait pas encore rejoints.
Un grand vent se mit à souffler, et le lac devint houleux.
Les disciples avaient ramé pendant cinq mille mètres environ, lorsqu'ils
virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors,
ils furent saisis de crainte.
Mais il leur dit : « C'est moi. Soyez sans crainte. »
Les disciples voulaient le prendre dans la barque, mais aussitôt, la barque
atteignit le rivage à l'endroit où ils se rendaient.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Prière dite « de Pierre et des autres apôtres »
Papyrus de l'Eglise primitive (trad. Prières des premiers chrétiens, Fayard
1952)
« Sur la mer fut ton chemin, ton sentier sur les eaux innombrables » (Ps
76,20)
Tu es saint, Seigneur, Dieu tout-puissant,
Père de notre Seigneur Jésus Christ,
le paradis du bonheur, le sceptre royal,
l'amour somptueux, l'espérance assurée…
Tu es saint, Seigneur Dieu,
tu es « le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.
Seul tu possèdes l'immortalité.
Tu habites une lumière inaccessible
que nul n'a jamais vue » (1Tm 6,15-16).
Tu te promènes sur les ailes des vents (Ps 103,3) ;
tu as créé le ciel, la terre et la mer
et tout ce qu'ils renferment (Ac 4,24).
Tu fais des vents tes messagers
et du feu brûlant ton serviteur (Ps 103,4) ;
tu as façonné l'homme à ton image et ressemblance (Gn 1,26),
tu as mesuré le ciel avec l'empan
et la terre tout entière avec le doigt de ta main (Is 40,12).
Oui, tes oeuvres sont très belles, en ta présence.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Troisième dimanche de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Léonide (+ 202), Saint Soter et Saint Caïus
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 21,1-19
Après cela, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de
Tibériade, et voici comment.
Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : Jumeau),
Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres
disciples.
Simon-Pierre leur dit : « Je m'en vais à la pêche. » Ils lui répondent : «
Nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils
passèrent la nuit sans rien prendre.
Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne
savaient pas que c'était lui.
Jésus les appelle : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » Ils lui
répondent : « Non. »
Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. »
Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n'arrivaient pas à le ramener,
tellement il y avait de poisson.
Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C'est le Seigneur ! »
Quand Simon-Pierre l'entendit déclarer que c'était le Seigneur, il passa un
vêtement, car il n'avait rien sur lui, et il se jeta à l'eau.
Les autres disciples arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons ;
la terre n'était qu'à une centaine de mètres.
En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson
posé dessus, et du pain.
Jésus leur dit : « Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. »
Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu'à terre le filet plein de
gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette
quantité, le filet ne s'était pas déchiré.
Jésus dit alors : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n'osait lui
demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c'était le Seigneur.
Jésus s'approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson.
C'était la troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se
manifestait à ses disciples.
Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean,
m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime,
tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? » Il lui
répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le
pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, est-ce que tu
m'aimes ? » Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui
demandait : « Est-ce que tu m'aimes ? » et il répondit : « Seigneur, tu sais
tout : tu sais bien que je t'aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes
brebis.
Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture
toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les
mains, et c'est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là où tu
ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait
gloire à Dieu. Puis il lui dit encore : « Suis-moi. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Jean Paul II
Homélie à Paris 30/05/80 (trad. DC 1788, p. 556 copyright © Libreria
Editrice Vaticana)
« M'aimes-tu ? »
« Aimes-tu ?… M’aimes-tu ?… » Pour toujours, jusqu'à la fin de sa vie,
Pierre devait avancer sur le chemin accompagné de cette triple question : «
M'aimes-tu ? » Et il mesurait toutes ses activités à la réponse qu'il avait
alors donnée. Quand il a été convoqué devant le Sanhédrin. Quand il a été
mis en prison à Jérusalem, prison dont il ne devait pas sortir, et dont
pourtant il est sorti. Et…à Antioche, puis plus loin encore, d'Antioche à
Rome. Et lorsqu'à Rome il avait persévéré jusqu'à la fin de ses jours, il a
connu la force des paroles selon lesquelles un Autre le conduisait là où il
ne voulait pas. Et il savait aussi que, grâce à la force de ces paroles, l’Eglise
« était assidue à l'enseignement des apôtres et à l'union fraternelle, à la
fraction du pain et aux prières » et que « le Seigneur ajoutait chaque jour
à la communauté ceux qui seraient sauvés » (Ac 2,42.48)…
Pierre ne peut jamais se détacher de cette question : « M'aimes-tu ? » Il la
porte avec lui où qu'il aille. Il la porte à travers les siècles, à travers
les générations. Au milieu de nouveaux peuples et de nouvelles nations. Au
milieu de langues et de races toujours nouvelles. Il la porte lui seul, et
pourtant il n'est plus seul. D'autres la portent avec lui… Il y a eu et il y
a bien des hommes et des femmes qui ont su et qui savent encore aujourd'hui
que toute leur vie a valeur et sens seulement et exclusivement dans la
mesure où elle est une réponse à cette même question : « Aimes-tu ?
M'aimes-tu ? » Ils ont donné et ils donnent leur réponse de manière totale
et parfaite -- une réponse héroïque -- ou alors de manière commune,
ordinaire. Mais en tout cas ils savent que leur vie, que la vie humaine en
général, a valeur et sens dans la mesure où elle est la réponse à cette
question : « Aimes-tu ? » C'est seulement grâce à cette question que la vie
vaut la peine d'être vécue.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la miséricorde
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